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4.38/5 (sur 79 notes)

Nationalité : Grèce
Biographie :

Plotin est un philosophe né en 205 après J.-C. à Lycopolis, en Égypte, et mort en 270 en Campanie, près de Naples.

Il est l'auteur des Ennéades qui contient l'essentiel de sa philosophie. Il est considéré comme le fondateur (malgré Ammonios Saccas) de la pensée néoplatonicienne et le premier scolarque, recteur de l'école néoplatonicienne de Rome.

À l'âge de 28 ans, Plotin part étudier la philosophie à Alexandrie, auprès d'Ammonios Saccas, auprès duquel il restera 11 années, de 232 à 243.

Plotin fonde à Rome une école philosophique, néoplatonicienne, en 244, sous le règne de Philippe l'Arabe. Il enseigne, en grec, s'attirant la protection de l'empereur Gallien. Il a pour disciples Porphyre de Tyr, Amélius, Castracius, Rogatianus. Il n'écrit rien de 244 à 253.

Il meurt à Naples en 270, probablement de tuberculose. Son disciple, Porphyre, qui joua un très grand rôle auprès de Plotin - puisque c'est lui qui engagea son maître à écrire - s'est absenté, dépressif, en Sicile. À son retour, en 270, Porphyre succéda à Plotin comme second scolarque, recteur, de l'école néoplatonicienne de Rome, il organisa et édita les Ennéades de Plotin après 298, vers 300, avec une Vie de Plotin.
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Qu?enseignaient ces professeurs du IIIe au VIe siècle ? Ce qui est à l?origine de notre civilisation. Hypatie avait eu le courage de la vérité jusqu?au martyre. Dans ses recherches sur la science, sa philosophie, ses cours et ses commentaires de Plotin, elle gardait sa liberté de parole. A Rome, Plotin enseignait une psychologie, et en plus de l?idée platonicienne d?homme ajoutait celle d?individu, le faisant progresser par l?éducation libre vers le Bien. Jamblique lui retourne à Pythagore : dans la sagesse, une vie libre allant vers la vérité. Proclus, commentant Platon, suit l?éducation d?Alcibiade, dans la dialectique socratique, et lui apprend la science nécessaire avant d?envisager l?action politique.

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Citations et extraits (99) Voir plus Ajouter une citation
 Plotin
La beauté dans les êtres comme d'ailleurs dans tout le reste, c'est leur symétrie et leur mesure ; pour qui pense ainsi, l'être beau ne sera pas un être simple, mais seulement et nécessairement un être composé ; de plus le tout de cet être sera beau ; et ses parties ne seront pas belles chacune par elle-même, mais en se combinant pour que leur ensemble soit beau. Pourtant si l'ensemble est beau, il faut bien que ses parties soient belles, elles aussi ; certainement, une belle chose n'est pas faite de parties laides, et tout ce qu'elle contient est beau.

Ennéades, 1, 6, trad. Émile Brehier, Paris, Les Belles Lettres, 1989, p. 96.
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 Plotin
Toutes choses sont chargées de signes, et sage est celui à qui une chose peut en apprendre sur une autre.
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 Plotin
Le plaisir stable, c'est la sérénité.
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Souvent, je m’éveille de mon corps à moi-même. Je deviens extérieur aux choses, intérieur à moi ; je vois une beauté d’une miraculeuse majesté. Alors, j’en suis sûr, je participe à un monde supérieur. La vie que je vis, c’est la plus haute. Je m’identifie au Divin, je suis en lui.
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PREMIÈRE ENNÉADE , LIVRE QUATRIÈME , DU BONHEUR

Si bien vivre (τὸ εὖ ζῇν) et être heureux (τὸ εὐδαιμονεῖν) nous semblent choses identiques, devons-nous pour cela accorder aux animaux le privilège d'arriver au bonheur? S'il leur est donné de suivre sans obstacle dans leur vie le cours de la nature, qu'est-ce qui empêche de dire qu'ils peuvent bien vivre? Car, si bien vivre consiste soit à posséder le bien-être, soit à accomplir sa fin propre . dans l'une et l'autre hypothèse les animaux sont capables d'y arriver : ils peuvent en effet posséder le bien-être et accomplir leur fin naturelle. Dans ce cas, les oiseaux chanteurs, par exemple, s'ils possèdent le bien-être et qu'ils chantent conformément à leur nature, mènent une vie désirable pour eux. Si nous supposons enfin que le bonheur est d'atteindre le but suprême auquel aspire la nature, nous devons encore dans ce cas admettre que les animaux ont part au bonheur quand ils atteignent ce but suprême : alors la nature n'excite plus en eux de désirs, parce que toute leur carrière est parcourue et que leur vie est remplie du commencement à la fin.
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 Plotin
Aimer le Beau, c’est vouloir retrouver la patrie de l’âme perdue.
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Reviens à toi-même et regarde :

si tu ne te vois pas encore toi-même beau, fais comme le sculpteur d’une statue qui doit devenir belle, il enlève, il gratte, il polit, il nettoie, jusqu’à ce qu’il fasse apparaître un beau visage dans la statue.

Toi aussi, enlève tout ce qui est superflu, redresse ce qui est tortueux, nettoie ce qui est sombre, rends-le brillant, et ne cesse pas de sculpter ta propre statue, jusqu’à ce que resplendisse pour toi la divine splendeur de la vertu, jusqu’à ce que tu voies “la Sagesse debout sur son socle sacré“ (Platon Phèdre, 252d7 et 254b8).

Es-tu devenu cela ? As-tu vu cela ?

Est-ce que tu as avec toi-même un rapport pur, sans aucun obstacle à ton unification, sans que rien d’autre soit mélangé intérieurement avec toi-même ?

Es-tu devenu tout entier une lumière véritable, non pas une lumière de dimension ou de formes mesurables qui peut diminuer ou augmenter indéfiniment de grandeur, mais une lumière absolument sans mesure, parce qu’elle est supérieure à toute mesure et à toute quantité ?

Si tu te vois devenu cela, devenu toi-même une vision, prenant confiance en toi-même, remontant déjà vers le haut, tout en restant ici-bas, n’ayant plus besoin de guide, fixe intensément les yeux et regarde ! .
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 Plotin
La sensation se termine en imagination, et quand la première n'est plus, l'objet de la vision reste dans la seconde.

ÉNNÉADES IV,3
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 Plotin
Tu était déjà le Tout, mais parce que quelque chose s'est ajouté en toi en plus du Tout, tu es devenu moindre que le Tout par cette addition même. Tu t'agrandis donc en rejetant tout ce qui est autre que le Tout : si tu rejettes cela, le Tout sera présent.
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Si, parce que Dieu n'est aucune de ces choses [que vous connaissez], votre esprit reste dans l'incertitude, appliquez-le d'abord à ces choses, puis, de là, fixez-le sur Dieu. Or, le fixant sur Dieu, ne vous laissez distraire par rien d'extérieur : car Il n'est pas dans un lieu déterminé, privant le reste de Sa présence, mais Il est présent partout où il se trouve quelqu'un qui puisse entrer en contact avec Lui ; Il n'est absent que pour ceux qui ne peuvent y réussir. De même que, pour les autres objets, on ne saurait découvrir celui que l'on cherche si l'on pense à un autre, et que l'on ne doit rien ajouter d'étranger à l'objet qu'on pense si l'on veut s'identifier avec lui ; de même ici il faut être bien convaincu qu'il est impossible à celui qui a dans l'âme quelque image étrangère de concevoir Dieu tant que cette image distrait son attention ; il est également impossible que l'âme, au moment où elle est attentive et attachée à d'autres choses, prenne la forme de ce qui leur est contraire.

De même encore que l'on dit de la matière qu'elle doit être absolument privée de toute qualité pour être susceptible de recevoir toutes les formes ; de même, et à plus forte raison encore, l'âme doit-elle être dégagée de toute forme, si elle veut que rien en elle ne l'empêche d'être remplie et illuminée par la nature première. Ainsi, après s'être affranchie de toutes les choses extérieures, l'âme se tournera entièrement vers ce qu'il y a de plus intime en elle ; elle ne se laissera détourner par aucun des objets qui l'entourent ; elle ignorera toutes choses, d'abord par l'effet même de l'état dans lequel elle se trouvera, ensuite par l'absence de toute conception des formes ; elle ne saura même pas qu'elle s'applique à la contemplation de l'Un, qu'elle Lui est unie ; puis, après être suffisamment demeurée avec Lui, elle viendra révéler aux autres, si elle le peut, ce commerce céleste. C'est sans doute pour avoir joui de ce commerce que Minos passa pour avoir conversé avec Jupiter : plein du souvenir de cet entretien, il fit des lois qui en étaient l'image, parce que, lorsqu'il les rédigea, il était encore sous l'influence de son union avec Dieu. Peut-être même l'âme, dans cet état, jugera-t-elle les vertus civiles peu dignes d'elle , si elle veut demeurer là-haut; c'est ce qui arrive à celui qui a longtemps contemplé Dieu.

[En résumé,] Dieu n'est en dehors d'aucun être ; il est au contraire présenta tous les êtres, mais ceux-ci peuvent l'ignorer : c'est qu'ils sont fugitifs et errants hors de lui, ou plutôt hors d'eux-mêmes : ils ne peuvent point atteindre celui qu'ils fuient, ni, s'étant perdus eux-mêmes, trouver un autre être. (VI, 9)
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