Citations de Baru (76)
[chantiers navals de Saint-Nazaire, 2002]
- Putain, Nour', des fois tu me gonfles avec ton numéro de bougnoule opprimé. Qu'est-ce que tu crois ? Que vous êtes les premiers à avoir émigré ? Va, va voir mon père ! Il te dira comment son père a été traité en arrivant ici. Il te dira combien de Ritals se sont fait massacrer simplement parce qu'ils étaient Italiens, à Lyon, à Marseille, à Grenoble. Il te dira les familles entières qu'on a entassées dans les trains pour les renvoyer en Italie avant la guerre.
(p. 35-36)
[guerre d'Algérie]
- Lounès, petit frère, à quoi tu penses ?
- Au soldat blond, celui qui a cassé la gueule à celui qui a tué le vieux... Bon Dieu, qu'est-ce que ça serait plus facile s'il n'y avait que des salauds en face...
(p. 31)
Par contre, toi, pour un rital, t'es fringué comme un pequenot, t'as perdus le gène ou quoi ?
[ 2002, fils d'émigrés algériens ]
- C'est de sa faute [à mon père] si on est là, à se faire traiter de bicot à chaque coin de rue, à ramper devant ces salauds de Français ! Putain on leur a foutu une branlée, on les a mis dehors, et lui, la seule chose qu'il se dépêche de faire, c'est de venir ici continuer à faire l'esclave, et nous faire vivre à plat ventre.
(p. 34)
- Si, si, c'est lui ! Il est là, à 20 métres, et ce connard, il me reconnaît même pas !
- Et ça t'étonne ?
- Ben ...ouais ! Pourquoi, je devrais pas ?
- Mais parce qu'il faisait nuit et que t'avais une cagoule la seule fois où tu l'as vu connard !
A l’usine, t’iras pas, en clair, ça veut dire : t’es pas comme nous. Je connais la chanson, elle dure depuis un p’tit moment maintenant. Depuis que eux, après le Certif’, sont allés en apprentissage et que moi, j’ai continué l’école… Je suis déjà dans l’autre camp. Putain, ça m’esquinte des raisonnements pareils ! Mais bon, j’ai beau m’en foutre, n’empêche que des fois, je peux pas m’empêcher de me sentir coupable. Mais allez… c’est Nouvel An bon Dieu !… Et dans un verre ou deux, on n’y pensera même plus
Et PAF ! J'en ai repris une autre.
C'était en septembre 1960...
Il pleuvait des baffes dans la gueule en ce temps-là.
Il profita de la rythmique insipide à laquelle le condamnait la soupe disco pour faire claquer sur sa Fender l'intro de "Satisfaction"…
Et tout a basculé
_ Ah !... C'est vrai que monsieur a une dent contre les poulets !
_ OUAIS ET ALORS !?
_ Alors, rien... rien...
_ Et je parie que t'aimerais savoir pourquoi !
_ Exact !
_ Eh ben, j'avais 12 ans et j'avais piqué une BD... La vendeuse a appelé les flics. Au commissariat, ils m'ont forcé à bouffer du cochon pour rigoler... jusqu'à ce que je dégueule... Là, ils m'ont mis une branlée et y'en a un qui m'a un peu poussé dans l'escalier... Traumatisme crânien... fracture du poignet...
_ Quelle idée aussi de naître arabe !
Le capitaine Jacques tomba sur un os. Il avait prévu de les placer dans des familles sûres, chez qui elles attendraient la fin de la guerre, avant de rentrer chez elles. Sauf qu'elles ne l'entendaient pas de cette oreille. Fermement, obstinément, Nadejda Lissoviets refusa, au nom de ses camarades qu'elle représentait, en apportant à chaque tentative la même réponse : “Non, donnez-nous des armes, nous sommes venus pour nous battre !“
Purée, Jeannot mais t'es pas malade de rester à poil de c'temps là !?
Pfff ! Et alors j'suis pas une mauviette, moi !
comme tu veux gros...Mais t'es quand même un peu con, moi j'te l'dis ! Bon, allez, on tire à la courte celui qui commence..
C'est ç'ui qu'a la plus p'tite qui tire le premier ! crrrh, crrrrh....
Ben, Claude...Pourquoi que tu rigoles ? (p 30)
j'espère pour vous que vous aussi, vous avez joué à éteindre les lampadaires quand vous étiez mômes... la neige froide sur l'ampoule chaude, PAF ! ça pétait ! Mais avec les néons d’aujourd’hui. Que dalle ! Saloperie de néons !!
C’était en septembre 1960…Il pleuvait des baffes dans la gueule en ce temps là.
Putain, Antonio, tu te rends compte, une chanson de résistance, qui a fait mille fois le tour de la terre, qui est chantée par la moitié de la planète, et toi, tu m'annonces que c'est une imposture !
Je viens de prendre un crédit sur vingt ans. J'ai acheté un sandwich et du Coca sur une aire d'autoroute.
Les Four Roses sont de retour !
Ma mère ne m'a pas crû, bien sûr !
Lui, ne se prend pour personne.
L'amour, la quête.
Le mariage, la conquête.
La nuit de noces, la quéquette.
Le divorce, l'enquête.
Quand tu fais de la boxe, faut savoir que les gouttes de sueur sont les larmes de nos efforts...