AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.5/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Chalcis, Eubée
Biographie :

Lycophron de Chalcis est un poète grec du IVe siècle av. J.-C.

Selon la Souda, il est le fils de Soclés et le fils adoptif de Lycos de Rhégion, l'historien de Grande Grèce. Il vécut en Égypte, à la cour de Ptolémée II.

Il est chargé par Ptolémée Philadelphe de classer les comédies de la Bibliothèque d'Alexandrie. Il écrit un traité, aujourd'hui perdu, Sur la comédie.

Il était considéré comme l'un des sept poètes de la Pléiade tragique et de la Pléiade poétique.

A l'exemple des anciens tragiques, Lycophron s'était aussi exercé dans le drame satyrique, et il avait composé dans ce genre, sous le titre d'Eloge de Ménédème, une pièce où Silène représentait le chef trop frugal de l'école d'Érétrie.

Il fit un grand nombre de tragédies et de poésies diverses.

Il nous reste de lui quatre vers tirés de la tragédie Les Pélopides et quelques vers d'un drame satyrique sur Ménédème, le philosophe.

Mais nous possédons, par contre, un poème entier (1 474 vers iambiques) intitulé Alexandra ou Cassandre. L'A lexandra se présente sous la forme d'une longue prophétie prononcée par Cassandre alors que Paris s'apprête à partir enlever Hélène.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Lycophron   (3)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

LYCOPHRON – L'Alexandra : la mythologie grecque et les commentaires (Conférence vidéo, 2010) Conférence prononcée par André Hurst, enregistrée le 28 janvier 2010, à l'Université de Grenoble.


Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ecrire déstérilise la parole collective, souffrante, désirriguée, familiale, abstraite, sèche. Courante, dans le discours courant, la langue courante court les rues, s'étoile, se délave, s'assèche, se recroqueville, tombe. Elle tombe sur l'asphalte, ou sur le goudron, ou sur les pavés, aussi sèche, aussi pulvérulente, aussi siccative et fragile qu'une feuille morte. Elle s'effrite dans les journaux. Elle tombe enfin en poussière dans les caniveaux qui entourent les arbres à leur base.

Ecrire fait aborder une voix antérieure sur une rive plus écartée des contemporains, plus extérieure aux murs de la cité, mais plus vivante, et même renaissante, à défaut d'être encore sociale.

p. 147
Commenter  J’apprécie          20
Là : parfaitement calme,
- du creux des rocs que la mer ronge
les marins jaillirent, ils tranchèrent qui les maintenaient au rivage
les cordes. La mer, qu'on tète et celle qui tue les vierges,
les filles scolopendre la frappèrent, filles aux beaux yeux du plat des rames
filles bateaux du mont Chauve, les filles blanches-noires, écumes-coraux, cigognes
au delà des Kalydnes paraissaient les voiles qui brillaient
en poupe la figure liée et les bras étendus, les étoffes
planantes par les souffles qui viennent du nord suivant le monde des étoiles, de la violence d'un vent qui brûle. C'est à ce moment là -
Commenter  J’apprécie          20
Qu'est-ce qu'une civilisation ? Ma définition est simple. Une civilisation est une société à langue morte.
Il faut entendre dans langue morte langue sacrificielle. Une civilisation, à la différence d'une société humaine ordinaire, repose sur une langue sacrificielle, sacrée, dont la médiation est secrète, écrite.
Cette langue soustraite à l'oralité commune appelle des oeuvres ésotériques, ineffables, secrètes.
La langue écrite appelle finalement une littérature parce qu'en elle règne un appelant muet.

p. 271
Commenter  J’apprécie          20
Λέξω τὰ πάντα νητρεκῶς, ἅ μ´ ἱστορεῖς,
ἀρχῆς ἀπ´ ἄκρας·

Je dirai—
c'est sans détour que je dirai toutes choses...Je dirai
cela depuis l'origine et dès ce qui culmine.
Commenter  J’apprécie          20
Fragment XI.

(...) Le petit moineau qui se pose en frémissant près de sa petite main,
sa présence grêle et tiède le laisse égaré. Il demeure stupéfait, et en larmes.
Pourquoi pleurer quand tout ce qu'on pleure a déjà été pleuré,
et quand tout ce qu'on craint est survenu ?

p. 158
Commenter  J’apprécie          20
Ob-scurus», c'est ce qui se tient là, devant, toujours déjà : devant. C'est ce qui se tient là, devant, comme en forêt, le couvert des feuilles plus loin et de telle sorte : l'éclaircie, la clairière. Obscur comme toujours de l'air, des lèvres au voeu d'un tutoiement.... Obscur comme en saillie et Dit du retrait même, littoral toujours déjà franchi dévastant la Terre la soulevant en Monde : les lèvres d'une plaie. Obscur de tous côtés et nulle part en deçà. Rien qu'ici : déjà-ourlet de la bouche de la voix et des mots avant toute parole en excédant le pli.
Commenter  J’apprécie          10
Moi, je suis venu te donner message, tout-puissant, de l'obliquité du récit,
du dit louche de la fille non touchée, l'inspirée,
car tu m'as établi et la veille et la garde, de la maison de pierre.
Aussi parce que tu me fus harcèlement pour te signifier en paroles, pour faire resurgissement mot à mot du récit,
tel tu m'ordonnas messager le plus hâtivement faisant jaillir de nouveau ce qui eut lieu - en vérité.

p. 117
Commenter  J’apprécie          10
Tout mot pour moi est un nom propre dont la racine plonge dans une terre préhumaine.
L'étymologue ne cherche pas des formes mais des aïeux.
Quelque chose hèle avant la signification.

p. 250

Note du lecteur : c'est la poésie même.
Commenter  J’apprécie          10
Anorexia en grec dit la négation du désir.
C'est, très précisément, la privation de l'orexis.
Il faut imaginer la phase inexcitable qui suit la volupté des hommes tout à coup étendue à la vie.

p. 141
Commenter  J’apprécie          10
Le mot de baguette, le mot de jambon n'arriveraient plus à franchir mes lèvres après tant de silence, après tant de mots morts, exceptés, tronçonnés, déshabillés, épluchés, après tant de supplices infernaux, tant de héros qui s'enlisaient dans l'eau stagnante de l'Achéron, tant de fantasmes que je repoussais parce que je n'étais pas capable de les mettre en oeuvre alors, tant d'ombres impuissantes à remonter du monde noir, à s'agripper au silence, à hisser la tête en s'accrochant aux racines des arbres et aux arêtes tranchantes des pierres..
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Lycophron (16)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les enquêteurs parlent...

— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

Arsène Lupin
Hercule Poirot
Rouletabille
Sherlock Holmes

13 questions
34 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , humour , enquêteursCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}