« L’affaire ayant permis de lancer le mandat d’arrêt contre Lourival do Alambrado fut décrite par un témoin, Onofre da Silva, plus connu sous le nom d’Onofre du Bureau que j’ai également interrogé… »
Lisez le Chapitre 13 de Troupe d’élite 2 « Lourival le diable blond » en cliquant ici http://data.axmag.com/data/201110/U12121_F58593/index.html
Mon cher ami, tu trouveras cela curieux, mais je préfère de loin la personne qui hésite, je la trouve bien plus intelligente, voire plus sage, que celle qui a toujours une réponse sur le bout de la langue et qui balance ses décisions avec la certitude mécanique d'un ordinateur. En tardant un peu, on soupèse le pour et le contre, on s'identifie aux positions différentes et contradictoires du conflit, on passe d'un côté à un autre en imaginant les causes et les conséquences de chaque option. On écoute davantage autrui, on est plus prudent, on admet avoir moins de certitudes et c'est pour cette raison qu'on fait généralement moins de mal aux autres que le Monsieur-Je-Sais-Tout qui juge rapidement et décide sans vaciller.
Mais je dis admettre qu'en politique, montrer trop d'hésitation à tendance à être un défaut et non une vertu, car le temps n'est pas innocent et l'attente expose aux prédateurs. (p.293-294)
La beauté du pardon réside dans la gratuité, l'incohérence, l'irrationalité. Celui qui pardonne brise les règles d'échange qui régissent le monde, le marché, la justice et les relations quotidiennes. Il donne sans recevoir. Il donne le bien en échange du mal, et bénit l'autre. Il le libère des trêves, de la culpabilité, du mépris, de la haine. Il libère le condamné et le convie à occuper dignement une place sur terre. (p.381)
C'était un être humain. Et alors ? Cette histoire d'être humain me fait marrer. Je devrais regretter la mort d'une crapule, d'un assassin sans scrupule, simplement parce que c'était un mammifère doté d'un pouce ? D'une âme ? Laquelle ? Dieu serait paniqué s'il voyait où a fini la particule qu'il a insufflé dans le vide palpitant de l'animal que nous sommes. (p.325)
J'ai écrit : il suffisait que les policiers fassent correctement leur travail. Je m'exprime mal. Quand on dit qu'il suffit de faire quelque chose, on a l'impression que ce qui doit être fait est facile, simple, sous contrôle. Cependant, à Rio de Janeiro, dans la Police Militaire, rien n'est plus difficile que d'accomplir son devoir. (p.21)
Lorsque vous lisez un livre, croyez-y en y doutant et doutez-y en y croyant. Le fantasme incroyable est en général vrai car la vérité est invraisemblable (p.375)