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3.92/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dijon , le 2/12/1956
Biographie :

Christian de Moliner est né le 2 décembre 1956 à Dijon où il fait toutes ses études. Agrégé de mathématiques, il a effectué toute sa carrière au Lycée Henri-Wallon de Valenciennes, principalement en classe préparatoire, il est désormais en préretraite et écrivain à plein temps. Outre deux livres d’informatique parus aux éditions Spratbrow, il a publié aux éditions Cylibris un thriller politique l’Année du Front (1999) qui décrit une France où l’extrême droite est sur le point d’arriver légalement au pouvoir et Le Testament d’Orchir (2002) roman apocalyptique qui se déroule 100 ans après une épidémie dévastatrice déclenchée par Orchir un écologiste radical. Aux éditions Ixcéa, il a publié entre autres Trois semaines en avril (2005) récit d’un amour tragique entre un militaire et une institutrice musulmane sous fond d’émeutes ethniques et de loi martiale ainsi qu’un roman de science-fiction, Un monde repu (2005) qui se veut un hommage aux trois lois de la robotique d’Isaac Asimov. Enfin aux éditions du Val est paru : Vers les ruines de Paris (2009) fable qui décrit une France sous développée en proie à une interminable guerre civile et qui n’est plus qu’un pion dans le jeu des deux superpuissances du moment, l’Union chinoise et le Califat islamique ; Le Pays des crétins (2012), roman contemporain inspiré de faits réels, récit de la conquête par un industriel atypique de la mairie d’une ville de province ravagée par la crise ; Panégyrique de l’empire (2016), un court roman où un polémiste de droite aigri et atteint d’un cancer du poumon va vivre à Prague une échappée sexuelle amère de quatre jours avec une call girl.
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Source : Wikipedia
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Un roman sur la guerre civile en France


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Mais comme la première fois, elle dut faire preuve de fermeté et rejeter un grand nombre de ceux qui la contactaient. Elle se demanda comment on pouvait aborder une femme avec un « t’ai chaude série, on béze ? » en espérant une réponse. La pauvreté sexuelle et orthographique de ces hommes était affligeante et elle plaignait leurs amies. Comment se comportaient - ils avec elles ? On ne pouvait pas fonder une relation sur ce genre de phrase. Mais peut - être se défoulaient - ils sur le chat ? Ils ne devaient trouver personne sur le site avec qui parler. Ils radotaient dans le vide, seuls avec eux - mêmes et avec l’image étrange et déformée qu’ils avaient de la femme.
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Lorsqu’elle ressortit du magasin, par une étrange coïncidence, elle aperçut le dragueur de la plage. Il était seul et ne lui prêta pas attention. Elle faillit courir après lui et l’entraîner dans un café, mais en regardant sa montre elle s’aperçut que le temps lui était compté et que sa famille l’attendait. Elle hésita quelques instants et il finit par quitter son champ de vision. Elle prit cette disparition pour un signe du destin. Il ne deviendrait pas son premier amant. Elle était persuadée qu’elle se serait donnée à lui s’il avait insisté. Elle se rabattrait sur Thomas et Philippe. Elle se sentait prête pour l’adultère et elle avait pulvérisé une à une toutes les barrières qui protégeaient sa vertu.
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Elle adorait le râle des inconnus qui prenaient leur plaisir. Pourtant, mis à part Daniel, qui se révéla être un expert dans ce domaine, peu étaient capables d’enflammer sa libido par la seule magie des mots. Elle aurait pu se limiter au cardiologue, mais elle aimait changer de partenaire : elle voulait avoir des relations sexuelles virtuelles avec le maximum d’hommes différents. Et elle refusa souvent de prendre deux fois le même amant téléphonique sauf si elle n’en trouvait pas d’autre.
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Toute notre vie, nous jouons la comédie des apparences. Nos actes sont, trop souvent, induits par des normes prescrites par la morale, l'habitude ou la coutume. Et nous ne cessons de brandir des masques, du berceau jusqu'à la tombe.
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Christian de Moliner
Le regretté éditeur Pierre-Guillaume de Roux nous a quittés récemment, le 11 février 2021. Parmi ses dernières parutions, le roman de Christian de Moliner La croisade du mal-pensant, qui aurait pu résumer, en très grande partie au moins, l’itinéraire de cet éditeur, fils de l’écrivain et éditeur lui-même Dominique de Roux. Ce roman de Christian de Moliner, qui également publié La Guerre de France (2018) et Islamisme radical. Comment sortir de l’impasse (2019) déjà chez PGDR, est ultra-contemporain et a une résonance forte avec l’actualité immédiate, notamment la tragique décapitation de l’enseignant Samuel Paty. Fresque lucide, roman des conflits générationnels, critique de l’idéologie militante des « racisés », j’ai souhaité en savoir plus. L’auteur a gentiment accepté de répondre à mes questions.

Marc Alpozzo : Votre personnage Samuel Meiersohn est un professeur d’université désabusé et presque retraité. Aussi, révolté contre son université qui ferme les yeux sur des réunions d’étudiants « racisés » qui veulent créer un espace sans blanc, au nom du rejet du « privilège blanc », on va suivre sa croisade surréaliste contre une administration démissionnaire et une société française de plus en plus passive face à la montée de ce nouvel extrémisme. Quand on lit les premières pages de votre roman, on ne peut s’empêcher de penser à Michel Houellebecq. Il est vrai que l’on aurait été en droit d’attendre un roman sur le sujet de la part de cet auteur qui a toujours été très lucide sur ces dangers sociétaux contemporains. Or, il semble que ce livre ne soit pas d’actualité. Pensez-vous que seuls des auteurs classés à l’« extrême droite » désormais peuvent s’autoriser à aborder ces thèmes très conversés aujourd’hui ?
Christian de Moliner : Michel Houellebecq va peut-être s’emparer de ce sujet, dont l’émergence est encore récente. Les premières alertes sur ce phénomène préoccupant se sont déroulées dans les années 2017 et 2018, mais l’explosion de ces comportements problématiques se situe en 2020 avec Black Life Matter ; nous avons atteint l’en dernier un sommet malheureusement provisoire dans le délire sociétal. On en est arrivé à licencier aux États-Unis des personnes dont les opinions, sans être extrémistes ou racistes, ne sont pas conformes à la doxa bien pensante. C’est effroyable pour la démocratie. J’ai bon espoir que Michel Houellebecq dénonce ces dérives racialistes dans un roman, avec son style qui est inimitable et que, bien entendu, je n’imagine pas avoir égalé. Nous verrons en fin d’année ou l’an prochain. Il faut lui laisser le temps d’écrire un livre sur ce thème. Je réfute totalement l’étiquette « auteur d’extrême droite ». Je suis conservateur et je crois à la démocratie et à l’égalité entre les êtres humains. Plaquer un label « extrême droite » qui pour beaucoup est infamant (mais pas à mes yeux, chacun est libre de ses opinions) sur toute personne qui rue dans les brancards et rejette l’idéologie dominante est un procédé systématique et, malheureusement efficace pour stériliser tout débat. On ne discute pas avec des fascistes, on ne regarde pas leurs arguments : on les dénonce et on les éjecte du débat public. On les efface. Néanmoins, je pourrais répondre à votre question : oui, par le jeu de l’intolérance des « bien-pensants » seuls les auteurs qu’ils classent à l’extrême droite peuvent aborder ces thèmes puisque le simple fait d’évoquer ce problème vous colle aussitôt cette étiquette imméritée et vue comme infamante par « le camp du Bien »
M.A. : Votre personnage est au soir de sa vie, mais, à la lecture de votre roman, on a aussi le sentiment que cette bataille est peut-être sa dernière mais la plus importante cependant, parce que probablement la plus urgente avec le basculement irréversible de la société française dans une autre forme de société, racialiste, anti-blanc, violente et xénophobe. Pensez-vous que les antiracistes d’hier sont les racistes d’aujourd’hui, et comment expliquez-vous une évolution aussi négative de notre société française, qui a pourtant toujours été ouverte et tolérante vis-à-vis de la diversité ? Pensez-vous que c’est la revanche du colonisé sur le colon d’autrefois ?
C.M. : oui l’antiracisme est un racisme qui, j’assume la portée de mes mots, est aussi délétère que l’antisémitisme. Attaquer sans cesse les blancs, leur reprocher tout et n’importe quoi, vouloir les exclure de certains lieux ou de certaines réunions est un comportement raciste qui devrait être condamné comme tel par les tribunaux. Parler de revanche du colonisé sur le colon n’a à mes yeux aucun sens. Si on emploie ces termes, on justifie la posture racialiste, on lui fournit des excuses. Si on excepte les pays d’Afrique du Nord, les colons n’ont jamais dépassé au total 100 000 personnes et tous loin de là n’étaient pas des exploiteurs. Leurs descendants sont peu nombreux. Les pieds-noirs qui habitaient en Algérie, en Tunisie ou au Maroc, étaient avant tout des personnes simples, qui pour la plupart ne s’enrichissaient pas au détriment des indigènes, mais vivaient en Afrique du Nord comme ils l’auraient fait en France. Et tout cela est terminé depuis 60 ans ! Quant à l’esclavage, 0,02 % des « Français de souche » de la métropole descendent de négriers. Et parmi les noirs qui étaient affranchis nombreux étaient ceux qui étaient eux-mêmes possesseurs d’esclaves. Nous avions affaire à un système, hélas, admis par tous et qui heureusement a pris fin en 1848. De toute façon, la culpabilité d’une personne ne se transmet en aucune manière à ses descendants. Nous ne sommes pas comptables des erreurs de nos aïeux. Il faut donc cesser de mettre en avant ces arguments anti-blancs qui sont odieux et révoltants. Non, la couleur de peau n’a aucune importance dans notre pays, non la France ne rejette pas les noirs ou les musulmans. Il ne faut rien laisser passer et traîner devant les tribunaux tous ceux qui au nom de l’antiracisme tiennent des propos racistes
M.A. : lorsque j’ai reçu votre roman, je l’ai lu d’une seule traite. C’est un roman très lucide, qui donne un éclairage certain sur un phénomène politique inquiétant qui est le « racialisme », importé des États-Unis, notamment grâce à cette nouvelle idéologie dominante des « racisés » et des « intersectionnels ». Votre personnage est une sorte d’anti-héros houellebecquien mais très proche de nous. Il s’étonne, se révolte et se désespère de ce que devient la société française qu’il a tant aimée, à la fois devant les trahisons de la gauche, qui est passé de la lutte des classes à la lutte des races, et qui ne veut plus que l’on désespère la mosquée, mais aussi du tapage d’une presse aux ordres, qui peut faire d’une Traoré un phénomène de société au mépris des vérités concernant son frère. Est-ce que vous pourriez dire, en paraphrasant Flaubert, « Samuel Meiersohn c’est moi » ?
C.M. : Samuel Meiersohn partage nombre de traits communs avec moi. Son penchant pour l’œuvre de René Grousset et l’épopée des Croisades est également le mien. Comme lui, j’ai toujours été de droite et j’ai été confronté à la gauche dominante et conquérante. J’aurais pu faire une carrière universitaire, mais comme mon héros j’aurais dû adhérer au parti communiste pour l’emporter contre un collègue soutenu par des trotskistes. Cet épisode m’a beaucoup marqué et me révolte encore aujourd’hui. Comment peut-on distribuer des postes d’enseignants en se basant non sur la valeur des postulants, mais sur leurs opinions politiques ? La franchise universitaire est à mes yeux une horreur antidémocratique ; pour moi les postes et l’avancement des carrières devraient être du seul ressort de l’inspection générale, comme c’est le cas pour les classes préparatoires.
Samuel n’est pas déçu par la gauche à laquelle il n’accorde aucun crédit, mais par l’hypocrisie de sa hiérarchie pourtant proche de ses idées ; celle-ci « collabore » et fait tout pour éviter les incidents. Nous sommes en plein dans les accommodements dits raisonnables, mais qui cachent mal une totale capitulation. Meiersohn se révolte sans réfléchir, sans débat intérieur. Il fait ce que sa conscience lui dicte et entame sa croisade sans se soucier des conséquences, contre l’avis de ses proches. Il fait ce qu’il lui semble juste.
M.A. : L’idéologie racialiste se mêle étroitement avec l’islamo gauchisme, fortement dénoncée et en même temps niée par une partie de la gauche, mais pas toute, notamment Julien Dray qui la revendique. On a pu constater aussi, suite à la tragédie récente où ce professeur décapité par un islamiste, Samuel Paty, a fait dire à une certaine gauche en guise de réponse : « oui, mais... » Est-ce que votre personnage porte son prénom en hommage à cette victime de la terreur islamiste ? Y avez-vous pensé au moment où vous écriviez ce roman ? Croyez-vous que l’islamo gauchisme soit bien différent de la gauche marxiste, notamment dans ses méthodes et ses revendications ?
C.M. : J’ai écrit ce roman en février 2020, donc bien avant la décapitation de Samuel Paty. Je voulais pour mon héros un prénom juif, puisque son père a été élevé dans la religion de Moïse. Le terme islamo gauchisme recoupe une alliance entre des islamistes qui mettent en avant la charia et qu’on ne peut vraiment pas classer à gauche de l’échiquier politique. Ce sont des extrémistes de droite, figés dans des lois dont l’interprétation est gelée depuis quatorze siècles. À côté d’eux se trouvent de purs gauchistes dont l’idéologie n’a pas vraiment changé pas depuis 1968. Leur recherche de damnés de la terre, d’opprimés les a conduits à encenser les musulmans rigoristes. À leurs yeux, ils remplacent le prolétariat qui a pour une grande part été absorbé par la classe moyenne et qui a « trahi » en acceptant le capitalisme.
Nous avons donc une juxtaposition entre islamistes et gauchistes, mais pas un mélange. De même que le vinaigre ne peut fusionner avec l’huile, ces deux courants de pensée seront toujours différents. Et si les islamistes parvenaient
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Il pleuvait sur Saint-Paul sans discontinuer depuis la veille, un temps qui paradoxalement plaisait à Samuel Meiersohn. Il aimait voir tomber les gouttes, en se postant derrière la fenêtre de son appartement ou en marchant bien à l’abri sous sa capuche ; être protégé de l’eau du ciel lui procurait un sentiment de confort, de quiétude et il soupira lorsqu’il entra dans le hall de la faculté de sciences humaines où il travaillait. Sa récréation était finie et il devrait affronter trois heures ennuyeuses de cours. Il était las d’enseigner, de répéter des phrases déjà dites à maintes reprises, il était fatigué de la monotonie grise de sa vie, de ces jours brumeux qui se succédaient imperturbablement, semblables et ternes, sans que rien ne change ni ne
Bouge. Une étudiante s’approcha de lui et lui tendit
un tract qu’il prit. Il se reprocha de tiquer devant le
voile qu’elle portait. Sa raison lui commandait d’accepter
sans réticences ce hidjab, puisque cette jeune femme se
soumettait sans doute de son plein gré à cette coutume
coranique, mais dans les couches profondes de son moi il résistait à l’injonction bien-pensante de confondre allégrement progressisme, sens de l’histoire et usages islamiques. »
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g
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