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3.84/5 (sur 154 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Arezzo , le 20/07/1304
Mort(e) à : Arquà , le 19/07/1374
Biographie :

Francesco Petrarca (en français Pétrarque) est un érudit, un poète et un humaniste italien.

Ce sont ses démêlés avec la faction des Guelfes qui poussent la famille de Pétrarque à fuir Florence pour la Provence. Elle arrive à Avignon en 1311, mais les problèmes de logement sont tels à l'époque où la présence du Pape attire une énorme population, qu'elle ne peut s'y installer et part à Carpentras.

Pétrarque effectue des études de Droit à Montpellier et à Bologne, il s'imprègne alors des textes des auteurs antiques et des poètes contemporains. En 1325, il retourne à Avignon, attiré par la cour papale, abandonne le Droit et entre dans les ordres mineurs.

Il côtoie alors des personnages éminents auprès desquels sa culture fait impression, car bien qu'il reproche aux papes d'avoir quitté Rome, la cour l'attirait. Il vit à Avignon de nombreuses années. C'est là qu'il rencontre Laure de Noves; il conçoit pour elle un amour violent, mais sans espoir; il lui consacre ses meilleurs pensées et l'immortalise par ses sonnets. Il va se retirer dans sa petite maison près de la fontaine de Vaucluse en 1341 là où habite Laure. La mort de Laure (1348) lui inspire ses plus beaux sonnets. Il dit la beauté physique de Laure, la pureté de ses pensées. Il décrit la mélancolie de leurs séparations successives et nous entretient aussi de cette nature où vit sa bien-aimée : Vaucluse. Parmi ses nombreuses œuvres, deux recueils en langue italienne (dont "Canzoniere") ont suffi pour consacrer leur auteur comme le poète par excellence de la beauté et l'âme féminines.

En 1341, il est couronné poète des poètes au Capitole, à Rome. Il est à noter que Paris lui avait offert la même distinction, remerciant ainsi celui qui permettait la renaissance des lettres, la redécouverte des textes anciens oubliés et ouvrait la voie aux humanistes.

En 1347, Cola di Rienzo, qui avait été en exil dans la cité des Papes, se fait élire Tribun. Pétrarque, partisan des gouvernements populaires et de celui de di Rienzo depuis longtemps, quitte le cardinal Colonna et part pour Rome le soutenir. La mort de di Rienzo dans une émeute interrompt son voyage, en 1354. Pétrarque s'établit à Milan jusqu'à ce que la peste l'oblige à fuir. Il va successivement à Venise, Padoue puis, finalement, Arqua.
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Pétrarque, cet « étranger partout » comme il aime à se définir, place son existence sous le signe de l'errance. Pour lui, l'homme vertueux est celui qui voyage. Alors que les réécritures du Moyen Âge font d'Ulysse un homme rusé, le texte antique en fait un voyageur philosophe, auquel il aime à s'identifier. Pétrarque voyage à travers les livres et les mots, mêlant subtilement ses lectures érudites à ses propres souvenirs, qu'ils soient réels ou imaginaires. Écrivain et poète Italien du 14e siècle, Pétrarque est né sous le signe du voyage. Une série de podcasts en 6 épisodes, véritable odyssée sonore à travers les livres, en compagnie de cet illustre précurseur de l'humanisme. Un podcast original de la Bibliothèque nationale de France Production exécutive : NARRATIVE Conception et direction de projet : Sophie Guindon Conseiller scientifique : Philippe Guérin Ecriture : Nelly Labère Réalisation, design sonore et montage : Julia Griner et Ariane Neumann Prise de son : Ruben Perez – La Fugitive Musique originale : Julia Griner Voix : Elodie Huber et Jean-Philippe Vidal Production : Cecile Cros assistée de Charlie Dervaux Textes de Petrarque extraits des Lettres familières (livre IX, lettre XIII) et de L'Itinéraire de Gênes a Jérusalem Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://essentiels.bnf.fr/fr/
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Podcasts (1)


Citations et extraits (89) Voir plus Ajouter une citation
« J'aime pourtant : contre mon gré, contraint, misérable, affligé. Malheureux que je suis, j'éprouve sur moi-même la vérité du vers fameux : « Je te haïrai si je peux; sinon, je t'aimerai malgré moi. »
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Je dispose ici de deux petits jardins. L'un d'eux est ombragé, fait pour l'étude solitaire et consacré à notre cher Apollon : il domine la fontaine de la Sorgue... L'autre se trouve à proximité de la maison, plus soigné d'apparence et cher à Bacchus : il est curieusement situé au milieu de cette rivière si belle et si vive, séparé seulement par un petit pont d'une aile de ma demeure se trouve un abri à plafond voûté construit en pierres vives qui me protège actuellement de la canicule.

(p. 104)
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J'ai rempli de soupirs tout l'air environnant
Du haut des âpres monts en regardant la plaine
Où naquit celle qui ayant dans ses mains
Mon coeur quand il fleurit puis qu'il donna des fruits,

En s'en allant au ciel m'a mis en tel état
Par son départ soudain, qu'au lointain
Mes yeux las la recherchant en vain
Ne laissent auprès d'eux nul endroit qui soit sec.

Il n'est pas de buisson, de rocher dans ces monts
De branche ou de ramée verte parmi ces plaines
Pas de fleur dans ces vals, pas le moindre brin d'herbe,

Goutte d'eau ne s'en vient coulant de ces fontaines
Et de fauves n'ont point ces forêts si sauvages,
Qui ne sachent combien ma douleur est aigüe.
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Oh comme notre vie, si belle en apparence,
En une matinée perd bien facilement
Ce qu'en nombre d'années à grand-peine on acquiert !
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Me revient à l'esprit, ou plutôt y demeure
celle que le Léthé ne pourra en bannir,
telle que je la vis en son âge fleuri
toute embrasée par les rayons de son étoile.

Si belle et si honnête à la prime rencontre
je la vois, absorbée en elle et solitaire
que je crie : "c'est bien elle, elle est encore en vie"
sollicitant le don de sa douce parole.

Parfois elle répond, et parfois ne dit mot.
Comme qui se fourvoie et après voit plus droit
Je dis à mon esprit : "Tu es en grande erreur.

Tu sais qu'en mille trois cent quarante huit
le six du mois d'avril, et à l'heure de prime
de son corps est sortie cette âme bienheureuse".
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La Mort ne peut rendre le doux visage amer; mais le doux visage peut donner de la douceur à la Mort. Qu'est-il besoin pour bien mourir d'assistances étrangères ? Celle-ci m'assiste, qui m'enseigne tout ce qui est bien;
Et celui qui ne fut pas avare de son sang, qui brisa de son pied les portes du Tartare, vient m'encourager par l'exemple de son trépas. Viens donc, ô Mort, ton atteinte m'est chère:
Et ne tarde pas; car il est bien temps enfin; et s'il pouvait en être autrement, ce fut le temps à ce moment où Madame passa de cette vie à l'autre.
Depuis lors je n'ai pas vécu un seul jour, j'ai fait la route avec elle, et avec elle je suis arrivé au but ; c'est avec ses pieds que j'ai fourni ma journée.
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Hélas ! et rien que d'un soleil à l'autre et d'une ombre à l'autre, j'ai déjà parcouru pour la plus grande partie cette mort qu'on appelle ma vie.
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Sonnet CXXI

Il pense dans sa douleur qu'il vaut mieux souffrir par Laure, qu'être heureux par une autre dame.

Ce fut une cruelle étoile _ si le ciel a sur nous l'influence que quelques uns croient _ que celle sous laquelle je naquis. Cruel fut le berceau où l'on me coucha, et cruelle la terre où je fis ensuite mes premiers pas.

Cruelle aussi la dame qui, avec ses yeux et avec l'arc dont j'étais l'unique cible, me fît une blessure que je ne t'ai pas cachée, ô Amour, car tu peux la guérir avec ses mêmes armes.
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Ce jour à jamais cruel et sacré m'a envoyé au coeur son image vivante, de telle sorte qu'il n'y aura jamais de génie ou de style qui puisse en parler; mais la mémoire me reporte sans cesse vers lui.

Le maintien que la plus noble sensibilité embellit, et la douce amertume des plaintes que j'entendais, faisaient douter si ce fut une dame mortelle ou bien une divinité qui éclaircissait le ciel tout à l'entour.

Sa tête était de l'or fin et son visage une neige éblouissante; ses cils étaient d'ébène et ses yeux deux étoiles où l'Amour ne tendait pas son arc inutilement.

Des perles et des roses vermeilles brillaient là où la douleur concentrée formait de belles et ardentes paroles; ses soupirs étaient une flamme, et ses larmes du cristal.
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 Pétrarque
Ce caduc et fragile trésor de notre monde, qui n'est qu'un souffle et qu'une ombre, et qu'on nomme Beauté, ne fut jamais, excepté dans cet âge, tout entier dans un seul corps ; et cela arriva pour mon malheur.

Canzoniere
Cité par Éric Laurrent dans Ne pas toucher
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