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Citations de Spinoza (690)


 Spinoza
Ne pas se moquer , ne pas se lamenter, ne pas détester,mais comprendre
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L’homme libre qui vit parmi les ignorants s’applique, autant qu’il peut, à éviter leurs bienfaits.
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 Spinoza
C’est ainsi que Dieu, béni soit son nom, a créé toutes choses, de telle façon que chacune en s’efforçant de conserver son être comme un don de Dieu, le fasse en communion avec les autres.
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Là en effet où l’on s’efforce de la [la liberté de la pensée] ravir aux hommes, là où l’on fait le procès aux opinions dissidentes, et non aux individus, qui seuls peuvent faillir, là ce sont les honnêtes gens dont le supplice est donné en exemple, et ces supplices sont considérés comme de vrais martyres qui enflamment la colère des gens de bien et excitent en eux des sentiments de pitié, sinon de vengeance, au lieu de porter la frayeur dans leur âme. Alors les saines pratiques et la bonne foi se corrompent, la flatterie et la perfidie sont encouragées, les ennemis des victimes triomphent en voyant le pouvoir faire de telles concessions à leur fureur et par là se constituer sectateur de la doctrine dont ils se donnent pour interprètes. Qu’arrive-t-il enfin ? Que ces hommes usurpent toute autorité, et ne rougissent point de se déclarer immédiatement élus par Dieu, de proclamer divins leurs décrets, et simplement humains ceux qui émanent du gouvernement, afin de les soumettre aux décrets divins, c’est-à-dire à leurs propres décrets. Or qui ne sait combien cet excès est contraire au bien de l’État ?
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Le suprême orgueil ou la suprême dépréciation de soi sont la suprême ignorance de soi.
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La renommée a aussi ce grand recul, que si nous la poursuivons, nous devons gouverner notre vie de façon à plaire à la fantaisie des hommes, évitant ce qu'ils désapprouvent et cherchant ce qui leur plaît.

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 Spinoza
Nous sommes agités de bien des façons par les causes extérieures, et pareils aux flots de la mer agités par des vents contraires, nous flottons, inconscients de notre sort et de notre destin.
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Mais admettons qu’il soit possible d’étouffer la liberté des hommes et de leur imposer le joug, à ce point qu’ils n’osent pas même murmurer quelques paroles sans l’approbation du souverain : jamais, à coup sûr, on n’empêchera qu’ils ne pensent selon leur libre volonté. Que suivra-t-il donc de là ? C’est que les hommes penseront d’une façon, parleront d’une autre, que par conséquent la bonne foi, vertu si nécessaire à l’État, se corrompra, que l’adulation, si détestable, et la perfidie seront en honneur, entraînant la fraude avec elles et par suite la décadence de toutes les bonnes et saines habitudes. Mais tant s’en faut qu’il soit possible d’amener les hommes à conformer leurs paroles à une injonction déterminée ; au contraire, plus on fait d’efforts pour leur ravir la liberté de parler, plus ils s’obstinent et résistent.
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 Spinoza
Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire, mais comprendre.
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 Spinoza
L'audace est ce désir qui porte un homme à braver, pour accomplir une action, un danger redouté par ses égaux.
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Si l’on commence à haïr la chose aimée, de sorte que l’amour soit complètement anéanti, on éprouvera pour elle, à motif égal, une haine plus grande que si on ne l’avait jamais aimée, et d’autant plus grande que notre amour aura été plus grand.
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L'espoir n'est rien d'autre qu'une joie inconstante née de l'image d'une chose future ou passée dont l'issue est tenue pour douteuse.
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 Spinoza
Pas d'espoir sans crainte, pas de crainte sans espoir.
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Il y a autant de force d'âme à fuir un danger qu'à l'affronter.
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L'imagination, lorsqu'elle concerne l'homme lui-même, qui a de soi une meilleure opinion qu'il n'est juste, s'appelle ORGUEIL, et c'est une espèce de Délire, parce que l'homme rêve les yeux ouverts qu'il peut tout ce qu'il saisit par sa seule imagination.
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 Spinoza
Ne pas déplorer, ne pas rire, ne pas détester, mais comprendre.
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Le véritable cogito spinoziste […] ce n’est pas le moi qui pense, mais la position de la totalité de l’être, de Dieu être intelligible et intelligibilité de l’être. Quand nous disons que la substance est en soi et est conçue par soi, aucun aspect ne dépend de l’autre, mais la pensée révèle l’être qui est en soi. Elle le révèle parce qu’elle est comme la transparence de l’être. La pensée est attribut de Dieu, est donc Dieu, mais elle n’est pas attribut de l’homme qui n’est, lui, qu’un mode –un entendement- de cette pensée divine, ou mieux : de cette pensée qui est Dieu. Il n’y a pas d’individu qui pense, mais des hommes qui participent de la pensée qui est Dieu.

-Introduction-
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 Spinoza
Je consens que ceux qui le veulent meurent pour ce qu’ils croient être le bien, pourvu qu’il me soit permis à moi de vivre pour la vérité.
Spinoza, lettre à Henri Oldenburg 1661
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Je passe maintenant à cette définition de la liberté que m'attribue votre ami ; mais je ne sais d'où il l'a tirée. Pour ma part, je dis que cette chose est libre qui existe et agit par la seule nécessité de sa nature, et contrainte cette chose qui est déterminée par une autre à exister et à agir selon une modalité précise et déterminée. […] Vous voyez donc que je ne situe pas la liberté dans un libre décret, mais dans une libre nécessité.
Mais venons-en aux autres choses créées qui, toutes, sont déterminées à exister et à agir selon une manière précise et déterminée. pour le comprendre clairement, prenons un exemple très simple. Une pierre reçoit d'une cause extérieure qui la pousse une certaine quantité de mouvement, par laquelle elle continuera nécessairement de se mouvoir après l'arrêt de l'impulsion externe. Cette permanence de la pierre dans son mouvement est une contrainte, non pas parce qu'elle est nécessaire, mais parce qu'elle doit être définie par l'impulsion des causes externes ; et ce qui est vrai de la pierre, l'est aussi de tout objet singulier, quelle qu'en soit la complexité, et quel que soit le nombre de ses possibilités : tout objet singulier, en effet, est nécessairement déterminé par quelque cause extérieure à exister et à agir selon une loi (modus) précise et déterminée.
Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu'elle continue de se mouvoir, sache et pense qu'elle fait tout effort possible pour continuer de se mouvoir. Cette pierre, assurément, puisqu'elle n'est consciente que de son effort, et qu'elle n'est pas indifférente, croira être libre et ne persévérer dans son mouvement que par la seule raison qu'elle le désire. Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent. C'est ainsi qu'un enfant croit désirer librement le lait, et un jeune garçon irrité vouloir se venger s'il est irrité, mais fuit s'il est craintif. Un ivrogne croit dire par une décision libre ce qu'ensuite il aurait voulu taire. De même un dément, un bavard et de nombreux cas de ce genre croient agir par une libre décision de leur esprit, et non pas portés par une impulsion. Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s'en libèrent pas facilement. L'expérience nous apprend assez qu'il n'est rien dont les hommes soient moins capables que de modérer leurs passions, et que, souvent, aux prises avec des passions contraires, ils voient le meilleur et font le pire : ils se croient libres cependant, et cela parce qu'ils n'ont pour un objet qu'une faible passion, à laquelle ils peuvent facilement s'opposer par le fréquent rappel du souvenir d'un autre objet.

LETTRE LVIII - Au très savant G. H. Schuller.
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Les hommes sont ainsi faits, la plupart du temps, qu’il n’est rien qu’ils supportent avec plus d’impatience que de se voir reprocher des opinions qu’ils considèrent comme vraies, et imputer à crime ce qui au contraire anime et soutient leur piété envers Dieu et envers leurs semblables. Voilà ce qui fait que les hommes finissent par prendre les lois en horreur et par se révolter contre les magistrats ; voilà ce qui fait qu’ils ne considèrent pas comme une honte, mais comme une chose honorable, d’exciter des séditions et de tenter mille entreprises violentes pour un motif de conscience. Or, puisqu’il est constant que la nature humaine est ainsi faite, ne s’ensuit-il pas que les lois qui concernent les opinions s’adressent, non pas à des coupables, mais à des hommes libres, qu’au lieu de réprimer et de punir des méchants, elles ne font qu’irriter d’honnêtes gens, qu’enfin on ne saurait, sans mettre l’État en danger de ruine, prendre leur défense ?
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QUEL ROMANCIER A ECRIT CES PHRASES: « Nous disons bien que l’heure de la mort est incertaine, mais quand nous disons cela, nous nous représentons cette heure comme située dans un espace vague et lointain, nous ne pensons pas qu’elle ait un rapport quelconque avec la journée déjà commencée et puisse signifier que la mort — ou sa première prise de possession partielle de nous, après laquelle elle ne nous lâchera plus — pourra se produire dans cet après-midi même, si peu incertain, cet après-midi où l’emploi de toutes les heures est réglé d’avance » ?

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