Charles de Mathei de Valfons

Biographie :

Charles de Mathei de Valfons est né à Nîmes en 1710, cadet d'une famille d'origine italienne de six enfants.
Son père, Jean-Louis, seigneur de la Calmette, exerçait la charge de lieutenant particulier de la Sénéchaussée. Sa mère, Antoinette de Fabre, était petite-fille du comte de Chazelles, ancien ambassadeur en Espagne.
Charles est envoyé à Paris au collège des Jésuites en 1719.
En 1721, il est pourvu d'une lieutenance dans le régiment de Royal-cavalerie, il l'échange en juin 1727 contre une lieutenance au régiment de Piémont.
En 1733 il fait ses premières armes au siège de Kehl. Sa carrière militaire se termine avec la Guerre de Sept ans en 1763.
Il s'imposera grâce à ses compétences et par l'exemple qu'il donne, en prenant des risques.
D'une plume très réaliste, il brosse le portrait des plus célèbres maréchaux du règne de Louis XV.
Ses amours sont de véritables petits romans menés tambour battant. Les héroïnes sont des jeunes filles à peine sorties du couvent ou des femmes mariées appartenant au milieu de la cour. Naïves ou volages, généreuses ou intéressées, parfois névrosées et même perverses, elles s'imposent toutes par leur caractère.
Dans ses voyages et particulièrement lors de son séjour de 1757 en Allemagne, il note tout ce qui concerne les paysages, l'urbanisme, les moeurs. Il commente les régimes politiques des États qu'il traverse et ne manque pas de rapporter les anecdotes relatives à leurs dirigeants.
Homme de cour, il ne manque jamais de rapporter les conversations qu'il a pu avoir avec le roi ou la marquise de Pompadour. Il décrit les cérémonies auxquelles il assiste à Versailles, les divertissements offerts aux souverains étrangers en visite en France.
Il avait épousé en 1753 l'unique héritière du très riche vicomte de Sebourg, de la famille d'Esclaibes, connue en 1737 quand il était gouverneur de Valenciennes. Ayant adopté le nom et les armes de feu son beau-père, il devint vicomte de Sebourg.
Il recevra des honneurs mérités. La terre de la Calmette est érigée en marquisat en 1764. Il reçoit le cordon rouge de l'ordre de Saint-Louis en 1771 et enfin sa promotion au grade de lieutenant général en 1780.
Il meurt à Paris dans son appartement du quai Malaquais en 1786, deux mois après sa femme ; il est enterré à Saint-Sulpice le 8 février. Sans enfants, il légua tous ses biens à ses neveux et nièces dont il s'était occupé avec beaucoup de dévouement