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4.36/5 (sur 173 notes)

Nationalité : Iran
Né(e) à : Nichapour , 1142
Mort(e) à : Nichapour , 1220
Biographie :

Farīd al-Dīn ʿAṭṭār (en persan : فَریدالدّین ابوحامِد محمّد عطّار نِیشابوری, farīd ad-dīn abū ḥāmid moḥammed ʿaṭṭār nīšābūrī), poète persan.

Il quitta un commerce lucratif pour embrasser la doctrine des soufis, se fit derviche, et se livra au mysticisme. Il fut tué par les Mongols, qui avaient envahi son pays.

Attar a écrit plusieurs poèmes moraux et mystiques, dont les plus célèbres sont "Le Livre des conseils" ou "La Conférence des oiseaux".

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Lors de l'émission “Cultures d'Islam”, diffusée sur France Culture le 24 janvier 2014, Abdelwahab Meddeb s'entretenait avec Leili Anvar autour de sa nouvelle traduction du “Cantique des Oiseaux” du poète mystique persan Farîd od-dîn ‘Attâr. Réalisation : Rafik Zénine. Avant d’arriver à l’Absolu, demeure du Sîmorgh, des milliers d’oiseaux traversent sept vallées : celles du désir, de l’amour, de la connaissance, de la plénitude, de l’unicité, de la perplexité, du dénuement, de l’anéantissement. Presque tous meurent ou abandonnent en chemin. Seuls trente arrivent au but : sî morgh, « trente oiseaux ». A travers ce jeu de mots (sî morgh, Sîmorgh), ‘Attâr nous signifie que les sept vallées ne sont que les étapes d’un cheminement intérieur. Au bout, les âmes ne pouvaient que se voir elles-mêmes. Même à ce stade ultime, les oiseaux restent noyés en eux-mêmes. « Vous avez cherché l’Autre en cheminant longtemps / Vous ne voyez pourtant que vous, rien que vous ! » (distique 4277). C’est que l’objet de la quête n’est pas en dehors de vous, il est en vous. Simorgh demeure invisible pour les yeux, indicible par la parole, inaudible à l’ouïe. Il ne vous reste qu’à plonger dans le feu de sa Présence et disparaître. De cet état, personne n’est revenu. Comment en faire alors le récit ? s’interroge ‘Attâr (circa1158-1221), l’immense poète de Nishapur dont le “Mantiq at-Tayr” nous est donné ici en vers en conservant le paradoxe qui habite l’original : Comment dire l’indicible ? Comment figurer l’invisible ? Comment penser l’impensable ? La tâche du traducteur est de rendre l’œuvre dans son ambivalence entre l’opacité et la transparence, où se déploie sa densité. Farîd od-dîn ‘Attâr, “Le Cantique des Oiseaux” : traduction Leili Anvar, choix d’illustrations de peintures islamiques d’Orient analysées et commentées par Michael Barry. (éd. Diane de Selliers) Invitée : Leili Anvar, de l'INALCO “Cultures d’Islam” participe à la levée d’une méconnaissance pour que les références islamiques circulent dans le sens commun et, d’une façon plus ouverte, moderne et polyphonique, approche l’Islam en tant que phénomène de civilisation. Abdelwahab Meddeb, le producteur de “Cultures d'Islam”, s'est éteint dans la nuit du 5 au 6 novembre 2014. Abdelwahab Meddeb était romancier, essayiste, scénariste, traducteur et poète, et il était devenu au fil des années l'une des voix marquantes de France Culture. Thèmes : Idées| Civilisation| Peinture| Poésie| Islam Source : France Culture

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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Au départ apparut une goutte d'eau, qui dessina les plus belles formes ; mais celles-ci étaient toutes éphémères. Aussi dure ou complexe que soit la matière, sache bien qu'elle a l'eau pour principe. Mais tout ce qui a l'eau pour fondement n'a pas plus de réalité qu'un songe, qu'un mirage. Personne n'a jamais considéré l'eau comme un élément stable. Comment une construction sur l'eau pourrait-elle être indéfiniment solide?
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Qui éprouve de la peine sur le chemin de l'élévation doit se rappeler qu'elle renferme un trésor pour lui. Quand on marche d'un pied ferme sur ce chemin, les dons du ciel ne sont pas sans nous demander quelques sacrifices.
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Si tu ouvrais enfin les yeux de l’invisible
Les atomes de l’univers te diraient leurs secrets

Mais si l’oeil que tu ouvres est l’oeil de la raison
Tu ne pourras jamais voir l’amour tel qu’il est

Seule une âme éprouvée peut éprouver l’amour
Seul qui s’est libéré peut entrer dans l’amour

Toi qui n’est pas amant, qui n’as rien éprouvé
Tu n’es qu’une âme morte, indigne de l’amour !

Dans ce chemin il faut un coeur mille fois vivant
Qui puisse à chaque instant faire don de cent vies !

La vallée de l’Amour - Distique 3375
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On raconte qu'un jour, de son vivant, Sufyān al-Thawrī [716-778] étant allé au bâzâr vit qu'on mettait en vente un petit oiseau. Il l'acheta et lui rendit la liberté. Cet oiseau venait chaque jour chez Sufyān et, quand il le trouvait absorbé dans ses exercices de piété, il le contemplait en silence, se posant chaque fois sur son épaule. Quand on déposa Sufyān dans sa dernière demeure, ce petit oiseau, poussant des cris plaintifs, vint se poser sur le corbillard et accompagna le corps ; ce que voyant, tous les assistants se mirent à pleurer. Puis, à la fin, il se plaça sur le tombeau et tomba lui-même inanimé. (p. 195)
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Le langage poétique atteint le cœur de celui qui sait l'écouter.

Leili ANVAR, traductrice de l'oeuvre
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Un renard épousa un jour, une renarde. Ils vécurent quelques saisons en amoureux insouciants, partagèrent le même lit, les mêmes repas de poulardes, les mêmes rêves d'avenir, jusqu'au jour où s'en vint dans leurs fourrés secrets un roi chassant à son de trompe avec ses faucons et ses chiens. Les époux furent pris et réduits en lambeaux. A l'instant de mourir:
- Mon mari, gémit la renarde, nous retrouverons nous un jour?
- Probablement, dit le renard. Dans la boutique d'un fourreur.
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Il était une fois une fille de roi belle comme la lune. Sa beauté à peine entrevue ruinait les sens et la raison. Mille amants égarés mendiaient à ses pieds un éclat de ses yeux qui voilait ses longs cils. Son visage? Une aurore blanche. Ses cheveux? Une nuit de musc. Ses lèvres? Éblouissantes, rouge à faire pâlir le rubis, à faire honte au goût du miel.
(P47)
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Un jour jour un riche négociant, étant venu trouver Râbi'a al-Adawiyya, vit que sa maison tombait en ruine. Il lui donna mille pièces d'or et lui fit présent d'une maison en bon état. Râbi'a s'y rendit et n'y fut pas plus tôt installée que, voyant les peintures de cette maison, elle se laissa absorber dans leur contemplation. Aussitôt, rendant à ce marchand les milles pièces d'or et la maison, elle lui dit : " Je crains que mon cœur ne s'attache à cette maison et qu'il ne me soit plus possible de m'occuper des œuvres de l'autre monde. Mon seul désir est de me consacrer au service du Seigneur Très-Haut.
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"J'ai survolé longtemps les plaines et les mers
J'avançais pas à pas, la tête dans les cieux
J'ai franchi les montagnes, les vallées, les déserts
J'ai parcouru un monde dans le temps du déluge" (Distiques 705 et 706)

Il faut, pour aborder Le Cantique des oiseaux, oublier ses repères. Accepter le voyage. Se lancer dans l'inconnu. Se perdre. Se brûler. S'anéantir. Prendre son envol, l'envol de l'âme, vers des contrées inconnues. Avec humilité...Humilité face à une langue nouvelle dont les métaphores sont souvent teintées de larmes et de sang, humilité au coeur d'un texte où poésie et mystique sont intimement mêlées.
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Nous traversons le monde comme passe le vent.
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