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Citation de coco4649


Poèmes 1957-1990
Ô ami, ô fatigue


12
Un tueur passe dans l'air de la ville,
 navigue en sa blessure
sa blessure comme une chute
qui secoue en son nom – par l'hémorragie même
 de son nom –
tout ce qui nous entoure…
les maisons se défont de leurs murs
et je ne suis plus moi.

13
Des arbres s'inclinent pour dire adieu
des fleurs qui s'ouvrent et se dressent fièrement
 mettent leurs feuilles en berne pour dire adieu
des routes pareilles à des tranchées entre paroles
 et souffles disent adieu
un corps se vêt de sable, tombe en son errance
 pour dire adieu
les pages amoureuses de l'alphabet, de l'encre
 et des poètes disent adieu
et le poème a dit adieu.

p.130
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