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3.21/5 (sur 117 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Hermalle-sous-Argenteau (Oupeye) , le 03/08/1971
Biographie :

Christine Aventin est une femme de lettres belge contemporaine.

Le cœur en poche, le premier roman de Christine Aventin, écrit à l'âge de 15 ans est publié en 1988 et se vendra à plus de 100 000 exemplaires. Ensuite, elle publie le Diable peint.

Lassée de son image médiatique de « phénomène » de la littérature, elle arrête d'écrire, mais garde néanmoins un fort lien avec la littérature puisque elle termine des études en langues et littératures romanes.

Après des années de silence, elle revient à l'écriture avec Le Désir demeuré en 2001, un roman bref dont la carrière est malheureusement abrégée par la disparition de la maison d'édition Ancrages.

En 2005, paraît Portrait nu aux éditions du Cercle.

En 2006, les Éditions du Somnambule Équivoque reprennent Le Désir demeuré dans une version remaniée par l'auteur.
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Source : Wikipédia
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Une écrivaine belge, Christine Aventin, entrée dans la carrière avec un roman d'adolescence au succès phénoménal, reprend la parole avec un essai très original, manifeste féministe qui fait de Fifi Brindacier une icône punk (Feminispunk, La Découverte). Une romancière française, Lola Lafon, qui, en tant que musicienne, a fréquenté la scène punk, a donné vie à plusieurs personnages de jeunes filles aux corps écorchés, comme encore récemment dans Chavirer (Actes Sud). Sur quel terrain de lutte se retrouvent-elles ? Que doivent les féministes d'aujourd'hui à leur jeunesse révoltée ? Une rencontre proposée dans le cadre de la Foire du Livre de Bruxelles 2021.

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
C'est toujours ce qu'on dit quand quelqu'un est mort: "il avait l'air de dormir". Mais ce n'est qu'hypocrisie. On sait très bien que la mort ne ressemble pas au sommeil et on voit très bien la différence. L'homme a peur de la mort, il n'ose pas l'affronter. Aussi il se tranquillise en la comparant à l'immense plaisir qu'est un sommeil peuplé de rêves.
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J'étais assise dans un des deux fauteuils.du salon, la jambe gauche repliée, je me vernissais les ongles des orteils.Mon petit frère me regardait. Il admirait le tableau: qu'elle était belle sa Margot, avec ses beaux yeux, avec ses beaux cheveux blonds, et avec ses belles jambes.
De la main gauche je tirai un peu sur ma jupe de laine, qui remonta d'elle-même. Mon frère me regardait toujours; Je me remis à l'ouvrage,Le pincelet glissait, laissant à chaque passage une petite perle rouge. Mon frère ouvrait la bouche : qu'ils étaient beaux les pieds de sa soeur.
-Pourquoi t'as mis des bouts de cotons entre tes orteils ?
-Pour les maintenir écartés, gros malin !
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Je le savais. J'en avais l'intuition, la conviction intime : Fifi Brindacier est la première féminiSpunk !
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J'ai écrit ce texte avec des bouts de temps, sept heures au total. Il porte la trace d'un esprit surinvesti par l'opérationnel, désinvesti par l'imaginaire, travesti par un rôle tant performé tant surjoué, la trace aussi de pertes de mémoire de savoirs de nageoires. J'ai écrit ce texte entre les machines-tétées-langées, les factures, les impôts, les formulaires pour les indemnités de travail (dit repos) de maternité, les formulaires pour l'assurance maladie, pour les allocations familiales, pour le syndicat, pour l'hôpital, le formulaire pour corriger les erreurs de l'administration par rapport au premier formulaire, les call centers pour avoir une réponse aux formulaires, les pourparlers avec le père et la grand-mère dans la collaboration à mon exploitation, les moments avec les copines sans être vraiment là, la militance-qui-ne-s'arrête-pas-pendant-les-congés-payés et encore toute une liste que j'ai pas le temps d'écrire parce que mon temps d'écrire est maintenant écoulé.
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"Jamais on ne détruira la maison du maître avec les outils du maître", écrivait Audre Lorde, et je suis retournée voir récemment son texte. Quel propos se déployait-il, au juste, autour de cette citation devenue sentence ? Une sentence dont je sentais bien l'endroit de ma condamnation : le langage - son articulation -, les mots - leurs usages et leurs sens. Outils du maître par excellence qui te font endosser sa posture de domination. La conclusion d'Audre Lorde, pourtant, retourne en quelque sorte le verdict du jury : "Je fais mon boulot, dit-elle, est-ce que vous faites le vôtre ?" Et s'il s'agissait, bien plus que de la détruire, de l'occuper, cette maison ? Je veux dire : de la squatter. Alors voilà, j'écris des livres comme on squatte une maison de maître laissée à l'abandon - inoccupée, mais que les propriétaires n'entendent pas céder pour autant : littérature française. C'est vide, c'est en ruine, vous n'en avez pas besoin pour l'instant c'est chez moi !
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La langue - inventer les mots qui nous manquent, détourner les mots qui nous marquent - est un outil insurrectionnel. Use language as a weapon. Il suffit de voir ce que ça crée comme puissance, la métamorphose vocale d'une girl en grrrl. Tu la sens bien, la rage ? Et comment dès la première prise - c'est une prise de pouvoir - tu deviens accro ? Parce qu'en relevant le menton, magie, tu rehausses du même coup ton regard et que ça modifie, de la manière la plus concrète qui soit, physiquement, ton point de vue.
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Alors, évidemment, je peux vous la faire bonne élève de l'analyse sémantique, manier les outils lourds, encombrants et dangereux du pouvoir (cette langue qui n'a rien de maternel, qui est la langue du patriarcat, celle que tout un tas de vieux profs blancs t'inculque à coups de latte invisible et de notes sur 20, celle qui jamais ne permettra que tes ennemis te prennent au sérieux, mais qui toujours te rendra suspecte aux yeux de tes soeurs car, d'où que tu viennes et quelle que soit ton histoire, la maîtrise du langage est une prise en flag de domination classiste), je peux, oui, enfoncer les portes ouvertes de la perception intuitive immédiate et faire semblant de découvrir que, quels que soient l'idiome et la manière dont on formalise le binarisme, le processus de féminisation n'apporte pas automatiquement l'équité. Que la différence qualitative qui existe entre "héros" et "héroïne" nous impose d'introduire la notion de "héros féminin" car la simple marque grammaticale de genre apposée sur un signifiant entraîne un affaiblissement de la signifiée qui se retrouve, on a l'habitude, à traîner ses ovaires comme un boulet à chaque cheville.
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Si tu sais faire un gâteau, tu sais faire une bombe.Et quand je dis que Fifi a tout fait péter, je pèse mes mots. En même temps qu'elle offrait aux petites filles en rose l'inestimable cadeau d'une représentation violente, délurée, égoïste, intelligente, forte et tranquille d'elles-mêmes, elle retournait le séparatisme misogyne en contre-force insurrectionnelle. La non-mixité festive. Les garçons n'en sont jamais revenus indemnes, d'avoir à faire l'expérience la plus commune du vécu féminin : celle d'une porte qu'on claque à leur nez pour la seule raison arbitraire d'un pronom. A la rigueur, qu'on reste entre meufs pour parler de viols, ils peuvent comprendre. Mais qu'on les exclue de nos fêtes sous prétexte qu'on veut pouvoir être soûles ou provocantes, déployer full power la bitch qu'on aime en soi, sans risquer de se faire violer... là, bizarrement, ils ne comprennent plus.
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Nietzsche est un con
affirmait la copine
après sa greffe du cœur :
ce qui ne te tue pas
ne te tue pas, c'est tout !
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Il y a cependant tant à dire de la maternité, tant à apprendre de cette expérience radicale de l'altérité, pourtant encore perçue comme l'ultime conformité.
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