AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Ledraveur


Introduction
L'auteur de ces poèmes naquit dans le Tibet oriental en 1932 ; son père était un brigand, tandis que sa mère semble avoir été une femme assez dévote. Il eut deux frères et sept sœurs. Peut-être sa grand-mère eut-elle quelque influence sur sa carrière religieuse ; elle avait en effet une singulière piété à l'égard du grand maître Nyoshül Lungtok Tenpai Nyima, le disci-ple le plus proche du fameux Paltrül Orgyan Jigmé Cheikyi Wangpo (1808-1887), dont Nyoshül Khenpo devait ultérieurement recevoir l'héritage spirituel. Cette grand-mère l'incita à se tourner vers la pratique de la religion. Dans sa petite enfance, loin d'accéder aux études, il eut à garder les moutons de ses parents, et dut se consacrer à d'autres travaux de cette sorte. Mais, à l'âge de huit ans, selon l'usage des Tibétains, qui ont coutume de consacrer un ou plusieurs de leurs enfants à la religion, il fut donné à un monastère de la tradition Sakya, dont le supérieur, Jamyang Khyenpa Thabkhé, était l'un de ses oncles.
C'est à ce titre qu'il fit apprendre la lecture et l'écriture au jeune garçon à l'occasion, faveur qui n'était pas accordée à tous les jeunes moines. Selon la règle de ce monastère, les novices mendiaient quotidiennement leur nourriture. Nyoshül Khenpo évoquait parfois les mâtins féroces qui plus d'une fois ont effrayé l'enfant qu'il était. D'autre part, dans ce couvent, les jeunes novices, en cas d'incartade, se voyaient infliger une punition sévère : on leur faisait passer la nuit à l'extérieur du monastère, exposés au grand froid.
Bien qu'il eût revêtu l'habit religieux, il n'eut guère de loisir pour étudier ni pour pratiquer la Religion, se trouvant chargé, comme dans sa famille, de mener paître les moutons des fermes du monastère. Mais, dit-il, souvent il s'abandonnait, le regard abîmé dans le ciel turquoise et transparent. Cette rêverie signe le début de son apprentissage de la contemplation. Mais, repensant aux paroles de sa grand-mère, il n'était guère satisfait, en fait de vie spirituelle, de cette existence de berger costumé en moine.
p. 13
Commenter  J’apprécie          00









{* *}