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Critiques de Platon (313)
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Gorgias

Le maniement du discours est-il un art ou un savoir-faire ? La rhétorique, nom que l'on donne volontiers à l'expertise dans le maniement du discours, est-elle bonne ou seulement séduisante ?



Un dialogue, comme souvent, très intéressant à un certain degré de lecture, mais assez ambigu tellement il est univoque. Très vite, on voit où le couple Platon-Socrate veut en venir : la rhétorique, l'art de convaincre en public, s'appuie sur la persuasion et la séduction, procède par savoir-faire et non par art véritable. Son action est perfide en ce sens qu'elle rend aux yeux du public le spécialiste d'un domaine donné moins convainquant que le profane bon rhéteur.



Dans le fonctionnement courant de la cité, les principaux rhéteurs sont les politiciens ou les avocats, dont il apparaît très vite que leur intérêt n'est pas le bien commun. Soit. Mais que penser d'une dialectique aussi pauvre et univoque entre un Socrate survitaminé et un Gorgias si timoré voire inexistant ?



Ce sont Polos et Calliclès qui se coltinent à Socrate et non pas Gorgias lui-même. Or, c'est Gorgias l'expert en rhétorique. Peut-on imaginer un expert en rhétorique qui ne dit rien et qui se laisse embarquer dans des sentiers retors sans jamais esquiver le coup ? Polos et Calliclès, élèves et partisans de Gorgias brillent par leur mal-habileté et se laissent mener dans les trous de souris de Socrate sans jamais exploiter aucune de ses faiblesses (pourtant nombreuses).



Que dire des rapprochements logiques de Socrate ? Il faut parfois vraiment faire le grand écart pour relier telle et telle idée qu'il présente comme coulant de source. Eh bien mon cher Platon, comme rhéteur, j'ai connu meilleur que vous, moi qui suis pourtant, a priori, de votre côté, je ne peux pas avouer que vous m'ayez particulièrement convaincue.



Comme toujours (en ce qui me concerne), l'intérêt du dialogue ne vient pas de la luminescence propre de son fil mais bien des questionnements et des argumentations qu'il nous oblige à fourbir en nos têtes pour être au clair avec nous-même. C'est donc hyper intéressant, mais à un autre degré que la lecture seule.



Finalement pas si mal joué monsieur Platon car c'est l'essence même de la philosophie et avec votre façon de prêcher le faux ou le dérangeant, vous concourez à faire émerger le vrai, du moins un peu de vrai, but ultime de votre quête. Lecture parfois fastidieuse, donc, mais essentielle, non pas pour ce qu'elle est mais pour ce qu'elle fait naître en nous, pour ses vertus thérapeutiques inhérentes ; ceci n'étant, bien sûr, que mon avis de rhéteuse de millième zone, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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La République

Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé la philosophie : qui n'a jamais rêvé d'un monde idéal ?

"La république" fait partie des livres qu'il faut avoir lus, je pense, si l'on aime la philosophie, je vais oser une analogie qui vous fera peut-être sourire, mais c'est un peu comme lire "le Seigneur des anneaux" si l'on doit affirmer que l'on aime la littérature fantasy, c'est un passage obligé, dans les deux cas je les ai lus trois fois chacun, il y a longtemps il est vrai.

C'est une lecture ardue et exigeante, très exigeante en fait, le style et les tournures de phrases d'il y a 2500 ans ne rendent pas la lecture aisée, il sera souvent nécessaire de relire certaines phrases pour s'assurer d'avoir saisi le sens de l'argumentation.

Si j'ai gardé un bon souvenir de "La république" ce n'est pas tellement pour les brillantes argumentations qui nous sont offertes, pour être honnête j'en ai oublié l'essentiel même si je me rappelle quand même qu'il y est question de la supériorité du bien sur le mal, l'un des acteurs défendant le bien et l'autre essayant de démonter ses arguments.

Ce qui m'a marqué durablement et me sert encore aujourd'hui, c'est la préparation de la "dispute", une bonne partie du récit va voir les protagonistes se mettre d'accord sur l'utilisation et la signification de chaque mot ou presque qui sera employé de façon à éviter les quiproquos et les mauvaises interprétations, c'est la première et la seule fois que j'ai vu cette façon de préparer une joute verbale avec une telle rigueur.

Grâce à cette lecture, il m'arrive de m'assurer lors d'une discussion que le sens des mots est le même pour tous, en ce sens ce livre m'a laissé quelque chose de durable dans mon quotidien.

L'une de mes rares lectures classiques, sans passer par la case lecture imposée à l'école ;)
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Apologie de Socrate

Bien que la Philo n'est pas été mon fort lors de mon année de Terminale, j'ai appris à aimer cette matière que bien des années olus tard, grpace à mes lectures et aux conseils de certains de mesa amis.

Platon rapporte ici les plaidoyer de Socrate que celiui-ci apporta non seulement devant ses juges mais aussi devant toute la cité d'Athènes. Celui-ci est divisé en trois parties, répondant ainsi aux trois chefs d(accusation déposés contre lui, à savoir la corruption de la jeunesse, l'impiété en enfin l'introdnisation de nouvelles divinités dans la cité d'Athènes. Bien que superbe, ce plaidoyer resta néanmoins sans effet devant la cour d'accusation, impitoyable, qui condamna Socrate à mort.



Magnifique discrours entre l'accusation et l'accusé. Relativement facile d'accès, ce court ouvrage réprésente une superbe introduction à la philosophie grecque !
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Le banquet

On pourra bien s’opposer à la philosophie de Platon, personne ne va nier la puissance exceptionnelle avec laquelle il l’a l’extériorisée. Et en plein cœur de cette œuvre sublime, les caractères du premier alphabet disposant de voyelles brillent comme jamais dans le dialogue consacré à l’amour qu’est « Le Banquet ».

L’atmosphère festive où se déroule la discussion donne au lecteur une impression de fraîcheur et de légèreté, alors qu’il assiste à une discussion portant sur des sujets parmi les plus graves et les plus sérieux, comme l’amour, le sens de la vie, le Beau et le Bien. De plus, comme on le dit avec tant de justesse depuis si longtemps « In vino veritas ». Chacun des convives (exception faite de Socrate dont l’esprit est toujours le plus libre), l’esprit délié par le vin s’y exprimera en toute franchise et avec plus de souplesse et d’ingéniosité qu’il le ferait habituellement.

Dans la continuité de l’Apologie, Platon présente à son banquet un Socrate parfaitement chaste qui ne corrompt en rien la jeunesse. Bien au contraire, l’interruption de la discussion par Alcibiade permet de montrer toute la fausseté de cette accusation faite contre Socrate à son procès, puisque ce dernier, dédaignant même le corps du plus joli des jeunes hommes d’Athènes, n’a jamais fait mine de séduire les jeunes gens que pour leur faire accoucher de leurs meilleures possibilités spirituelles et morales.

Sur le plan du discours, Platon réalise aussi sur son lecteur le même phénomène maïeutique que Socrate pratiquait dans les rues de sa cité. Il sait que personne ne peut s’élever à la moralité si elle est présentée directement, mais qu’en appâtant habilement le lecteur avec des discours esthétiques et légers, l’amour du Bien viendra couronner le tout d’une manière toute naturelle. Son apparent éloge du dionysiaque se transforme ainsi insensiblement et d’autant plus sûrement en un triomphe complet des principes apolliniens.

Quel admirable réussite que ce Banquet!

Platon demeure d’ailleurs le seul auteur de l’Antiquité dont l’œuvre entière nous soit parvenue (dans la mesure, évidemment où l’on met de côté les hypothèses sur une œuvre ésotérique qui n’aurait été distribuée qu’entre les seuls murs de l’Académie).

Véritable étoile au ciel de la philosophie, mais aussi de la moralité et de l’art, Platon reste éternellement présent, depuis le moment où il a dicté ou écrit lui-même ses dialogues, en passant par les multiples mains des copistes et traducteurs, puis par les presses d’imprimerie jusqu’aux formats numériques, d’environ 380 avant le Christ jusqu’à aujourd’hui, presque 2500 ans plus tard, il continue encore et toujours à servir aussi magnifiquement de point repère dans l’horizon spirituel humain.

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Gorgias

Socrate, ce vieux fou .... : )

Dans Gorgias, Socrate affronte verbalement trois Athéniens cultivés. Il vient facilement à bout de Gorgias, sophiste. Celui-ci se gausse de rhétorique, vantant les mérites de cet art, affirmant qu'il obtient raison sur tout. Socrate, grâce à sa fameuse maïeutique, lui démontre que la rhétorique est surtout l'art de flatter. Avec ce jeune fou de Polos, il démontre que commettre l'injustice est plus mauvais que de la subir. Socrate a plus de mal avec Calliclès, car celui-ci qui prône la puissance, la jouissance, les passions et le plaisir, est de mauvaise foi, et il admet parfois par lassitude en se foutant de la G... de Socrate et en le traitant d'enfant [ Il me fait penser à Victor Brunet dans la série DNA ]...Mais Socrate, emporté par sa démonstration, ne lâche pas le bout de gras.... : )

.

J'adore ce vieux fou. Pourquoi ? Je ne sais pas... J'ai l'impression que c'est un ami, que je l'ai toujours connu.

Parce qu'il se fout du qu'en dira t-on ;

Parce qu'il a un langage simple ;

Parce qu'il va au bout de ses idées, qu'il a des C.... ;

Parce que je pense comme lui sur un tas de choses ;

Parce qu'il sait que la cité d'Athènes ne lui fera pas de cadeaux, lui, l'empêcheur de tourner en rond ;

Parce que comme Zola et d'autres, il accuse crûment le gouvernement d'injustices et de faits graves ;

Parce que, comme Jehanne, il ne cédera pas au chantage, le jour de son procès, il le sait déjà quand il discute avec les trois personnes de "Gorgias" ;

Parce qu'il croit au Jugement Dernier, fait par Rhadamante, aux limbes et aux Iles des Bienheureux ;

Parce que.....

.

Le livre "Gorgias" explique pourquoi, dans "Apologie de Socrate", celui-ci se fout de la mort et plaint ses juges.

Enfin, il ne faut pas oublier Platon, dont l'oeuvre est gigantesque, et parmi laquelle il y a trente cinq dialogues comme celui-ci : )

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Apologie de Socrate

Extraordinaire !

 Platon retranscrit le procès de Socrate à Athènes en -399. Ce procès a pour chefs d'accusation : corruption de jeunes gens, négation des dieux et invention d'autres dieux. Au cours de sa défense maïeutique, Socrate confond Mélétos, son accusateur.

Ce livre m'a fait aimer la philosophie.



Pourquoi est-ce extraordinaire ? Parce que c'est simple, magistral, et universel dans le temps et dans l'espace, toujours valable, partout : c'est, à mon avis, la caractéristique des grandes oeuvres.

Comme Jésus et Jeanne, Socrate entend des voix : les dieux lui demandent de trouver des savants : mais tous ceux avec qui il discute savent peu de choses sur eux mêmes, sur la vertu et la façon de bien se conduire. Socrate est le taon qui pique là où ça fait mal !

Et les hommes, fiers, orgueilleux et plus préoccupés de richesses et de réputation que de Bien, ou de vertu, sont agacés par cet homme qui dit des vérités, qui essaye d'éveiller leur conscience : il leur pose un problème !

Alors ils lui font un procès, et trouvent des chefs d'accusation.

Au procès, Socrate se bat contre des ombres, des rumeurs, des calomnies, et seul parmi ses accusateurs, Mélétos ose se nommer.

Socrate montre que Mélétos se contredit.

Bien que son sort soit peu enviable, Socrate donne des leçons de vie, toujours optimiste. La fin est superbe !



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Le banquet

Je ne suis guère familière de la "littérature" de l'Antiquité mais j'ai été cependant attirée par le célèbre "Banquet" de Platon dans lequel sont rapportés de beaux échanges rhétoriques, présidés par Socrate.



Pas mal de sophismes dans la seconde partie mais un regard intéressant sur les rapports humains, notamment sur la sexualité et l'homosexualité, avec toujours ce lien étroit avec la mythologie indissociable de la culture antique grecque.



Lire Platon, c'est voyager dans le temps, c'est accepter de s'ouvrir à une autre pensée riche et foisonnante que pour ma part je ne qualifierai pas de sagesse mais seulement de philosophie.



Instructif et très dépaysant.





Challenge MULTI-DÉFIS 2019
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La République

400 ans avant JC, en philosophie, et même peut-être en politique, c’est un des ouvrages fondamentaux.

C’est une démonstration magistrale, sur 300 pages, en passant par la construction « virtuelle » d’une cité, qu’un homme injuste ne peut pas être heureux.

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Le thème principal de la lutte théorique de Socrate est de s’opposer à l’injustice et aux apparences, et il développe en exemple le mythe de la caverne, le semblant de justice des gouvernements, et même la « fausseté » de la poésie d’Homère ou de la peinture. La vérité peut parfois se voir avec les yeux, pour ce qui est des « objets réels », mais en ce qui concerne les « idées », seule l’âme dans le bien, ce qui est rare chez l’humain, peut approcher de la vérité, seul credo de Socrate.

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Le gros avantage de cet ouvrage, malgré la richesse des propos de Socrate, est la lisibilité, la clarté de la plume de Platon, son disciple, qui retrace l’intégralité de la dialectique, de la maïeutique de Socrate. 😊.

Socrate invente « la cité de justice ».

Socrate engage une maïeutique avec Thrasymaque sur la justice, l’injustice, le bon et le méchant. Socrate a du mal à convaincre son interlocuteur qui, de guerre lasse, finit par accepter ce que dit Socrate. Mais Glaucon reprend l’argumentaire de Thrasymaque, et se pose la question :

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»Ne vaut-il pas mieux être fort et injuste, quitte à faire semblant d’être juste, que d’être vraiment juste et recevoir les coups ? »

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La réponse de Socrate viendra 300 pages après, car il a du mal à s’opposer à cette théorie.

Lui vient alors la possibilité de contourner le problème en envisageant l’idée de créer dans leurs têtes une cité idéale, de sa naissance à son développement, avec tous les travailleurs nécessaires qui la composent.

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La cité de Socrate devra avoir des agriculteurs pour nourrir les citoyens, et des artisans.

Mais surtout, elle devra avoir des « gardiens » qui défendent la cité. Comment seront ces gardiens ? Ils devront être moralement éduqués pour donner l’exemple, et créer une cité heureuse, avec 4 qualités : Sagesse, Tempérance, Courage et Justice.

Pour cela leur éducation devra être sage, tempérante, pousser au courage et aller vers la justice.

Socrate compte sur la gymnastique pour entraîner au courage, et l’éducation à la musique pour marquer l’harmonie et la tempérance.

Alors ses interlocuteurs lui demandent ce que sera la place des femmes.

Socrate, sans se démonter, propose que les femmes aient les mêmes fonctions que les hommes.

Ses compagnons de dialogue approuvent.

Puis il aborde les relations interindividuelles. Tous les citoyens étant pauvres à la base, et n’ayant aucune propriété, pour garder leur sens moral et ne pas rentrer dans la cupidité, l’entraide devrait être importante, puisqu’ils sont correctement éduqués.

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Bref, après avoir décrit sa cité idéale, qu’il appelle « royale », il la fait comparer aux autres systèmes politiques. Il amène Glaucon et ses comparses à classer comme lui, par ordre de justice et de bonheur :

1 ) La cité royale et juste, recherchant la vérité par la philosophie et non la « philodoxie » ;

2 ) La cité Lacédémonienne ( Sparte ) ou timocratique

3 ) La cité oligarchique, où les riches sont au pouvoir ;

4 ) La cité démocratique, où, d’après lui, règnent liberté-égalité-« bigarité » ( c’est-à-dire, en gros, le « bazar » ), je me rappelle de la Révolution Française, qui eut lieu plusieurs siècles plus tard ;

5 ) Enfin la tyrannie, dirigée par un malade, esclave de ses vices, dit-il, qui met la cité en esclavage, qui vient après la démocratie ( pour moi, Robespierre et Bonaparte, Hitler, Staline, et Castro à la fin de la révolution ou de la démocratie socialiste ).

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La réponse de Socrate au bonheur supposé des injustes, l prôné par Glaucon, vient après ce large détour politique : une cité juste est préférable à une cité injuste, et des hommes justes sont plus heureux que des hommes injustes. 😊

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Ce livre me fait réfléchir, ce qui est aussi le but d'une lecture, non ?

1 ) D’abord le titre. Pourquoi intituler cet ouvrage « La république » ? En effet, « res publica », désigne la chose publique, mais en latin, quatre siècles après Socrate et Platon … Même si c’est un concept qui se réfère à un état gouverné selon le bien du peuple. Ce terme n’existait donc pas au temps de Platon.

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2 ) La vision de Socrate est étonnante, c’est à très long terme, ce qui en fait d’ailleurs un classique !

Je trouve Socrate très moderne, les femmes n’étant les égales des hommes que quelques… 24 siècles après sa proposition ( et encore, l’égalité n’est pas encore là ), la « religion » étant passée par là.

Je trouve Socrate très moderne sur un deuxième point : son système « communautariste » ou « communiste » me fait penser aux phalanstères de Charles Fourier :

Un phalanstère est un regroupement organique des éléments considérés nécessaires à la vie harmonieuse d'une communauté appelée la Phalange. Le concept, très en faveur dans les milieux intellectuels au XIXᵉ siècle, fut élaboré par Charles Fourier.

Sur le point des changements de régimes politiques, j’ai noté que sa vision pouvait me convenir pour interpréter la Révolution Française ou autre.

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3 ) Socrate, avant le pauvre Thomas Moore exécuté par Henry VIII, se rend compte que sa cité théorique ne peut s’appliquer sur le plan pratique, sauf, il est possible, avec Marc Aurèle qui s’est peut-être inspiré de cet ouvrage.

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4 ) Je comprends maintenant à quoi Socrate faisait allusion en buvant la cigüe quand il était pressé de discourir avec Homère, décédé quelques siècles avant lui. En effet, Socrate critique vivement Homère, les poètes et les peintres, alléguant qu’ils déforment la réalité, la vérité, dada de Socrate et des philosophes ! Ensuite, sa façon de voir l’âme et « l’après-mort », proche de celle des spirites actuels, vient peut-être du récit d’Er, fils d’Arménios, qui ressuscita douze jours après sa mort, et raconta ce qu’il vit là-haut.

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Bref, il y a encore des choses à dire sur ce livre….. 😊…comme par exemple, que « la vision de l’âme », aidée par l’intelligence, l’entendement, la vertu et le soucis de la vérité, est beaucoup plus performante que celle des yeux, souvent trompés par l’apparence…idée qui est expliquée par le mythe de la caverne, et qui nous rapproche de ce que dira le Renard dans « Le Petit Prince » plusieurs siècles plus tard 😊.

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Apologie de Socrate

Voici un petit livre d'initiation à la philosophie. Platon nous retranscrit le discours de Socrate accusé d'impiété selon un certain Mélétos. Le philosophe lui-même a dû mal à comprendre les fausses accusations qui sont faites contre lui, on le proclame coupable de ne pas croire aux dieux de la cité mais aussi de participer à la corruption de la jeunesse. Socrate utilise une rhétorique exemplaire, il manie l'ironie avec brio et l'art consommé de la dialectique. Ce livre nous permet de recevoir une leçon de philosophie exceptionnelle, on apprend à bien vivre. Nous avons affaire à un plaidoyer où Socrate se défend lui-même contre ses accusateurs. Le philosophe n'a pas peur de la mort, il est âgé de soixante dix ans mais reste tout de fois provocateur et ferme dans son langage. Je conseille cette apologie qui est très accessible.
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Apologie de Socrate

- Soldat, qu'est-ce que vous lisez ?

- « L'apologie de Socrate », mon lieutenant.

- Qu'est-ce que c'est que cette connerie ? Magnez-vous plutôt d'aller branler vot' chien avant que je vous foute de garde pour ce week-end !



Eh oui, c'est au service militaire que j'ai découvert Socrate et Platon. Dans ce dépôt de munitions perdu au milieu de la Lorraine, entre Metz et Verdun. Maître de chien ! En dehors des gardes de nuit où avec notre chien, nous devions faire le tour du dépôt, nous avions pas mal de temps libre, utilisé souvent pour s'occuper des chiens, les entraîner, les brosser, nettoyer les courettes du chenil, etc. Pour le lieutenant, chef de ce magnifique endroit, toute cette riche occupation se résumait à « branler » nos chiens.

Alors, pour m'évader de ce lieu charmant, soit je me baladais avec mon chien, un magnifique berger allemand à poils semi-longs baptisé « Latex », je ne sait trop pourquoi. En fait il s'agissait d'un vieux chien dont j'assurais la dernière année de travail avant d'être réformé. Comprenez : euthanasié. Alors mon pépère j'en prenais soin.

La deuxième possibilité pour fuir était la lecture. J'ai choqué plusieurs fois ce brave lieutenant par mes livres mais avec Platon et Socrate, il est vrai que je dépassais un peu les bornes.

Socrate a donc été mon compagnon de service militaire pendant quelques temps. Souvenir d'une philosophie très compréhensible, pour moi qui n'était pas très doué dans ce domaine. Un grand merci à Platon donc. Je me souviens d'avoir lu une autre fois dans ce même contexte, « Tous les hommes sont frères » de Gandhi.

Critique peu passionnante d'un point de vue littéraire, j'en conviens, mais je suis assez content de partager ce souvenir d'il y a une quarantaine d'années. Merci pour votre indulgence.
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Lettres

Treize lettres ont été attribués à Platon. Leur authenticité est le plus souvent douteuse. Leur contexte est celui de la Sicile où Platon s'était rendu à plusieurs reprises, espérant y trouver un terrain favorable pour ses idées politiques, incitant à plus de vertu et de justice, au milieu des troubles de son temps. Il s'était lié d'amitié avec Dion proche de Denys l'Ancien, tyran de Syracuse. Quant celui-ci décéda c'est l'un de ses fils qui lui succéda, Denys II. Dion invita Platon afin de conseiller le jeune tyran. Mais, très vite, Dion tomba en disgrâce puis fut banni. Platon dut lui aussi quitter l'île où il rencontra surtout des désillusions et de l'hostilité.
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Apologie de Socrate - Criton - Phédon

Socrate, je kiffe grave ce mec ! Lui, il assume !

En prison en 399 avant JC, il attend son exécution suite au procès où il s'est à peine défendu, sachant que les juges aiment les plaintes et les pleurs, et lui, au contraire se faisait une joie de rejoindre Homère et ses comparses pour discuter encore et encore.

Criton lui rend visite et lui propose l'évasion. Connaissant le bonhomme, que va t-il faire, ou plutôt dire ? Hein ?



Socrate refuse, bien sûr, et il argumente, ou plutôt il pose la question à Criton : est ce " juste" de s'évader, alors qu'il vient d'accepter la sentence, et cette justice sur laquelle il a pu réfléchir pendant 70 ans, et qu'il a acceptée ? Que diront les Lois ?

Et il fait parler les Lois, dans un dialogue à trois (trialogue) : Criton, les Lois et lui, dans une maïeutique, fidèle à son habitude, où Criton est obligé de se rendre à ses arguments.



Ce mec est génial : il assume, et il le prouve : c'est un modèle d'éthique et d'équité !



Lisez ça, il fait 25 pages, pas besoin de lire tous les vantards et vautours qui tournent autour pour se faire de la pub avec force remerciements, introductions, remarques et notas !

A 24 siècles d'intervalle, il est plus clair que Spinoza et son système mathématique un peu foireux, et Nietzsche avec ses phrases alambiquées d'où sort parfois, il est vrai, "une étoile dansante".
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Apologie de Socrate

L'« Apologie de Socrate » de Platon est un incontournable, dommage que l'on ne l'étudie pas en philosophie (ça donnerait tout son sens à la philosophie) !



Pourquoi l’étudier, tout d’abord pour le personnage historique de Socrate. Il était philosophe : il aimait la sagesse. Il poursuivait la vérité. Et pour y arriver, il posait les questions qu’il fallait (parfois fâcheuses et gênantes, mais nécessaires pour tendre vers la vérité…) à l’égard de ses interlocuteurs. En même temps, il ne se mettait pas sur un piédestal : il était l’un des rares à admettre qu’il ne savait rien... Et pourtant, avec cette posture, il était considéré comme le plus sage de son époque. Ce livre est l’un des seuls à nous présenter ce personnage presque mythique tant on en sait peu de lui. Mais en même temps, son discours prononcé devant ses accusateurs et ses juges est un tel condensé, que l’on apprend beaucoup de lui. Ainsi, à travers ce témoignage laissé par Platon, son élève, on parvient à approcher furtivement, mais ô combien profondément, ce beau personnage, admirable, que devait être Socrate.



C’est aussi pour cette raison que cet ouvrage constitue une énorme richesse d’enseignements pour la postérité, nous compris dedans. Tout du long de son discours, divers points sont mentionnés par Socrate : une question sur le fonctionnement de la justice par ci, une question de politique par là. Et voici qu’on parle de l’opinion publique qui est manipulable par quelques bels orateurs convaincants. D’une certaine manière, ce discours est remarquable par sa pertinence à tout niveau. Il peut toujours servir de référence de nos jours.



Un constat final : c’est en ayant entre nos mains un tel bouquin, relatant le discours même d’un grand ami de la sagesse, que l’on perçoit combien les livres peuvent être précieux !
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Ion

Ion est un rhapsode (poète, ou plus exactement déclamateur de poésie ) ; il dialogue avec Socrate, et lui dit qu’il n’y a qu’Homère qu’il peut bien interpréter. Pour Hésiode, par exemple, il n’y arrive pas.

Socrate lui explique que certains poètes sont inspirés par les Muses, filles de Zeus : c’est une faveur divine. Homère est favorisé des dieux !

C’est normal, car dans « Apologie de Socrate », en buvant la ciguë, il se réjouit d’aller visiter Homère là-haut…



« Comme les prêtres Corybantes qui rentrent en transe en dansant, ainsi font les poètes lyriques : c’est quand ils n’ont plus leur raison qu’ils se mettent à composer ces beaux poèmes lyriques. »



Cependant, après avoir abondé dans le sens d’Ion, Socrate le teste :

Il lui sert une maïeutique à sa sauce, avec un système « algorithmique », des questions fermées avec deux réponses possibles ; il le pousse dans ses retranchements.

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J’aime les dialogues de Socrate mis en scène par Platon, car il tourne autour du pot, autour du problème de son interlocuteur ;

en général, l’autre est orgueilleux, et avec sa maïeutique, Socrate arrive à le faire avouer qu’il est impossible qu’il soit supérieur en tout à tout le monde : ici, est-il supérieur au cocher concernant la conduite d’une voiture ? d’un pêcheur concernant l’attitude des poissons, etc.. ; cependant, exaspéré, l’orgueil de Ion se dévoile : il se déclare l’égal des meilleurs stratèges !

Alors Socrate lui pose la question qui tue :

Mais pourquoi donc la démocratie grecque, qui a tant besoin de stratèges, n’a-t-elle pas fait appel à toi ?

Coincé, Ion s’en tire par une pirouette … Et Socrate dit qu’il agit comme Protée qui change de forme quand il a un problème ( d’où, sans doute, le terme « protéiforme 😊 )

N’y a-t-il pas plein de personnes qui s’en tirent par des pirouettes ?

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La République

Le legs de la Grèce Antique est sans conteste la démocratie. La démocratie Athénienne atteint son apogée aux V et IV siècles avant notre ère. C'est durant cette période que vont également s'élever les plus vives critiques envers elle.

Platon est un philosophe Athénien, issu d'une puissante lignée athénienne apparentée à Solon, qui dirigea Athènes avant la démocratie, il est également un fervent admirateur de Sparte, mais surtout, il se trouve être disciple de Socrate grand polémiste et philosophe de l'époque et virulent détracteur de la démocratie et ses sophistes. Platon retrace dans La République la pensée de Socrate dont l'oeuvre n'était qu'orale. Il est certain que l'auteur prend quelques libertés.

La République de Platon n'existe pas, il s'agit d'un ouvrage normatif et étiologique qui bâtit une cité idéale et en dévoile les rouages nécessaires.

Platon se fait l'épigone de son maitre, Socrate, esquissant les prérequis nécessaire à la formation d'une cité juste sous l'égide du Bien.



Pour que le Juste triomphe au sein de la cité utopique du philosophe, Socrate préconise à chaque citoyen de  persévérer dans son être, dans son art et de s'y consacrer entièrement et exclusivement. Il enjoint en outre les grecs, personnifiés par ses interlocuteurs Adimente & Trasymaque à vivre selon ce qui est juste plutôt l'inique. Et enfin, la recherche du Bien doit être constante pour les gouvernants.



Ainsi concernant le peuple, il doit prendre conscience que cette répartition des tâches au sein de la cité est « l'excellence de l'âme », se dessine déjà la notion de bien commun, et si ils s'attachent de surcroit à être juste, plutôt qu'injuste, ils seront bienheureux. du reste, chaque citoyen est lié au fonctionnement de la cité, comme l'abeille à la ruche, chacun forme un maillon indispensable à la condition qu'il se consacre à sa tâche.



Cette recommandation vaut aussi pour les gouvernants qui doivent se consacrer entièrement et exclusivement au Bien de la cité. Si le gouvernant à l'obligation de rechercher la vérité et le savoir, en revanche, le Bien est une entité qui reste insaisissable, elle s'offre à celui qui reste pur et juste dans sa quête du savoir et de la vérité.



A contrario, la cité et ses gouvernants ne pourront bien faire s'ils ne sont pas strictement concentrés sur ce qu'ils savent faire de mieux.



Au travers de ces métaphores filées du Bien et du Soleil ou encore des organes et leurs fonctions, Socrate, fils de Phainarète, use du dialogue et de la maïeutique pour faire aboutir le lecteur à ses assertions.

Mais au-delà se profile une critique acerbe de la démocratie. En effet, si Platon et Socrate ne sont pas pour une Grèce sous l'égide d'un tyran, ils attaquent sévèrement la démocratie qu'ils accusent, de par son égalitarisme endogène et farouche, de pousser de façon endémique à la médiocrité. Socrate ne comprend pas que le sort conduise des magistrats incompétents, au contraire, il considère que chacun doit faire ce qu'il sait faire de mieux et s'y atteler avec acuité. Cela vaudra à Platon d'être plus tard taxé de totalitaire en référence à la division du travail rigoureuse qu'il préconise pour le bien commun.



Le Bien et le juste ne doivent pas être relatifs aux citoyens, ils doivent être le fruit d'une recherche de la vérité et du savoir. Ils sont normatifs et non relatifs et appartiennent au ciel des idées, de l'intelligible.

Ainsi qui d'autre mieux que le philosophe, contemplateur des idées, ne peut se consacrer entièrement à cette quête et faire régner le juste et le Bien sur la cité. C'est la perspective de Platon, celle d'un philosophe roi corolaire intrinsèque du bon fonctionnement de sa République.

(#2014)
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Ménon

Ménon est un texte fondateur qui expose toute la puissance de la philosophie grâce à la démonstration faite par Platon suite à ses nombreuses réflexions et observations. Ce petit livre est agréable et rapide à lire, on est vite plongé dans la dialectique socratique qui fait son œuvre en apportant des réponses aux questions posées. Nous passons d'un Socrate socratique à un Socrate platonicien qui nous explique qu'avant de naître, de "tomber" dans ce corps qui est le nôtre - un corps limité, et pour une durée limitée - nous vivons dans le monde des idées, où nous retournerons en mourant. L'auteur aborde la notion de réminiscence, il montre que la vertu est ce qu'il y a au-dessus des idées. Le livre est centré sur un questionnement perpétuel autour de la "vertu" mais à la fin, nous restons ignorants et sans véritable réponse. Lisez le pour la beauté du style, la réflexion philosophique et la plongée dans la Grèce Antique !
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Ménon

J'aime beaucoup cet essai, car Socrate cerne les éléments de la "définition".

Dans les années moins 385, Platon écrit beaucoup de ses œuvres majeures, dont Ménon.

Celui-ci demande à Socrate : la vertu peut-elle s'enseigner ?

Ce dernier lui rétorque : mais qu'est ce que la vertu ?

Sans la définir, Socrate donne les qualité de ce concept : justice, tempérance, piété, sagesse.

Alors Ménon dit que ça dépend si l'on a affaire à un homme ou une femme, un enfant, un esclave.

Socrate répond qu'une définition est unique et générale, et qu'elle a aussi des limites, comme une figure.

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Ce qui m'a personnellement fait progresser, dans l'écriture, est la théorie des "Patates à Durand", jeu de mot entre cette liane de La Réunion ou endroits tropicaux d'une part, et, d'autre part, les figures ovales en forme de patates que notre formateur Dominique Durand dessinait au tableau pour y inscrire des concepts. Le placement et "les intersections" de ces patates sont stratégiques, et permettent d'avancer dans nos réflexions.



Bref....

Socrate rapproche la vertu des qualités de l'âme.

Et, grâce à un esclave qu'il interroge sur les carrés (c'est un passage saoulant ) Socrate sort la théorie de la réminiscence : l'esclave n'a pas de connaissances géométriques, mais son âme, si : dans un ancien corps, il a pu être savant.

Bon, Socrate pense comme nous, ma femme et moi-même.

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Mais aussi, je pense que, Socrate décortiquant bien sa maïeutique, l'esclave aurait pu, par une belle réflexion, arriver au résultat attendu.

A propose de la maïeutique, Ménon trouve que Socrate agit comme un poisson torpille qui, par sa décharge, engourdit l'esprit.. ( et donc fait accepter n'importe quoi ) !

Anytos est énervé par ces questions de forme maïeutique, à tel point qu'en moins 399, il votera la mort de Socrate.

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Ensuite, Ménon et Socrate cherchent des enseignants de vertu. A part les sophistes sulfureux, il n'y en a pas, à l'inverse de la science, qui a ses maîtres.

Donc, les grands hommes politiques qui ont cet art de la vertu ne l'ont pas appris, ce sont les dieux qui leur ont donné, d'après Socrate, car les enfants des " hommes politiques justes" comme Thémistocle, ont appris à tirer à l'arc et monter à cheval, mais n'ont pas la vertu.

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Contrairement à Socrate, je dis que la vertu telle qu'il la conçoit, s'apprend, mais il faut du temps, beaucoup de temps.... Et c'est moins motivant que de tirer à l'arc ou monter à cheval : )

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Enfin, Socrate fait admettre Ménon que la vertu est "utile", comme la santé, ou la science, car grâce à la sagesse, elle déclame des "opinions vraies" qui permettent aux gens et aux hommes politiques de faire des actions justes.

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Vous savez que je vais mettre mon grain de sel :

en cette période présentement troublée, on aurait besoin d'hommes politiques vertueux, même si :



https://www.paroles.net/guy-beart/paroles-la-verite



... à l'image de Socrate et d'autres....

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Apologie de Socrate - Criton - Phédon

J'ai particulièrement aimé le Phédon, je crois que c'est parmi les écrits de Platon que j'ai pu lire celui qui m'a le plus impressionné.

Le dialogue qui voit Socrate consoler ses disciples a quelque chose d'assez émouvant, même à 2400 ans de distance car il y parle de l'immortalité de l'âme, de l'inéluctabilité de la mort et de la nécessité de savoir l'accepter.

J'ai particulièrement été captivé par sa façon d'aborder la réincarnation, qui est l'un des thèmes de ce livre, je garde cette phrase qui m'a particulièrement parlé : "toute science est réminiscence".

Il s'agit d'un récit assez accessible à mon sens, plus sur l'émotion que "la République".
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La République

L'un des livres fondamentaux que chaque lecteur doit avoir lu dans sa vie . La thématique présente ici est tellement riche qu'on doit relire le texte plusieurs fois pour avoir une idée à peu prés précise du propos . L'utopie d'une socièté dirigée par des savants à hélas tendance à disparaitre â notre èpoque ou Pernaut fascine des millions de personnes avec les courses d'escargots ... Lire Platon en ce 21 éme siécle en France c'est comme si l'on ètait un E.T égaré . Et pourtant .... Que le propos est riche ici , riche d'enseignements et de sagesse , riche car ouvert au débat , riche car représentatif de ce que doit ètre la rèpublique ... L'on est plus la mème personne quand on à fini cet ouvrage qui représente en relativement peu de pages , ce qu'a était le réve républicain ... Immense tout simplement .
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Théétète - Parménide

Théétète: Une des grandes démonstrations de la bonne portée de la maïeutique socratique. En effet la maïeutique est une méthode qu’employait Socrate pour amener son interlocuteur à prendre conscience de ce qu'il sait déjà, de parvenir à l’extérioriser, et d'en apporter de critiques raisonnables.



Alors dans ce livre Platon nous présente Socrate en dialogue avec Théétète, un jeune volontaire et assoiffé du savoir que lui avait présenté Théodore car Socrate s'indignait de voir des jeunes qui ne manifestaient aucune volonté de s'instruire pire encore d’apprendre la science.



Aussi Socrate l'interroge sur la science et sur la sagesse. Socrate a bousculé la conscience de Théétète par des interrogations stimulatrices....Ses questions ont porté sur ce que peut-être la science en soi, et ce qui est du génie du savant.



Et Théétète, gagné par une grande considération pour Socrate avait juré, un jour, quand il sera grand il sera comme cet homme, c'est de cela que débattent EUCLIDE et TERPSION dans le premier dialogue...

Et voilà Théétète devant cet homme qui bouscule son cerveau, bouleverse ses connaissances jusqu'à remettre en cause sans que notre s'en rende compte toutes ces conceptions sur la science...

Un beau dialogue où tout doucement on voit se construire des raisonnements!!!

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