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Critiques de Fabcaro (2529)
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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

Quand un auteur au talent comique fort comme Fabcaro accepte le défi de scénariser une icône de la culture populaire française, a quoi peut-on s’attendre ?

En premier lieu, il semble évident que le cahier des charges doit peser une tonne et que quelque soit l’auteur, il doit accepter de s’y adapter. Ensuite, l’auteur a réussi à distiller son humour en se mettant dans les pas de Goscinny et même si c’est évidemment perfectible, pour un premier essai, c’est quand même pas mal.

Enfin, pour avoir lu certaines critiques de presse, je reste toujours sidéré du sérieux avec lequel certains journaux ou stations de radio parlent d’Astérix avec les mêmes arguments que pour décortiquer le prix Goncourt. Ceux-là mêmes qui accusaient Goscinny et Uderzo de poujadisme, de sexisme, de nationalisme, de chauvinisme, de racisme, etc. et j’en passe, sont maintenant prêt à les porter aux nues tout en continuant à déverser sur les nouveaux albums le même torrent de critique en « isme ».

Ce n’est que de la BD, c’est de la caricature et le but est de nous faire passer un agréable moment de lecture, de nous faire rire, de nous moquer (très) gentiment des travers de notre société actuelle.

De ce point de vue, est-ce réussi ?

Sans trop déflorer l’histoire, un vent de démission et de démobilisation secoue l’armée romaine et inquiète César. Comme d’habitude, un de ses conseillers a une idée, Vicévertus est un adepte de la pensée positive et peut prouver au dictateur le bien-fondé de ce courant de pensée inspiré du philosophe grec Granbienvoufas. César le met au défi de réussir avec les légionnaires du camp de Babaorum en lui permettant de s’emparer du village gaulois.

Vicévertus est un adepte de la formulation positive. Le village des fous doit être renommé « le village des gens différents de toi et moi par leur comportement imprévisible ». A l’image de Détritus de l’album la zizanie mais avec une stratégie diamétralement opposée, il va devenir l’élément perturbateur du village. Par ses aphorismes, ses proverbes, ses exemples, ses actions mêmes, il change la mentalité des gaulois, des romains et même des sangliers. Le ramollissement général atteint son apogée lors d’un concert dantesque d’Assurancetourix qui vaut vraiment le coup d’œil.

La deuxième partie de l’histoire se concentre alors sur le couple Bonnemine – Abraracourcix. La femme du chef décidant de suivre son nouveau mentor à Lutèce.

Cet album se lit avec beaucoup de plaisir. On comprend dès les premières planches que c’est le grand retour des jeux de mots. Certains sont subtils, d’autres très voyants (comme chez Goscinny) mais moi, ils m’ont souvent fait rire.

On a toujours notre Astérix, intelligent qui ne se laisse pas avoir par les discours de l’intrus et qui sait utiliser les armes de l’ennemi à ses dépens. Et puis Obélix, délicieux de naïveté et de pragmatisme qui s’effraie que ni les sangliers ni les romains n’aient plus peur de lui. Cela permet des dialogues et des situations très drôles (pages 16 et 17).

La deuxième partie de l’album est, à mon avis, encore plus réussie. Le voyage à Lutèce avec son lot de surprise (le CGV, Char à grande vitesse de la Société Nouvelle des Chars et du Foin), mais aussi les bobos et les hipsters de la capitale, l’art moderne du musée de Kebranlix, la cuisine moderne de Macrobiotix, l’ancêtre de la trottinette... Peut-être que, inconsciemment, ceux-là même qui se sont senti un peu visé sont aussi les plus durs avec l’album !

Le scénario de Fabcaro est donc plutôt une réussite. Le dessin de Conrad est, quant à lui, toujours aussi bon. Il fait du Uderzo aussi bien que le maître. On l’avait déjà remarqué dans les albums précédents mais là, il commence en plus à se démarquer un petit peu. Son César, par exemple diffère de celui d’avant.

Et les défauts ? En dehors de ceux qui sont liés à la série et aux personnages, mais dans ce cas là, autant ne pas lire cet album (et les autres) il y a surtout quelques regrets. Le rôle insignifiant d’Idéfix (pas très grave!) et le manque de gags visuels. Conrad vient de la BD un peu plus sérieuse et Fabcaro, s’il dessine aussi est plutôt un littéraire (ce n’est évidemment pas un défaut). Il y a donc très peu de ces gags justes visuels que l’on remarquait souvent à la deuxième ou troisième lecture quand on connaissait l’histoire par cœur et que certains dessins nous faisaient encore rire.

Au final, un bon album, le meilleur depuis des lustres. Alors pourquoi bouder notre plaisir !
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Broadway

Broadway, ce spectacle pas trop réussi de l'école de danse de Jade, sa fille, sert de titre à Axel, père de famille, le narrateur. Il semble tout avoir pour être heureux : une épouse, Anna, deux enfants, Jade et Tristan, et un emploi apparemment stable… Ah oui, il ne faut pas oublier la maison dans un lotissement avec un voisin un peu maniaque et envahissant !



Fabrice Caro que j'ai d'abord connu grâce aux bandes dessinées qu'il signe Fabcaro, m'avait très agréablement surpris avec le discours. Il remet donc ça et confirme son talent pour raconter des séquences de vie apparemment ordinaires, les tracas d'un bon père de famille mais aussi ses rêves d'échappée du côté de Buenos Aires.

Tout part de ce fameux courrier de l'Assurance maladie pour le dépistage du cancer colorectal. Ce type de prévention, hasard de ma lecture, je viens d'en bénéficier ce jour-même, grâce à mon âge avancé… Normalement, ce n'est qu'à partir de cinquante ans que ce dépistage débute. Or, Axel n'a que quarante-six ans et le voilà à se morfondre, à se poser quantité de questions quand le proviseur du lycée de son fils le convoque pour lui soumettre un dessin pornographique réalisé par Tristan et montrant deux de ses profs en train de copuler en levrette !

Que faire ? Désemparé, le pauvre père tente bien de rencontrer la prof d'anglais concernée par le croquis. Il en pince même pour elle mais celle-ci ne lui parle que de rendez-vous chez un psychologue, pour une blague de potache.

Fabrice Caro, tout au long du roman, excelle à démontrer tout ce qui se passe dans notre tête lors de situations embarrassantes. Qui n'a pas échafaudé des réponses toutes prêtes, très bien formulées mais se retrouve à n'exprimer que des banalités ?

Je n'oublie pas Jade, sa fille aînée, qui va passer le bac et donc bientôt quitter le cocon familial. Son petit ami l'a larguée. Elle est désespérée et demande de l'aide à son père. Là, l'auteur s'égare dans une histoire de cierge à l'église à la demande de Jade. C'est amusant une fois mais Fabrice Caro y revient un peu trop à cette Notre-Dame d'Espérance… désespérante.

Soucis avec le voisin, projet de paddle l'été avec un couple d'amis, cette fameuse lettre de la CPAM, Axel se débat dans un entrelacs de soucis qu'il tente de conclure en apothéose.



C'est conté avec humour, décrit avec justesse, un bon moment de lecture permis grâce à Babelio (Masse Critique) et à Gallimard (Sygne) que je remercie.


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Zaï zaï zaï zaï

Voilà une BD qui devrait être rembourser par la Sécu. Page après page, on rit devant les malheurs de ce jeune père de famille devenu un fugitif et que toutes les polices recherchent. Et la l'imagination et le délire humoristique de Fabcaro fait feu de tout bois. Il en profite pour démolir avec une jubilation évidente notre société, égocentrique, paranoïaque, manipulée par les médias.

Chaque page nous offre une chute aussi désopilante que bien sentie. On rit franchement tout du long, tant son humour fait merveille.

Récompensé par le Prix "Quai des Bulles 2015", un bijou de BD malin, inventif, burlesque à découvrir de toute urgence. Merci Fabcaro.
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Broadway

2018, Axel vient de recevoir une lettre dans une enveloppe au bas de laquelle est inscrit : Programme national de dépistage du cancer colorectal, "une formalité administrative, rien que de bien normal, toute personne ayant cinquante ans révolus la reçoit automatiquement. À ceci près que j'ai quarante-six ans." Un véritable traumatisme pour Axel qui vient de prendre quatre ans en quelques jours.

Voilà que quelques jours plus tard, il est convoqué par le proviseur. Celui-ci lui met sous les yeux un dessin scabreux de son fils, Tristan, mettant en scène ses professeurs mademoiselle Guiraud et monsieur Charlier, respectivement profs d'anglais et de SVT. Sa femme Anna lui demande de gérer.

Il y a aussi Denis et Béatrice, des amis de sa femme et donc aussi les siens qui n'ont qu'une idée en tête, les emmener avec eux en vacances à Biarritz faire du paddle, sans compter le voisin et ses apéritifs en alternance. À un moment d'ailleurs, il verra en eux le couple qu'ils vont devenir avec Anna, une fois les enfants ayant quitté le nid...

C'est la vie et les réflexions d'un homme ordinaire qui n'ose pas faire de la peine aux gens. Il décide une chose ou prépare une répartie, mais le moment venu, ne peut être brutal et acquiesce contre sa volonté. Il est la plupart du temps déphasé par rapport à la réalité, les choses vont un peu trop vite pour lui. C'est le constat un peu amer que fait cet homme pourtant heureux avec sa famille, déçu cependant par des espérances non réalisées.

En fait, depuis la réception de cette enveloppe, il est souvent en proie à la désillusion, tout l'ennuie et ce courrier devient une véritable obsession. Ne préconise-t-il pas d'ailleurs des cours où l'on enseignerait à dompter la déception ?

Cette lettre sera en quelque sorte le fil rouge du roman, car Fabrice Caro reviendra à elle de façon récurrente.

Je me suis régalée à la lecture de ce roman et j'ai beaucoup apprécié l'humour de l'auteur, un humour particulier qui flirte avec la mélancolie, de même que sa tendresse vis-à-vis des choses qui ne fonctionnent pas.

C'est un livre facile à lire, tout en finesse, dans lequel j'ai pu parfois me reconnaître, une vraie gourmandise.

Un excellent moment de lecture pour lequel Je remercie pour cela Masse critique de Babelio et les éditions Sygne de Gallimard !

J'avais beaucoup apprécié le discours et Broadway est venu confirmer le plaisir de lire les ouvrages de cet écrivain.


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Zaï zaï zaï zaï

Vous avez la carte du magasin ?



Une merveille d'humour où l'absurde côtoie le grotesque sans jamais se départir d'intelligence.



Détournements, amplifications jusqu'au non-sens, toutes les techniques narratives sonnent juste et ne ratent aucune cible : dénoncer les faux-semblants, les hypocrisies et la déraison de nos vies.



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Le discours

Lorsque son futur beau-frère lui demande de faire un discours pour le mariage de sa soeurette, Adrien ne trouve rien à répondre à part "Oui, oui, bien sûr, avec plaisir". Quelle idée il a eue ! Déjà que de l'écrire, c'est pénible. Alors, le clamer haut et fort devant un parterre d'invités aux têtes inconnues... Faut dire aussi qu'Adrien n'était pas vraiment à ce que Ludo lui disait. Il avait un peu la tête ailleurs depuis qu'il a envoyé un texto à son ex, Sonia, qui, sans aucun signe avant-coureur, lui réclame une pause... Une pause qui dure déjà depuis 36 jours. Et, là, juste avant de se rendre à ce petit repas familial, même s'il s'était promis de ne pas la contacter, il lui a envoyé un SMS. Le con ! Foireux, en plus, le SMS. Ainsi, entre l'éternel gratin dauphinois de maman et son gâteau au yaourt, entre le flot de paroles scientifiques et pompeuses de son beauf et les digressions interminables de son père, entre les différentes formes de discours qui traversent son esprit, Adrien, lui, espère et guette une réponse...



Fabrice Caro, alias Fabcaro, change de registre, une fois n'est pas coutume, et nous offre un livre sans image, autrement dit un roman ! L'auteur dépeint une soirée au cours de laquelle Adrien, quarantenaire un brin déprimé, attablé avec sa petite famille, imagine les discours improbables qu'il devra faire au mariage de sa sœur. Tout ça en attendant impatiemment ne serait-ce qu'un minuscule signe de vie de son ex et en déroulant les souvenirs de leur liaison. Ce roman doux-amer nous plonge dans une ambiance à la fois mélancolique, drôle et touchante. Adrien, loser patenté, désabusé, terriblement attachant, ne cessera, au cours de ce repas, de se poser mille questions, analysant l'amour sous toutes ses formes mais aussi les travers de ses proches et les siens. Un regard acerbe et caustique sur la famille et l'amour. Un sens de l'observation brillant et intelligent. Un roman pétillant, jouissif, parfois grinçant. Un Fabcaro qui manie à merveille l'art de la chute...
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Le discours

Je m’étais dit en recevant ce roman de l’éponyme Fabcaro, zaï zaï zaï, ça va décoller, la banane et tuti quanti et puis, le soufflé retombe et ça donne un aïe aïe aïe...



Adrien, quarantenaire est en pause de tout. Pause avec Sonia et ça dure et ça dure. Pause avec son inspiration, qu’aller raconter de merveilleux au mariage de sa sœur Sophie. This is The question. En pause dans ses souvenirs qui s’étendent à rallonge.

En rumination perpétuelle sur ce fameux discours de mariage, Adrien épilogue sur ses vieux, son amour de Sonia qui ne répond pas à son « j’espère que tu vas bien, bisous », le tout avec des notes philosophiques, ironiques, acerbes, parfois pompantes et parfois drôles sur le jus d’orange, le gratin dauphinois, les tic tac et j’en passe.



On suit ici les ruminations d’un homme souvent désabusé, un brin déprimé, un peu fatigué, trop de pression, trop de non-dit, trop d’encyclopédies comme unique cadeau depuis des lustres, ça use les encyclopédies, ça use que personne ne se demande ce qu’il aime et qui il est dans le fond. Alors puisque le monde lui échappe autant abuser d’absurdité, de nonchalance et d’humour bien sûr. Avec l’humour, tout passe. Ou presque.



Ce n’est pas un roman ni une bande dessinée. C’est un discours. Un discours qui m’a semblé interminable à certains moments, un discours qui part en vrille, qui décortique tout et rien à la fois. J’ai souvent souri et je reconnais une plume ironique bien maîtrisée mais la magie n’a pas opéré pour ce premier rendez vous avec Fabrice Caro.
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Broadway

Depuis longtemps inconditionnelle de l’humour de Fabrice Caro, autant pour son oeuvre dessinée que pour ses écrits, je retrouve avec un immense plaisir sa plume désabusée et si drôle ! J’avais adoré Le discours, et si Adrien laisse la place à Axel, on a quand même l’impression de le retrouver, quelques années plus tard, plus âgé, mais tout aussi immature.



Et quand on est pas tout à fait fini soi-même, c’est un calvaire de jouer ces rôles que le reste de l’humanité semble endosser sans difficulté majeures : être père d’ados énigmatiques, recevoir quatre années trop tôt une invitation pour un dépistage de cancer colo-rectal, dans une enveloppe d’un bleu sinistre, rencontrer et fantasmer sur le prof de français du fils qui a commis une lourde bévue, prévoir une activité paddle pour les vacances …rien d’insurmontable, sauf pour Axel qui se noie dans une verre d’eau, fait d’une taupinière une montagne, et surtout prend toujours la pire décision, volontairement ou non.



C’est aussi comique que tragique, et même s’il nous fait rire, on est mal pour lui, cet anti-héros des temps modernes, plein de tics et de tocs et incapable de faire face aux vicissitudes ordinaires de la vie quotidienne, dépourvu de toute spontanéité relationnelle avec des conséquences en boule de neige.





Par conséquent, je ne dérogerai pas à la règle : j’adore ce nouvel opus et attendrai avec impatience le suivant.


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Samouraï

Comme dans les précédents romans de Fabrice Caro, Le discours et Broadway, Alan Cuartero le héros de Samouraï est un personnage qui n’a pas de chance, empêtré dans la vie et qu’on peut qualifier de paumé. Il souffre de plus de ce qu’il nomme Le syndrome du volontaire. Chaque fois qu’il assiste à un spectacle, il est pris de la même phobie : la frayeur et les sueurs froides à la simple idée qu’à un moment donné on fasse monter un volontaire sur la scène.

Un manque de bol évident puisque à quelques jours d’intervalle, son meilleur ami d’enfance Marc s’est suicidé et Lisa, sa compagne l’a quitté.

En outre, la parution de son premier roman, un an plus tôt avait été totalement éclipsée car il était sorti le jour même où avait éclatée l’affaire de la sextape d’un député ! Passé donc quasiment inaperçu, une phrase de Lisa avait fini de l’achever : « Tu peux pas écrire un roman sérieux ? »

Écrire un roman sérieux, l’idée va le tarauder mais exige une discipline de samouraï, il décide cependant d’y consacrer son été.

Mais pas facile, d’autant qu’il lui faut s’occuper de la piscine des voisins partis en vacances et dans laquelle les notonectes ne vont pas tarder à s’inviter. Lui, Alan, est invité sans pouvoir s’y opposer à rencontrer Mylène puis Chloé, puis Louise, de charmantes jeunes femmes que Jeanne et Florent, des amis compatissants, tiennent à tout prix à lui présenter pour combler sa solitude.

N’arrivant pas à s’exprimer clairement et ne voulant froisser personne, à chaque fois, notre brave Alan, sur des événements parfaitement anodins, se retrouve dans des situations bien compliquées.

Tout en nous contant l’histoire de Alan, cet inadapté de l’existence dont le désir serait d’écrire un livre sur l’épopée de ses grands-parents pendant la guerre d’Espagne dont il a déjà le titre en tête Sol y sangre, Fabrice Caro brosse en réalité un portrait de notre monde contemporain, surfant avec beaucoup de dextérité, d’humour et beaucoup de justesse sur les malaises, les angoisses, les vanités et les névroses de notre monde moderne. Une part belle est faite également au snobisme.

Entre les phobies burlesques, les tocs dont est tributaire notre héros, j’ai passé de délicieux moments avec ce livre. Impossible pour les amateurs de lecture que nous sommes, de ne pas savourer ces moments de pure fiction où notre écrivain Alan, répond aux interviews de Claire Chazal, découvre avec grand plaisir une critique élogieuse, évidemment imaginaire, dans Télérama ou encore, se voit attribuer le Goncourt sous les acclamations. De magnifiques et savoureux passages !

En découvrant le monologue de cet être presque asocial, j’ai également souffert un peu à ses côtés, j’ai souvent eu l’envie de l’aider, de lui souffler de ne pas compliquer les choses, de prendre la vie plus sereinement, mais si je me penche sur mes propres réactions, n’est-ce pas, certes en beaucoup moins exagéré, notre propre angoisse existentielle qui est ici décrite…

Samouraï de Fabcaro est un roman hilarant sur l’absurdité de nos vies, roman non dénué de poésie et de mélancolie avec quelques allégories du temps qui passe, notamment cette piscine qui verdit au fil des pages…


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Le discours

Ce livre aura une saveur particulière pour moi , puisque ce sera le seul trouvé lors du confinement donc...le seul acheté . Fort heureusement , mon abondante PAL m'a vraiment mis à l'abri de toute pénurie dans ce domaine et j'espère bien avoir retrouvé le chemin de la librairie avant épuisement de la réserve...Dans le cas contraire , chers amis , on est mal.....mais ...

Revenons donc à nos moutons , en l'occurrence ce fameux " discours " qui va tant perturber notre ami Adrien . Faire un discours pour le mariage de sa soeur , c'est un honneur ,un plaisir , un bonheur .Oui, mais voilà. Prononcer un discours pour un mariage alors qu'on est en pleine " pause " amoureuse , pas évident. Pas facile, non , chacun ou chacune d'entre nous ayant connu la douloureuse expérience du " largage" pourrait en témoigner ....Il est des moments où...Le problème, avec Adrien , c'est que ça ne semble jamais être vraiment..... le moment . Cruel dilemme que de se voir , malgré soi , projeté sous les projecteurs , de devoir " louer " le bonheur quand ce mot vous fuit en permanence , sans que jamais personne ne s'en aperçoive . Il faut reconnaitre qu'on va avoir sous les yeux un personnage qui aurait sans doute rédigé et lu un très bel éloge funèbre ... mais un discours de mariage....Un peu parano , notre héros , ceci expliquant peut - être cela ...Noir , c'est noir et si encore , comme disait Johnny , il restait l'espoir ...

Ce roman relate un repas familial avec toutes ses règles, ses conventions , portrait touchant d'une réunion régulière aux rites immuables , aux échanges courtois , aux discussions lisses , aux clins d'oeil faussement complices , des situations vécues par nombre d'entre nous , conventionnelles mais o combien indispensables au bon équilibre de la tribu...Et lorsque vient la " question qui tue " .....

J'avoue avoir beaucoup ri au début du récit, ri de bon coeur , ri " jaune " aussi , ri tant l'observation était fine , juste , délicate, empreinte de subtilité, une écriture comme j'aime , alerte , jouant avec les mots , pleine d'humour sous - jacent et de dérision...Et puis , peu à peu , mon intérêt s'est émoussé dans la mesure où j'avais l'impression de tourner de plus en plus en rond dans une réflexion qui , quoi qu'il arrive , n'aurait pas d'issue ....Les personnages se sont avérés de plus en plus caricaturaux , un peu trop à mon avis , et c'est finalement sans déplaisir, mais sans enthousiasme non plus , que j'ai abandonné Adrien à son triste sort en tournant la dernière page d'un roman vite lu , pas forcément vite oublié tant il regorge d'extraits désopilants de cruauté , mais....

Certains lecteurs ont adoré et c'est très bien , encore une fois , personne ne peut se targuer de détenir "la vérité " ; moi , je reste un peu sur ma faim même si je reconnais que l'exercice auquel s'est attaqué l'auteur est , me semble - t- il , d'une grande difficulté et mérite vraiment le respect.
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Zaï zaï zaï zaï

Au supermarché, au moment de passer à la caisse, Fabrice se rend compte qu'il a oublié sa carte de fidélité, restée dans son autre pantalon. La caissière appelle alors le service de sécurité. le vigile arrive aussitôt et demande au jeune homme de bien vouloir le suivre. Ce dernier le menace alors avec un poireau tandis que l'agent lui demande de se calmer. Fabrice s'enfuit en courant. La direction est aussitôt prévenue et la police arrive sur les lieux du crime. Les journalistes s'emparent de cette sombre affaire, des envoyés spéciaux sont dépêchés, des spécialistes prennent l'antenne en direct... Fabrice est devenu l'ennemi public n°1 !



L'on pourrait emprunter un titre de Stéphane de Groodt: "Bienvenue en absurdie" ! Fabcaro se met en scène dans ce road-movie complètement déjanté. Devenu l'homme le plus recherché de France, tout ça à cause d'une carte de fidélité non présentée, il n'a d'autre choix que de fuir. L'auteur dépeint les travers de la société: médias, conformisme, rumeur, racisme ordinaire... Même les auteurs de bande dessinée en prennent pour leur grade ! La mise en scène est dynamique à raison de presque une chute par page. C'est drôle, jouissif et finement vu. L'on pourra peut-être regretter un dessin minimaliste mais là finalement n'est pas l'essentiel.



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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

Astérix est devenu une véritable institution dont chaque album est scrupuleusement minuté en vue d'une sortie à plusieurs millions d'exemplaires. Pourtant, cela fait pas mal d'année que ce héros gaulois est mort avec Gosciny.



Cependant, on exploite toujours le filon tant qu'il rapporte. Il sera traduit directement en 20 langues différentes, c'est dire ! Et puis le parc Astérix est arrivé à faire 2,8 millions d'entrées en 2022. On trouvera d'ailleurs en page de garde une invitation à y aller afin de retrouver Astérix et ses amis. Autant faire de la pub.



Evidemment, j'ai commencé la BD dès mon plus jeune âge avec Astérix qui est devenu une véritable institution. Il est vrai que ce support a été longtemps associé au gaulois moustachu en ne regardant pas la richesse des autres créations pourtant tout aussi méritantes sinon plus.



C'est l'un de mes auteurs comiques préférés qui se collent au scénario à savoir Fabcaro, obscur inconnu qui a enfin décollé en 2015 avec l'album « Zaï Zaï Zaï Zaï » puis « Open Bar » dans la foulée. C'est un terrible poids qui repose sur les épaules du roi de l'absurde tant le sans faute est vivement recommandé à ce niveau d'édition.



A noter qu'il assure seulement l'intérim car Jean-Yves Ferry compte bien poursuivre l'aventure le temps d'une pause. C'est vraiment dommage car la Presse titre déjà que c'est le meilleur Astérix depuis René Goscinny. Il est vrai que les 12 tomes précédents n'ont guère convaincu les fans les plus exigeants. Mais bon, Ferry a assuré un minimum syndical qui a fait la joie des lecteurs de pouvoir continuer à suivre les aventures de ce personnage mythique.



On retrouve Didier Conrad qui a succédé au dessinateur Albert Uderzo en 2013 soit déjà une bonne décennie ce qui lui a permis d'être à l'aise dans ce rôle. Au niveau du dessin, je n'ai rien eu à redire car c'est dans le prolongement du style graphique avec une homogénéité presque parfaite.



Le thème de ce tome baptisé « L'iris blanc » est celui du développement d'une forme de pensée que Jules César juge bon d'étendre jusqu'à la Gaulle pour ses effets bénéfiques. C'est assez intéressant comme challenge sachant que l'iris symbolise la bienveillance et l'épanouissement dans le langage des fleurs.



Evidemment, cette méthode est employée de nos jours dans une espèce de positivisme de façade afin de masquer les vrais difficultés. Il suffit que de voir les bonnes choses. J'ai bien aimé la manière dont Fabcaro se sert de ces pensées influentes.



Pour ma part, je rejoins le concert de louange autour de cet album en toute objectivité. Les phrasés de Fabcaro m'ont beaucoup fait rire notamment le récital de chant du barde Assurancetourix. Oui, c'est bien le meilleur album depuis trop longtemps.
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Et si l'amour c'était aimer ?

Preuve d'amour, au temps du Covid:

Je t'aime et je veux être CONFINÉ avec toi, pour la vie!





Avec l'augmentation des livraisons, à cause du couvre-feu de 18h, Sandrine (une femme mariée) est troublée par Michel le livreur, un beau brun ténébreux...





Fabcaro propose un faux roman-photo: "Amour, Sketch et Beauté", décalé et drôle.





Premier rendez vous timide entre Sandrine et Michel, au zoo, avec une conversation timide, pendant que lion 🦁, éléphant🐘... et dromadaire🐪 copulent (pas tous ensemble! Avec leur chacun-chacune, c'est pas des bêtes !)





Quand Sandrine met fin à sa relation (platonique, à cause de la distanciation sociale..) avec Michel, celui-ci "enchaîna les rencontres, pour essayer d'effacer Sandrine, de sa mémoire..."





Bien sûr, Henri le mari se doute de quelque chose: -C'est quoi ce lapin géant 🐰qui se présente à son domicile?





Alors, le couple va faire une thérapie :"Ça vous fera 65 €."

Pendant que fusent les commentaires:

(Emilie jolie, une petite fille:

-Mon père, il dit que cette Sandrine, c'est une grosse ch...du cul...

Ou le professeur, dans un amphithéâtre :

-"C'est bien joli de faire sa princesse, mais eh oh, cocotte, ou bien t'assumes...")

Mais, l'Amour triomphe toujours!
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Zaï zaï zaï zaï

♫Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline

De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines

J'ai cueilli les fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu

J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue

Zai-zai-zai-zai

Zai-zai-zai-zai

Zai-zai-zai-zai

Zai-zai-zai-zai♫

-Joe Dassin - 1969 -



Oh oh

alors là chapeau !

oh oh

trop bien Fabcaro !

pour tous tes jeux de mots

Les juges et les lois

ça te fait pas peur

Ce qu'on peut dire sur toi

Avant de tous les chanteurs

c'était toi le plus grand

Autodérision

Manipule à Sion

Avec ton Humour Subtillarant

Viens avec moi, fêter ce nouveau Printemps.

5/5 +++++
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Zaï zaï zaï zaï

Il a déconné le gars.

Se rendre à l'hypermarché du coin, se gaver de courses et prétexter un bête oubli de carte de fidélité avant de passer à la caisse. On y croit pas une seconde. Ça sent le bluff à plein nez Martoni. Manque de pot, le dirlo, pas vraiment joueur, esquive brillamment le piège d'une magnifique roulade arrière histoire de désamorcer une situation dangereusement périlleuse. Ne reste que la fuite pour notre anti-héros devenu dès lors l'ennemi public n°1.



Zaï, zaï, zaï, mais qu'il est bon ce Fabcaro !



Un maître-mot, le non-sens, l'absurde omniprésent.

Alors, effectivement, cela fait bien deux vocables mais y avait une promo chez Casto. Un acheté, un offert, alors moi, pas con, j'en profite.

On nage en pleine incohérence et c'est bon.

Les situations irrationnelles s'enchaînent à la vitesse d'un cheval aux pruneaux.

Il y a du Monty Python dans chaque planche, troupe que l'on imaginerait facilement s'approprier un tel délire.

On parcourt cette douce folie le sourire littéralement vissé aux lèvres.

Cherchez pas à résister, vous y viendrez.

Mieux, vous aussi, vous adorerez !

Manquait juste le terrible lapin tueur...

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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

Depuis la parution de l’exécrable tome 33, je m’étais juré de ne plus lire d’albums d’Astérix, mais le fait de voir Fabcaro (Lisez Zaï Zaï Zaï Zaï !) au scénario de ce quarantième volet m’a fait changer d’avis. Oui, je sais, je suis aussi faible qu’un Gaulois sans potion magique !



Force est de constater que la base du scénario demeure la même avec des Romains qui cherchent encore et toujours une solution pour se débarrasser du village d’irréductibles gaulois qui refusent de plier devant les forces de Jules César. Les légionnaires en ont d’ailleurs tellement ras-le-bol de se prendre des baffes que l’empereur doit dorénavant faire face à une vague de mutineries et de désertions parmi ses troupes. Jules César est tellement désemparé qu’il décide de faire confiance à Vicévertus, le médecin-chef de l’armée romaine qui a mis au point la méthode de l’Iris Blanc, une philosophie moderne, basée sur la pensée positive. Voilà qui devrait pouvoir enfin remonter le moral des troupes !



Le quatrième scénariste de la série, après René Goscinny, Albert Uderzo et Jean-Yves Ferri, insuffle un vent de fraîcheur (même le poisson vendu au village d’Astérix est frais, c’est tout dire !) et de modernité à cette saga, le tout saupoudré de cet humour décalé qu’il maîtrise si bien. Taclant à merveille et à foison ce courant à la mode basé sur la pensée positive et le développement personnel, l’auteur livre un récit particulièrement loufoque, où une alimentation saine et l’épanouissement individuel doivent redonner le sourire aux troupes romaines, le tout incarné par un expert en développement personnel coiffé à la Bernard-Henri Lévy que l’on découvre dès la couverture de l’album.



En deuxième partie d’album, Fabcaro (« Carnet du Pérou », « Le discours ») choisit de quitter le célèbre village gaulois pour un voyage à Lutèce qui lui permet de plonger son histoire encore un peu plus dans l’air du temps. À la critique acerbe de cette pensée philosophique prônant la bienveillance et la méditation, s’ajoutent alors plusieurs clins d’œil amusés aux déboires des grandes villes, allant des embouteillages aux retards accumulés des Chars à Grande Vitesse (le CGV), en passant par les bobos qui s’extasient devant les œuvres d’un certain Banksix. Le résultat est un album moderne, foncièrement drôle et truffé de références en tout genre.



Au niveau du graphisme, cela fait déjà dix années que Didier Conrad assure la continuité visuelle de cette saga, certes sans parvenir à faire oublier le trait d’Albert Uderzo, mais il ne faudrait trop en demander non plus.



Bref, je me dois donc de lancer quelques fleurs à cet « Iris blanc », qui tient finalement toutes ses promesses. Enfin un bon album d’Astérix par Toutatis, qui se lit avec beaucoup de plaisir et le sourire aux lèvres !
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Le discours

Tout débute par une demande faite à Adrien lors d'un repas de famille : « Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie. » Et c'est parti !

Adrien, la quarantaine, déprimé, un peu décalé, dans l'attente d'une réponse au message qu'il a adressé à son ex, Sonia, qui l'a quitté pour faire « une pause », est catastrophé par la requête de son beau-frère et cette demande va prendre des proportions démesurées.

Pendant cet interminable repas de famille basé toujours sur le même schéma, répétitif à souhait, s'ajoute, pour Adrien, l'interminable attente d'une réponse à son message…

Son discours, en fait, ce sera le récit de son regard sur le monde, un regard sans concession qu'il va écrire et réécrire intérieurement, tout au long du dîner.

C'est tour à tour tendre, drôle, mélancolique, souvent hilarant mais ô combien touchant ! Touchante est cette solitude que vit Adrien, cette solitude de chacun au milieu des autres.

Ce roman est un soliloque, le discours de cet homme isolé au milieu des siens. Il s'entretient avec lui-même, avec tout de même parfois quelques interférences avec les autres.

Le discours est un roman traversé par une mélancolie hilarante, à l'humour cinglant. Fabrice Caro, alias Fabcaro, célèbre auteur de bande dessinée, nous livre là un deuxième roman très réussi qu'on pourrait situer entre humour noir et autodérision, un texte dans lequel il conte vraiment bien l'absurdité des apparences.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Walter Appleduck, tome 1 : Cowboy stagiaire

♫Les petits garçons rêvent d'aventures

Tant de chemins foulés par leurs chaussures

Cow-boy

Reprends ton cheval

Et ta carabine

Complet, le parking

Tourne donc la page

De ton livre d'images

Paysages et voyages

Refais tes bagages

Les petits garçons rêvent de beaux voyages

Puis dorment du sommeil des enfants sages♫

-Etienne Daho- 1981 -

---♪---♫---🌵--🤠--🌵---♫---♪---



APPLEDUCK Walter

Cow-boy Stagiaire

Etudiant en Master

Thèse sur l'Ouest Américain

et sa violence sous-jacente

P'tits trucs du quot-indien

Les filles sa peu pa ètre présidente

Arguments plus bêtes que méchants

Je ne suis qu'un cowboy apprenti

tout just' sorti d'un Western spaghetti

Ne pas mettre dans les mains des enfants

limite j'postule chez Hara-Kiri

I'm a poor lonesome cow-boy

Tagada, tagada... Et y a plus personne.



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Open bar - 1re tournée

Happy hour sur l'humour.

Le comique de situation de Fabcaro fait une nouvelle fois mouche dans ce recueil halluciné de saynètes où la vie quotidienne devient plus supportable sous un regard absurde et sarcastique. Irrésistiblement barré et décapant !



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Moins qu'hier (plus que demain)

"Ça dégouline d'amour

C'est beau, mais insupportable

Je hais les couples qui me font voir que je suis seule." Anaïs, Mon coeur, mon amour.



-J'ai beaucoup de tendresse pour les choses qui ne marchent pas. le couple est un super terreau. Fabcaro en interview pour l'adaptation de sa BD pour Canal+, de Lola Doillon avec Emma de Caunes.



Ses planches parlent d'amour, de désillusions et de sexe, dans un quotidien poussé jusqu'à l'absurde..

C'est autobiographique ?



1/Marina et Julian.

Un couple se regarde, les yeux dans les yeux, tout au long des dessins et puis Marina songe:

- A partir de combien de minutes, passe-t-on de silence complice à on n'a rien à foutre ensemble?"



2/Anne et Grégoire.

Il est seul, sur le canapé.

"- Chéri, tu sais où sont les clés du garage?

- Dans ton cul.

-... Ah mais oui. J'avais complétement oublié que je les avais mises là. Allez, je file. Bonne journée, mon chéri."



3/ Martine et J.Pierre.

-"Jean Pierre, c'est toi qui a tapé "Monica Bellucci nichons, dans le moteur de recherche?

- Ah hein? Euh, ah oui, c'était pour...euh, pour... le travail.

On cherchait un logo et on ne voulait pas que ça ressemble aux seins de Monica Bellucci pour éviter les procès, tu comprends ?

- Ah ok... Et ce "Emmanuelle Béart cul?"



4/Géraldine et Fabien.

Monsieur est au lit, seul, et n'a que la messagerie de madame.

-" Oui, c'est moi. Tu t'es levée tôt, dis donc... J'imagine que tu es allée acheter des croissants, c'est adorable... Ça tombe bien, j'ai une faim de loup. En plus, je vois que tu as pris ta valise...

Ça sent le p'tit déj ultra copieux, ça... Petite cachotière !"

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Pour quelle raison Fabrice s'est il mis au ban de la société ?

Il a grillé un feu rouge
Il conduisait avec plus de 0,50 g
Il a oublié sa carte de fidélité
Il a volé des fraises Tagada au LIDL
Il a voulu payer ses courses en liquide

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