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3.21/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Neuchatel - Suisse , le 28/09/1861
Mort(e) à : Neuchatel - Suisse , 1882
Biographie :

Alice de Chambrier, née le 28 septembre 1861 à Bevaix et morte le 20 décembre 1882, est une poétesse suisse romande.
Alice de Chambrier écrivit, très tôt, de très nombreuses poésies, jusqu'à sa mort à vingt-et-un ans après un coma diabétique. Un choix en fut publié par Philippe Godet sous le titre d'Au-delà, expression qui revient fréquemment dans ses vers.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
– Vous ne croyez pas ce que je vous dis, ma fille ?
– La Claudette est trop laide pour être autre chose qu’une sorcière.
– La Claudette est une créature comme vous et moi. Si elle est boiteuse et contrefaite, ce n’est pas sa faute, pas plus que vous n’avez fait quelque chose pour être mince et droite. Oh ! croyez-moi, il faut plaindre la Claudette. Moi, je fais plus, je la respecte.
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le ciel et l’enfer ne vivaient pas aussi séparés qu’on aurait pu le croire. Les psaumes se mêlaient parfois aux imprécations et les hommes d’église ne dédaignaient pas d’aller faire quelques petites visites chez les pillards. Toujours ils y trouvaient leur profit et jamais ils n’en revenaient sans quelque ornement de prix pour leur autel. De la chapelle où ils célébraient leur culte, partait un souterrain soigneusement dissimulé, qui aboutissait dans l’intérieur du Châtelard. C’était par là que se faisaient les communications ; mais durant les expéditions nocturnes de leurs voisins, les pieux moines, le prieur en tête, fermaient soigneusement leurs yeux et leurs oreilles, ce qui fait qu’ils pouvaient sans remords continuer leurs relations amicales avec le Châtelard. Du reste, ils faisaient du bien dans leurs domaines, et plusieurs fois le prieur avait réussi à obtenir du châtelain la grâce de quelque infortuné serf.
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ÉLOGE DE LAMARTINE - Prologue

J’étais seul. Je rêvais aux grandeurs de ce monde,
À ces hommes, flambeaux de notre obscurité,
Qui, sortis tout à coup de la houle profonde,
Sont montés au zénith de la célébrité.

Et je réfléchissais aux causes de leur gloire,
Et pourquoi quelques-uns recevaient un tel don,
Quand d’autres, hélas ! n’ont pas même d’histoire
Et passent sans beauté, sans fortune et sans nom.

Je disais : « Que faut-il à l’existence humaine
Pour repousser du pied la médiocrité,
Et suivre l’idéal qui l’appelle et l’emmène
Vers les sommets brillants d’éternelle clarté ? »

Puis avec un accent de douceur infinie,
J’entendis une voix qui tout bas me parlait :
« Viens ! je te montrerai la flamme du Génie
Dans son plus magnifique et sublime reflet ».

Et dérobé soudain aux réalités mornes,
Je m’en allais joyeux dans le ciel éclatant,
M’enivrant de clartés et d’espaces sans bornes,
Lorsque la voix me dit : « Regarde maintenant ! »

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L’INACCESSIBLE.

L’homme n’atteint jamais à l’idéal qu’il rêve ;
C’est en vain qu’ici-bas il cherche à le saisir ;
Il ne peut y toucher, malgré tout son désir,
Et devant lui, toujours, il le voit qui s’élève.

Ainsi que Prométhée, à la terre fixé,
Rongé par le désir qui le poursuit sans cesse,
Il voit, le cœur rempli d’une immense tristesse,
Flotter devant ses yeux son rêve inexaucé.

Il ne peut le rejoindre et briser son entrave,
Il ne peut échapper au châtiment cruel,
Et, se sentant créé pour l’espace du ciel,
Il se trouve ici-bas lié comme un esclave.

Et le jour suit la nuit, la nuit succède au jour,
Le temps, d’un pas léger, fuit sans laisser de trace…
Mais jamais l’homme encore, oubliant sa disgrâce,
N’a rompu ses liens et chassé le vautour.

Il n’a pu s’affranchir des tristesses amères,
Il n’a pu s’élever jusqu’au vague infini,
Et ne rejoint jamais, hélas ! pauvre banni,
Le vol capricieux et doux de ses chimères.

7 février 1882.
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cherchant en chancelant sa route, l’aveugle s’éloigna ; et quand l’aurore apparut, mouillant de ses pleurs le corps inanimé de la prêtresse, on vit en caractères étranges à la place qu’occupait la statue du dieu, un nom gravé sur le marbre ; et le premier passant qui s’approcha de ces lieux lut en s’inclinant le nom immortel d’Homère.
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ÉLOGE DE LAMARTINE
Poème en un prologue et VI chants
En vue d’un concours ouvert par l’Académie française pour 1883.

Chant VI et dernier

...

Aussi lorsque s’élève un homme, ô Lamartine,
Auquel ainsi qu’à toi le ciel fut révélé,
Il conserve un reflet de la gloire divine :
Du Paradis perdu son cœur garde la clé !

Et si comme nous tous il faut qu’il passe et meure,
S’il doit suivre les lois que suit l’humanité,
Il laisse sur sa tombe une ouvre qui demeure
Et le garde vivant à la Postérité.
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Ô Apollon ! dit-il, chef des Muses, toi qui résides sur les
altiers sommets du Parnasse, toi qui chaque jour traverses les cieux, guidant la course du soleil, créateur des arts, écoute ma prière ! Abaisse sur ton disciple un complaisant regard et fais luire en mon âme un rayon de tes feux ! Que je puisse enfin réunir dans une unité parfaite et sublime ces flottantes images qui sans cesse passent devant mes yeux et s’effacent, avant que je
puisse les retenir et les fixer à jamais dans mon âme.
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ÉVOLUTIONS
Où sont-ils disparus, les Peuples innombrables,
Autrefois échappés des gouffres du néant.
Pareils aux légions dévorées par les sables
Que la vague dépose au bord de l’Océan ?

Un jour, ils sont venus en conquérants superbes,
Ils ont soumis le globe, ils ont régné sur lui ;
Puis un seul coup de faux qui tranchait le champ d’herbes
Les a plongés soudain dans l’éternelle nuit.

On a vu s’écrouler, leurs pouvoirs séculaires,
Babylone, Ninive, et Thèbes et Memphis ;
Ces cités n’ont laissé que débris éphémères,
Témoins inanimés, argile enseveli.

Dans ces lieux aujourd’hui, vastes déserts stériles,
S’étalaient les splendeurs d’un luxe raffiné.
Et le peuple joyeux qui remplissait les villes
À l’immortalité se croyait destiné.

Il n’a fallu qu’un jour et peut-être qu’une heure
Pour renverser leurs murs, leurs temples et leurs dieux,
Pour faire des palais somptueux la demeure
Des serpents du désert et des oiseaux des cieux.

D’autres ont succédé, rescapés des naufrages ;
D’autres ont recueilli leurs vestiges divers.
Ruines disséminées sur l’Océan des âges,
Épaves d’un vaisseau gisant au fond des mers.

....
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L'INCONNU



Atome intelligent dans l'immense matière,
Grain de sable perdu sous l'espace du ciel,
Être étrange et divers, fait d'ombre et de lumière,
L'Homme est né pour mourir, et se sent immortel.

Il se demeure, hélas ! une énigme à lui-même,
Et quel que soit le dieu que son âme invoqua,
Il n'a pu jusqu'ici, sondant le grand problème,
Joyeux et triomphant, s'écrier : « Eurêka ! »

Nous cherchons tous le mot de l'énigme profonde,
Mot toujours poursuivi par chaque être vivant.
Voyageurs dispersés, nous traversons le monde :
Que serons-nous après, et qu'étions-nous avant ?

Où donc la vie humaine a-t-elle pris sa source ?
Vers quel But inconnu son cours est-il chassé ?
Vers d'autres univers portons-nous notre course ?
L'Avenir serait-il l'image du Passé ?

Ô Mystère insondable ! Ô grand Pourquoi des choses !
Arche immense d'un pont sur les siècles construit,
Et dont les deux piliers, les effets et les causes,
Plongent, l'un dans le vague et l'autre dans la nuit.

Neuchâtel, 15 avril 1882
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L’ÉNIGME


J’AIME à sonder l’azur, à poursuivre un nuage
Qui vole dans les airs comme un cygne sauvage
Regagnant vers le soir son nid dans les ajoncs ;
Mon regard l’accompagne, et je vais sur sa trace
Jusqu’à ce qu’il s’arrête et lentement s’efface
Dans Le rayonnement des vastes horizons.

Je contemple pensif l’étoile vagabonde
Qui, d’un cours inconstant, s’en va de monde en monde
Et passe tour à tour du nadir au zénith :
Je pense que, bien loin, au delà de la nue
Dans une sphère étrange, à la terre inconnue,
Il est peut-être un point où l’univers finit.

Ce mystère du ciel me tourmente sans trêve,
Et de ces régions où mon regard s’élève
Mon cœur voudrait toujours sonder l’immensité ;
Il cherche le secret que dérobe l’espace...
Mais qu’il suive dans l’ombre un astre d’or qui passe
Ou se perde, rêveur, parmi l’obscurité,

Il ne déchiffre point ce problème insondable ;
L’énigme qu’il poursuit demeure insaisissable,
Et la voûte d’azur ne se déchire pas ;
Et le grand infini, sphinx couronné d’étoiles,
Reste couvert toujours d’impénétrables voiles,
Et ne rencontre point d’Œdipes ici-bas.
2 février 1882.

p.150-151
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