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Critiques de Robert F. Young (6)
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Le pays d'esprit

J'ai toujours adoré la SF, et ce recueil de nouvelles me ramène à mes premières amours, les auteurs américains des années 60/70.

Je ne connaissais pas Robert F.Young mais son écriture est d'une poésie renversante.



Il navigue sur le thème des sentiments, entre humains, entre robots, ou par delà le temps, la mort.



Le thème de l'écologie est même présent dans la nouvelle : L'ascension de l'arbre.



Je les ai toutes aimées, et j'ai passé un excellent moment de lecture.
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Le Léviathan de l'espace

Un coup de gueule d'abord... Quel titre mal choisi... OK, pour les recueils de nouvelles, il est assez fréquent de prendre le titre d'une des nouvelles. Pourquoi une plutôt qu'une autre? Nul ne le sait.



C'est défendable quand le recueil est un melting-pot de nouvelles tirant dans tous les sens. Ici, NéO a eu le bon goût de compiler des nouvelles où l'attirance homme-femme joue un grand (très grand parfois) rôle. D'ailleurs, c'est pour la nouvelle quui donne son titre au recueil que le lien me semble le plus faible.



Regardons en détail:



- L'Arc de Jeanne : une revisite de l'hisotoire de Jeanne d'Arc, où l'agent envoyé pour la capturer tombe sous le charme de la pucelle, sur fond de religion psychophénoménaliste... avec un Robert Young qui assume à 100% le parallèle avec la vraie Jeanne d'Arc.



- Les Sables bleus de la Terre : que faire quand les vidanges des bouteilles jetées la veille ont poussé et forment des arbres aux branches lourdes de nouvelles bouteilles pleines...



- Idylle dans un relais temporel du XIe siècle : le mythe de la Belle au Bois dormant revisité avec humour et poésie.



- Orage sur Sodome : deux hommes, deux femmes naufragés sur une planète inconnue, peuplée de chiens aux visages étrangement humanoïdes... une perle d'humour caustique qui m'a rappelé une nouvelle de Bradbury dans les Chroniques martiennes.



- La Fille qui arrêta le temps : le paradoxe temporel au secours de l'amour.



- Poète, prends ton luth... : peut-on préférer les poètes des temps jadis aux voitures chromées? Quand l'amour de Lord Tennyson permet d'échapper à l'ennui.



- L'Origine des espèces : finalement, je préfère la version de Robert Yong à celle de Darwin. Surtout quand tout se termine dans un bar à strip-tease.



- Rapport sur le comportement sexuel des habitants d'Arcturus 10 : quelle bouffée de rire. Quelle dérision et quel délire.



- Le Léviathan de l'espace : le mythe de Jonas revisité, une nouvelle plus noire que les autres, prophétique sur la pollution, la croissance et la surpopulation.



Il ressort de cela que Robert Young connaît l'Histoire, ses classiques, possède une imagination infaillible, un grand sens poétique, aime la France, aime la mythologie, aime se moquer de lui et de ses emblables (écrivains de SF) et qu'il utilise la SF comme un prétexte pour nous raconter de très belles histoires. Ces nouvelles ont 50 ans. Et franchement, on ne le sent pas du tout. OK, il y a un petit côté années 50 dans les références. Mais les rouages de chaque nouvelle sont intemporels, vu que cela parle d'amour, d'hommes et de femmes et de la vie.
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Baleinier de la nuit

La science-fiction, ce n'est pas trop mon truc mais j'aime de temps en temps lire des livres qui ne rentrent pas dans mes critères de sélection. Et puis, un Ray Bradbury, un Philippe Dick, de temps en temps, ce ne peut pas faire de mal. Alors, je me suis laissé bercer par ce bouquin même si, je dois bien l'avouer, j'ai failli le lâcher dès les premières pages. L'écriture est assez particulière et les conversations que Starfinder peut avoir avec sa baleine sont un peu déconcertants, ils demandent que l'on s'y habitue. Passé le cap, on se demande même pourquoi ce livre n'a finalement eu qu'un succès plutôt mitigé. Sincèrement, il en vaut la peine, même pour ceux qui ne sont pas de grands amateurs de SF.
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Le pays d'esprit

« L’ascension de l’arbre » – Robert F Young – dans le recueil Le Pays d’esprit, 1982

Robert F Young décrit au jour le jour, sur la planète Omicron Ceti 18, la mission très technique d’un bucheron expérimenté qui a étudié à l’École de l’Arbre. Il va débiter sur pied un spécimen gigantesque après l’évacuation partielle du village en contrebas. Pendant toute l’opération, on ressent, à travers les émotions de son destructeur combien l’arbre est vivant et tente de communiquer avec lui. Son esprit se matérialise sous la forme d’une dryade qui apparaît, disparait, joue avec les nerfs de son bourreau.

Lorsque le travail est accompli se révèle la chose suivante : le village, lui aussi était vivant et c’est l’arbre qui le nourrissait. Cette nouvelle est d’une beauté poignante et terrible.

La novella Le dernier Yggdrasill (The Last Yggdrasill, 1982) n’est autre que l’extension de ce récit. CB

Extrait d'un article paru dans Gandahar 5 Intelligence végétale en décembre 2015


Lien : https://www.gandahar.net
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Baleinier de la nuit

Ne vous fiez pas au descriptif qui semble ahurissant : quoi?? Une baleine de l'espace, pfff. Voilà ce que je me suis dis en lisant le résumé. Et pourtant, ce livre est exceptionnel. J'en ai ressenti de la rage, du désespoir, de la tristesse. Et il m'a marqué. A tel point qu'il fait partie de mon top 3.

Peut-être étais-je dans l'état d'esprit qu'il fallait ce jour là. J'aimerais lire des critiques d'autres personnes sur cette oeuvre qui m'a fortement touchée.
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Le pays d'esprit

11 nouvelles au menu de ce recueil de Robert Young. Comme toujours avec cet auteur, les textes touchent et sont empreints de sensibilité et de poésie. Malgré cela la qualité et l’intérêt des histoires est assez inégal. Je retiendrais particulièrement les 3 histoires suivantes :

La petite école rouge : où un enfant en fugue se souvient avec nostalgie de la petite école rouge de ses premières années.

Aux premiers âges : où un voyageur temporel dans son triceratank sauve deux enfants attachants étrangement perdus dans le crétacé.

Le pays d’esprit : où un enquêteur psychique est à la poursuite d’une criminelle qui s’est cachée au sein de ses propres souvenirs et l’oblige à revivre les moment difficiles de sa vie un peu à travers la galaxie.

Le tout est très agréable à lire, comme souvent avec Young.
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