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4.03/5 (sur 105 notes)

Nationalité : Portugal
Né(e) à : São Martinho de Anta , le 12/08/1907
Mort(e) à : Coimbra , le 17/01/1995
Biographie :

Miguel Torga (pseudonyme d’Adolfo Correia da Rocha) est l'une des plus importantes figures de la littérature portugaise du XXe siècle.

Romancier, poète et conteur, auteur de journaux de voyage (1950), il était surtout profondément humaniste.

Il fut le premier lauréat du Prix Camões en 1989.

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Bibliographie de Miguel Torga   (22)Voir plus

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Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Ana Maria Torres, traductrice de "Folles mélancolies" de Teresa Veiga nous parle de sa région de coeur Trás-os-Montes au PorTugal et de l'auteur qui en parla le mieux dans la littérature : le grand Miguel Torga. Merci à elle et bon visionnage !


Citations et extraits (91) Voir plus Ajouter une citation
Coimbra, 9 juillet 1985
Nous savons peu de nous-mêmes. Nous ne savons rien des autres. Aussi de plus en plus j’évite d’être juge d’une cause, qu’elle soit personnelle ou d’autrui. Je vis et laisse vivre. Je m’indigne encore de certaines actions que je pratique ou vois pratiquer, mais c’est une indignation à la fois lucide et septique. L’expérience finit toujours par nous apprendre que l’être humain est insondable et qu’il n’y a pas d’actes purs, ni de normes morales qui les fondent. Que, par conséquent, il ne nous reste qu’à nous accepter comme nous sommes et à accepter notre semblable comme il s’accepte lui-même. En donnant de bon cœur le meilleur que nous pouvons et recevant sans réserves ce qu’on pourra nous donner. La liberté ne trouve sa véritable expression que dans la réciprocité de l’amour.
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São Martinho de Anta, 15 avril 1979

Être croyant est difficile ! C'est jour de Pâques. Quel plaisir j'aurais à aller, moi aussi, embrasser le Seigneur ressuscité, si j'y croyais ! Mais je regarde la foi des autres en alléluia, et demeure en cette tristesse agnostique qui fait de la vie une aventure angoissée sans espoir de résurrection.
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Coimbra, 31 décembre 1987

Me voici au coin du feu, vigilant, dans l'attente de la nouvelle année. J'entends déjà les pétards festifs dans la rue, signe que ça ne va pas tarder. Que nous apportera son mystère impénétrable ? Pour certains la vie, pour d'autres la mort. Serai-je des seconds ou des premiers ? Mais je ne veux pas penser à cela. je chasse de mon esprit cette idée triste. Je joins mon espoir à celui de millions de semblables s'obstinant à ne pas désespérer. Au destin, j'ai déjà fait un pied de nez en maintes occasions, à force de volonté. Pourquoi ne renouvellerais-je pas l'exploit ? L'homme est une autonomie contingente. Sans avoir le dernier mot dans les événements, il les infléchit cependant. Mais il perd ce privilège quand il ne croit plus en lui-même. C'est alors que les dieux ont tous les pouvoirs.
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Malaposta, 1er janvier 1988

Je commence bien l’année. Avec la ferme intention de la mériter coûte que coûte.


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Bonne année 2014 à tous mes ami(e)s Babelio :-)

Puisse-t-elle vous garder en bonne santé et vous donner plein de petits bonheurs au quotidien !

Grosses bises,
André
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Coimbra , 12 octobre 1978
La femme ! Je ne me lasse pas de l'exalter. Que l'homme est peu de chose auprès d'elle ! Un Adam innocent, un Œdipe perplexe, un aveugle Othello. Fleur emblématique de la Création, parfumée de futilité, elle seule sait pécher sans remords, procréer sans vanité, comprendre sans logique. Et souffrir paradigmatiquement, en Antigone héroïque de la tragédie de la vie qu'elle a toujours été. Maîtresse du monde et dépositaire du futur, elle n'a même pas voulu en avoir l'air. Gentiment, elle a laissé cette présomption à son pauvre compagnon qui, après tant de millénaires de convivance, continue à révolutionner les siècles sans comprendre que c'est elle, le cordon ombilical de l'Histoire.
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Porto, 10 mai 1987
Laisser des regrets. C'est le seul legs qui ne crée pas de complications aux héritiers.
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Coimbra, le 3 décembre 1980
La conversation a été longue et embrouillée. L'un disait, l'autre répondait, et le flot des paroles coulait sans trouver d'embouchure. Puis a jailli soudain dans l'obscurité du dialogue la lumière d'une synthèse qui les a satisfaits tous les deux :
- l'homme, lorsqu'il touche une femme, se sent en état de péché ; la femme, quand elle est touchée, se sent sauvée.
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Coimbra, 14 mai 1991

Il est resté pantois, sans me comprendre, quand je lui ai dit que pour parler de Dieu point n'est besoin d'avoir la foi. Être de bonne foi suffit.
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Bambo (* le crapaud philosophe)

Le père Arruda avait erré sur de mauvais chemins.C'est ce qu'il avoua sincèrement à ses concitoyens sur le parvis de l'église, un dimanche.On lui rit au nez.Qui pouvait croire qu'un crapaud sût apprendre à quelqu'un les secrets de la vie ? Impossible.Et le père Arruda, déçu par une telle incompréhension, retourna à son arrosage et à son intime communion avec la nature.

( Éditions de l' Équinoxe, 1984, p.17)
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Pension centrale

- Et alors, qu'est-ce qu'elle vous fait, ma vie ?
-C'est qu'elle cause beaucoup de dérangement...Vous voyez bien que si les clients ne se lèvent pas à la bonne heure, ne mangent pas à la bonne heure ...
(...)
-Mais pour quelle raison les horaires des autres seraient-ils meilleurs que les miens ?
-Monsieur Macedo, pour l'amour du ciel ! Quelqu'un qui déjeune à quatre heures et demie de l'après-midi et qui dîne à onze heures du soir !...
-Et alors quoi ?
- Alors c'est pas comme tout le monde...Les autres vivent le jour et dorment la nuit...Tandis que vous...
- (...) Mais je vous le demande: vous êtes-vous déjà promenée par les rues le matin de bonne heure ?
-Je suis une honnête femme, Monsieur Macedo !
-Donc, c'est non. Alors partez du principe que jusqu'à ce jour vous avez été enterrée vivante et occupée à nettoyer les murs de votre tombe. (...)
-Et c'est dommage, parce que la ville a des aspects bien curieux. Quand vous le pourrez, une fois le travail fini, au lieu d'aller vous coucher, montez par une ruelle qui prend un peu plus haut, au coin de la rue, et ouvrez les yeux. Juste au bout il y a une grande bâtisse toute illuminée. C'est la Maternité. Appuyez-vous aux grilles d'un petit jardin qui est
juste en face , et attendez une petite demi-heure. C'est merveilleux ! Au début on n'entend qu'un silence complet, qui prépare l'esprit . Puis, ce sont des cris aigus et désespérés qui semblent trouer le ciel.
Ne vous inquiétez pas. Enfin on l'entend. C'est un vagissement plein de fraîcheur, cristallin, qui vous entre dans le coeur comme une caresse. Vous n'imaginez pas la fraîcheur qui émane du premier cri d'un enfant, tombant comme une rosée sur la solitude nocturne ! Il faut l'avoir entendu pour savoir ce que c'est... (p. 127) [ cf.Le Tout sur le Tout, 1988]
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