Suyin Lamour - Présence à Soi Reconnecter avec notre nature non-duelle - Être Présence Live
L'éveil est le moment où cesse l'identification à la forme limitée et mortelle, et où l'on réalise que l'on est fondamentalement immortel et infiniment libre. Libre de toute définition, de tout concept, de toute représentation, de toute histoire personnelle. Libre, et Un avec tout ce qui est. Une seule et même Conscience, un seul et même Esprit qui se manifeste dans une apparente multiplicité de formes et de perceptions.
L'éveil est également la qualité première et fondamentale de l'esprit, c'est-à-dire une conscience d'une clarté absolue, totalement présente à elle-même et à la réalité telle qu'elle est, sans filtre, sans conditionnement et sans séparation.
Rares sont ceux qui restent instantanément et définitivement dans cette perception globale et impersonnelle. Pour la plupart, la perception habituelle, «ordinaire», avec l'impression d'être un individu séparé, revient ensuite, mais toute leur vie sera profondément imprégnée de cette connaissance. Cela va modifier leurs croyances, leurs valeurs, leurs aspirations, leur façon de se situer dans le monde, leur conscience de soi.
Il n’y a personne pour être une personne.
Il n’y a personne qui voit, il y a le fait de voir.
Il n’y a personne qui pense, il y a le fait de penser.
Il n’y a personne qui est, il y a le fait d’être.
Celui qui croit voir, penser, être, n’existe pas.
Est-ce qu’il y a quelqu’un qui perçoit tout cela ?
Non, il y a le fait de percevoir.
Est-ce qu’il y a une entité qui est une conscience ?
Non, il y a de la conscience.
Mettre l’attention sur le parfum, la saveur, la texture, la densité des émotions et des ressentis. Faire cela, c’est faire en conscience l’expérience existentielle.
Qu’est-ce qui goûte ? C’est le témoin silencieux, la Conscience. Goûter un ressenti est un moyen habile de replacer le point de perception sur la Présence.
Car en réalité, en amont de tous les phénomènes, notre nature fondamentale est présente en permanence et totalement à tout ce qui est vécu. Elle n’en perd pas une miette. Elle est le fait même de goûter, de percevoir, d’expérimenter la vie sous toutes ses formes.
L'idée d'écrire un livre sur le tarot analytique est née d'une phrase lue sur un site internet : "Jung a mis en évidence la symbolique des arcanes majeurs du tarot de Marseille comme des représentations des archétypes de l'inconscient collectif".
J'étudiais alors depuis plusieurs années les travaux de Jung et avais entamé un travail intérieur à partir de l'analyse de mes rêves. Je pratiquais également occasionnellement la divination par les tarots. A la lecture de cette phrase, je sortis mon tarot de Marseille et me mis à observer attentivement les arcanes majeurs. C'était évident ! Je reconnus tout d'abord les 3 grands archétypes de la psyché : l'animus (l'Empereur), l'anima (L'Impératrice), l'ombre (le Diable). Je reconnus également la Mère et le Père (la Papesse et le Pape), le Sage (l'Ermite), le Soi (le Monde)... Je fis alors des recherches pour trouver un ouvrage à ce sujet et n'en trouvai pas. Passionnée par cette découverte, désireuse de l'approfondir, j'étudiai moi-même chaque arcane et fis les correspondances avec la psychologie jungienne et le processus d'individuation. Je mis au point une méthode de tirage qui s'avéra très pertinente. Je découvris avec émerveillement que le tarot de Marseille était bien plus qu'un outil de divination, c'était un véritable outil de connaissance de soi, un manuel initiatique !
Il n'y a rien qui appartienne à quelqu'un. "Mes" émotions, "mes" pensées, "mes" réactions, sont des phénomènes énergétiques qui se produisent dans le réceptacle que je suis, et auxquelles le mécanisme de mon psychisme donne une forme déterminée. Il se les approprie alors qu'il ne joue qu'un rôle de récepteur. Mais même quand je dis "mon psychisme", cela sonne faut. Il n'y a personne a qui appartienne ce psychisme ! Il est juste une manifestation de la vie.
Réveiller l’esprit d’expérimentation, de jeu.
Je suis en colère. J’accueille l’émotion, puis je la goûte. Je goûte ce que ça fait d’être en colère. Pleinement.
Au commencement... il n'y a pas de commencement. L'Être, le Grand Esprit, la Conscience, est, de toute éternité. Comme un océan vibrant de Présence, d'Êtreté, réservoir énergétique de potentialités sans limite. Ni début ni fin dans le temps comme dans l'espace. Et de cet océan informe, atemporel et éternel, de ce vide plein de vie en potentiel, des formes temporaires surgissent, apparaissent et disparaissent... en permanence.