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Critiques de Jijé (113)
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Jerry Spring, tome 3 : Lune d'argent

"Jerry Spring" est une vénérable série de bandes dessinées réalisée par l'auteur belge Jijé alias Joseph Gillain, mais aussi malgré son âge une honorable saga western puisqu'elle a inspiré "Blueberry" du tandem Charlier / Giraud et "Comanche" du tandem Greg / Hermann, deux fleurons du genre !

Tout a commencé en 1955, et forcément la série a vieilli : le ton moralisateur car destiné à la jeunesse, la narration pulpienne avec ses rebondissements incessants et ses deus ex machina en veux-tu en voilà, le héros WASP propre sur lui et pétris de bons sentiments, que tout le monde connaît et que tout le reconnaît à sa chemise jaune canari et à son pantalon bleu horizon, le side kick ethnique catalogue ambulant des clichés sur les basanés, les demoiselles en détresse oscillant entre fausse stong independant women et véritables pimbêches à couettes… Mais pas tant que ça en fait : le héros sait ruser à l'image des anti-héros de western spaghetti, l'opposition entre Blancs et Peaux-Rouges n'est pas traité de manière manichéenne et la psychologie des personnages gagne en profondeur à l'image des thèmes traités au fil des tomes...

En fait ce qui tire vraiment la série vers le bas, c'est qu'on est historiquement à la croisée des chemins entre le western classique naïf et conservateur d'un côté, le western moderne plus réaliste et plus engagé d'un autre côté… du coup, outre la construction du récit entre deux styles un peu étrange parfois, il pâtit de la comparaison avec ses héritiers mieux connus et donc plus prestigieux. Pour autant, je ne boude pas mon plaisir à l'image d'un bon vieil épisode de la saga "Winnetou" ! ^^ (20 livres et 10 films : alors que les nationalismes, les impérialismes et les colonialismes se montaient le bourrichon pour aller où nous savons, un Français et un Allemand portaient à bout de bras une histoire d'amitié entre un Amérindien et un Occidental)

Quelques mots sur les graphismes : on est loin de l'Ecole Hergé et on est proche des graphismes anglo-saxons d'antan avec un des cadrages assez serrés qui nous privent des décors, et donc ici des grands espaces américains, mais c'est bien compensé par un charadesign réaliste assez soigné et un découpage efficace. La colorisation me paraissant être un peu faiblarde, je me demande ce que l'ensemble donnerait en noir et blanc…





Dans ce tome 3, intitulé "Lune d'argent", Jerry Spring et Pancho se retrouvent en territoires indiens, entre Kiowas et Dakotas. Je n'ai pas compris s'il s'agissait de retrouver Daphne Eliott, la petite-fille disparue d'un riche planteur WASP, ou de démasquer la présumée arnaqueuse Lune d'Argent… Qu'importe puisque l'américaine et l'amérindienne ne sont qu'une seule et même personne… Au passage on fait des affaires avec les indigènes, on permet à ces dernier de se débarrasser de l'influence néfaste de Jimmy Longues Jambes, mais surtout non assistons à cheminement d'un indien kiowa vers la voie de la sagesse…

Encore une fois le dernier acte est tellement précipité que j'ai cru qu'il s'agissait d'un cliffhanger avant le tome suivant, alors que pas du tout en fait… Encore enquiquiné par le côté moralisateur des dialogues pleins de rascals, d'outlaws et autres peaux-rouges sauvages, ainsi que le recours aux anglicismes et aux hispanismes parfaitement inutiles. Mais le héros ici plus proche de Davy Crockett que du boy-scout se rapproche à grand pas d'Old Shatterhand ! Pour ne rien gâcher les graphismes gagnent eux aussi en qualité… Si la série évolue aussi rapidement, je gage que les tomes suivants vont me faire passer d'agréable moment western !
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Jerry Spring, tome 9 : Fort Red Stone

Ce tome 9 intitulé "Fort Restone" a été dessinée par Jijé mais scénarisé par son fils Philip : c’est très classique car nous suivons Jerry Spring et Pancho en mode Davy Crockett qui sont missionnés par le commandant Granger du Fort Juniper pour ravitailler avec le coureur des bois La Ballue son homologue du Fort Redstone confronté à des Indiens loucheux/chelous de plus en plus hostiles et de mieux en mieux armés…

On retrouve tous les archétypes de la frontière, avec le bastion de la civilisation assailli par les forces de la barbarie et nous sommes dans un survival où les héros et les soldats yankees vont devoir faire retraite dans des circonstances assez pour ne pas dire très défavorables. La grande force du récit vient du faire que l’auteur ne prend pas parti en déplorant autant les pertes du côté des Blancs que du côté des Peaux Rouges, tous dupes du gros crevard qui les manipule les uns et les autres pour mener sa barque

Oui graphismes et narration accusent leur âge puisque la BD date de 1960, mais je ne vais pas vous mentir : Blueberry is coming ! (d’ailleurs son auteur ne tarit pas d’éloges sur celui qui lui a tout appris !!!)
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Spirou et Fantasio, tome 3 : Les Chapeaux n..

Voilà un album quelque-peu hétéroclite...

Bicéphale, aussi, puisque jijé et Franquin y participent!

Chronologiquement, ces récits sont parus dans Spirou avant Il y a un sorcier à Champignac!

Qu'importe, puisque cet opus des aventures du groom créé par Rob-Vel et de son compagnon introduit par Jijé offre des récits déjà pas mal aboutis.

Rappelons aussi,que jijé reprit Spirou lorsque Rob-Vel -resté en France occupée- ne fut plus en mesure de fournir les pages à Dupuis.

L'album est à relire dans le contexte de cet immédiat après guerre dans lequel Spirou se devait d'être et était le "champion de la bonne humeur".

Une époque, cette fin des années quarante, pendant laquelle sont nés de grands dessinateurs!
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Jerry Spring, tome 5 : La passe des Indiens

Ce tome 5 intitulé "La Passe des Indiens" et paru en 1957 peut paraître très classique de prime abord, mais rétrospectivement ce western est en avance sur son temps (d’ailleurs il ressemble aux premiers opus de la saga cinématographique "Winnetou" qui a démarra 5 ans plus tard)…

A la frontière d’une réserve indienne, la tension monte entre les Peaux-Rouges et les Visages-Pâle après plusieurs attaques dont sont accusés les indiens utes… Jerry Spring et le shérif tentent de calmer les esprits des deux côtés, mais quand le chef Long-Cri est tué c’est Ours-Noir qui prend sa place pour emmener son peuple sur le sentier de la guerre tandis que dans l’autre camp on fait appel à plusieurs régiments de tuniques bleues… La dernière chance pour empêcher le bain de sang est de trouver qui jette de l’huile sur le feu et pourquoi, et c’est sans aucune surprise que les investigateurs vont débusquer l’habituel complot mercantile des habituels homines crevarices capitalistes !



La fin est expédiée, et c’est bien dommage car tout le reste est de bonne facture.
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Christophe Colomb

Merci aux éditions du Triomphe et à la Masse critique de Babélio pour l'envoi de la bande dessinée "Christophe Colomb" de Jijé (un grand nom de la BD francophone ou franco-belge), publiée en 1946 et dont il s'agit d'une reproduction ou restauration dont on ne peut que saluer le remarquable travail, fidèle à l'esprit initial de l'auteur, et d'une qualité graphique exceptionnelle.



Quel destin hors du commun que celui du Gênois le plus connu de la Terre et pour cause Embarqué comme jeune mousse à bord du bateau d'un ami de son père tisserand, Jacopo, Christophe Colomb voit alors son rêve (de jeune garçon) le plus cher se réaliser. Ce sera alors le début d'une longue aventure qui fera découvrir les mers du globe telles qu'elle étaient connues au cours du 15ème siècle, et motivera ses nouvelles ambitions.



Cette bande dessinée est remarquable dans son récit qui se révèle être une biographie de cet aventurier qui partit à la recherche d'une nouvelle route en direction des Indes et découvrit le continent Américain et offrit un âge d'or à l'Espagne d'où il embarqua, même s'il faut reconnaître que des conséquences plus sombres de cette expédition et découverte sont à déplorer.
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Spirou et Fantasio, tome 3 : Les Chapeaux n..

Voici à nouveau un tome avec 4 histoires. Deux sont de Franquin, et les deux autres de Jijé. Il est assez simple d’avoir une préférence pour Franquin, car c’est quand même lui qui a propulsé Spirou et Fantasio avec des dessins plus modernes, avec des intrigues plus prenantes. Mais cela ne veut pas dire que Jijé était insignifiant, bien au contraire, mais disons que ses aventures sont plus légères, ses dessins plus old-school. Les héros sont les mêmes mais pas leurs aventures.



Nous avons donc 4 histoires mais les deux principales sont tout de même celles de Franquin, à savoir, Les chapeaux noirs et Mystères à la frontières. La première reste la plus rythmée, la plus dépaysante puisque nos deux héros sont envoyé au Texas !



La deuxième est, elle, très importante dans le travail de Franquin. Effectivement, c’est au cours de celle-ci que l’auteur adopte le principe de deux images par bandes. que l’on retrouve dès sa première grande histoire : "Il y a un sorcier à Champignac".



D’ailleurs je trouve ça assez étrange que ce tome soit le numéro trois, alors que les histoires datent d’avant "Il y a un sorcier à Champignac".



Moins intéressant que le premier tome, on retombe a des petites aventures et on mélange deux auteurs. Ce n’est pas forcément ce que l’on attendait après l’excellent premier tome. néanmoins, les histoires sont plaisantes à lire et on remonte un peu le temps.



Une très bonne lecture !
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Jerry Spring, tome 6 : La piste du grand nord

Ce tome 6 recueille en fait deux récits : "La Piste du Grand Nord" et "L’Or du vieux Lender". Déjà que je trouve pas mal de récits inaboutis en 48 pages, que dire alors ici avec des récits de 22 pages…

- dans "La Piste du Grand Nord", Jerry Spring des US Marshalls doit interroger Tchang le Chinois mais se laisse attendrir par le récit du dénommé Hawkins… Rapidement il comprend que de dernier a été piégé pour endossé les meurtres d’un autre, et notre héros, Pancho, et un vieil indien arpente les paysages enneigés du Canada à la recherche du véritables meurtrier !

- dans "L’Or du vieux Lender", la mort rôde autour d’une mine de métaux précieux et les cadavres se multiplient… Tous les indices accusent le shérif local, mais on ne l’a fait pas à Jerry Spring ! ^^

Autour le 1er récit restait classique mais sympathique, autour le 2e bien qu’écrit par René Goscinny m’a laissé de marbre… Ce dernier n’était pas mauvais, mais en 22 pages seulement rien n’est développé, les dialogues sont expédiés et on avance malheureusement au pas de course…
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Jerry Spring, tome 4 : Trafic d'armes

Ce tome 4 intitulé "Trafic d’armes" commence fort mal : Pancho a disparu au Mexique en pleine révolution, et Jerry Spring se demande comment trouver l’argent pour rejoindre le Mexique quand il apprend qu’il est engagé comme reporter pour couvrir les événements (héritage Tintin), et il se demande de quelle manière traverser la frontière quand un mystérieux gringo se propose de l’engager pour livrer de son autre côté une cargaison de « machines à coudre »… En plus le découpage en 6 cases par pages est basique, limite strip comics, et les personnages bien dessinés ne sont pas à la fête avec des cadrages et des découpages à l’américaine, c’est-à-dire avec un festival de gros plans destinés à effecteur à squeezer les décors pour dessiner à l’économie…

Pourtant la suite est très bien avec des graphismes avec beaucoup plus d’allant et une suite de rebondissements pulpiens de bon aloi ! Jerry Spring et sa cargaison de « machines à coudre » sont pris en tenaille entre les federales et les bandidos, commandés par deux anciens amis d’école, quand à l’heure de la siesta déboulent les Apaches souhaitant eux aussi mettre la main sur les « machines à coudre », Apaches eux-mêmes divisés entre les Faucons de Long-Rifle et les Colombes de Une-Seule-Flèche… Jerry Spring, Pancho et le jeune héros amérindien traversent les lignes pour aller chercher les renforts capables d’empêcher le massacre, mais ils tombent sur les homines crevarices du gouvernement qui alimentent tous les camps en « machines à coudre » : Pognon Forever ou Justice Forever ?

Finalement un tome bien sympa avec un humour qui marche étonnement bien : c’est tout à fait normal puisque c’est celui qui a servi de modèle à l’Ecole de Marcinelle (appelée aussi Ecole de Charleroi) ! Et le titre qui date de 1957 a tout compris au western puisqu’en partant d’un western classique il évolue allègrement entre western pro indiens et westerns spaghetti alors que ceux-ci n’en étaient alors qu’à leur tous premiers balbutiements !
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Jerry Spring, tome 5 : La passe des Indiens

Jerry Spring et moi, c'est aussi une vieille histoire d'amour. Vous pensez bien, des chevaux, l'ouest Américains, des cow-boy, des indiens et un mexicain bazané possédant l'humour de Pancho, c'est un régal.



Sans parler du trait de Jijé qui sait dessiner des chevaux réalistes. Bref, bien que les aventures de Jerry Spring soient parfois dégoulinantes de bons sentiments, j'apprécie toujours plonger dedans, armée de mon Six-Coups et juchée sur ma jument.



"La passe des indiens"est la cinquième aventure de Jerry Spring et tout en restant "normale" elle reste tout de même un très bon moment de lecture.



La "passe des Indiens" qui était, avant, un endroit dangereux est devenue très calme depuis, les Indiens ont fait la paix.



Mais que se passe-t-il ? Des colons viennent de se faire massacrer dans cette passe. Oh, my god...



L'album est en fait une histoire classique : des gens vraiment très peu scrupuleux sont prêts à déclencher une nouvelle guerre pour pouvoir s'approprier le territoire des indiens Utes et s'enrichir par la suite.



Donc, ils n'hésitent pas à attaquer des braves gens pour faire croire que se sont les indiens qui l'ont fait.



Dormez tranquille braves gens, le voilà qui surgit de la sierra, il court vers l'aventure au galop.



Son nom, il ne le signe pas à la pointe d'une épée, mais avec un six coups et bien qu'il ne tire pas plus vite que son ombre, Jerry Spring n'est pas un mancho.



Bon, permettez, je vais me rafraîchir à l'abreuvoir, je suis remplie de poussière du désert.



Allez, une bonne mousse sans faux col et on n'en parle plus ! Hue dada !



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Jerry Spring, tome 2 : Yucca Ranch

"Jerry Spring" est une vénérable série de bandes dessinées réalisée par l'auteur belge Jijé alias Joseph Gillain, mais aussi malgré son âge une honorable saga western puisqu'elle a inspiré "Blueberry" du tandem Charlier / Giraud et "Comanche" du tandem Greg / Hermann, deux fleurons du genre !

Tout a commencé en 1955, et forcément la série a vieilli : le ton moralisateur car destiné à la jeunesse, la narration pulpienne avec ses rebondissements incessants et ses deus ex machina en veux-tu en voilà, le héros WASP propre sur lui et pétris de bons sentiments, que tout le monde connaît et que tout le reconnaît à sa chemise jaune canari et à son pantalon bleu horizon, le side kick ethnique catalogue ambulant des clichés sur les basanés, les demoiselles en détresse oscillant entre fausse stong independant women et véritables pimbêches à couettes… Mais pas tant que ça en fait : le héros sait ruser à l'image des anti-héros de western spaghetti, l'opposition entre Blancs et Peaux-Rouges n'est pas traité de manière manichéenne et la psychologie des personnages gagne en profondeur à l'image des thèmes traités au fil des tomes...

En fait ce qui tire vraiment la série vers le bas, c'est qu'on est historiquement à la croisée des chemins entre le western classique naïf et conservateur d'un côté, le western moderne plus réaliste et plus engagé d'un autre côté… du coup, outre la construction du récit entre deux styles un peu étrange parfois, il pâtit de la comparaison avec ses héritiers mieux connus et donc plus prestigieux. Pour autant, je ne boude pas mon plaisir à l'image d'un bon vieil épisode de la saga "Winnetou" ! ^^ (20 livres et 10 films : alors que les nationalismes, les impérialismes et les colonialismes se montaient le bourrichon pour aller où nous savons, un Français et un Allemand portaient à bout de bras une histoire d'amitié entre un Amérindien et un Occidental)

Quelques mots sur les graphismes : on est loin de l'Ecole Hergé et on est proche des graphismes anglo-saxons d'antan avec un des cadrages assez serrés qui nous privent des décors, et donc ici des grands espaces américains, mais c'est bien compensé par un charadesign réaliste assez soigné et un découpage efficace. La colorisation me paraissant être un peu faiblarde, je me demande ce que l’ensemble donnerait en noir et blanc…





Dans ce tome 2, intitulé "Yucca Ranch", Jerry Spring retrouve par hasard son ami métis Pancho, et pour venir en aide à son cheval blessé il tombe par hasard sur une prise d'otage dans un ranch perdu au fin fond de la campagne, avant d'être secouru par le Major Thomas Peeters qui passait par là par hasard… ça fait déjà beaucoup de grosses ficelles, et on enchaîne sur le héros qui part délivrer seul la demoiselle en détresse avant de tomber littéralement dessus en voulant échapper au piège tendu par les ravisseurs… Mais il est déjà trop tard, le ranch yucca a été vendu pour payer la rançon et la famille Fenton qui a perdu le pétrole qu'elle avait trouvé tente le tout pour le tout en participant à la ruée vers l'or californien !

Le 2e acte est de meilleure facture, puisqu'on entre de plein pied dans la Conquête de l'Ouest et la route qui travers les territoires des Navajos et des Kiowas est parsemée d'embûches. le côté aventure est doublée d'un côté humaniste, puisque Jerry Spring essaye de convaincre Rudy et Bill Fenton ne pas céder à leurs préjugés racistes car au final c'est le Mexicain et les Indiens qui sauvent les WASP dont l'odyssée était bien mal engagés ! (et c’est d’autant plus louable qu’à la même époque certains croyaient encore dur comme fer à la Destinée Manifeste de l’Homme Blanc)

Dommage que le 3e acte soit bien maladroitement expédié, puisqu'en 6 pages on fait le chemin inverse, on confond le véritable ravisseur et on fait triompher justice et vérité…



On est sans doute plus près de 2 que de 3, et ce tome ne me laissera pas de souvenirs impérissables, néanmoins je n'ai pas envie d'enfoncer un série qui a dépassé le demi-siècle.
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Jerry Spring, tome 1 : Golden Creek, le sec..

"Caramba, c’est raté" aurait pu dire le mexicain qui tenta de voler le cheval du gringo… Mais Ruby n’est pas un cheval qui se laisse monter par des cavaliers inconnus, lui, il ne tolère que Jerry Spring, son gringo de proprio.



Alors, d’un merveilleux coup de rein, il envoya le mexicain mordre la poussière.



Voilà comment une amitié a commencé entre Jerry Spring et Pancho, le mexicain qui avait fuit son ranch.



Des vaches ont été volées et les ranchman accusent les anciens vaqueros (cow-boy mexicain) d’y être pour quelque chose. Ils leur font la vie dure et les mexicains sont obligés de quitter leurs fermes. Jerry est en route pour aider le shérif.



Cette première aventure est pleine de bons sentiments : les gentils sont sans défauts, intelligents et bons comme le pain, quand aux méchants, ils cumulent les défauts que ça en devient exagéré. Mais c’est l’époque qui voulait ça (1955) et la très puritaine maison Dupuis.



Le dessin n’est pas encore aussi détaillé que dans les albums suivants, mais on sent bien qu’on aura affaire à autre chose qu’une bédé aux "gros nez".



Malgré les bons sentiments et le happy end, l’auteur glisse tout de même des piques en direction des gens qui n’aiment pas l’autre et qui sont prêt à tout pour le rendre coupable.



Tir à la mitraillette aussi sur ceux qui n’hésitent pas à faire paître leurs troupeaux sur les terres laissées vacantes par les mexicains qui ont fui les représailles et dont les ranchmen pensent déjà à s’approprier. Tiens, donc, un air de déjà-vu !



L’enquête sur les vols de troupeau se résout assez vite (p27), Jerry Spring étant un véritable petit Sherlock Holmes en chaps, le Stetson remplaçant le haut-de-forme. Mais il faut aussi attraper le vilain pas beau !



La poursuite dans le désert m’a fait penser à celle que livra Lucky Luke avec le Docteur Doxey.



C’est aussi dans ce premier album que Jerry Spring rencontrera l’apache "Une seule flèche".



Un album bourré de bons sentiments tels un fils pardonnant au meurtrier de son père et voulant le livrer à la justice… Sérieusement, moi, je livrerais l’assassin de mon père à la justice, mais après l’avoir découpé en morceaux (vivant) et frit dans des oignons !


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Une aventure de Tanguy et Laverdure, tome 1..

Deux galériens, pour une nouvelle série dans le numéro 1 de ce Pilote de 1959: -Uderzo, qui débute dans ce numéro inaugural Astérix et Tanguy/Laverdure! Vlan! Deux planches par semaine

-Charlier, forçat de la machine à écrire, qui scénarise aussi Barbe Rouge dans ce premier Pilote en même temps que de nombreux récits chez Spirou...

L' arrivée de Tanguy et Laverdure est fracassante, dans le "Tchiaouuuu" de leur Fouga-Magister... La chasse française n'a qu'à bien se tenir, avec ces deux nouveaux sous-lieutenants fraîchement émoulus de l' École de l'Air de Salon de Provence.

Et, bien sûr, les espions à sales trognes et les soldats d'un pays-dont-on-ne-cite-pas-le-nom (uniformes gris et gueules patibulaires aussi) vont faire le forcing pour récupérer une ogive de fusée ultra-secrète!

Ne manque pas à ce captivant épisode en diptyque, ni le chasseur-qui-a-peur-en-vol-mais-veut-le-cacher, ni l'instructeur-baroudeur rustique, ni la méprise sur le commandant de l'école de chasse.... Et, surtout le plaisir à chaque fois renouvelé de relire ces aventures avec autant de gourmandise que de nostalgie.
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Jerry Spring, tome 8 : Les 3 barbus de Sono..

Dans ce tome 8 intitulé "Les Trois Barbus de Sonoyta", dessiné par Jijé et scénarisé par Acquaviva, le shérif à la jambe cassée d'on ne sait où demande à Jerry Spring de rejoindre son frère à Sonoyta qui aurait urgemment besoin de conseils juridiques… Voilà parti le fidèle Pancho et notre héros au chapeau blanc, à la chemise jaune et au pantalon bleu qui font connaissance avec Jeremiah McCoy, Slim Jones, Tom Patterson et la jeune et jolie Lola. Les trois petits vieux qui partagent un lourd secret disparaissent les uns après les autres, et ce tome riche en péripéties multiplient les allers-retours entre Sonoyta et le Canyon de la Muerte car tout le monde est à la rechercher du magot caché du célèbre bandidos Chico El Matador ! Et comme d'habitude avec Jijé en particulier et le western européen en général, le grand méchant qui tire toute les ficelles est

Un tome fort sympathique, mais auquel je ne mets pas la 3e étoile car il m'a semble moins bien dessiné…
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Charles de Foucauld : Conquérant pacifique du..

Charles de Foucauld intègre Saint Cyr. Ces compagnons sont hilares sur son embonpoint. Il entre ensuite à l’école de cavalerie de Saumur. Durant cette période, il offre des repas. Sa vie est dissolue. Il dépense un quart de la fortune qu’il a hérité de son grand-père. Il sera affecté au 4e hussard qui deviendra le 4e Chasseurs à Pont-à-Mousson.



Il est envoyé en Algérie avec son régiment. Il murit un projet de voyage en Orient

Foucauld s’installe à Alger où il rencontre Oscar Mac Carthy géographe. Il étudie l’arabe et l’hébreux. Mac Carthy lui propose un guide, le rabbin Mardochée. Il lui conseille de se faire passer pour un juif afin de mieux passer inaperçu au Maroc alors interdit au chrétien sous peine de mort. De Foucauld est touché par la piété des musulmans. Foucauld et son guide Mardochée quittent le Maroc après onze mois d’exploration. Foucauld rapporte une masse importante de renseignements sur le pays.



Après un voyage au Sahara, il se converti au christianisme. Il part pour un pèlerinage de quatre mois en Terre sainte. Il prend ensuite la décision d’entrer comme novice à la trappe Notre-Dame-des-neiges à Solesmes, en Ardèche. Sa recherche de pauvreté se concrétise par sa demande d’être accueilli dans une trappe en Syrie. Son supérieur l’abbé Huvelin l’invite aux études de Théologie qu’il entreprendra. Une fois ordonné prêtre, il partira pour le désert du Sahara à Béni-Abbès. Il effectue ensuite des tournées avec le commandant Laperrine.



Nous sommes en 1916, c’est la première guerre mondiale. Aux confins sud de la Lybie l’ennemi des français a mobilisé des force obscures. Charles de Foucauld est jugé influent sur les populations locales et sera tué.



Comme, j’ai l’habitude de la faire, j’aime aller après la lecture d’un livre à la pêche aux informations complémentaires et pour Charles de Foucauld, j’ai appris qu’il s’exprima de la façon suivante : « Je suis ici non pour convertir d’un seul coup les Touaregs, mais pour essayer de les comprendre et les améliorer. Je suis certain que le bon Dieu accueillera au ciel ceux qui furent bons et honnêtes sans qu’ils soient catholique romains ».



J’adhère complètement à cette façon de penser.



Histoire pleine de rebondissement mais pour moi à intérêt relatif.



Les vignettes sont toutes petites, fort chargées en textes, ce qui peut faciliter la compréhension de l’histoire. Les couleurs sont fidèles à la réalité. Il y a beaucoup de détails dans les traits. Les personnages sont bien reconnaissables.

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Jerry Spring, tome 7 : Le ranch de la malch..

Ce tome 7 recueille en fait trois récits : "Le Ranch de la malchance", "Enquête à San Juan" et "Le Testament de l’Oncle Tom". Déjà que je trouve pas mal de récits inaboutis en 48 pages, que dire alors ici avec des récits bien moins fournis en nombre de pages…

- dans "Le Ranch de la malchance", une fille de Boston qui a hérité d’un ranch au Far West se retrouve la cible de multiples coups du sort… Heureusement que Jerry Spring et Pancho veillent à ce que justice soit faite car il y a forcément un sombre complot derrière tout cela ! Un récit qui sent trop bon le western vintage, mais le récit de 22 pages est trop court pour vraiment retenir l’attention…

- dans "Enquête à San Juan", Jerry Spring sauve le dénommé Chapman d’un lynchage avant de se lancer à sa poursuite et de découvrir la vérité sur ce qu’il se passe à San Juan où les incidents de multiplient à l’approche de l’arrivée du chemin de fer… Un récit sympathique, mais les péripéties téléphonées et les deus ex machina capillotractés témoignent d’une histoire traitée trop rapidement !

- dans "Le Testament de l’Oncle Tom", on raconte en 8 pages un récit d’au moins 48 pages : entre grandes explications et flous artistiques caractérisés je n’ai pas compris grand-chose, donc on est dans un récit OSEF !

Tout cela était sans doute très bien en magazine, mais en album relié on frôle un peu le remplissage…
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Les aventures de Jean Valhardi, tome 7 : Le..

Jean Valhardi, c’est un héros de bédé qui a eu beaucoup de papas… Voyons un peu ce qui est arrivé comme évolution à cet agent d’assurance qui, par la suite, deviendra un aventurier pur et dur…



Alors, "Les Aventures de Jean Valhardi", c’est une série de bande dessinée franco-belge créé en 1941 dans le n°40/41 du journal Spirou par Jean Doisy (au scénario) et le célèbre Jijé au dessin.



Le dessin sera repris par la suite par Eddy Paape, puis par René Follet, alors qu’au scénario vont ce succéder Eddy Paape, Yvan Delporte, Jean-Michel Charlier, Philip, André-Paul Duchâteau et Jacques Stoquart. Ouf !



Jean Valhardi, c’est un enquêteur en assurances, donc. Prototype des héros de bande dessinée qui ne connaissent pas la peur, qui sont beaux, blonds et forts. Ils se sortent de tous les mauvais pas et leur taux de réussite d’affaire est de 100%.



Durant les années "Jean-Michel Charlier", son faire-valoir sera Arsène, un type de forte corpulence, pas musclé et fanfaron, tout le contraire du héros.



Dans cette aventure où se mêle l’espionnage, Valhardi est en compagnie de Gégène, un jeune extravagant roux qui, de statut de faire-valoir à ses débuts, passera à celui de vedette à part entière de la série. Gégène, c’est la touche humour et drague.



Jijé est au dessin (et j’aime les dessins de Jijé) et le scénariste n’est autre que son frère, Philip.



Le scénario est bateau, si je puis dire (on ira sur les quais de la Seine, les bandits étant sur un voilier et on traversera même la Manche), avec une enquête tournée vers l’espionnage et le transfert mystérieux de données par un moyen que Valhardi n’a pas encore découvert.



Aventure plaisante, elle se lit vite, pas de temps mort, des rebondissements, de l’humour. Quoiqu’il se passe, les héros arrivent toujours à foutre en l’air une organisation criminelle bien rodée, bien huilée et, à eux tout seul, ils résolvent toutes les affaires. Tout est bien qui fini bien…



Bon, nous sommes dans la bédé et tout n’est pas toujours réaliste…


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Une aventure de Tanguy et Laverdure, tome 1..

Premier album de la série de BD conçue par Jean-Michel Charlier en parallèle de Buck Danny. Duo d'aviateurs français contre trio américain. Avec dans les deux cas un gaffeur : Laverdure d'un côté contre Tuckson. Et un même goût de l'aviation ...

Ce premier épisode démarre par l'arrivée du duo à la base de Meknés au Maroc (les auteurs lancent leur série en 1959).

Et fait, c'est surtout Laverdure qui marque son arrivée : voltiges interdites, méprise sur le commandant de la base, provocation des anciens... L'ahuri fonceur mais bon pilote commence ses aventures. Dans ce tome, Tanguy est son contraire : sérieux, habile, avec un côté boy-scout; le héros par excellence.

La suite va conduire l'école des Aigles à tenter de localiser une fusée française qui a quitté l'orbite prévue et s'est désintégrée au sol dans l'Atlas. Un pays étranger cherche lui aussi les restes de la fusée.

Côté scénario pas de surprises, vu les antécédents de Charlier. Côté dessin, Uderzo s'en sort correctement sur les zincs et la voltige, mais les visages de ses personnages restent très BD, donc peu réalistes.

Le début d'une longue série. D'ailleurs ce tome s'enchaine avec le suivant Pour l'honneur des cocardes.

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Jerry Spring, tome 20 : Jerry contre KKK

Il fallait bien qu’un jour il les affronte, ces encagoulés qui terrorisaient les Noirs : le Ku-Klux-Klan.



Il pleut à verse et nos deux amis frappent à la porte d’un petite masure et demande l’hospitalité.



Le couple qui y habite semble terrorisé et on comprendra pourquoi en plein milieu de la nuit lorsque surgiront, au galop, non pas Zorro mais le K.K.K



C’est à un sacré morceau que Jerry et Pancho vont s’attaquer car sous les cagoules, ce n’est pas la plage, mais souvent des notables…



La ville n’apprécie pas tant que ça les personnes de couleurs et qu’un candidat aux élections pour le poste de maire veuille leur donner le droit de vote, ça leur fait avaler leur whisky de travers.



Les dessins sont sombres, tout comme l’ambiance de cet album, mais pourtant, il est bon, même s’il se contentera de survoler le problème puisque avec l’aide de Jerry, tout s’arrange toujours, ce qui n’est pas le cas IRL.



Véritable enquête dans les hautes sphères, enquête qui dérange, enquête hautement dangereuse pour la santé, Jerry Spring va se transformer, une fois de plus, en enquêteur démêlant patiemment la bobine de laine afin de mettre à jour le vrai visage des encagoulés et ramener un peu de sérénité sur la ville.



Un bel album avec un scénario correct, étayé, bourré de suspense et de mystère, d’aventures, de pièges, de pluie, de croix en feu et d’Hommes Blancs tout puissants face au pauvre Homme Noir qui n’avait aucun pouvoir, sauf celui de fuir et de se taire, bien entendu.



Qui a chantonné ♫ non, non, rien n’a changé ♪ ?


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Jerry Spring, tome 12 : El Zopilote

Difficile de juger l’influence qu’a exercé Jijé sur le monde de la BD, il est énorme, il a formé ou inspiré Franquin, Morris, Will, Tillieux, Roba, Jidéhem, Gos, Jean Giraud (Gir, Moebius), Mézières, Derib, André Juillard et tant d’autres, excusez du peu. Alors c’est vrai, le style et le ton ont un peu vieilli, avec ce héros un peu trop parfait, ces retournements de situations un peu tirés par les cheveux, mais ce n’est pas désagréable de suivre les pérégrination de Jerry Spring et de son ami Pancho dans la sierra mexicaine, du bon western, plaisant, une lecture au charme rétro. Aujourd’hui, en lisant cela, j’ai une peu l’impression de faire une lecture de paléontologue, bien plus qu’avec Tintin (à part les trois premiers), ou la plupart de ses suiveurs cités plus haut. Avec tout le respect que Jijé mérite, je dois quand même avouer que ce charme désuet ne suffit plus à me donner l’envie de me ruer sur d’autres de ces œuvres, ça sera juste à l’occasion, en passant, par simple curiosité.
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Une aventure de Tanguy et Laverdure, tome 1..

Tanguy et laverdure vont faire de...l' atoll.

Voilà nos deux héros envoyés en Polynésie, pour assurer la sécurité aérienne lors des campagnes d'essais de la bombe nucléaire française....

C'est compter sans de "méchants" jaunes, fanatiques et prêts à tout pour faire échouer les projets français.

Un épisode, où les jaunes sont plus jaunes que jaunes!

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