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3.28/5 (sur 50 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Celle Saint Cloud , le 18/03/1974
Biographie :

Né quelque part entre la première crise du pétrole et l’année où Christophe Lambert tourne son seul vrai film (Greystoke a priori), Jean-Fabien de son pseudo est le croisement improbable entre un pseudo-ingénieur et un pseudo-écrivain (une histoire de pseudos donc). Cela aurait pu donner un truc intelligent, genre le Einstein de l’académie française, mais non, on ne réussit pas une bonne recette à tous les coups même avec les meilleurs ingrédients (surtout quand on y ajoute des poils).
Il a dédié sa vie à sortir de la jungle où il est né et essaye désormais d’écrire des livres sur le comportement féminin en milieu hostile avec toute la rigueur scientifique que ce sujet mérite (et toute la philosophie qu’il inspire).

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
C’est drôle de voir autant de filles dans les bars ici. En France, tu ne vois que les belles, parce que quand tu es moche, ton mec te dit assez vite « non mais tu ne peux pas sortir comme ça, c’est pas sérieux !? Fais un régime et on verra dans six mois ».

(Message subliminal subtil s’il en est. Si avec ça, elle ne comprend pas qu’elle est en dehors de notre cible, c’est qu’elle est encore plus bête que moche, ce qui est coton tout de même).

~ Ha ouais, mais non, ici c’est le pays de la liberté !
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Fabien Muller
Mon charmant paillasson m’a laissé ce matin un message sous forme de lettre. Pas le genre de lettre désagréable et qui impose l’envoi d’un chèque libellé à l’ordre d’un voleur quelconque (mais doté de jolis logos et d’une valeur en bourse). Pas du tout. Une lettre, c’est tout. Bien cachetée. Avec un tampon clairement imprimé. Le tampon d’une maison d’éditions que l’on m’a recommandée chaudement. En période hivernale, c’est le genre de détails qui compte.

La première fois que j’ai reçu ce type de lettre, j’avoue avoir frôlé la crise cardiaque. Je pense qu’il doit y avoir un terme technique plus approprié et qui sied plus à la tempête qui s’est déclenchée alors dans ma boîte crânienne. Cependant, la paresse et la distance qui me sépare de Wikipedia sont deux freins majeurs à l’amélioration de ma compétence sémantique à l’instant où je vous parle (je rappelle que je suis devant mon paillasson qui, comme beaucoup de ses confrères, a une fâcheuse tendance à crécher devant la porte d’entrée).

Il est vrai qu’aujourd’hui, après les quelques dizaines de lettres du même acabit qui ont atterri à la frontière de mon appartement sous un peu de paille tressée (seul le tampon change), j’ouvre ces lettres avec l’euphorie d’un fumeur allant à une échographie des poumons.

Celle-ci ne fait pas exception, et fait donc honneur à la race des lettres de refus. Je m’y attendais. Un peu comme le touriste breton attend l’averse. Si le livre leur avait plu, ils auraient au moins pris le téléphone, afin de partager la joie indescriptible qu’ils ont eu à lire mon fabuleux roman. Nous nous serions alors tous mis à pleurer de grosses et chaudes larmes de crocodile tout en conversant sur notre avenir littéraire commun.

Au moins, c’est une lettre manuscrite (une panne d’ordinateur peut-être), ce n’est pas une lettre standard. J’ai en horreur cette forme de fainéantise qui transforme des professionnels de l’écriture en simple messager de mauvaises nouvelles formatées.
Le fait qu’un éditeur (ou sa secrétaire) ait pris sa plume m’interpelle. Ce n’est pas rien tout de même. Enfin, disons que c’est nouveau.

Peut-être veut-il m’indiquer ce qui cloche dans mes écrits ?
L'idée que mon incompétence littéraire puisse se noyer dans les caractères de la lettre que j'ai devant mes yeux embués d'espoir me retourne.
Une goutte suée et gorgée d'optimisme creuse un sillon de sels minéraux le long de ma tempe tendue par le stress.
Mon cœur palpite au rythme d'un futur meilleur, mes doigts moites agrippent la lettre pour éviter que ma tension ne rende l'exercice de lecture trop approximatif.
L’espoir renaît, l’espoir d’au moins savoir ce qui ne va pas dans mes tentatives de bouquins. L’espoir de pouvoir avoir un levier quelconque sur ma nullité artistique.
L’idée saugrenue d’une rémission possible de mon indigence stylistique, le rêve d’une amélioration, m’effleurent, je l’avoue sans honte.




''Cher Jean-Fabien,
Merci de la confiance que vous nous avez témoignée en nous confiant votre manuscrit.
A vous de nous faire confiance désormais en nous lisant.
Si je prends ma plume, c’est que l’encre de mon stylo coûte moins cher que celle de l’imprimante et que nous sommes en période de rationalisation de nos coûts.
Je vous en conjure donc : croyez-moi si je vous dis que vous êtes à la littérature ce que le hachis parmentier Findus est à la grande cuisine.
Je vous avoue cependant ne pas avoir osé mettre votre ''œuvre'' dans le micro-ondes, même si cela est sans doute plus sa place que sur une étagère de bibliothèque.

Bien à vous, et sans rancune.

Alphonse V.''
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Être écrivain, c'est avant tout un état d'esprit. C'est avoir la conviction de son utilité, vouloir partager avec ses contemporains et les générations futures ses pensées, ses sentiments, ses ressentis. J'ai toujours été fasciné par l'effet que procure la rencontre avec un artiste. Je ne parle pas bien sûr de l'artiste de renommée internationale à côté de qui on se retrouve assis au resto, et qui ne cache pas sa lassitude de ne pouvoir disposer de quelques instants de tranquillité. Non, je fais référence à cette aura, à ce magnétisme que dégage le créatif, aussi insignifiant soit-il sur l'échelle du prix littéraire...

Avant, en soirée, je me présentais ainsi : « Bonsoir (oui, on est en soirée), Jean- Fabien, Chef de Projet. » En insistant bien sur le Chef, plus explicite que le Projet – qui peut signifier à peu près tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi). Alors que Chef, ça interpelle, ça sonne comme Chef de Rayon, ou Chef de Gare. Ça inspire un respect teinté de méfiance, voire de crainte. Il y a là-dedans du Caporal-Chef, de l'autorité et de la compétence. Mais bon, comme à peu près tout le monde aujourd'hui se présente comme Chef de quelque chose ou Responsable du reste, ce n'est plus tellement discriminant.

Depuis que j'ai découvert le potentiel érotique de l'écrivain (voir la première partie, merci de suivre), je sais que je veux le devenir. L'honnêteté réclame donc que je me présente comme tel. Mentir à une femme me ferait trop mal, d'autant que la gent féminine possède ce pouvoir aussi inutile qu'irritant de tout percevoir, repérer une tâche de gras sur une chemise fraîchement achetée, sentir le parfum de ta secrétaire sur ta peau, et se rappeler une promesse faite il y a deux ans, trois mois, cinq jours, trois heures, deux minutes et quinze secondes.

Désormais, lorsqu'une femme s'approche et me demande « et toi tu fais quoi dans la vie ? », je décoche, l'air détaché : « Moi ? J'écris... »
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Les femmes sont si compliquées, et les hommes tellement peu perspicaces.
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Nous embarquons, accompagnés de cinq à six intrus. Les "bonjour" côtoient les silences gênés, l'ascenseur monte, monte, s'arrête, décharge (lui...). "Bonne journée", "merci" c'est fou comme les gens sont faux culs dans un ascenseur)... Nous voici aux étages supérieurs et là, il faut croire aux voies impénétrables du Seigneur, nous nous retrouvons en tête à tête (enfin, l'un à côté de l'autre mais y'a des miroirs partout, alors c'est comme si), pour un ultime et bref trajet.
Le miracle apparaît alors. Un merveilleux sourire qu'elle n'arrive pas à contenir la métamorphose en rayon de soleil irradiant (espérons que ce n'est pas à cause de ma braguette semi-ouverte), ses seins doublent de volume (ce qui est coton), je sens qu'elle n'y tient plus et s'apprête à me dire quelque chose... Ce sera "bonne journée" toujours avec ce sourire digne d'une pub Colgate (je ne sais pas ce que je ferais pour être sa brosse à dents, allez son tube de dentifrice au pire).
Elle sort de l'ascenseur, dernier regard posé sur son jean.
Oui, ma journée sera bonne.
J'ai une nouvelle collègue.
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Je ne sais pas trop si je dois rester sur le fauteuil en face d'elle ou venir lui masser les seins avec de l'huile. J'ai l'impression que c'est ce que sa poitrine demande, mais j'interprète peut être mal. Dans le doute, Je préfère me reconnecter à la conversation. Je ne voudrais pas partir fâché avec ses nichons.
p. 104
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Qu'est-ce que je pourrais faire?
Bon, je peux faire ma liste de courses.ou un morpion. Oui, mais avec qui? (..)Avec moi tiens. J'ai toujours été nul. Avec un peu de chance je vais réussir à me battre.
Comme ça, j'aurais pas tout perdu.
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J'ai l'impression de faire "man versus wild" dans les rues d'Athènes (le désert, c'est has-been, et puis un Grec prêt à être jeté hors de la zone euro est, à mon avis, plus dangereux qu'un scorpion des sables ou un chameau sauvage).
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- Ecoutez... si vous voulez, j'ai peut-être quelque chose pour vous.
En formulant ma sentence, j'ai le sentiment d'être le vieux chinois dans "Gremlins" proposant un mogwai au père de Billy.
- Ha bon ? répond-elle avec un air goguenard ou plein d'espoir, je ne saurais le dire, ma perspicacité ayant quitté l'atmosphère depuis quelques secondes, remplacé par des litres de sueur qui dévalent mon échine dorsale dans une cascade de manque de confiance en moi.
- Bien en fait... j'écris depuis quelques mois, et j'ai pondu un livre qui pourrait éventuellement vous intéresser.
- Ha oui, dit-elle clairement amusée cette fois-ci, mais d'une manière charmante, pas blessante.
- C'est l'histoire d'une rencontre impossible... je ne l'ai encore envoyé chez aucun éditeur. J'ai plusieurs exemplaires du manuscrit là, si vous voulez je vous en donne un. C'est clair que vous ne le trouverez nulle part ailleurs.
- C'est intriguant, mais combien coûte-t-il ?
- Ha non, c'est gratuit... enfin, je veux dire, il n'a pas de prix, vous me le rapporterez si vous voulez. Et puis... tout ce qui a un prix n'a pas de valeur disait Nietzsche.
Quel boulet, voilà que je me mets à faire des citations... Elle reste statique. Aucune autre information apparente ne voyage entre elle et moi qu'une mèche rebelle et rousse ayant décidé de se détacher de sa coiffure parfaitement agencée pour s'interposer entre nous comme la courbe d'un point d'interrogation. Elle semble réfléchir. Tout mon être veut répondre à cette question dont j'ignore la teneur.
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L'instant est d'une telle douceur que je sens une larme couler sur ma joue sans que je sache si elle est de moi ou d'elle.
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