Nouvel an
Sur son lit de mort
2008 agonisante
S’en va, se remémorant une dernière fois
Les images de ses 365 jours
Que d’émotions !
Elle se souvient de sa naissance
Du lot d’espoirs, de rêves
Résonnant des échos de ses vagissements
Sur son lit de mort
2008 agonisante
Revoit une dernière fois dans sa vie
Défiler devant ses yeux nostalgiques
Les images de ces 365 jours
Elle se rappelle tous ces jours
Sur ce visage ridé et endurcie par la vie
Comme l’est celui de ceux qui ont vécu
Se lisent toutes les joies, toutes les peines
Tous les durs moments de malheurs
Tous les éphémères et sporadiques instants de bonheur
La déception de toutes les passions trahies
Le choc de tous les rêves brisés
L’amertume des regrets d’une vie trop courte
2008 s’en va
2009 attend dans l’antichambre de sa vie
Impatiente de gouverner le monde pour un an.
Dans ces ultimes râles
Tendant le sceptre à son successeur
Lui laissant comme héritage
Toute sa charge d’inaccomplis
La vieille reine moribonde
Lui dit comme adieu
« Fais mieux que moi »
Témoin de cette passation de pouvoir
Le temps observe de son œil indifférent
Les millénaires, les siècles, les ans
Les jours, les heures, les minutes
Bref les âges
Couler inlassablement dans la vallée de la vie
Le yin et yang
Au début
Il y’ avait l’homme
Comme il s’ennuyait tout seul
La femme fut
Il y’ avait le bien
Pour l’éprouver
Le mal fut
Il y’ avait la santé
Pour l’apprécier
La maladie fut
Il y’ avait la vie
Pour profiter des bons moments
La mort fut
Il y’ avait le jour
Pour notre repos
La nuit fut
Il y’ avait la lumière
Pour nous cacher de nous même
L’ombre fut
Il y’ avait la vérité
Puisqu’elle ne nous arrangeait pas toujours
Le mensonge fut
Il y’ avait l’ordre
Puis un con s’exclama : «c’est moi le chef»
Et le chaos fut
Il y’ avait la paix
Parce que nos dirigeants étaient trop idiots
La guerre fut
Il y’ avait la richesse
Puisqu’on était trop cupides
La pauvreté fut
Il y’ avait le bonheur
Comme cela ne nous suffisait toujours pas
Le malheur fut
Il y’ avait l’harmonie
L’égo malsain apparut
La discorde fut
Il y’ avait la bonté
La compassion devint faiblesse
L’indifférence fut
Il y’ avait l’amour
L’envie s’installa dans les cœurs
Et la haine fut
Il y’ avait l’homme
Il se regarda et se vit Dieu tout puissant
Et le diable fut
Marche
Quand tu sentiras tes jambes faiblir
Tes pieds se dérober
Marche et ne t’arrête point
Même si la route est longue
Même si le chemin est incertain
Marche contre le vent
Marche sous le soleil
Que la pluie ne t‘atteigne
Que la fatigue ne te freine
Rafraichis-toi de ta volonté
Et marche
Quand tu sentiras ton esprit douter
L’incertitude te guetter
Fonce tête baissée
Et ne t’arrête pas de marcher
Quand les regards se feront méprisants
Les rires moqueurs
Les langues infamantes
Lève la tête et marche droit
Droit devant
Appui-toi sur ta dignité
Et ne faiblis jamais
Affronte tes peurs
Et ne crains pas le danger
Que rien ne t’effraye
C’est toi le fauve
Mets en avant ton courage
Et marche fier et conquérant
Vers l’Avenir qui t’attend