Citations de Cosey (148)
- Il y a aussi ce détail... troublant. Nous avons retrouvé ses draps noués à la fenêtre. Or, votre père savait parfaitement que la porte reste toujours ouverte...
U Kyi (Frère Clarté) est un pur bouddhiste, mais cela ne l'empêche pas de connaître assez bien le Veda et notamment quelques Upanishads.
Il a étudié à Bangkok. Montagne de Curiosité est un nom qui lui conviendrait également. Aucun sujet qui ne l'intéresse. Calvin et Hobbes. Le prix des caméras vidéo. Les écoles occidentales enseignent-elles les religions pré-chrétiennes ? Combien de chevaux sur la Lamborghini Miura ? Qui va remporter la Coupe du Monde de Rugby ?
U Kyi a toujours un bouquin sous la main. « Ce sont des informations sur des mondes que je ne pourrais pas connaître d'ici. Y compris les fictions, très instructives sur le contenu de notre cerveau ». Il dit : »Supercalifragilisticexpailidocious » !
-- Toute petite, je me cachais le soir derrière les fenêtres pour observer les clientes de l'Hôtel. Si distinguées, si élégantes. J'admirais leurs toilettes... je rêvais de dîner en tête à tête avec un beau monsieur très grand et, bien sûr, très intelligent.
-- ... et pourquoi n'avez-vous pas abandonné la vallée malgré la menace ?
-- J'ai très peur du glacier. Je l'ai toujours craint. Mais plus haut, sur les pâturages d'été, il n'y a aucun risque. L'avalanche ne monte pas.
-- Les pâturages d'été ? Je les croyais inaccessibles à cette saison...
-- Et puis... je suis très attachée à cette contrée... C'est une vallée merveilleuse, tu sais. Son écho, par exemple. Un écho extraordinaire... Parfois on l'entend dire des choses...
(Dialogue aux chandelles entre Evolena -- fille du vieux Baptistin -- et "Sir" Melvin Z. Woodworth dans le Grand Hôtel déserté et isolé dans la neige)
Lorsque quelqu'un écoute vraiment, il y a quelque chose qui se passe... Le silence... le silence se déploie... Alors la musique se met à vivre.
J'ai eu envie de chanter "Volare" tout doucement dans ma tête, en pensant que si Ian pouvait m'entendre, là où il se trouvait, ça lui ferait plaisir. Je retrouvai bien les paroles, mais c'est la musique de l'Ave Maria qui venait.
J'ai vu certains levers de soleil en Arizona, je suis tombé en extase devant quelques toiles au Metropolitan Museum, au Whithney et chez Guggenheim, mais aucun de ces spectacles n'égalera jamais la salle de bains des Muir à l’heure de la douche de Shirley.
Sur son cœur...
une croix d'argent...
Dans le mien...
son sourire.
Elle était sans doute la personne la plus fidèle à elle-même, en dépit de-ou précisément par-ses diverses métamorphoses et sa superbe incohérence.
(page 49)
ONLY LOVE CAN BREAK A HEART
Crois-tu que connaître l'histoire de quelqu'un, c'est le connaître ?
J'avais adoré le bouquin de Richard Bach JONATHAN LIVINGSTON SEAGULL, je me passionnais pour C.G. Jung, Chogyam Thungpa, la Bhagavad Gîta, j'aimais la montagne que je parcourais sur une 250 cm3 trial, j'écoutais Pink Floyd, Mike Oldfield, les Moody Blues, Tangerine Dream... ça a donné ce personnage amnésique qui a atterri un beau jour dans le magazine Tintin. Comment s'appelle-t-il, déjà ?
- Tu n'aimes pas l'école ?
- Je ne dirais pas que je n'aime pas l'école... C'est plutôt que je la déteste ! Premièrement, je ne vois pas l'intérêt d'un enseignement dans lequel on ne vous demande pas votre avis. Et puis il y a cette Miss Gumberton et ses bas de couleurs qui jurent avec ses tailleurs. J'ai bien essayé de lui expliquer, mais ça a fini dans le bureau du directeur - un type mûr pour être ministre de la Justice en Afrique du Sud...
Je me demande s'il existe un endroit où les personnages de fiction se rendent, après que le mot FIN ait été écrit. Peut-être qu'ils se retrouvent tous là-bas. Bien sûr, nul ne sait ce qu'ils y font. Pas plus qu'on ne sait ce qu'ils faisaient avant la page 1.
Un endroit un peu comme une maison de retraite ou un club très privé, dont l'entrée serait strictement interdite aux auteurs et aux lecteurs.
J'en serais ravi pour eux.
Je voulais cacher ma tristesse... Mais aujourd'hui, elle est morte. (p.53)
Chapitre IV
"Certaines allées sont toutes droites : ce sont celles que l'on a faites; d'autres sont tortueuses : ce sont celles qui se sont faites elles-mêmes. Et ces dernières sont de beaucoup les plus agréables, parce que vous ne savez jamais à l'avance où elles vont conduiront. Elles ont été tracées petit à petit par les enfants, les chiens, et tous ces gens qui ne se soucient guère qu'un chemin soit fait de telle ou telle manière."
J.M. Barrie
Elle parle de l'évolution des Terriens : elle met en balance nos pyramides, l'Acropole, Borobudur et Angkor Vat avec nos centres commerciaux et autres abris antiatomiques. Elle souligne l'érosion de notre pensée qui a donné des sens contradictoires à primaire et premier, etc.
Le Grand Hôtel ne manquait pas d’allure. J’imaginai volontiers Dragan arpentant sa chambre, dans son état d’exaltation habituel, un crayon à la main, occupé à composer sa symphonie alpestre. J’abandonnai mes rêveries pour étudier un guide du Valais.
Ce qui se passe avec Maureen, c'est que tout va trop bien. Elle est parfaite ! Parfaite ! Elle serait prête à tout pour AIDER le monde entier ! Déjà toute petite, elle se commandait des panoplies d'infirmière à Noël... Pas moyen de souffrir, avec elle. La douleur et le malheur sont prohibés. Tabous ! Un véritable analgésique, cette fille !
- En général, je n'aime pas trop les adultes, mais pour toi, je crois que je ferai une exception.
- Qu'est-ce qui ne va pas avec les adultes ?
- Je ne sais pas... L'ennui, avec eux, c'est qu'avant de parler, ils savent déjà ce qu'ils veulent dire.
Je crois avoir trouvé quelle est la septième couleur de l'arc-en-ciel. Cette mystérieuse couleur ne serait autre que le blanc. Origine, finalité et sommes de toutes les couleurs.