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3.95/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1948
Biographie :

Nicolas Martin de Barry est parfumeur.

Sociologue et politologue de formation, il a reçu un Prix d'Histoire de l'Académie Française. Il a exercé des fonctions diplomatiques, avant de se lancer dans la parfumerie en 1992.

Une première carrière au Brésil en fait le parfumeur des stars et de la haute société, pour qui il crée des parfums personnalisés.

En France, il acquiert le Château de Frileuse, près de Blois, où il installe un Atelier de Parfums et un "Jardin des Senteurs".

Il y crée des parfums privés et reçoit ses clients, comme la comtesse de Paris pour laquelle il a composé un parfum sur mesure. Il organise aussi des "workshop" et des "Master Class" dans son château et dans le monde entier.

Il est l'auteur de plusieurs livres sur la parfumerie : "L' ABCdaire des Parfums" (Flammarion, avec G. Vindry et M. Turonnet), "Des Parfums à faire soi-même" (Minerva), "L'Inde des Parfums" (Garde-Temps).

Il a publié une quinzaine d'ouvrages – y compris un roman et une pièce de théâtre

Il est aussi secrétaire général du Prix International du Parfum qu'il a fondé en 2000.

site de l'auteur:
http://www.nicolasdebarry.com/
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Quoi de plus arbitraire que de choisir 101 parfums à soumettre aux narines assoiffées de nos lecteurs ? Chaque année, plus de 1 000 parfums nouveaux sont lancés sur le marché ! Alors 101 : trop ou trop peu ? Trop peu, au vu du nombre de parfums, dont certains remontent à plusieurs siècles, et trop peu, si l’on songe à tous ceux qui mériteraient d’y figurer et n’y sont pas ! J’entends d’ici les récriminations des uns et des autres : « Comment ! Tel parfum n’y est pas ! Ce n’est pas sérieux… » Et je répondrai invariablement : « J’en suis désolé, il aurait été sans doute le 102e de la liste tant il est intéressant. Mais nous n’avions qu’une place limitée ! »
La règle du jeu de cette collection n’est pas de proposer les 101 « meilleurs » ou les 101 plus vendus, ni même un Guinness des parfums. Plutôt un choix personnel, et intime parfois (le parfum joue de notre sens le plus mystérieux et instinctif : l’odorat). Ce choix est aussi un parcours à travers le temps et l’espace. Les parfums anciens, les parfums stars des années folles, les parfums modernes, les parfums de marque, les parfums de niche, les parfums d’auteur, les parfums artistiques, les parfums européens et orientaux, etc. : comment arbitrer de tels choix sans être injuste ? J’ai voulu aussi proposer une invitation au voyage, pour sortir du piège trop rassurant : « Les bons parfums sont français », ce qui est de moins en moins vrai…
Trop peu donc, mais trop encore pour le lecteur qui s’offrirait le luxe de sentir à la suite les 101 parfums proposés à son nez, comme je le fis moi-même. Quoique professionnel et habitué de ce genre de « dégustation olfactive », je manquai d’en tomber dans les pommes ! Le seul parcours de la sélection des Guerlain – la marque la plus ancienne et la plus réputée de la parfumerie française – dans sa somptueuse boutique des Champs-Élysées, faillit me faire perdre mon odorat : l’exercice était du genre de ceux des testeurs de café ou de thé, qui mettent en bouche et crachent immédiatement des dizaines de breuvages ; la rapidité du test faisant partie de la sensibilité aux différences…
Pour le parfumeur que je suis, l’exercice se doublait d’un effort de concentration et d’objectivité (relative, nous l’avons indiqué d’emblée, le choix étant largement instinctif) : si je propose ici
« mon choix », j’ai aussi pensé à mes lecteurs et lectrices, dans leur diversité : de goût, d’âge, de culture, etc. J’ai tenté d’être équitable : combien d’arbitrages déchirants durant ce travail de sélection pour aboutir aux 101 ! Les « éliminés » me tiraient des soupirs et presque des larmes…
J’ai voulu tout de même donner au lecteur une vision multiple et objective dans sa diversité : il trouvera des parfums historiques – dont je me suis fait une spécialité depuis bientôt 15 ans – venus de la nuit des temps ou reconstitués à partir d’archives, des parfums stars, de marques devenues parfois célèbres à cause de leurs parfums plus que de leur métier d’origine, des parfums hors normes et aussi beaucoup de parfums d’« auteurs ». J’ai cherché, je ne le cache pas, à valoriser ici ce qui me semble le plus important dans la création d’un parfum : l’art du nez, appelé aussi parfumeur-créateur. Chaque article propose une présentation de celui-ci. On découvrira ainsi ces grands artistes qui, des Guerlain à de plus jeunes créateurs contemporains, font l’histoire de la parfumerie, restant souvent injustement dans l’ombre. À une exception près : le plus grand génie parmi eux, François Coty.
Je souhaiterais d’une certaine manière lui dédier cette sélection qui l’en a pourtant exclu. Exclu pour un motif pratique très injuste : ses parfums – parmi les plus purs chefs-d’œuvre de notre art, comme La Rose Jacqueminot, L’Origan, Chypre, Ambre antique, Émeraude, Jasmin de Corse dont raffolait Colette, etc. – ne sont plus fabriqués. On ne les trouve dans aucune boutique et pas même sur internet. Les formules et le nom appartiennent pourtant à l’un des géants de la parfumerie, le groupe CotyLancaster (supplions ici ses dirigeants de nous les relancer bientôt !). Pour les amateurs, voici une consolation qui me permet de recommander une excellente institution : on peut quand même découvrir les parfums de François Coty à l’Osmothèque de Versailles, le musée des parfums oubliés, créé par Jean Kerléo pour que notre mémoire ne se perde pas. Ce lieu mériterait d’être classé monument historique et au patrimoine mondial de l’Unesco !
S’il n’était pas commode de choisir 101 parfums pour ce petit guide, il ne sera pas non plus commode au lecteur de choisir parmi les 101 que je soumets au jugement final de son nez. Certains parfums se trouvent partout, dans toutes les grandes boutiques généralistes ou duty free d’aéroports. D’autres, dans une seule et unique boutique : ce sont les niches ! Quand j’ai commencé moi-même à créer des parfums confidentiels, le mot n’existait pas. Au début, il ne m’a pas déplu, un peu comme l’appellation des « vins de garage » dans le vignoble du Bordelais.
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Autrement dit, un bon parfum est un parfum équilibré, beau au débouché avec de belles notes de tête (les plus volatiles), un élégant accord de notes de cœur (moins volatiles, qui vont vraiment caractériser le parfum), sans oublier l’accord des notes de fond (l’équivalent des contrebasses et timbales dans l’orchestre symphonique…). Nous proposons d’ailleurs pour chaque parfum, en fin d’article, la pyramide olfactive qui résume ces différents niveaux. Il s’agit d’un bréviaire à lire avec précaution. La plupart des parfums commerciaux sont constitués en majorité de produits synthétiques, donc pas de vraie rose, mais de copie de l’odeur de rose. On a inventé des milliers de molécules, mais il faut encore pour nous plaire reconstituer une pomme verte, un cuir bien ciré ou un muguet !
Mais il se peut que les notes fraîches que vous sentirez d’emblée cachent des notes de cœur ou de fond qui vous déplairont plus tard. D’où ma recommandation de prudence.
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Ce qui frappe le regard en Inde, que ce soit dans une grande métropole ou dans une bourgade reculée, à l'occasion d'une soirée aristocratique comme sur le marché, c'est l'élégance naturelles des Indiennes, leur raffinement et leur parfum, enroulées dans leur sari de simple cotonnade ou de riche soierie, toujours coloré et souvent parfumé.
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Tout parfum renferme à la fois du concentré de parfum (produit brut sorti des cuves de préparation, composé des divers éléments de la formule) et un support liquide (de l'alcool ou parfois de l'eau, comme dans les produits "light") qui lui permet de se diffuser et de s'évaporer.
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On peut acheter un parfum pour le collectionner. Dans ce cas, il restera sur une étagère et son heureux propriétaire le reniflera de temps à autre sans le mettre sur soi. Certains collectionneurs n’ouvrent même pas les boîtes et flacons : ils savent que dans 50 ans, l’objet aura plus de valeur – du moins si les normes des ventes aux enchères n’ont pas changé d’ici là – s’il est entier et intact. Mais la plupart d’entre vous achèteront un parfum pour l’utiliser soi-même ou l’offrir…
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Dernière recommandation : il n’y a aucun parfum universel. « Les goûts et les couleurs… » dit le proverbe ; on ajoutera à bon escient : « et les parfums »… Le plus vendu de tous les temps est Chanel No 5 : je connais cependant beaucoup de femmes qui le détestent. Alors, soyez égoïste et égocentrique en lisant ce livre. Oubliez les autres, les modes, les marques, les usages et choisissez pour vous. Seulement pour vous. Ou si c’est pour offrir : seulement pour elle ou pour lui !

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Nous pensions jusqu’il y a quelques mois que notre mémoire olfactive était capable de distinguer 10 000 odeurs différentes. De récentes découvertes ont porté ce chiffre à 1 000 milliards ! Notre sens olfactif est de loin le plus performant de nos cinq sens, même s’il est le moins exploité. Nos lecteurs commenceront à s’entraîner avec modestement 101 senteurs, ce qui sera un bon début. Mais comment faire concrètement ?
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Dans le Sakountala, poème mystique de Kalidasa écrit il y a plus de deux millénaires.
Kanwa implore :
Saintes flammes flammes mystiques
Vous qui montez de nos autels
En nuages aroomatiques
Vers le séjour des immortels
Flamme que l'herbe consacrée
Entoure d'un cercle divin
Purifiez ma fille adorée
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Je me souviens d’une dame très chic désespérée dans les rayons d’une grande boutique parisienne dont l’enseigne a inondé le monde : « Je ne peux quand même pas acheter le même parfum que ma femme de ménage ! ». Avoir un parfum hors du commun, voilà souvent le rêve du véritable amateur de parfums.
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Au contraire, Cléopâtre avait des parfums pour ses cheveux, son visage, son corps, les parties les plus intimes de son corps et même pour son lit. On connaît aussi la phrase fameuse de Marylin Monroe : « une goutte de Chanel No 5 » pour aller au lit (en lieu et place de pyjama ?)…
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