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Critiques de Benoît XVI (47)
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Dieu est amour

En ce jour de Noël, il me semble de circonstance de vous recommander la lecture de la lettre encyclique du pape Benoît XVI, "Dieu est amour".



Je peux entendre et comprendre qu'en comparaison du "style" du pape Jean-Paul II et aujourd'hui de celui de Sa Sainteté le pape François, le "style" de Benoît XVI ait pu sembler aux Chrétiens un rien trop érudit et trop intellectuel, donc, par conséquent, pas assez accessible, mais l'écriture de cette encyclique ne s'en ressent pas du tout. Je pense d'ailleurs que l’Église a besoin de cette alternance de "styles" papaux pour grandir et évoluer de concert avec la société.



"Dieu est amour" est un message d'une grande profondeur qui touche la vérité même de la foi catholique. Très accessible, sa lecture permet de se plonger au cœur du message chrétien dans sa simplicité et son universalité. Il s'adresse à l'ensemble de l'humanité, aux croyants comme aux non-croyants, aux Chrétiens comme aux peuples d'autres confessions. Il invite à une grande écoute et à une découverte fondamentale par la compréhension du message initial du Christ.



Ce fut pour moi une révélation d'évidence dans la foi, à tel point que j'ai remplacé voilà 6 ans la lecture de l'Ancien Testament de ma célébration de mariage par un extrait de "Dieu est amour".



Il serait vraiment dommage de passer à côté de ce texte court et profond avec l'idée que Benoît XVI possède un positionnement intellectuel trop théologique. Cette encyclique prouve le contraire et témoigne de la grande conscience du pontife d'avoir eu à donner corps au besoin viscéral de proximité entre Dieu, son Église et son peuple.
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L'enfance de Jésus

Critiquer un livre émanant du pape, vous n’y pensez pas ! Mais là, il s’agit de l’œuvre du théologien Joseph Ratzinger dont il s’agit, et il nous parle comme le ferait un professeur chargé de faire de la vulgarisation et non pas un souverain du haut de la sedia gestatoria ..



Un opuscule court et relativement limpide, bourré de références émanant essentiellement d’auteurs allemands et français (oh, surprise !), qui éclaire sur un certain nombre de symboles dont la signification et les correspondances bibliques nous échappent, à nous pauvres ignorants.



Le livre reprend pas à pas les épisodes de l’enfance du Christ relatés par Matthieu et Luc dans leurs Evangiles. Depuis sa généalogie à partir d’Adam jusqu’à la scène où l’on retrouve Jésus, à 12 ans, discutant au milieu des docteurs dans le Temple de Jérusalem.



On y fait des découvertes, comme l’insertion (Evangile de Matthieu), au sein de la généalogie de Jésus, de quatre femmes avant Marie sa mère : Tamar, Rahab, Ruth et la femme d’Urie. Et ces femmes sont des païennes ! Et aussi l’année réelle de la naissance de Jésus, qui devrait se placer en -6/-7 … d’après la conjonction astrale des planètes Jupiter et Saturne au moment de l’apparition de l’étoile conduisant les rois mages vers l’enfant nouveau-né.



Car au-delà de la question « Jésus fut-il un personnage historique ou un héros mythique ? », les historiens ont depuis longtemps tranché. Ce que nous dit Joseph Ratzinger est que l’Evangile montre par le récit qu’ainsi s’accomplit l’Ecriture : l’évangéliste Matthieu fournit pour tous les événements essentiels de l’enfance de Jésus une « preuve par l’Ecriture », celle de l’Ancien Testament. Il rend ainsi évident que les paroles de l’Ecriture ont attendu les événements, les ont préparés de l’intérieur.



On comprend mieux les coïncidences et les correspondances entre l’annonce faite à Marie de la naissance de Jésus comme celles faites précédemment de la naissance d’Isaac, Samuel, Jean-Baptiste. La promesse d’un enfant à des parents stériles signifie qu’à Dieu, rien n’est impossible. Car ces deux points : l’enfantement virginal et la résurrection réelle du tombeau sont les pierres de touche de la foi chrétienne. Si Dieu n’a pas pouvoir sur la matière, alors il n’est pas Dieu.



Bref, on suit ou on ne suit pas. Mais, ouf, Benoît XVI proclame sa conviction : dans cette enfance de Jésus, il s’agit bien d’événements historiques, dont la signification a été théologiquement interprétée. Et il n’est pas inutile d’avoir sous la main l’explication de quelques symboles : les Rois Mages qui représentent les trois continents connus et signifient que dans le royaume de Jésus n’existe aucune distinction de race ni de provenance, la présence du bœuf et de l’âne auprès du petit Jésus dans sa mangeoire : ils symbolisent l’humanité sans intelligence qui va arriver à la connaissance, grâce à l’humble et pauvre apparition de Dieu dans une étable qui apprendra à tous à voir.



Selon le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint Siège, "tout un chacun est libre de contredire" ce livre que Joseph Ratzinger n'a pas écrit en tant que pape mais comme théologien. Chacun donc y puisera aussi les réponses qu'il veut aux questions quotidiennes de sa vie de croyant.



Mais voilà aussi un livre grâce auquel, à l’approche de Noël, nous pourrons expliquer à nos petits-enfants la signification de la crèche ! Car naturellement, ils posent des questions, ces petits !
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Des profondeurs de nos coeurs

Une polémique

Deux hommes, deux styles, deux textes, deux objectifs. Voilà comment nous pourrions résumer en quelques mots l’ouvrage que j’ai encore sous les yeux. Avant même sa parution il fait parler de lui, avant même que l’on puisse le lire tout le monde avait déjà son avis ! Horreur, malheur les méchants parlent…



Mais si nous voulons sortir des clichés, réveillons-nous et lisons le. Je vais essayer de m’en tenir aux textes.



Benoît XVI – Joseph Ratzinger

En dehors de l’introduction et de la conclusion de l’ouvrage qui sont sans doute de la main du cardinal Sarah (ou de l’éditeur?!), le pape émérite contribue au livre par un texte de près de 40 pages (sur 173). Joseph Ratzinger, ou Benoît XVI on ne sait plus comment le nommer, y développe de manière succincte et posée ce qu’est le sacerdoce catholique et comment le célibat s’est imposé très tôt dans l’Église latine.



CLAIR, NET ET PRÉCIS.



Comme toujours les propos du théologien sont très clairs et le fil de sa pensée est facile à suivre. Il insiste sur les Écritures comme nourriture du chrétien et a fortiori du prêtre. Ancien Testament et Nouveau Testament n’étant pas séparables, le pape émérite réussit dans son propos à allier les deux pour montrer l’origine du sacerdoce et de manière particulière l’origine du célibat sacerdotal.



« Méditer la Parole dans l’Église de la Nouvelle Alliance revient toujours à s’abandonner à la chair de Jésus-Christ. Cet abandon implique d’accepter notre propre transformation par la Croix. »[1]

ÉVOLUTIONS DU MINISTÈRE



Il met en avant le passage entre les deux alliances où les ministères sont transmis non plus par descendance mais par « une élection et une vocation divine[2] ». Poussant des hommes à se donner entièrement à ces ministères. « Désormais, leur vie entière est en contact avec le mystère divin. Cela exige de leur part l’exclusivité à l’égard de Dieu.[3] »



Je ne peux ici reprendre la totalité du propos ni de l’un ni de l’autre mais ces quelques éléments issus du premier texte – celui de Benoît XVI – vous permettront de ne pas juger trop vite sans l’avoir lu. Empreint d’une grande spiritualité notre auteur redit théologiquement et de manière accessible la beauté du don du célibat sacerdotal pour l’Église et le monde.



Cardinal Robert Sarah

UNE FORME D’ENGAGEMENT…



Le second texte est sans aucun doute possible de la main du cardinal Sarah ! Intitulé « Aimer jusqu’au bout. Regard ecclésiologique et pastoral sur le célibat sacerdotal » le cardinal emploie une expression plus libre et plus personnelle.



Le « je » côtoie facilement le « nous » Église. Cette forme de propos insère un dynamisme fort et une volonté de persuader le lecteur qui ne peut nous laisser indifférent. Il fait des constats, utilise ses expériences pastorales où ce « oui » total bien qu’imparfait a été et est encore le signe que Dieu se donne pour son peuple. « Je sais pour l’avoir expérimenté jusque dans ma chair que les chrétiens voient en moi le Christ livré pour eux et non ma personne limitée avec ses qualités et ses nombreux défauts. »[4]



… EN RÉFÉRENCE AU SIÈGE DE SAINT PIERRE DE ROME.





L’auteur principal de l’ouvrage cite néanmoins de nombreuses fois le siège de Pierre que ce soit Jean-Paul II, Benoît XVI ou François. Ces trois papes se sont exprimés sur le célibat et le cardinal le met en avant magistralement. Reprenant quelques passages historiques de cette question le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements l’actualise avec les débats et notamment la demande de certains évêques d’Amazonie d’ordonner des hommes mariés.



S’ENGAGE POUR LES PRÊTRES ET EXHORTE.



Mais le cœur du propos est quand même adressé aux prêtres les encourageant à une vie spirituelle donnée et à puiser dans cette vie (Eucharistie, offices, oraison,…) la joie d’un célibat donné.



De manière claire et précise il s’oppose à cette demande et voudrait que le pape François ne se lance pas sur ce terrain qui cache surement la forêt des problèmes de cette région.



Au cours de son propos il encourage et incite les prêtres à la prière, à être des exemples pour le peuple puisque leur célibat montre d’une certaine manière le Royaume de Dieu dès aujourd’hui. On notera que c’est tout le célibat consacré qui pourrait être inclus dans cette demande.



COMMENT LIRE CET OUVRAGE ?



Pour conclure mon propos, la lecture des auteurs est assez simple et ne demande pas une grande connaissance théologique. Cela fait de cet ouvrage un moyen accessible de comprendre le célibat sacerdotal. Le point qui pourrait être plus complexe à appréhender serait le ton exhortatif du cardinal Sarah. Point complexe qui doit être dépassé puisque ce prêtre de l’Église nous livre quand même son expérience du célibat : joies et difficultés.



« Une Église qui ne ferait pas l’expérience d’être aimée par les prêtres célibataires finirait par ne plus saisir le sens nuptial de toute sainteté. »[5]

CARDINAL ROBERT SARAH



[1] Robert Sarah et Benoît XVI, Des profondeurs de nos cœurs, Paris, Fayard, 2020, p. 45.

[2] Ibid., p. 46.

[3] Ibid., p. 48.

[4] Ibid., p. 85.

[5] Ibid., p. 101.
Lien : https://lirechretien.fr/2020..
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Les femmes, la sainteté et l'Eglise

Ce volume regroupe 15 transcriptions de catéchèses données par Benoît XVI en 2010 2011, chacune étant dédiée à la découverte d'une figure spirituelle féminine, majoritairement médiévales mais pas uniquement. On retrouve le ton simple et un peu compassé de l'honorable pape, et son art de la synthèse. Car les chapitres sont par définition courts (prononcés oralement en public le mercredi), très agréables à lire, même si on reste souvent sur sa faim car l'approche reste superficielle et on peine parfois à saisir la spécificité de certains destins par manque de mise en contexte.



Chaque portrait est suivi d'un bref article rédigé par une religieuse. Cette initiative de l'éditeur pourrait sembler élémentaire, apportant un point de vue féminin sur ces figures. Malheureusement les contributions sont très inégales, certaines n'osant carrément pas exprimer autre chose qu'un humble commentaire des propos du Saint Père. D'autres sont plus touchantes, mais en matière d'autorité féminine, le décalage qui se crée avec les figures mises en valeur est plutôt cruel.

Le livre se conclut par ailleurs sur une postface dont je n'ai pas compris l'intérêt.



La galerie de portraits choisis met en valeur des saintes très célèbres, d'autres beaucoup moins, et des personnalités dont la sainteté n'a pas été reconnue par l'institution. Différents états de vie sont représentés:religieuses, veuves mais aussi laïques mariées. Je suis tombée sur le livre en cherchant des informations sur Julienne de Norwich, mais j'ai découvert avec surprise les figures de Marguerite d'Oingt et Catherine de Gênes. J'ai beaucoup aimé aussi les portraits brossés par Benoît XVI de Jeanne d'arc et d'Elisabeth de Hongrie.



Le principal problème de ce genre de lecture, c'est l'overdose de dolorisme et de mysticisme sanguinolent qui semble inhérent à la spiritualité féminine catholique à de nombreuses époques. Il y a sûrement des explications à cela mais ce n'est pas dans un tel ouvrage qu'on peut espérer la trouver. Par ailleurs, le Saint Père vise explicitement à montrer combien ces personnalités étaient soumises à l'autorité de l'Eglise. Mais il ne cache pas le mal que l'institution a pu leur faire.

Pour conclure j'attends de lire une histoire de ces femmes aux filtres d'une vision plus féministe et moderne mais j'ai apprécié cette lecture.
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Dernières conversations avec Peter Seewald

J'ai été assez déçu par la lecture de ce livre qui s'apparente plus à un long article de presse. Le pape émérite y répondait aux questions d'un journalistes allemand, venu chercher de la matière pour sa future biographie du pape.

On y découvre donc des détails biographiques qui raviront les passionnés, mais la pensée du génial théologien que fut Benoît XVI n'y est guère développée. J'ai donc lu rapidement ces deux cents pages, en me promettant de revenir assez vite à la source de l'œuvre de Joseph Ratzinger/Benoît XVI.
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Des profondeurs de nos coeurs

Un livre clé pour faire face à la crise du sacerdoce par deux admirables textes de chacun des auteurs proposent, sous forme de lectio divina et d’une disputatio, de faire échec au relativisme ambiant en proclamant que le célibat est une proclamation de foi et la pierre angulaire de l’Église.



Sans surprise la lectio divina de Benoît XVI remonte aux sources bibliques du sacerdoce avec clarté et précision. Résumons ainsi en espérant ne pas trop trahir la profonde pensée des deux auteurs : L’absence de relation charnelle avec une femme est déjà attestée depuis que les officiants de la tribu Aaron – Lévi – le Lévite restait privé de terre vivant de Dieu seulement - pratiquait une abstinence fonctionnelle de trois jours avant d’officier. L’apôtre catholique renonce radicalement au mariage, à la famille et aux biens terrestres et cvec la fréquente voir quotidienne communion, l’abstinence est devenue ontologique


Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
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Jésus de Nazareth

J'ai lu ce livre durant le Careme et il a été un excellent accompagnement de la lecture des Evangiles, comme si le Pape nous guide à travers les Ecritures Saintes, n'évitant pas les difficultés mais les aplanissant pour le bien-être spirituel du lecteur.
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La lumière du monde

L'enjeu de cet ouvrage, annoncé comme novateur et exceptionnel dans sa démarche: donner au lecteur un accès direct aux pensées et à la réalité de la vie et des convictions pontificales, au-delà des mythes et polémiques régulièrement soulevés par les médias en tous genres. Et il faut reconnaître que Benoit XVI s'exprime avec sincérité sur tous les sujets, pas toujours complaisants, qui sont abordés - sur un ton qui, lui, l'est systématiquement.



Il était évidemment nécessaire de clarifier certains points ayant suscité d'absurdes et inutiles scandales. Et l'on ne peut que se réjouir de la simplicité touchante des réponses du Saint-Père, même si elles révèlent parfois une certaine naïveté. En revanche, sur les questions plus fondamentales, celles-là qui sont à même de diviser I'Église - oecuménisme, morale sexuelle, autorité du Vatican, etc. -, il ne suffit pas de les aborder, mais il faudrait aussi apporter des réponses fortes.



Le lecteur espérant un souffle, une inspiration, restera un peu sur sa faim. Le premier chapitre, évoquant la « vie privée » du Saint-Père, fait apparaître une ambiance quelque peu ouatée. Outre les loisirs pontificaux, on y apprend également que la consigne a été donnée au Cardinal nou-vellement élu de ne plus porter que la soutane et rien que la soutane... ce qu'il exécute.



Malgré les efforts de communication déployés par cet ouvrage, on peine donc à se convaincre de l'ouverture au monde et aux signes des temps de cette haute hiérarchie de I'Église. En définitive, le mérite de ces entretiens est probablement de nous faire voir le Saint-Père sous un jour authentiquement touchant et humain, et ce n'est déjà pas si mal.



Critique rédigée en service de presse en 2011.

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Jésus de Nazareth, tome 2 : De l'entrée à Jérusalem..

je n'ai pas aimé
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Des profondeurs de nos coeurs

Dans une première partie, le pape Benoît XVI explicite de manière juste, profonde, humble et lumineuse à la fois le renouvellement du culte entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, et lie l'absolutisme du célibat des prêtres de l'Église Catholique à la condition particulière des Lévites, chargés service du culte chez les israélites.

Toujours en puisant à la source des textes bibliques, il rappelle les missions sacerdotales du prêtre, ses divines charges et les nécessaires dispositions d'âme et d'esprit qui en découlent.



Le cardinal Sarah quant à lui livre, dans une seconde partie, une analyse plus pratique de la nécessité du célibat des prêtres, avec la force et la volonté qui le caractérisent. Il illustre à merveille la "radicalité évangélique" qu'il appelle de ses voeux.



Les discours des deux prêtres s'accordent et se complètent parfaitement, donnant à leur travail un authentique parfum de Vérité. Ce livre est le plus beau témoignage de l'extraordinaire et inaliénable mission du sacerdoce ministériel qu'il m'ait été donné de lire.
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Des profondeurs de nos coeurs

Un essai à quatre mains (dont une prestigieuse paire pontificale, et une cardinale) sur le sens de la vocation sacerdotale dans le catholicisme. Comment en suis je venu à lire cela ? Mystère (de la foi ? Hum)...



La thèse principale : le sacerdoce est une charge telle qu’elle nécessite en particulier le célibat. En tout cas, il y a du bon et du plus décevant, chez l’un et l’autre des coauteurs.



Le grand atout de Benoit XVI, le premier d’entre eux, c’est le retour aux sources bibliques du sens de la vocation sacerdotale (qui donne d’ailleurs des arguments assez convaincants en faveur d’un certain conservatisme quant au statut du curé). Le plus décevant, c’est ce côté replié sur soi-même qui a toujours constitué la principale faiblesse intellectuelle des religions. On indique que le célibat des prêtres serait sur le plan théorique contraire aux textes, mais jamais on ne s’intéresse à analyser, pas même en un paragraphe, les autres religions, les autres confessions chrétiennes ou même les époques primitives du christianisme où le célibat n’était pas la norme. Sans céder au relativisme (la grande obsession de l’Eglise en général et de Benoit XVI en particulier), ne pas s’intéresser aux opinions contraires nuit fortement à la légitimité de l’argumentation d’une Eglise qui fuit la dialectique : car pourquoi écarter ce que l’on ne réfute même pas ?



Finalement, c’est le texte du cardinal Sarah qui est plus intéressant, car beaucoup plus ancré dans la réalité, plus tranchant dans ses affirmations parfois, certes, très discutables. L’argument de l’Eglise-épouse n’est pas si mauvais : c’est parce que la mission du prêtre est grande qu’elle ne peut se partager avec une autre dans la vie d’un homme. Si Dieu existe (c’est évidemment la pétition de principe des Chrétiens), alors la tâche de dédier sa vie à Lui est la plus grande, la plus belle, la plus importante de toutes. La partager avec un autre objectif de vie (au hasard : le couple, le mariage) serait profondément dévaloriser cet objectif de vie.

On pourra reprocher à l’argument de manquer de pragmatisme, car en effet on attirerait plus de monde, et peut-être des meilleurs “talents”, ainsi que des prêtres plus proches de leurs ouailles en renonçant à ce si contraignant célibat. Mais l’Eglise s’est toujours moquée du pragmatisme, et vu les présupposés qu’elle accepte, elle a ‘raison’ : céder, lâcher un peu sur le confort de la vie éphémère et temporelle n’est pas à la hauteur de la tâche qui incombe aux hommes de Dieu : mener ses contemporains vers la foi et le salut...



Les arguments sur l’ordination des femmes sont par contre assez faibles, pour ne pas dire absents. On se contente de dire que les femmes ont toute leur place dans l’Eglise, et qu’elles participent activement à sa vie



Des choses intéressantes dans ce petit livre, mais à ne mettre qu’entre des mains de prêtres et de chrétien pratiquants ou du moins de personnes s’intéressant de près au catholicisme.
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Vivre le Carême avec Benoît XVI

Cette année, je me suis attaché à faire le carême en me nourrissant spirituellement de cet ouvrage de S.S. Benoît XVI. Pape relativement méconnu de beaucoup de personnes au niveau de l'expression de sa pensée. Cette dernière, dans cet ouvrage, est empreinte d'exhaustivité et d'une clarté infinie de par un choix éclairé des mots. Chaque phrase appelant une réflexion profonde à dérouler, en l'espèce, au fil des jours de la période de carême. Et l'ascétisme associé à ce moment de l'année est merveilleusement mis en valeur par la profondeur des pages de sagesse écrites par S.S. Benoît XVI. Pour le bonheur de l'âme.
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La foi chrétienne hier et aujourd'hui

Cet ouvrage n'est pas récent mais reprend ce qu'il faut savoir de la foi chrétienne. La pensée de Joseph Ratzinger est toujours aussi claire et structurée et cela permettra au lecteur une véritable progression et compréhension de la foi.
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La communion de Foi, tome 1 : Croire et céléb..

J'ai particulièrement apprécié cet ouvrage de joseph RATZINGER, devenu Benoît XVI, tant dans le fond que dans la forme. Il comporte des chapitres superbes notamment pour ce qui concerne l'importance du baptême, le rôle parental dans l'éducation spirituelle des enfants ainsi que la corrélation pardon-rédemption.



Etant très conservateur tant sur la dimension profane de la vie que sur celle du Sacré, j'ai bien entendu des points de divergences du fait de son approche progressiste de sa vision de la liturgie mais il n'en demeure pas moins que je considère cet ouvrage comme un livre de Lumière du fait de la puissance du message d'Amour qu'il véhicule.



On sent à travers les propos exprimés par Sa Sainteté, une profonde grandeur d'âme assise sur la vigueur de la Foi et la Puissance de l'Amour et de l'humilité.



Certains points traités sont parfois complexes et font de cet ouvrage, une œuvre réservée à un public averti.
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Jésus de Nazareth

L'ouvrage est inspiré et de grande qualité; à ce titre, il est passionnant.



Toutefois, pour qui souhaiterait une approche objective du sujet, la lecture en sera peut-être décevante voire par moment irritante.

Personne ne s'étonnera que Benoit XVI, pape, adhère au dogme catholique et exprime sa foi à travers un ouvrage, que pourtant il tend à asseoir, le plus qu'il lui est possible, sur des données scientifiques et rationnelles quand celles-ci ont acquis droit de cité jusque dans la ville éternelle.

Le lecteur croyant s'en accommodera sans difficulté et avec bonheur; le lecteur critique sera frustré de constater que l'auteur-on peut le comprendre- choisit jusqu'où il entend faire place à la science et où selon lui commence le transcendant. L'attitude dérangerait toutefois moins ce lecteur critique si celui-ci n'avait pas tout lieu de penser que, si le livre avait été écrit par la même autorité au début du XXème siècle, il contiendrait très vraisemblablement des positions que Benoit lui-même ne défendrait plus aujourd'hui. L'Eglise catholique et la science n'ont jamais fait bon ménage et le temps est de ce point de vue impitoyable.



Nonobstant ces réserves, l'ouvrage qui parle admirablement d'amour, est incontournable pour qui s'intéresse à la personne de Jésus et l'enseignement qui lui est "prêté".
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L'enfance de Jésus

Oui, livre qui n'est pas mal si l'on tient compte qu'il nous parle des conditions de la naissance et de l'enfance de Jésus ainsi que du milieu où il a vécu...

Pour ma part je suis très déçue car au titre prométeur de "L'enfance de Jésus", j'ai pensé à l'évangile apocryphe traduit par Voltaire sur justement "l'enfance de Jésus"...

Je pensais que Joseph Ratzinger aller contester cet évangile apocryphe et justement nous fournir des arguments "contre" afin de dissiper tous les textes et évangiles apocryphes qui circulent et sont reconnus par certains...

[ Evangiles apocryphes = évangiles NON canoniques, n'ayant pas été accepté par les Pères de l'Eglise ou leurs successeurs lors des conciles ]

Je reste donc sur ma fin et bien tout le respect que j'ai pour le Pape, je peux dire qu'il m'a bien eu.....

Chapeau à lui !!!
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Dieu est amour

Comme d’habitude je propose quelques passages afin de vous donner une vue rapide des thèmes ou de moments forts afin de vous faire partager mon opinion sur cet ouvrage. J’ai déjà eu l’occasion de dire que Benoit XVI est un penseur d’une extraordinaire clarté. Confirmation est donnée ici.



En moins de 80 pages, disons en 2 heures de lecture, pour trois, oui trois €uros, Sa Sainteté le Pape Benoit XVI nous fait partager la réalité de l’Amour chrétien dans toutes ses dimensions.



Dans un monde ou l’on associe parfois la vengeance au nom de Dieu c’est un message qui a une grande actualité et une signification très concrète. Cette lettre est en deux parties : d’une part l’Amour humain et son lien intrinsèque avec l’Amour de Dieu offert gratuitement à l’Homme, d’autre part l’Amour et sa pratique par l’Eglise en tant qu’institution ou organisation vivante dans le Monde.



‘’Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure dans Dieu, et Dieu en lui’’ (1 Jean 4,16)



Le français nous proposant qu‘un seul mot de vocabulaire se mélange alors l’amour filial, de son aimé(e), de son chien, de son pays ou de la galette des Rois de ce midi. Les grecs utilisent trois mots permettant de préciser leur pensée :



Eros ou le désir, Agapê ou l’accord de l’âme, le partage spirituel et Philia ou l’amitié.



Benoit XVI revient sur une question récurrente au sein de notre société postmoderne : Le christianisme a-t-il détruit l’Eros ?



‘’J’aurai beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurai beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne sert à rien.’’ Saint Paul (1Co 13)



Prenez deux heures et 3 euros pour accroître votre compréhension des dimensions de l’Amour.



http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=7104





Patrick
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L'enfance de Jésus

Quel bonheur de retrouver la plume de Benoit XVI !

Bien sûr je connaissais l’histoire de la naissance puis de l’enfance de Jésus mais me laisser entraîner par les mots du Pape Emérite m’a fait découvrir tout cela sous un autre angle.

Il y a une véritable érudition dans cet ouvrage mais vraiment accessible. Un réel soucis de pédagogie, de justesse de ton et surtout une profonde humilité. A l’image de ce grand pape que fut Benoit …



Si vous avez envie de vous replonger dans l’enfance du Christ et peut etre de découvrir ou d’approfondir vos connaissances, je ne peux que vous recommander ce livre prélude aux autres titres de l’auteur « Jésus de Nazareth »

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L'enfance de Jésus

Joseph Ratzinger nous raconte ce qu'il a appris dans ses cours de théologie durant sa jeunesse. Il le fait de manière très scolaire. C'est clair et net. Il nous livre la version que l'Église a déterminé comme officielle.

Il en est ainsi ! Il pense ainsi ! C'est comme ça ! ...et circulez, il n'y a rien à voir ! Il ne cherche pas à nous convaincre car aucun doute ne doit subsister.

Si vous êtes croyant, vous le restez et si vous êtes athée, ce n'est pas aujourd'hui, que vous allez trouver la foi. Ce livre ne sera pas votre "chemin de Damas" !

Récit ne permettant pas au lecteur de lire entre les lignes pour se poser des questions.

L'idée même que le lecteur puisse se poser des questions n'est surement pas venue à l'auteur.

Naturellement, il est vrai que j'avais oublié que l'auteur avait été Pape. Il le reste même devant Dieu car on ne démissionne pas devant le Créateur.

Au fait, est-ce que Notre Grand Architecte a bien reçu la lettre de démission ? My God !!! Si ça se trouve, il ne l'a même pas lu ou il n'y a eu personne pour lui traduire vu que sa langue est l'hébreu, celle de son peuple élu.

Attention, je ne critique pas cet ouvrage car il n'est pas critiquable, tout y est parfaitement expliqué et en plus, j'ai toujours eu de la sympathie pour Benoît XVI.

Je regrette simplement que la connexion qui doit s'opérer entre l'auteur et son lecteur, n'ait pas eu lieu entre lui et moi. Il n'y avait pas de passion ni de ferveur pour Jésus entre ses lignes. Il ne m'a rien laissé passer...
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La mort et l'au-delà : Court traité d'espérance c..

Nous sommes en présence d'un artiste. Le cardinal Joseph Ratzinger - futur Benoît XVI - développe ici tout son art. C'est l'ouvrage sur la mort et la vie éternelle le plus abouti théologiquement parlant qui existe actuellement.

Ce livre est une référence également dans les séminaires - lieu de formation des prêtres.
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