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3.78/5 (sur 29 notes)

Nationalité : Inde
Né(e) à : Bibar , 1966
Biographie :

Raj Kamal Jha est romancier et journaliste.

Ingénieur diplômé de l'Institut indien de technologie, puis de l'Ecole de journalisme de l'Université de Californie-du-Sud, il est actuellement directeur de publication au grand quotidien Indian Express.

Son premier roman, Le Couvre-lit bleu (Gallimard, 2001), a obtenu le prix des Écrivains du Commonwealth.

Source : amazon.fr
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Bibliographie de Raj Kamal Jha   (3)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Raj Kamal Jha : le couvre lit bleu
Olivier BARROT présente le livre "Le Couvre-lit bleu", de Raj Kamal JHA, édité par Gallimard (collection du Monde entier). Céline ZINS, traductrice, lit un passage du roman de Raj Kamal JHA.

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
"N’écoutez pas les morts, je vous en prie n’écoutez pas les morts – quoi qu’ils vous disent, aussi fantaisiste que soit le nom ou l’absence de nom qu’ils souhaitent porter, quel que soit le degré de lyrisme qu’ils puissent déployer, car, une fois que vous leur prêterez l’oreille, ils vont se repaître de votre culpabilité, se nourrir de votre pitié, vous avaler tout entier, de la tête aux pieds, ne vous y trompez pas. C’est pourquoi il faut que je vous dise, dès le début, qu’il y a dans cette histoire une seule chose, où le doute n’est pratiquement pas permis, qui, en fait, ne souffre aucun doute, aucun. Et cette chose la voici : comme ils le disent dans leur déclaration liminaire, c’est cette nuit-là que tout a commencé.
Cette nuit-là, c’était cette nuit-là.
Tout le reste, tout ce qui suit, à quatre-vingt-dix-neuf, virgule, quatre-vingt-dix-neuf pour cent, n’est que doute débat déformation dénégation.
Enterrez." (Actes Sud - p.25)
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Quand une ville est en feu, dit-on, tout le monde sait que la ville est en feu, ça ne peut pas ne pas se voir, s'entendre, se sentir. Il devait y avoir partout des flammes, des jaunes et des bleues. Il devrait y avoir de la fumée, gris et noir, montant vers le ciel, le soleil et la lune. Il devrait y avoir des camions de pompiers, rouges, toutes sirènes hurlantes. Des badauds, des témoins, des hommes et des garçons dans les rues, des femmes et des filles sur le pas de la porte et aux fenêtres, tous le nez en l'air, des étincelles de lumière dansant dans le noir de leurs yeux. Il devait peut-être y avoir, même en hiver, de la chaleur et de la sueur aussi, un filet coulant sur la nuque ou dans le dos, des gouttes sous le menton, sur les lèvres supérieures.
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Nous sommes deux individus parmi un milliard, si l'on considère ce pays, parmi sept milliards si l'on prend en compte le monde entier, et, bien sûr, tout ce qui a pu m'arriver, à moi, ta mère, et tout ce qui peut nous arriver à partir de maintenant, n'a d'importance que pour nous. Parce que regarde autour de toi, près ou loin, partout en dehors de cette maison, au-delà de son obscurité et de ses larmes, de ses murs, de son plancher, et tu verras les vigoureux, les joyeux, les jeunes, les vieux, les calmes, les bruyants vivre leur vie, ignorant jusqu'à notre existence.
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... avec un peu d'imagination, on trouve toujours un peu d'amour au fond de la peur.
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MISS GLASS : le bébé est une chose qu'il ne peut pas refuser d'admettre, qu'il ne peut pas oublier. Pendant un jour et une nuit dans cette cité en feu, il a aimé ce bébé parce qu'il pensait que c'était le sien, qu'il en était le père. Il l'a serré dans ses bras, il a pris soin de lui, il a traversé la ville avec lui. Et maintenant qu'il sait qui est le bébé, comment on l'a forcé à entrer dans le monde des vivants, comment sa mère a été tuée, comment il a trempé dans tout cela, chaque fois qu'il pensera à ce bébé-là, il sera obligé de penser au meurtre, au feu.
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Les yeux ouverts, nous tirons la couverture par-dessus nos têtes, bien fermée, nous nous tournons sur le côté pour nous faire face. Puis nous observons la lumière qui se réfracte à travers le tissu de laine. C'est une lumière bleu jaune orange rouge, une étranger lueur comme on voit qu'au cinéma.
Puis nous imaginons que nous avons construit notre propre jardin de lumière dont le sol est le couvre-lit bleu, le toit la couverture et les fleurs celles qui parsèment la chemise de nuit de ma sœur, et les carreaux et rayures de la mienne.
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La Fille au Ballon et lui survolent la ville, au-dessus de la couche nuageuse irrégulière, chacun tend un de ses bras, l'autre tenant la ficelle attachée au Ballon Rouge. Un vent soudain les précipite en chute libre à travers les nuages. La Fille au Ballon pousse un cri d'excitation mêlée de peur, montrant du doigt la ville, disposée comme un puzzle.
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"Que reste-t-il deux mois après l’incendie d’un complexe résidentiel ? Après au beaucoup de ceux qui y vivaient ont été tuées ? Et que ceux qui ne l’ont pas été se sont envolés sur les ailes de la peur, pour ne jamais revenir ?
Pas grand-chose." (Actes Sud - p.11)
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Parce qu'après tout, nous n'avons pas besoin d'yeux qui jugent, mais d'oreilles qu'on nous prête.
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Je voudrais qu'il m'aide à comprendre pourquoi il a échoué en tant que père, et comment tant de haine et de douleur peuvent avoir si facilement coexisté avec tant d'amour et de joie.
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