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Critiques de Cabu (93)
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Les interdits de Cabu

J'ai les larmes aux yeux. Moi qui n'écoute jamais les informations, aujourd'hui, c'est l'information qui est venue à moi, qui s'est jetée sur mon visage et qui m'a prise aux tripes. Dans mon couple nous sommes ébranlés par la nouvelle comme beaucoup je pense.



Cabu, surtout, je le connais depuis toute petite, à l'époque où il était à la télé avec Dorothée dans les émissions jeunesse. Il m'a suivi dans l'évolution de ma conscience depuis ma plus tendre enfance. Lui faire ça, à lui comme aux autres, c'est tout ce qu'on veut : odieux, abject, liberticide, et trente millions d'autres adjectifs tous plus bas et vils les uns que les autres.



La France avait vraiment bien besoin de ça. Ce soir, mon souvenir saigne, mon coeur saigne, ma liberté saigne, mon rêve de cohésion sociale en bonne intelligence saigne, tout saigne.



Des Musulmans au-dessus de tous soupçons vont encore être stigmatisés et montrés du doigt, Marine le Pen va gagner vingt points dans les sondages, d'infects crevards vont encore essayer de récupérer l'événement pour nous faire bouffer des couleuvres.



Mais avant tout, ce soir, c'est la liberté d'expression qu'on assassine. Et donc, malheur à nous aussi si un jour nous avons la fâcheuse idée d'écrire ce que les teneurs de kalachnikov ne souhaiteront pas lire.



" Fermez vos gueules ou sinon, une bastos ! " Quelle beauté, quelle sérénité, quelle paix ! Aux trois trous du cul qui se sont crus des hommes à appuyer sur une gâchette face à des innocents désarmés, à tous ceux qui secrètement les soutiennent et/ou les admirent, je ne m'abaisserai même pas à vous cracher au visage verbalement car, jusqu'à preuve du contraire, je ne m'adresse verbalement qu'aux êtres humains.



Or, vous trois et les quelques autres que j'ai dit, vous avez franchi la frontière absolue, vous n'êtes tout simplement pas des hommes dans l'acception générale du terme. Vous avez des bras, un pancréas, trois ou quatre molaires, mais un homme, voyez-vous, c'est plus que ça, c'est autre chose que ça. Être un homme, c'est avant tout une façon de se comporter et aujourd'hui, vous vous êtes comportés comme peu d'animaux s'abaissent à le faire.



Voulez-vous nous faire taire ? Beau projet, grande idée, somptueux programme ! Mais nous avons une autre idée de la France et de la liberté au sens large. J'ose espérer que dix Cabu, que cinquante Wolinski, que cent Charb vont relever la tête et empoigner leurs crayons pour vous le signifier.



Aujourd'hui, preuve est faite que NOUS AVONS BESOIN de gens qui s'opposent à la pensée unique, NOUS AVONS BESOIN d'humour et de dérision, NOUS AVONS BESOIN de gens qui abordent des sujets tabous ou qui fâchent.



Ce soir, je pleure. Je pleure la liberté morte, je pleure l'humour et l'esprit de dérision mort, je pleure sur les conséquences probables, je pleure au nom des vrais Musulmans qui sont insultés par cet acte.



Aux plus jeunes d'entre vous, je me revois à votre âge, regardant les dessins de Cabu, dans un pays où l'on pouvait dire des choses fortes sans se faire tuer. C'était dans un pays où Reiser a pu mourir de sa " belle " mort, inquiété par les seules terreurs de son cancer. S'il avait encore été parmi nous, nul doute qu'il aurait fait partie de la liste et même en numéro 1.



Aux plus jeunes d'entre vous, donc, j'éprouverais une joie indicible à savoir que l'un ou l'autre parmi vous prendra la courageuse décision de se lancer dans la caricature et de défendre cette belle dame qu'on appelle Liberté D'Expression.



Et à tous ceux qu'on a perdu aujourd'hui, je témoigne mon plus profond respect, vous nous manquez déjà.



P. S. (environ 4 mois après) : en relisant cette contribution que j'avais écrite à chaud, c'est-à-dire dans l'émotion et pas du tout dans la réflexion ni la circonspection, je trouve cet avis très naïf. S'il a quoi que ce soit de touchant, je dirais qu'il est touchant de naïveté. Je ne suis plus certaine que j'écrirais quoi que ce soit de ce genre si la chose devait se reproduire ce soir. Écrire sous l'emprise de l'émotion et sans aucun recul est toujours un exercice très risqué, ou, du moins, très sujet à caution, notamment eu égard à la couverture médiatique partisane d'un événement en cours. Je ne retire pas ce que j'ai écrit, car c'est le reflet d'une émotion brute, mais j'y mets un avertissement, à savoir que ce n'est que le reflet d'une émotion et pas du tout le fruit d'une réflexion. Or, pour moi, n'ont d'intérêt véritable que les pensées issues de la réflexion et non celles issues d'une émotion, quelle que soit l'émotion en question. L'émotion a le pouvoir d'annihiler l'esprit critique or, l'esprit critique est pour moi d'une valeur inestimable. Je n'oublie pas que les médias dominants ont toujours pour but de forger l'opinion et l'opinion exprimée ici est exactement celle que les médias ont voulu forger et pas du tout la mienne propre qui, à ce jour, est tout à fait différente.

« Les gouvernements investissent des sommes considérables dans la propagande qui représente l'interprétation officielle des événements. » — Stanley Milgram.
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Peut-on (encore) rire de tout ?

IL EST MORT, nom de dieu !, IL EST MORT ! Il est mort et il nous l'avait dit et nous n'avons rien fait. Y en a marre de cette bienpensance de mes deux ! Merde à la fin.



Un homme se moque du ridicule d'une femme : c'est un misogyne. Une femme plaisante sur une lesbienne : c'est une homophobe (et je ne vous raconte même pas si elle utilise le mot " gouine "). Un Goï sourit à la coupe de cheveux d'un Juif, paf ! c'est un antisémite avéré. Un Juif charrie gentiment un Mauritanien : c'est un islamophobe de la pire espèce. Un Mauritanien critique un Iranien, c'est un raciste pur et dur. Un Iranien parle de christianisme, c'est un terroriste à coup sûr. Un Maghrébin fait un bras d'honneur devant un Auchan, c'est un casseur à n'en pas douter...



... un humoriste fait de l'humour : c'est un agitateur.



Tout compte fait, les seuls (encore) habilités à se moquer de qui que ce soit sont des représentants du groupe en question. Il faut s'appeler Fellag pour avoir le droit de se moquer des Arabes et en rire de bon cœur. Il n'y a que Woody Allen qui ait le droit de ricaner des Juifs. Il n'y a qu'Omar Sy qui puisse contrefaire un Noir sans s'en prendre plein la gueule et la liste est infinie.



Putain ! (ah, excusez-moi mesdames, je vous ai manqué de respect, ne me faites pas de procès, s'il vous plait, j'ai des enfants et une famille à nourrir) dans quel nom de Dieu de pays à la con vit-on ? (Dis Nastasia, tu ne serais pas un peu francophobe sur les bords, des fois ?)



Faut-il que je me fasse terroriste pour avoir encore le droit de me moquer des terroristes ??? Faut-il que je sois la dernière des connes pour avoir le droit d'aborder dans la conversation les comportements déviants des derniers des cons ? Pas plus loin que sur Babelio, j'ai posté une fois une citation de Joseph Goebbels et j'ai défendu Voyage Au Bout De La Nuit et j'ai donc dû essuyer réglementairement des accusations masquées d'accointances facho.



Mais toute cette bienpensance, tous ces édulcorants dans le langage et les sujets abordés nous conduisent droit à la non-pensance, à la non-substance, au non-questionnement : en un mot, au dogme et au sacré.



Ami Cabu, je t'aime et je viendrai encore longtemps m’abreuver à ta source car, comme dit le proverbe, qui cabu boira. Encore une petite goutte Jeannot.

… et pourtant IL EST MORT ! pour ça. IL EST MORT ! BORDEL !
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Charlie Hebdo : Les Unes 1969-1981

Ce soir, nous sommes tous CHARLIE...

Hommage à Cabu, Charb, Tignous, Wolinski et tous les autres...
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Coluche - La BD hommage

C'est l'histoire d'un mec.... disparu bien trop vite. Cette BD, datée de 2006, lui rend hommage. Mais attention, pas un hommage larmoyant, sirupeux et hypocrite au possible (car, avouons-le, combien l'ont détesté et l'ont pleuré par la suite). Non, un hommage à son image, percutant, drôle, sans mâcher ses mots. On appelle un chat un chat et je suis certaine qu'il se serait bien marré en lisant ça.



Il s'agit d'un album collectif. De ce fait, chacun y est allé de son dessin, de sa planche afin d'écrire quelques mots sur cet artiste. Au final, cela donne un album très éclectique, tant au niveau des dessins que des scénarios, à l'image de ce saltimbanque qui en a dérangé quelques uns... Et lorsque je dis éclectique, cela ne veut pas dire pour autant que c'est foutraque ou mauvais, non, loin de là.



A lire absolument !


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Peut-on (encore) rire de tout ?

Avec un auteur quel qu’il soit il y a toujours ce moment où l’on se souvient de la première fois que l’on fait l’effort de mémoriser son nom .

Personnellement je me souviens du dessin de Cabu alors que Ceausescu tombait et où il dessinait Georges Marchais au balcon en Roumanie , « disant viens Liliane on fait les valises « ….



Depuis quelques jours je m’éloigne lentement de l’assassinat politique qui a causé sa mort sanglante , mais le nom de Cabu me ramène constamment à ces irréels et tragiques instants où la violence politique a frappé au cœur , la liberté .



La rédaction de Charlie n’a pas été meurtrie d’avoir caricaturé les cloches , d’ailleurs certaines cloches ont sonnées pour cette rédaction et une cérémonie du souvenir a eu lieu à la synagogue de la victoire pour toutes les victimes de cette semaine sanglante.

Personnellement je suis accoutumé aux attentats aveugles contre des cibles civiles , mais c’est une forme de tristesse intense pour moi de constater que Cabu n’est pas mort d’un geste de folie passagère , sa mort m’a enseigné qu’une page de l’histoire contemporaine de la France était tournée.



La liberté d’expression est à nouveau en danger , l’autocensure et la ruse et la résistance sont à nouveau de mise …

Personne en France auparavant n’avais mis leurs vies en danger , et ils ont bien fait « chier le monde » et le monde hexagonal leur a bien rendu d’ailleurs . Mais tout en est resté au niveau de la prose bien envoyée finalement .



Depuis des années , cette rédaction est bunkérisée , pour avoir caricaturé le prophète Mahomet un peu trop tôt pour les qualités d’endurance à la critique actuellement en vigueur dans l’aire culturelle en question .

Si ce journal était né ailleurs , dans certains endroits démocratiques de notre monde plus du tout tellement vaste , il y a longtemps qu’il serait mort d’avoir dû verser des indemnités aux différentes cloches évoquées dans ce recueil .

Et l’outrecuidance n’aurait pas seulement interrogé , dénoncé , elle aurait saisi la loi et elle aurait gagné des espèces sonnantes et trébuchantes non moins mortelles que les balles .



L’approche française en matière de ce que l’on est libre de dire est loin d’être universelle , c’est la première chose qui me frappe .

Ensuite ce qui est frappant , c’est de constater que le monde est désormais un village et devoir constater que le monde est un village dans lequel des prétentions universalistes et totalitaires , viennent s’écraser dans notre jardin en prenant ironiquement le pas sur notre propre missionnariat libertaire , mondial et démocratique … triste retour de râteaux mais c’est un fait , et il est sanglant .



Le débat autour de ce recueil était de savoir si l’on peut rire de tout , il me semble que oui , à condition de frapper l’église , la synagogue , Sarkozy et Hollande et Valls et moi et moi et moi …

La liberté triomphera encore une fois mercredi avec des dessins publiés de façon posthume , par une rédaction décimée par la violence politique et protégée par l’armée et de par le courage de cette rédaction en exil chez un confrère solidaire .



Pas d’amalgames , Cabu n’est pas mort ( et ses collègues non plus ) d’avoir critiqué la bien pensance crasse , avec un exquis mauvais gout ordurier , grossier mais pas vulgaire .

Cabu et ses collègues sont morts d’avoir désapprouvé la lapidation des femmes adultères et autres peccadilles toutes à fait minimes.



Mais dimanche toutes les cloches , sont descendues dans la rue mêmes les plus rétives , même les plus connes , quatre millions de cloches tranquillement en colères et beaucoup moins connes que d’habitude .

Mais cela ne suffira pas , pour continuer il faudra la protection de l’armée et des millions d’abonnés ne serait pas de trop .



De l’audace , encore de l’audace , toujours de l’audace … des caricatures , des cloches et des carillons car , l’un n’ira pas sans les autres .

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Les interdits de Cabu

Les beaufs, les politiques, le show-biz, les flics, les religieux de tout poil, poussez pas, y en aura pour tout le monde !



Plaisir mêlé de tristesse que de redécouvrir cet Artiste majeur, ce génie du crayon à la bouille d'éternel adolescent au sourire espiègle.

Un trait immédiatement reconnaissable qu'il convient désormais d'apprécier avec un p'tit pincement au coeur...
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Le meilleur du grand Duduche

On a grandi avec le grand Duduche, il nous a aidé à vivre et à appréhender le monde. Aujourd'hui ce que le monde a de plus lâche et de plus aveugle a tué son créateur et ses acolytes de la liberté de pensée, mais l'esprit de Charlie survivra.... et le grand Duduche restera notre grand frère pour toujours !
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Les Pensées - Illustrées



Pour mon millième billet sur Babelio, j’ai choisi le magicien français des mots, Pierre Dac, "assisté" du virtuose français du dessin, Cabu.



Si l’Académie française fixe les règles du vocabulaire, Pierre Dac est passé maître dans l’art des significations alternatives des mots et des formules loufoques.



À 45 ans d’intervalle, ils sont nés tous les 2 à Châlons-en-Champagne, anciennement Châlons-sur-Marne en région Grand Est, respectivement en 1893 et 1938. Raison pour laquelle ce fût Dac qui a remis au jeune Cabu, en 1969, le Prix du Crayon d’Or, sa toute première distinction.



Je ne vais pas me lancer dans la biographie de ces 2 célébrités, mais juste rappeler que Pierre Dac est décédé en 1975 à l’âge de 81 ans et que Cabu est tombé victime de l’attentat terroriste de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, 5 jours avant ses 77 ans.



Je tiens aussi à rappeler mon billet du 5 juillet dernier relatif à l’album de Laurent Joly "La rafle du Vel d’Hiv' avec les saisissants dessins de Cabu.



Mais en cette sombre période de guerre et de chantage énergétique, allons voir plutôt les sages pensées de notre Pierre Dac, car "c’est quand les accents graves tournent à l’aigu que les sourcils sont en accent circonflexe ".



Outre des pensées éparses, en vrac, choisies et proverbiales, les sujets abordés ont trait à :

- la médecine, la chirurgie et la pharmacie ;

- l’or et l’argent ;

- le cinéma ;

- l’amour ;

- la justice et la magistrature

et la politique.



Un spectre large, où il y en a donc, en quelque 200 pages, pour tous les goûts.



Comme l’a annoncé Jacques Pessis, auteur de biographies d’Aznavour, Bécaud, Joséphine Baker et "Pierre Dac, mon maître soixante-trois", dans une préface, pas tristounet, voilà les monstres sacrés à nouveau réunis : "pour le meilleur, mais surtout pour le rire".



Bonne lecture et souvenez-vous : "il ne faut jamais remettre au lendemain ce qu’on n’a pas fait le jour même, mais qu’on aurait pu faire la veille ou l’avant-veille du surlendemain".

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Cabu en Chine

En Chine, on mange du serpent(braisé), du crapaud(farci), du pénis de tigre(relevé/ bandant, non?) du chameau et des chiens ( pas les petits Pékinois, ça c'était pendent la Grande Famine sous Mao et son Grand Bond en avant!)





Cabu était dessinateur, caricaturiste, et a été assassiné, avec ses amis de Charlie Hebdo, par 2 islamistes... au nom de la Bêtise que Cabu s'efforçait de dénoncer !





Voici un hommage à Cabu:

"Cabu en Chine", publié en 2000.

Cabu est dans le train Shanghai Pékin. Il traverse des banlieues sans fin, avec des HLM serrées l'une contre l'autre, avec des canards laqués par... la pollution.



Cabu croque une affiche d'un dignitaire du Parti Communiste, les dents dehors, sur l'enfant unique!

"Dans les fermes, les petites filles, à peine nées, nourrissent les cochons, parait-il..."



En Chine, il n'y a pas d'insécurité dans les transports, il faut pouvoir monter dans les bus!

Il y a des wagons russes, mais des locomotives françaises.Il faut prendre son temps( 45 km/h en moyenne et 2 heures pour acheter les billets)





En 2000, il n'y a qu'un million de voitures particulières en Chine, quand il y aura une voiture pour 2 personnes (comme en France), la planète explosera...





10% de chômeurs, soit 120 millions de paysans en trop qui viennent chercher un travail en ville... Ils s'agglutinent autour des gares, pour quémander un travail à la journée.





Bilan du Maoïsme, le "Grand Bond en avant":

3 années de famine, 30 millions de morts, estimation minimale. La Chine garde encore le silence et se contente de sourire ( elle rit jaune!) Sans doute 60/80 millions de morts, selon certains ...





Jasper Becker décrit des scènes de cannibalisme dans " Les fantômes affamés ":

" La nuit venue, certains voisins de Mme Liu partaient dans les champs pour découper de la chair sur les corps, pour ensuite la manger."





"Droits de l'homme en Chine:

il y a toujours 2 poids, 2 mesures. Quand il s'agit de négocier des accords commerciaux, avec la Chine, le silence est d'or." Simone Veil, Une Vie.
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Toujours aussi cons !

Les éditions du « Cherche-midi » rendent hommage au regretté Cabu assassiné lâchement par une bande d'abrutis fanatiques. « Osons ! » à travers 300 dessins montre l'incroyable acuité de Cabu. Comment dire, montrer, dénoncer avec cet œil aussi vif que moqueur la bêtise humaine. Ses caricatures mettent dans le même panier les religions, les politiques, les corps de métiers, les pauvres comme les riches, c'est féroce, c'est pointu, c'est Cabu. mais c'est surtout 300 rires assurés. Mourir pour cette liberté là, révoltant !
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A bas toutes les guerres !

Il fut un temps, celui du "Petit Pilote Illustré", où Cabu, s'il était devenu soudain très riche, aurait acheté un lycée désaffecté dans une petite ville de province.

C'était le temps où il pilotait sa 5CV Citroën modèle Trèfle, le temps où il râlait contre les mémères dans le métro, contre les architectes pour leur manque d'audace, contre la bagnole envahissante et contre la civilisation du porte-clefs.

Cabu aimait les comédies musicales et les westerns mais n'aimait pas la guerre ...

Mais, mis à part les criminels et les fous dangereux, les militaires de tous poils, les religieux de toutes chapelles et les cons de toute obédience, qui aime la guerre ?

Cet album en est plein, de criminels et de fous dangereux.

Au menu, ce sera tête de con ravigote !

"A bas toutes les guerres" est un album signé "Cabu", un recueil de planches et de dessins parus dans Charlie Hebdo.

Ce n'est pas à mettre dans toutes les mains.

C'est satyrique, cynique, direct et sans filtre.

Heureusement, au coin de la 83ème page, petit moment de tendresse et de nostalgie, je viens d'y croiser le grand Duduche qui cherche encore et toujours à se taper Isabelle, la fille du proviseur !

Manque de pot, elle est la seule personne qui ait encore des problèmes de conscience ...

Dans les années 60, Isabelle était la fiancée de Thierry la Fronde, Isabelle remportait l'Eurovision et chantait avec Jean Ferrat mais surtout Isabelle était l'égérie du lycée et meublait les rêves de tous les potaches du dortoir.

Cependant, le grand Duduche se présentait comme son seul prétendant valable !

Le dessin politique satyrique, lorsqu'il est extrait de son actualité, perd forcément beaucoup de sa force et de sa pertinence.

Il est souvent comme un bon mot qui, lorsque son moment est passé, n'est plus qu'une mauvaise blague.

Mais le dessin de Cabu conserve toute sa force parce qu'il est étayé par un véritable travail de journaliste, et par une forte conviction de militant.

"A bas toutes les guerres !" est un album de révolte, un cri de colère contre la bêtise, l'armée et la politique.

Le trait de crayon de Cabu est caractéristique.

Son propos est sans détours.

Il peut choquer, il n'en reste pas moins que, souvent indéniable, il peut être parfois sujet à caution.

C'est subjectif et engagé.

C'est parfois trop !

Trop d'outrance pourrait finir par lasser la lecture, si ce n'était Cabu qui tenait la plume et le crayon.

Cependant, pour me requinquer devant tant de misères humaines, je me suis replongé dans ma vieille collection de "Pilote", j'y ai retrouvé avec plaisir Momo affublé de ses éternelles vestes à carreaux et quelques "duduchoramas" pleines pages où le détail faisait la joie du potache !

En tout cas merci aux éditions "les Echappés" pour cette horrifique mais néanmoins indispensable rétrospective de la connerie guerrière ambiante, merci au grand Cabu pour toutes ces années de bons dessins et de saines réflexions, et merci à la Masse Critique pour la confiance une fois de plus renouvelée ...









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Le grand Duduche, tome 1

Si le petit Nicolas était, à l'époque, comme un petit frère, il y avait aussi dans la famille un aîné : Duduche, qui traînait, alors, au lycée sa longue silhouette.

"Chaussée d'éternels "basket", sorte de grande asperge aux cheveux filasse,

il est pensionnaire dans un lycée de garçon d'une petite ville de province.

Élève d'une classe mal définie, probablement la seconde, c'est le type même du potache dégingandé dont chaque classe cache un spécimen.

Un potache parmi tant d'autres que l'âge bête n'a pas épargné.

Il se distingue pourtant par sa fantaisie et une certaine tendresse, son goût du canular, souvent teinté d'humour noir et celui de la liberté qu'il parvient à extérioriser entre ses quatre murs :

un mur pour le surgé, deux murs pour Belphégor, trois murs pour les profs...oui, mais le quatrième est celui de la fenêtre d'Isabelle, la fille du proviseur...

Il n'est donc pas réellement malheureux dans son lycée car son univers laisse beaucoup de place à ses rêves..."

Le grand-Duduche est un pilier du journal "Pilote". Il y apparaît en 1963, y sera présent jusqu'en 1982 et fera même un retour dans le numéro spécial été 2003.

Mais il n'y est pas seul, laissez moi vous présenter quelques uns des personnages qui constituent son entourage :

- Isabelle est la fille du proviseur du lycée. Elle est l'égérie de l'établissement, un rêve inaccessible qui se promène dans les couloirs avec son pot à lait et son pain, comme si elle ignorait qu'elle meuble les rêves de tous les potaches du dortoir. Duduche se présente comme le seul prétendant valable.

- Momo est au grand Duduche ce qu'Olivier était à Roland, et à Victor Hugo.

Ce gros potache, doué d'un remarquable appétit, a un goût certain pour les vestes à damier (il ne les mange pas !)

- Le proviseur est l'administrateur de la direction du lycée. Il se trouve généralement au-dessus de la mêlée. C'est un personnage que l'on voit peu et qui n'aurait qu'un petit rôle s'il n'était le père d'Isabelle.

- Belphégor est le pion, looser, grognon, barbu. Il porte des lunettes et une écharpe.

- Le concierge est aussi veilleur de nuit. Il est responsable des sonneries électriques qui ont remplacé la cloche traditionnelle. Sa jambe de bois perpétue le folklore du lycée.

- Mme la concierge est une brave mémère qui vend des sucreries au cours des récréations. Elle a la mauvaise habitude de recueillir tous les chats errants du quartier.

Il est à noter qu'elle a une tendresse particulière pour Duduche.

- Le cuistot boit maintenant...Il fut, avant la guerre, longtemps cuisinier sur un grand paquebot.

Avec cet album paru en 1967, Cabu, qui comme Dieu a créé sa créature à son image, plante le décor d'une série qui va devenir dans le journal d'Astérix et Obélix une véritable institution.

Je crois que mon oncle y reconnaissait son lycée, à Valognes.

Ce premier album est talentueux, inventif et caractéristique de son époque.

Il est aujourd'hui un classique incontournable de la bande-dessinée.



*réalisé grâce au "Petit Pilote Illustré", le dictionnaire, de A à Z, des héros de "Pilote"
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Catherine, tome 1 : Le journal de Catherine

Au pensionnat des Oiseaux, institution religieuse pour jeunes filles, la jeune Catherine aimerait bien être ailleurs. Elle et les autres pensionnaires ne pensent qu’à ça. À quoi ? Mais à ça ! Aaaah, ça… Autrement dit, à quoi ressemble-t-il, ce fameux loup ? Le temps d’une semaine, Catherine cache un jeune marlou dans le pensionnaire, espérant en faire un homme meilleur. « Il a tant besoin de chaleur humaine. La panière à linge sale est sa cachette favorite. » Derrière les grilles du pensionnat, il y a tout un monde que les jeunes filles brûlent de découvrir. Quand Catherine rencontre un jeune séminariste un peu gauche, elle revisite le chemin de croix et il y a plus de stations couchées que dans mon souvenir. Et que dire des religieuses qui gèrent le pensionnat ! Les bonnes sœurs sont tout simplement dépassées par les facéties et les entourloupes des jeunes filles et sont bien incapables de tenir leurs ouailles.



J’ai découvert le trait de Cabu. Au premier regard, le dessin semble griffonné sur un coin de table, voire sur un coin de nappe, mais à y regarder de plus près, il y a une foule de détails. Le dessinateur porte un regard sans concession envers la religion bornée et conservatrice et il pratique un humour potache qui tache. Que pensez-vous d’« un prêtre-ouvrier qui passera bientôt prêtre-contremaitre » (p. 113) ? C’est une bande dessinée plutôt sympathique, mais qui a un peu vieilli. Elle se lit avec tendresse et nostalgie, mais elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.

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Rien à foot

En 1998 pour la Coupe du monde, Jean-Loup Chiflet et Cabu sortaient l’ouvrage satyrique Rien à foot. Canal+ a acheté cette année-là 5 000 exemplaires du livre pour l'envoyer à tous les abonnés qui n'aimaient pas le foot car à l’époque la chaîne cryptée retransmettait quasiment tous les matchs de la Coupe du monde et des abonnés écrivaient pour dire que c’était d’autres programmes qu’ils auraient souhaités.



Plus des trois-quarts des illustrations de Cabu ont été renouvelés grâce à son épouse Véronique Brachet, qui a mis à la disposition de Jean-Loup Chiflet des dessins inédits. Les textes n’ont pas reçu de type de lifting et sont identiques à ceux de 1998 pour une très grande partie. Jean-Loup Chiflet déteste les effets pervers du football mais est loin d’être un béotien dans la culture du ballon rond.



Aussi si l’ouvrage est destiné en priorité à ceux qui détestent le football, les autres verront que les définitions vont droit au but. En effet c’est à partir d’un classement alphabétique de mots et d’expression qu’est construit cet ouvrage. Quelques exemples de contenus :



• B : Bus, moyen de transport utilisé lors des luttes sociales du 21e siècle par les grévistes de l’équipe de France. Les prolétaires ont apparemment eu gain de cause puisqu’ils roulent désormais en limousine (voir, Knysna)

• F : Fumigène, système d’allumage utilisé derrière les cages de football pour guider les joueurs vers le but.

• K : Knysna, célèbre déroute de l’armée Française survenue en 2010 (Afrique du Sud), au même titre qu’Alésia (épisode de la guerre des goals) et Trafalgar (« Oh, quel coup de Trafalgar ! » - Thierry Roland).

• L : Laurent Blanc : Il aurait commis une fiotte professionnelle en réintégrant Serge Aurier dans l’effectif de PSG.

• M : Lionel Messi : Il a fait tellement de miracles que même Jésus-Christ croit en lui.



C’est au total une centaine de mots qui sont définis et une vingtaine de dessins sur une pleine page ou entièrement sur une double-page qui sont présents

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Inspecteur la Bavure

Je viens de mettre la main sur un petit bijou, sur une grande fresque policière !

Jugez-en plutôt...

Les personnages sont de Cabu, le découpage de Wolinski et Jean-Marie Gourio a participé aux dialogues.

Coluche y est l'inspecteur Michel Clément et Gérard Depardieu y sévit sous le nom de Roger Morzini.

L'affiche de cette adaptation en bande-dessinée du film mythique de Claude Zidi est prometteuse...

"Inspecteur la bavure"...tout un programme !

Reçu, par indulgence du jury eu égard aux services rendus à la nation par son père, 72ème et bon dernier de sa promotion d'inspecteur de police, Michel Clément est nommé inspecteur stagiaire et se doit d'accomplir un an de services probatoires à la police judiciaire parisienne.

Il y est reçu chaleureusement par ses nouveaux collègues...

Cet album est une pochade que se sont offert Cabu et ses compères.

On y reconnaît quelques visages familiers : Dominique Lavanant, Julien Guiomar, Hubert Deschamp et bien d'autres dont Philippe Khorsand qui, en satyre, n'y dévoile pas son meilleur profil !

Delon, Belmondo,Piccoli et la grande Sapritch y font une fugace apparition.

La franche rigolade est de rigueur.

Le style de Cabu fait mouche et la fantaisie de Wolinski et de Gourio font de cet album une véritable réussite.

Car cette adaptation BD n'est pas un objet de merchandising comme on en voit parfois apparaître, par appât du gain, après le succès en salle de certains films.

C'est une BD drôle, malicieuse et talentueuse.

Les lumières se rallument, le générique de fin défile sur l'écran...

Quelques spectateurs goguenards se lèvent en rigolant et se décident à refaire le film...

Et la chance nous est offerte d'assister à cette deuxième séance...





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L'Intégrale des sketches

Il manque la voix bien sur mais ... je me marre. D’ailleurs, elle est là, dans ma tête cette voix. Quand on pense que les ministres de la santé n'ont jamais proposé la prise en charge à 100% de ses sketches ! Il avait raison, ils ne sont pas médecins, ou il n'ont jamais approfondi la discipline. Le rire est un remède miracle. Bon, il est évident et même dommage de penser qu'aujourd'hui, la pudibonderie et la censure ayant tendance à monopoliser le débat et à engorger les tribunaux, il passerait moins bien. Nostalgique ? oui. Merveilleuse époque où on avait le droit de rire de tout et de tous.

Les dessins de Cabu et de Wolinski, morts en pleine force de la défense de la liberté d'expressions ne sont pas en sus, c'est TTC.

Merci les mecs.
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Responsables mais pas coupables !

C'est assez difficile d'apposer une critique sur un ouvrage qui était en plein coeur de l'actualité il y a vingt ans et qui aujourd'hui, pour certains faits (car d'autres, malheureusement restent et resteront encore, je le crains) semblent dépassés et que la plupart d'entre nous (moi y comprise puisque lorsque cet album est sorti, j'avais neuf ans) ont soit oublié soit jamais entendu parler ! Cependant, ayant assisté la semaine dernière à une exposition sur les événements dramatiques de Charlie Hebdo -un an après-, je ne pouvais que rendre hommage à Cabu en lisant un de ses ouvrages ! Certes, certaines caricatures me choquent et je vois en cela que Cabu était extrêmement bon dessinateur et bien plus que cela d'ailleurs car tout ce qui est imprimé ici était justement fait dans le but de choquer mais, surtout, de dénoncer ! Ici, il est entre autres question de l'affaire du sang contaminé, de celle de Bernard Tapie et des extrémistes, au tant du point de vue de la politique que de celui de la religion. Alors, s'il est vrai que certaines affaires sont en partie "oubliées", d'autres restent malgré tout et bien que cela soit dans un autre contexte, complètement d'actualité. En cela, je ne peux que m'incliner devant Cabu qui a su trouver l'art et la manière de rendre les choses, aussi terrifiantes soient-elles, intemporelles afin, justement, que l'on oublie jamais !
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L'intégrale Beauf

ça peut paraître paradoxal mais j'ai envie de parler de quelque chose de léger, de rire et aussi d'autodérision.

Léger ce prototype de l'abjection ? Ce champion de la brève de comptoir (je vous en offre une bonne entendue en attendant le train : "moi aussi j'ai vu le match et au début y avait zéro à zéro ").

On peut dire que notre Beauf est plus qu'un florilège, c'est une synthèse.

Mais oui, c'est léger parce que c'est drôle et qu'on rit et que ça, ça fait du bien. Surtout qu'on est cerné par les fachos et les complotistes. Dieu que leur vie doit être ennuyeuse et leur digestion douloureuse ! Voir le mal et la manipulation partout, alors qu'une bonne tranche de rire, pas obligatoirement bête, nimporte où, qu'est-ce que c'est bon, qu'il est agréable d'aimer la vie et de rire des autres. Ben ouais, y'en a autant pour nous et c'est tant mieux.

Pour compléter la poilade, je recommande les sketchs de Sélig sur son Beauf. Tordant.

Contre les aigreurs et les brûlures d'estomac, prenez Cabu, efficacité garantie.
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Charlie Hebdo : Les Unes 1969-1981

" C’était mieux avant ». » Mais oui ma bonne dame c’était BIEN mieux avant »…..Ho…lalalala c’était vraiment mieux avant…….Mais au fait c’était comment avant ?



-1969 à 1981 douze années où c’était mieux avant !



1969…….il y a la famine en Afrique, Les cyclistes se dopent, les Allemands traitent les Français de feignasses, le ministre de l’intérieur interdit Hara-Kiri Hebdo pour protéger la jeunesse, les prêtres veulent se marier, Tino Rossi est le plus grand chanteur Français, les femmes doivent se battre pour faire reconnaitre le viol comme un crime, la peine de mort existe,...



les Français passent leurs vacances en Espagne sous la dictature de Franco, le Portugal est une dictature, les femmes doivent se battre pour le droit à l’avortement, Mireille Mathieu passe souvent à la télé, le salon de l’auto est la plus grande manifestation culturelle de la saison, Richard Nixon est président des Etats-Unis, des militants Pétainiste veulent réhabiliter le Maréchal et demandent qu’il soit enterré au Douaumont dans la Meuse, le service militaire est obligatoire, des parlementaires sont victimes d’écoutes téléphoniques, la Grèce est une dictature, le conflit Israélo- Palestinien fait rage, l’essence augmente,





un cardinal est retrouvé mort chez une prostituée, jusqu’en 1975 on ne peut pas divorcer par consentement mutuel, une université est fermée pour avoir mis un cours de sexologie à son programme, des Français sont otages en Afrique, Jacques Chirac trahi Valéry Giscard d’Estaing, Line Renaud n’a pas encore fait ses adieux aux Music-hall, deux chômeurs se suicident par le feu, marée noire en Bretagne, quatre morts dans l’attentat d’une synagogue à Paris, un réseau pédophilie dans le Gard des politiques impliqués, attentat dans la gare de Bologne revendiqué par l’extrême droite 85 morts 200 blessés, Berlin est partagé par un mur…………1981



Merci, Merci, aux Unes de Hara-kiri et CharlieHebdo recueillies par les éditions indépendantes « Les Échappés » Merci à Cabu, Wolinsky, Willem, Choron, Gébé, Cavana, Reiser surtout Reiser, témoins de leur temps…….Près de 700 dessins politiques, sociologiques, philosophiques et drôles pour un formidable survol de la France et de du Monde d’il y a plus de 40 ans. Alors madame Michu, c’était mieux avant ????.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Peut-on (encore) rire de tout ?

Pour ma part je pense qu'il y a deux sujets que l'humour ne doit pas toucher : la Shoah et la pédophilie .

Pour le reste Cabu démontre ici qu'il est possible de rire d'une religion sans jamais manquer de respect envers les croyants.

A la différence d'un Dieudonné qui n'a de cesse de repousser les limites de la provocation méchante et irrespectueuse des croyants , Cabu lui fait dans l'humour certes un peu corrosif mais jamais méchant.

Ces dessins font rire sans prétention , et on y revient à chaque fois avec bonheur .

Je ne vais pas faire dans la vulgarité pour exprimer la tristesse et la sidération qui sont chez moi présentes depuis ce triste jour .

Je dirais juste qu'au fond ce qui s'est produit c'est la démonstration mémé des effets du manque de culture chez les masses .

Un homme cultivé n'aimera pas forcément les dessins présents ici , ce qui est normal , mais il comprendra que chez Cabu il n'y avait aucun désir de faire du mal , il y avait juste l'envie de faire rire , à la différence de Dieudonné , qui lui est dans une démarche extrême propagandiste .

Ce qu'on à ici c'est l'interprétation du monde par un dessinateur , avec l'humour de celui ci .

Et Cabu n'a pas fini de nous manquer ....

Merci d'être mesuré dans vos commentaires .
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