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3/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Pisino d'Istria , le 03/02/1910
Mort(e) à : Venise , le 22/04/1965
Biographie :

Né à Pisino d'Istria en Istrie (actuellement en Croatie), Pier Antonio Quarantotti Gambini vécut longtemps à Trieste, avant de s'établir à Venise où il mourut. Écrivain par excellence de la terre istriote, confins vénitien au contact direct de la Mitteleuropa par sa frontière avec la Slovénie, né dans une famille sensible aux idées irrédentistes, il est aussi l'un des auteurs majeurs de l'école de Trieste, tout comme le grand poète Umberto Saba dont il fut à la fois l'ami, le confident et le disciple. Les thèmes majeurs abordés dans son oeuvre se composant de romans, d'essais et de poésie furent l'érotisme, l'adolescence ainsi que les sentiments et les problèmes économiques, sociaux et ethniques de sa région natale.
Presque inconnu en France malgré d'ardents défenseurs (André Pierre de Mandiargue préfacier de "La vie ardente", Louis Guilloux qui traduisit "Nos semblables"), méconnu dans son propre pays malgré l'importance de son oeuvre, il obtint cependant quelques marques de reconnaissance de son vivant.
Dès 1935 l'œuvre romanesque de Quarantotti-Gambini a été couronnée par l'Académie d'Italie. En 1948 le Prix Baguta lui a été décerné pour Les Régates de San Francisco. En 1963 il reçoit le Prix del Ceppo décerné au plus beau récit de l'année, pour La Lettera.
Cependant, son premier grand succès est "L'onda dell'incrociatore" ("La Vague du croiseur") en 1947 dont Claude Autant-Lara s'inspira librement pour son film "Les Régates de San Francisco" (1960), titre qui fut retenu pour la traduction en français de ce roman.
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Source : Decitre/Wikipedia
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Qu'avait-il dit ? Pourquoi le fixait-on ainsi ? Il comprit, par ce silence, par ces regards, qu'il venait de dire quelque chose qu'il eût mieux valu, sans doute, ne jamais révéler : et il ne l'oublia jamais.
Il se rappelle encore comment ça s'était passé.
Entré depuis quelques secondes dans cette cuisine, il écoutait parler les autres, quand, presque sans s'en rendre compte, il dit quelque chose, lui aussi : une chose qui lui avait paru sans importance, mais qu'il ne put s'empêcher de raconter.
- Cette nuit, dit-il et ce fut comme si ses lèvres avaient parlé toutes seules, maman a dormi avec un homme.
C'est bizarre. Il sait qu'il a dit cela, et il se rappelle, comme si c'était aujourd'hui, toute la scène : Lidia, Berto, l'homme, la femme - qui le regardent gravement, comme s'il venait de commettre un méfait incroyable, et il se rappelle le silence qui s’établit pendant ces instants dans la cuisine, qu'interrompait seulement le crépitement du feu ; mais, en revanche, ce qu'il ne se rappelle pas, ce qui n'existe plus en lui, c'est précisément cet épisode nocturne. Il est certainement vrai - il le sait, il l'a toujours su - que, cette nuit lointaine, un homme a dormi avec sa mère, dans le même lit ; mais ce fait - quelque effort qu'il fasse pour s'en souvenir - lui est sorti de la mémoire.
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Il pensait à la mer et à son père, mais non pas avec l'élan aventureux et joyeux de jadis. Il y avait maintenant, dans son rêve de départ, quelque chose de profond et d'amer. Et il lui semblait que son père avait dû éprouver cette même impression, beaucoup d'années plus tôt. Sous le prétexte d'accompagner les canotiers aux régates de San Francisco, il était parti - Ario le savait, le sentait en lui-même - no pas pour chercher en Amérique une vie plus facile, mais simplement pour s'en aller, pour fuir quelque chose, pour se libérer et pour ne plus jamais revenir.
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Eneo ! Il ne le regardait plus en face, il ne lui adressait plus la parole. Et comme il eût aimé que trois ou quatre canotiers parmi les plus forts, ou même l'équipe entière de yole à huit, trouvassent un jour à redire à Eneo et finissent par lui planquer une pile, là sur le radeau, devant tout le monde. C'eût été chic de lui sauter dessus quand il se pavanait avec son caleçon de bain presque invisible ; de le mettre complètement nu et de le jeter par terre, de lui donner des coups de pieds, de le flétrir ; et que sa mère, impuissante, assistât à la scène, de l'autre ponton.
[...]
Pourtant, en voyant s'écrouler de la sorte le prestige d'Eneo, Ario se sentit également blessé ; et il désira inopinément, en lui-même, qu'Eneo se reprît au plus vite et redevînt, pour la confusion de tous, celui qu'il était jadis, l'idole vénérée et redoutée de la "Virtus".
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Il ne la voyait plus enfant en rien (comme si ce n'eut plus été elle, l'ancienne camarade de jeux, à peine plus âgée que Berto et lui-même), il la voyait femme, et lancée dans une vie bien à elle et qui leur échappait à jamais.
Il lui semblait néanmoins, et il s'en apercevait tout juste maintenant, qu'il y avait en elle quelque chose d'étrange, de sombre, de spontané et en même temps de complexe, et ceci depuis qu'elle était petite, depuis qu'elle faisait la révérence dans le cabinet noir et surtout depuis que, presque grande déjà, elle s'était laissé faire son «procès» sur le môle du phare, et déshabiller, rouer de coups et salir sans remuer un cil, pour subir ensuite, toute nue, sa punition sur les taules brûlantes.
Maintenant, il s'était essuyé les yeux et ces pensées faisaient naître en lui, pour elle, une admiration nouvelle, impudique et trouble, mêlée à un obscur désir.
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Et, en septembre, les journées les plus belles sont les dernières.
Les barques se balancent sur la houle, faisant osciller leurs mâts, et des langues de soleil tremblent dans l'eau, comme au printemps, se reflétant sur le blanc, sur l'azur et sur le rouge brillant des bateaux.
À bord des voiliers, le travail semble plus léger. Les voix ont un son cordial et, de temps en temps, on entend aboyer un petit chien.
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Dans les pays côtiers le printemps arrive de la mer.
Cette année-là, Ario et Berto le sentirent venir à une odeur marine pénétrante et légère, qui se répandait, avec l'air de mars tantôt tiède et tantôt cru, dans toute la madrague : c'était comme une odeur d'algues et d'écumes, une odeur de mer jeune, qui vous étourdissait vite.
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Plus tard, à table, Paolo avait écouté son grand-père. Et il n'oublia jamais ses paroles. "Un homme qui tente de se mettre à l'abri ou de recouvrer la liberté, quel que soit ce qu'il a commis, c'est humain. Par contre, aider les gendarmes à le capturer, c'est inhumain.

p 181
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