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Biographie :

John P. Dourley is a Jungian analyst and author. But he's also a Roman Catholic priest. And a professor of religion. On Monday I had the honor of speaking with him about his book, The Illness That We Are: A Jungian Critique of Christianity, published by Inner City Books.

He was ordained in 1964 and holds licentiates in Philosophy and Theology, as well as a Master in Theology, from St. Paul University in Ottawa, Canada, and an M.A. from St. Michael's College in the University of Toronto.

Dourley graduated with a Ph.D. in Theology from Fordham University in New York in 1971. His thesis work was on Paul Tillich and Bonaventure which led, through Tillich, to an interest in Jungian psychology.

He is professor emeritus of the Religion Department of Carleton University in Ottawa where he taught at St. Patrick's College from 1970-1979, and then at Carleton University from 1979-2001.

In 1980, Dourley became a Jungian analyst, having earned a Diploma in Analytical Psychology from the C.G. Jung Institute in Zürich.

He's written extensively on Jung and religion. His three additional titles with Inner City Books are Psyche As Sacrament: A Comparative Study of C.G. Jung & Paul Tillich {1981, Out of Print}, Love, Celibacy & the Inner Marriage {1987, Out of Print}, and A Strategy for a Loss of Faith: Jung's Proposal {1992}. More recently he has published three volumes with Routledge: Paul Tillich, Carl Jung & the Recovery of Religion {2008}, On Behalf of the Mystical Fool: Jung on the Religious Situation {2010}, and Jung & His Mystics: In The End It All Comes to Nothing {2014}.
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Bibliographie de John Paul Dourley   (1)Voir plus

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Citations et extraits (110) Voir plus Ajouter une citation
C'est dans cette sphère même -les réflexions sur les sources psychiques de la religiosité humaine- que le travail jungien se révèle capital pour la survie de l'humanité. Jung demande en effet à cette humanité d'admettre qu'elle est religieuse jusqu'au plus profond du coeur. Mais il accompagne cette demande d'un avertissement : si la nature humaine n'accepte pas cette part d'elle-même, combien discordante et meurtrière, la logique de la transcendance s'exprimera en définitive sous la forme d'une solution finale -celle-là même qu'exige toute révélation ultime.
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Une conception de la foi fondée sur la "conscience mandalique", soit l'idée d'un centre créatif dans la psyché capable de donner naissance à tous les contraires sis sur la circonférence de la conscience humaine, constituerait à l'évidence une bien moindre menace pour la survie de l'humanité qu'une foi identifiant un seul et unique point sur la circonférence à l'absolu et à la totalité des possibilités propres au cercle -ce que fait effectivement le monothéisme. Celui qui expérimente la foi mandalique n'a aucune difficulté pour reconnaître la présence immédiate de l'absolu (Dieu, le Soi ou tout autre nom) en chaque vie humaine. Porté par son expérience personnelle, le détenteur d'une telle foi peut alors apprécier la forme donnée à cette présence universelle par la tradition dans laquelle il est né, et chercher les compléments nécessaires dans d'autres traditions sans avoir l'impression de trahir la sienne. (....)
Une telle foi, au vrai, permettrait de saisir les points de vue religieux différents, voire conflictuels, comme des expressions relatives quoique précieuses de la propension humaine à créer du divin. Dans la mesure où les autres religions ne constituent plus une menace pour la nôtre, il n'est plus besoin, en principe, d'exterminer ou de convertir leurs adeptes.
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Pour que les valeurs propres à la "bonne nouvelle" jungienne soient saisies dans toute leur ampleur, il convient d'affronter directement les cavaliers de la mort. Jung nous les désigne. Voici la foi, l'espérance et la charité drapées dans des certitudes politiques et religieuses, chevauchant vers une mort glorieuse au nom de leurs différentes révélations. Si ces ennemis de l'humanité sont désarçonnés sur le plan intérieur, la complétude personnelle et l'ample compassion si capitales dans la psychologie jungienne peuvent alors refaire surface. Mais leur désarçonnement n'est pas chose facile, notamment lorsqu'on se souvient qu'ils chevauchent à bride abattue et sans opposition dans le monde intérieur, d'où ils peuvent déchaîner leurs forces mortifères.
Jung aurait pu difficilement cerner notre dilemme avec une plus grande précision. La balle est à présent dans notre camp.
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Afin que l'humanité s'oriente vers la résolution des contradictions absolues dans l'existence personnelle et collective, Jung invite l'individu piégé par ces opposés à participer à la souffrance que dépeint l'image d'un Christ mourant dans l'agonie du suspens entre oui et non.
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Les ressources interprétatives de Jung peuvent éclairer l'expérience mystique en montrant que celle-ci s'enracine, tout en les exprimant, dans les plus profonds mouvements de la psyché. Ce faisant, Jung rend un grand service au monde contemporain. Car cette expérience potentiellement si précieuse, il la rend crédible sur le plan psychologique et par là accessible aux dépossédés de la religion et aux désenchantés de l'institution . (...)
Cette universalisation et cette "privatisation" de l'expérience mystique, littéralement ôtée de toute médiation ecclésiale, pourrait en outre étendre leur pouvoir bienfaisant à ceux qui ne supportent plus la moindre affiliation religieuse.
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A la lumière de l'expérience du XXe siècle, la dimension politique de la psychologie jungienne se révèle précisément d'une grande valeur car elle permet d'identifier le fondement archétypique des convictions, ce qui constitue le premier pas pour le transcender ou le transformer en un relativisme plus humain et plus salvateur. Ainsi la psychologie jungienne offre-t-elle une défense contre la toxicomanie politique- et les pertes en vies humaines qu'exige toute dépendance effrénée.
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En fait, sa psychologie suggère avec la plus grande force, que le Soi, en présidant à ce dialogue, cherche une conscience parfaitement autonome, vitale et équilibrée en raison de sa coopération avec des dieux en quête d'incarnation.
Une telle perception de la psyché montre le caractère inéluctable de la religion et, en relativisant ses manifestations, contribue à faire d'elle une énergie plus intégrante. En effet, quel que soit le degré d'emprise d'une foi religieuse ou politique, la psychologie jungienne offre à ses victimes l'espoir libérateur d'un abandon de la foi en identifiant la base archétypique de son emprise, ce qui permet de l'affaiblir. De cette manière, elle relativise toute croyance en la considérant uniquement comme l'expression de telle énergie ou de telle valeur et en la confrontant à d'autres contre-valeurs de même importance. Saisie dans cette perspective, la foi est susceptible d'être transcendée par le pouvoir qui lui a donné naissance. Pour nous résumer, adhérer sans restrictions à une religion perçue comme épuisant toutes les possibilités religieuses de l'humanité constitue un affront à la maturité aussi grave que de passer une vie entière sous la tyrannie contraignante d'un seul et même rêve.
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Pour Jung, la religion n'est autre que l'expérience d'une relation continue et vivifiante avec l'inconscient. Et les religions institutionnelles n'existent qu'en tant que médiations de cette expérience. Lorsqu'elles font leur travail avec succès, Jung préfère, pour ainsi dire, ne pas réveiller le chat qui dort. C'est seulement lorsqu'elles échouent, fût-ce en partie, à fournir une médiation satisfaisante qu'une relation directe et consciente avec l'inconscient devient nécessaire; et cette demande est alors effectuée par la psyché elle-même dans l'intérêt de la santé spirituelle.
D'où l'importance que Jung attache à la restauration de ce qu'il appelle la vie symbolique. Il souhaite du reste que les Eglises elles-mêmes reconnaissent la vie symbolique comme une expression de l'inconscient. Selon lui, le recouvrement du sens symbolique, et la sensibilité à l'inconscient qu'implique un tel processus, permettraient aux dites Eglises d'expérimenter à nouveau la vitalité de leurs symboles et de renforcer ainsi leur capacité à transmettre une partie de cette vitalité dans la culture environnante.
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Ce n'est qu'au XIXe siècle, avec le romantisme et l'idéalisme allemands, que la pensée d'Eckhart connut un certain renouveau auquel fait sans doute écho la phrase de Jung citée plus haut. Franz le fit connaître à Hegel qui le mentionne dans ses Leçons sur la philosophie de la religion. Avec la publication au XIXe siècle de ses travaux en langue allemande, un nouveau débat eut lieu quant à l'orthodoxie. Certains, nombreux, notèrent l'indéniable panthéisme qui anime sa pensée et l'accent excessif qu'il mettait sur la compréhension symbolique des vérités religieuses. D'autres, notamment les néothomistes, encouragés par le recouvrement de ses manuscrits latins, s'attachèrent à le dépeindre comme un orthodoxe et un aristotélicien. Les recherches actuelles rejetteraient sans doute la première de ces définitions et questionneraient à tout le moins la seconde. aujourd'hui, on étudie tout particulièrement les connexions de sa pensée avec la mystique d'Heidegger et la tradition zen.
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Comment rééquilibrer le christianisme? un choix intéressant et porteur serait ici la réappropriation et l'assimiliation des mouvements spirituels que celui-ci, dans l'intérêt de sa propre survie, a été forcé de déclarer hérétiques. Inspirée par ce projet, la pensée jungienne met au défi l'orthodoxie chrétienne d'oeuvrer au recouvrement des vérités qu'elle a jadis été obligée de rejeter. voilà ce que le christianisme doit accomplir, selon Jung, s'il entend retrouver une conception de l'humanité et de la spiritualité humaine plus appropriée au processus psychologique de la complétude.
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