AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.89/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lille , le 12/03/1878
Mort(e) à : Cassis , le 06/10/1938
Biographie :

Théo Varlet est un poète, écrivain de fantastique et de science-fiction et traducteur français du XXe siècle
Il.opte, en 1914, alors que les troupes montent au front, pour un pacifisme de mauvais aloi. C'est un adepte de la vie, un frénétique des expériences nouvelles, un dynamique ébloui par les capacités humaines et la technologie, par les magies humaines et cosmiques. Nageur, marcheur, cycliste, il consomme la vie sans négliger ni la spéculation ni le rêve.
. Dans les années dix, il entame sa carrière de prosateur. Il a publié les poèmes d'Heures de rêves en 1898, collaboré à de multiples revues dont Les Bandeaux d'or qu'il a fondée en 1906 avec Paul Castiaux et Pierre-Jean Jouve dans l'amitié du groupe de l'Abbaye. Il est remarqué, mais préfère l'exil de Knokke-le-Zout d 'abord puis de Cassis où, retiré de la «ruche sociale» trop trépidante, il produit entre 1920 et 1930 l'essentiel de son oeuvre.
En 1917, la révolution russe le ruine. Il entame des travaux alimentaires, la traduction des oeuvres de Stevenson pour les éditions de la Sirène.la maladie s'en mêle. Il est abattu en 1936 par un mal irrémédiable.
En avance sur son siècle, il communiait avec le Cosmos et tente toutes les expériences de son temps: l'opium qu'il évoque dans Le démon dans l'âme (1923) et le haschich, un sujet sur lequel il revient souvent. Dans «Télépathie» d'abord, puis dans les «Notes de Haschich» (id., février 1922) enfin dans les «Autres notes de Haschich». Plus tard, il rédigera Aux paradis du Hachich

+ Voir plus
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9o_Varlet
Ajouter des informations
Bibliographie de Théo Varlet   (38)Voir plus

étiquettes
Podcast (1)


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Avec quel dégoût je me suis retrouvé ce matin auprès de Juliette Mossard ─ ma femme ! Entre mes cils mi-clos, je la suivais des yeux aller et venir par la pièce, en chemise, et la comparant à ma divine Néère, je me scandalisais d'avoir pu prendre jamais du plaisir à caresser ce mannequin sautillant, cette poupée ridicule ─ cet article de Paris...
Commenter  J’apprécie          40
Voici les produits nouveaux, monstrueux, procréés par l'inceste du génie humain avec la nature sa mère, qui ne les avait pas prévus dans ce stade-ci de la vie planétaire... Voici les explosifs qui évoquent par la magie des formules chimiques les énergies restantes du chaos créateur, cachées au tréfonds des astres. Voici, esclaves dociles de l'homme destructeur, les forces cosmiques qui ne devaient se déployer que dans les grands conflits des météores.
Commenter  J’apprécie          34
La lutte économique s’aggrave entre les Rouges et les Blancs. On voit les autos, les vêtements, tout le superflu, sortir des usines, s’amonceler plus vite qu’on ne parvient à les user. Chaque continent s’obstine à expédier vers l’autre des cargaisons par pleins navires. Les machines tournent toujours, sur un rythme plus enragé. Les avions transocéaniques passent par vols continus sur les routes de l’air d’où ils ont chassé les oiseaux…
Commenter  J’apprécie          30
Quand Aurore m’est tombée du ciel, voici deux ans, ce fut l’entrée, dans ma vie, de la plus merveilleuse aventure. Mais il ne s’ensuit pas que ce soit fini, que notre amour n’ait plus qu’à se laisser vivre. Quand on a gagné le gros lot, si on n’est pas un niais, c’est pour s’en servir intelligemment. Je n’admets pas que tout soit dit pour nous avec le bonheur égoïste d’avoir joint nos deux sorts. Il faut que cet amour, qui sert d’exposant à notre valeur individuelle, serve à nous hausser au-dessus de nous-mêmes, dans une entreprise commune, poursuivie en joie parce que nous sommes deux. Je sais : l’entreprise commune tout indiquée, dans la vie, des êtres ordinaires qui s’aiment, c’est d’avoir des enfants. Mais Aurore n’est pas une femme ordinaire. Avec sa science et son exceptionnelle intelligence, elle a un rôle plus haut à jouer dans le monde que de travailler à la repopulation.
Commenter  J’apprécie          10
Voici les villes, centres encore épars du machinisme, d’où s’allongent à l’accéléré les constructions des chemins de fer défrichant les prairies de ces Far-West et ces vierges forêts. Branchées sur les grandes lignes, dont le réseau se resserre, des exploitations minières implantent leurs « derricks » et leurs cheminées, creusent leurs puits, fouillent les entrailles du globe, en extraient les réserves de houille, fer, plomb, zinc, argent, or, mercure, toute la série des métaux et des minéraux, font jaillir par centaines de forages le pétrole, engendré dans les feuillets géologiques par la lente maturation des temps immémoriaux. Tout cela est dispersé, pompé, aspiré par les villes tentaculaires grondantes, qui grandissent, grossissent, s’étalent, débordent de toutes parts…
Commenter  J’apprécie          10
La Lune a toujours été considérée, vu sa proximité, comme la première étape d’un raid extra-terrestre. Mais elle est à éliminer, pour nous qui disposons des moyens matériels d’aller plus loin. La Lune est un astre mort. Pas d’atmosphère, c’est scientifiquement démontré. Aucun avenir de colonisation. Et il est étrange qu’un metteur en scène de cinéma ait osé, en 1930, nous montrer les personnages du film Une femme sur la Lune, s’y baladant sans le moindre masque respiratoire, comme sur la terre. C’est abuser de la crédulité du public et négliger les règles les plus élémentaires de la vraisemblance.
Commenter  J’apprécie          10
Pourquoi voulez-vous que le roi de la création sur toutes les planètes soit nécessairement et uniformément l’Homo Sapiens, comme sur la terre ? Les ressources de la nature sont plus variées : la diversité dans l’unité. J’admets que, tous les corps du système solaire étant faits des mêmes matériaux arrachés à la Nébuleuse primitive, la vie se soit manifestée ici et là par des évolutions organiques homologues, équivalentes… Mais la pensée… le miracle psychique de chaque planète, a dû faire son apparition plus ou moins tôt, en profitant des circonstances, à un niveau différent de la série animale.
Commenter  J’apprécie          10
« La situation actuelle. En France. » Carte avec, teintées en grisaille, les régions contaminées… Tiens ! ça n’a pas beaucoup changé. Le décret a donc servi à quelque chose ?… Paris et la Seine, avec un bout de Seine-et-Oise, font toujours, posée de biais, une espèce de demi-lune. La tache grise de la région sud-est a gagné Sète et Carcassonne. Au sud-ouest, Bordeaux et Bayonne, comme précédemment. C’est au nord que cela s’est le plus étendu : la zone figure maintenant un triangle irrégulier, de Dunkerque au Havre et du Havre à Amiens…
Commenter  J’apprécie          10
Lendor-J. Cheyne, lui aussi, est persuadé que le génie de mon père vaincra les derniers obstacles qui nous séparent encore du succès définitif ; que, d’ici deux, trois, quatre ans au plus, quelqu’un, moi ou un autre pilote, débarquera sur le sol lunaire et en rapportera des échantillons de l’or dont le spectroscope y a révélé l’indiscutable présence. Ce n’est qu’une question d’argent, déclare-t-il ; et les faits jusqu’ici lui ont donné raison. C’est à coups de dollars, en prodiguant les expériences et les essais coûteux, que nous avons déjà réalisé l’envol d’hier jusqu’au vingtième du trajet : 18 000 kilomètres sur 380 000. Secondées par des ressources financières suffisantes, la science et la volonté peuvent tout. Mais la foi du public qui fournit ces ressources a besoin d’amorces plus grossières qu’une certitude rationnelle. Pour obtenir de lui ce crédit indispensable, il faut nourrir sa foi par des illusions, des anticipations. On a le droit de le tromper, dans son propre intérêt. Voilà la thèse de Lendor-J. Cheyne, la justification qu’il m’a donnée de son projet, lorsqu’il m’en a fait part.
Commenter  J’apprécie          00
Et il m’exposait ses doutes. J’avais beau lui rappeler le principe qu’il m’avait inculqué : « Trouver, seul, importe ; le savant n’a pas à s’inquiéter des applications qu’on fera de sa science ». Il hochait la tête sans répondre. Un article que je lui lus, dans L’Orléans Républicain, l’affecta profondément. C’était signé d’un certain lieutenant-colonel Verdier, qui prônait l’utilisation guerrière de l’énergie intra-atomique pour construire des engins destructeurs capables d’anéantir des armées entières, 100 000 hommes en dix secondes. « Il n’y a pas de doute, voilà à quoi servira ma découverte ! » dit mon père tristement.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Théo Varlet (23)Voir plus

¤¤

{* *}