AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.71/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) le : 11/10/1962
Biographie :

Le IIe concile œcuménique du Vatican, plus couramment appelé Concile Vatican II, est le XXIe concile œcuménique de l'Église catholique.

Il est ouvert le 11 octobre 1962 par le pape Jean XXIII et se termine le 8 décembre 1965 sous le pontificat de Paul VI.

On le considère généralement comme l'événement le plus marquant de l'histoire de l'Église catholique au XXe siècle, symbolisant son ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine faits de progrès technologiques, d'émancipation des peuples et de sécularisation croissante.

Des réponses sont cherchées dans un retour aux racines du christianisme : la Bible (sur la base de nouvelles recherches bibliques), la patristique et la tradition longue de l’Église par-delà les positions souvent sclérosées héritées de la Contre-Réforme. Il met également en valeur de l’originalité des Églises locales et la diversité des cultures que le monolithisme romain avait fait perdre de vue. On a pu décrire le concile comme une réaction contre « l’immobilisme myope » et la « prépondérance des préoccupations juridiques sur l’inspiration évangélique » qui avaient caractérisé de plus en plus le catholicisme postérieur au concile de Trente (1545-1563).

Le concile connut un déroulement inattendu : le programme préétabli par des cardinaux de la curie romaine, avec des textes quasi prêts à être votés, est rejeté et les pères conciliaires prennent alors leur ordre du jour en main. On débat notamment de la liturgie, du rapport que l'Église catholique doit entretenir avec les autres confessions chrétiennes, avec les autres religions, et avec la société en général, mais aussi de thèmes plus spécifiquement théologiques, comme la liberté religieuse et la Révélation.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Vatican II   (29)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

"Des enquêtes, qu'elles soient le fait de journalistes, d'associations ou d'institutions ecclésiales, ont fait connaître pour les dénoncer les agissements abusifs de Thomas et Marie-Dominique Philippe, frères de sang et de religion. Ces révélations ont ébranlé les fondations dont ils étaient les figures tutélaires, l'Arche pour le premier, la communauté Saint-Jean pour le second. Elles ont aussi profondément questionné l'Ordre dominicain dont tous deux étaient issus. Le 30 janvier 2020, le frère Nicolas Tixier, provincial de France, m'a demandé, par une lettre de mission, de constituer une commission historique « chargée de faire toute la lumière » sur cette affaire pour « notamment permettre de préciser le rôle de l'institution dominicaine dans son traitement depuis l'origine ». Le travail, conduit sur trois années, a été mené en toute indépendance. La commission a défini seule sa perspective de recherche, sa méthodologie, ses lieux d'investigation, les témoins à rencontrer. Les archivistes dominicains à Paris et à Rome se sont mis à sa disposition sans s'immiscer, à aucun moment, dans le travail des chercheurs. Aucun religieux dominicain n'a, à aucun moment, formulé la moindre directive, ni même été tenu au courant du travail en cours et de ses résultats. Le rapport remis au provincial, dont je suis l'auteur, n'a pas été revu par lui avant publication. Le voici." T. C. Historien, agrégé, chercheur et enseignant, Tangi Cavalin est le co-directeur ou le coauteur de plusieurs études et investigations remarquées sur le christianisme contemporain ainsi que sur l'Église catholique au xxe siècle, dont Les prêtres-ouvriers après Vatican II, Une histoire de la Mission de France 1941-2002 et Religion et subversion. le présent ouvrage a été établi avec la collaboration des membres de la commission historique : Caroline Mangin-Lazarus, Sabine Rousseau, Charles Suaud, Nathalie Viet-Depaule.

+ Lire la suite

Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Vatican II
Comment établir dans notre monde moderne des relations vraies avec autrui si on part du présupposé que seuls les catholiques peuvent être sauvés ! Certes, l’Église n’a jamais eu une position aussi caricaturale sur la question du salut, mais il reste que le chrétien et le "croyant autrement", aussi bien que l’homme ordinaire, s’imaginaient facilement que cette caricature était la quintessence de la tradition chrétienne.

L’adage bien connu de Cyprien de Carthage (200-258), Extra ecclesiam nulla salus (en dehors de l’Église pas de salut), a été souvent interprété en ce sens. Mais, pour Cyprien et ses successeurs, cette phrase avait un autre sens. Ils croyaient fermement avec l’Écriture que "Dieu veut le salut de tous" (1 Timothée 2,4), mais ils ajoutaient, avec la même Écriture, que ce salut, communiqué par le Christ dans l’Esprit, passe, d’une manière ou d’une autre, par l’Église. Comment comprendre ce passage par l’Église quand il s’agit de personnes et de peuples qui n’ont jamais rencontré ni le Christ ni son Église ? La tradition trouvait une aide, pour résoudre cette question difficile, dans l’idée du baptême de désir : nous sommes sauvés par le baptême, mais le désir, explicite ou non, est suffisant ; quand l’homme se met en route, un peu comme les trois rois mages de l’évangile de Matthieu, guidé par l’étoile de la conscience pour chercher la vérité, il est déjà habité par le désir du baptême. Mais peut-on dire cela aujourd’hui où la diversité des religions, des croyances et des incroyances paraît chaque jour plus clairement ?

Le concile Vatican II a essayé de donner une réponse plus satisfaisante à cette question, réponse qui se veut en même temps plus conforme à la grande tradition de l’Église. Les évêques l’abordent dans plusieurs textes.

Dans la constitution Lumen gentium sur l’Égli-se, au chapitre II sur "le peuple de Dieu", le Concile redéfinit la catholicité de l’Église et les rapports des catholiques aux autres Églises chrétiennes, aux autres religions et aux incroyants. Le décret sur l’œcuménisme reprend la question des différentes confessions. La déclaration sur les religions non chrétiennes parle des rapports aux autres religions. La constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps, Gaudium et spes, prend position par rapport à l’athéisme.

P. Christoph Theobald, jésuite

http://croire.la-croix.com/Definitions/Vie-chretienne/Vatican-II/Les-grandes-avancees/L-Eglise-en-dialogue
Commenter  J’apprécie          50
5. Liberté religieuse de la famille

Chaque famille, en tant que société jouissant d’un droit propre et primordial, a le droit d’organiser librement sa vie religieuse à la maison, sous la direction des parents. À ceux-ci revient le droit de décider, selon leur propre conviction religieuse, de la formation religieuse à donner à leurs enfants. C’est pourquoi le pouvoir civil doit leur reconnaître le droit de choisir en toute liberté les écoles ou autres moyens d’éducation, et cette liberté de choix ne doit pas fournir prétexte à leur imposer, directement ou indirectement, d’injustes charges. En outre, les droits des parents se trouvent violés lorsque les enfants sont contraints de suivre des cours ne répondant pas à la conviction religieuse des parents ou lorsque est imposée une forme unique d’éducation d’où toute formation religieuse est exclue.
Commenter  J’apprécie          40
3. Le service de l’homme

1. De nos jours, saisi d’admiration devant ses propres découvertes et son propre pouvoir, le genre humain s’interroge cependant, souvent avec angoisse, sur l’évolution présente du monde, sur la place et le rôle de l’homme dans l’univers, sur le sens de ses efforts individuels et collectifs, enfin sur la destinée ultime des choses et de l’humanité. Aussi le Concile, témoin et guide de la foi de tout le Peuple de Dieu rassemblé par le Christ, ne saurait donner une preuve plus parlante de solidarité, de respect et d’amour à l’ensemble de la famille humaine, à laquelle ce peuple appartient, qu’en dialoguant avec elle sur ces différents problèmes, en les éclairant à la lumière de l’Évangile, et en mettant à la disposition du genre humain la puissance salvatrice que l’Église, conduite par l’Esprit Saint, reçoit de son Fondateur. C’est en effet l’homme qu’il s’agit de sauver, la société humaine qu’il faut renouveler. C’est donc l’homme, l’homme considéré dans son unité et sa totalité, l’homme, corps et âme, cœur et conscience, pensée et volonté, qui constituera l’axe de tout notre exposé.
Commenter  J’apprécie          30
11. Manière d’agir du Christ et des Apôtres

Dieu, certes, appelle l’homme à le servir en esprit et en vérité ; si cet appel oblige l’homme en conscience, il ne le contraint donc pas. Dieu, en effet, tient compte de la dignité de la personne humaine qu’il a lui-même créée et qui doit se conduire selon son propre jugement et jouir de sa liberté. Cela est apparu au plus haut point dans le Christ Jésus, en qui Dieu s’est manifesté lui-même pleinement et a fait connaître ses voies. Le Christ, en effet, notre Maître et Seigneur [11] doux et humble de cœur [12] a invité et attiré ses disciples avec patience [13]. Certes, il a appuyé et confirmé sa prédication par des miracles, mais c’était pour susciter et fortifier la foi de ses auditeurs, non pour exercer sur eux une contrainte [14]. Il est vrai encore qu’il a reproché leur incrédulité à ceux qui l’entendaient, mais c’est en réservant à Dieu le châtiment au jour du jugement [15]. Lorsqu’il a envoyé ses Apôtres dans le monde, il leur a dit : « Celui qui aura cru et aura été baptisé sera sauvé ; mais celui qui n’aura pas cru sera condamné » (Mc 16, 16). Mais, reconnaissant que de l’ivraie avait été semée avec le froment, il ordonna de les laisser croître l’un et l’autre jusqu’à la moisson, qui aura lieu à la fin des temps [16]. Ne se voulant pas Messie politique dominant par la force [17], il préféra se dire Fils de l’Homme, venu « pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10, 45). Il se montra le parfait Serviteur de Dieu [18] , qui « ne brise pas le roseau froissé et n’éteint pas la mèche qui fume encore » (Mt 12, 20). Il reconnut le pouvoir civil et ses droits, ordonnant de payer le tribut à César, mais en rappelant que les droits supérieurs de Dieu doivent être respectés : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). Enfin, en achevant sur la croix l’œuvre de la rédemption qui devait valoir aux hommes le salut et la vraie liberté, il a parachevé sa révélation. Il a rendu témoignage à la vérité [19], mais il n’a pas voulu l’imposer par la force à ses contradicteurs. Son royaume, en effet, ne se défend pas par l’épée [20], mais il s’établit en écoutant la vérité et en lui rendant témoignage, il s’étend grâce à l’amour par lequel le Christ, élevé sur la croix, attire à lui tous les hommes [21].
Commenter  J’apprécie          10
2. Les diverses religions non chrétiennes

Depuis les temps les plus reculés jusqu’à aujourd’hui, on trouve dans les différents peuples une certaine perception de cette force cachée qui est présente au cours des choses et aux événements de la vie humaine, parfois même une reconnaissance de la Divinité suprême, ou même d’un Père. Cette perception et cette reconnaissance pénètrent leur vie d’un profond sens religieux. Quant aux religions liées au progrès de la culture, elles s’efforcent de répondre aux mêmes questions par des notions plus affinées et par un langage plus élaboré. Ainsi, dans l’hindouisme, les hommes scrutent le mystère divin et l’expriment par la fécondité inépuisable des mythes et par les efforts pénétrants de la philosophie ; ils cherchent la libération des angoisses de notre condition, soit par les formes de la vie ascétique, soit par la méditation profonde, soit par le refuge en Dieu avec amour et confiance. Dans le bouddhisme, selon ses formes variées, l’insuffisance radicale de ce monde changeant est reconnue et on enseigne une voie par laquelle les hommes, avec un cœur dévot et confiant, pourront acquérir l’état de libération parfaite, soit atteindre l’illumination suprême par leurs propres efforts ou par un secours venu d’en haut. De même aussi, les autres religions qu’on trouve de par le monde s’efforcent d’aller, de façons diverses, au-devant de l’inquiétude du cœur humain en proposant des voies, c’est-à-dire des doctrines, des règles de vie et des rites sacrés.
Commenter  J’apprécie          10
CHAPITRE II :
La liberté religieuse à la lumière de la Révélation

9. La doctrine de la liberté religieuse a ses racines dans la Révélation

Ce que ce Concile du Vatican déclare sur le droit de l’homme à la liberté religieuse a pour fondement la dignité de la personne, dont, au cours des temps, l’expérience a manifesté toujours plus pleinement les exigences à la raison humaine. Qui plus est, cette doctrine de la liberté a ses racines dans la Révélation divine, ce qui, pour les chrétiens, est un titre de plus à lui être saintement fidèles. En effet, bien que la Révélation n’affirme pas explicitement le droit à l’exemption de toute contrainte extérieure dans le domaine religieux, elle dévoile dans toute son ampleur la dignité de la personne humaine, elle montre en quel respect le Christ a tenu la liberté de l’homme dans l’accomplissement de son devoir de croire à la Parole de Dieu, et elle nous enseigne de quel esprit doivent se pénétrer dans leur action les disciples d’un tel Maître. Tout cela met bien en relief les principes généraux sur lesquels se fonde la doctrine de cette déclaration sur la liberté religieuse. Et tout d’abord, la liberté religieuse dans la société est en plein accord avec la liberté de l’acte de foi chrétienne.
Commenter  J’apprécie          10
3. La religion musulmane

L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre [5], qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne.

Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté.
Commenter  J’apprécie          10
PAUL, ÉVÊQUE,
SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU,
AVEC LES PÈRES DU SAINT CONCILE,
POUR QUE LE SOUVENIR S'EN MAINTIENNE À JAMAIS.

DÉCLARATION SUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE
DIGNITATIS HUMANAE



PRÉAMBULE

1. La dignité de la personne humaine est, en notre temps, l’objet d’une conscience toujours plus vive [1] ; toujours plus nombreux sont ceux qui revendiquent pour l’homme la possibilité d’agir en vertu de ses propres options et en toute libre responsabilité ; non pas sous la pression d’une contrainte, mais guidé par la conscience de son devoir. De même requièrent-ils que soit juridiquement délimité l’exercice de l’autorité des pouvoirs publics, afin que le champ d’une honorable liberté, qu’il s’agisse des personnes ou des associations, ne soit pas trop étroitement circonscrit. Cette exigence de liberté dans la société humaine regarde principalement les biens spirituels de l’homme, et, au premier chef, ce qui concerne le libre exercice de la religion dans la société. Considérant avec diligence ces aspirations dans le but de déclarer à quel point elles sont conformes à la vérité et à la justice, ce saint Concile du Vatican scrute la sainte tradition et la doctrine de l’Église d’où il tire du neuf en constant accord avec le vieux.

C’est pourquoi, tout d’abord, le saint Concile déclare que Dieu a lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en le servant, les hommes peuvent obtenir le salut et le bonheur dans le Christ. Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20). Tous les hommes, d’autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèles.

De même encore, le saint Concile déclare que ces devoirs concernent la conscience de l’homme et l’obligent, et que la vérité ne s’impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l’esprit avec autant de douceur que de puissance. Or, puisque la liberté religieuse, que revendique l’homme dans l’accomplissement de son devoir de rendre un culte à Dieu, concerne l’exemption de contrainte dans la société civile, elle ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle au sujet du devoir moral de l’homme et des sociétés à l’égard de la vraie religion et de l’unique Église du Christ. En outre, en traitant de cette liberté religieuse, le saint Concile entend développer la doctrine des Souverains Pontifes les plus récents sur les droits inviolables de la personne humaine et l’ordre juridique de la société.
Commenter  J’apprécie          00
En vertu de leur dignité, tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et de volonté libre, et, par suite, pourvus d’une responsabilité personnelle, sont pressés, par leur nature même, et tenus, par obligation morale, à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion. Ils sont tenus aussi à adhérer à la vérité dès qu’ils la connaissent et à régler toute leur vie selon les exigences de cette vérité. Or, à cette obligation, les hommes ne peuvent satisfaire, d’une manière conforme à leur propre nature, que s’ils jouissent, outre de la liberté psychologique, de l’exemption de toute contrainte extérieure. Ce n’est donc pas sur une disposition subjective de la personne, mais sur sa nature même, qu’est fondé le droit à la liberté religieuse. C’est pourquoi le droit à cette exemption de toute contrainte persiste en ceux-là mêmes qui ne satisfont pas à l’obligation de chercher la vérité et d’y adhérer ; son exercice ne peut être entravé, dès lors que demeure sauf un ordre public juste.
Commenter  J’apprécie          10
3. Les conditions nouvelles affectent enfin la vie religieuse elle-même. D’une part, l’essor de l’esprit critique la purifie d’une conception magique du monde et des survivances superstitieuses, et exige une adhésion de plus en plus personnelle et active à la foi, nombreux sont ainsi ceux qui parviennent à un sens plus vivant de Dieu. D’autre part, des multitudes sans cesse plus denses s’éloignent en pratique de la religion. Refuser Dieu ou la religion, ne pas s’en soucier, n’est plus, comme en d’autres temps, un fait exceptionnel, lot de quelques individus : aujourd’hui en effet on présente volontiers un tel comportement comme une exigence du progrès scientifique ou de quelque nouvel humanisme. En de nombreuses régions, cette négation ou cette indifférence ne s’expriment pas seulement au niveau philosophique ; elles affectent aussi, et très largement, la littérature, l’art, l’interprétation des sciences humaines et de l’histoire, la législation elle-même : d’où le désarroi d’un grand nombre.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Vatican II (19)Voir plus

Quiz Voir plus

Dystopies

Dans un monde divisé en trois blocs totalitaires, la guerre est perpétuelle, la pensée est interdite, le langage est simplifié :

1984
1Q84
1948
2001

10 questions
844 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fiction , dystopie , futurCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..