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3.9/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 09/03/1992
Biographie :

Zéphir est titulaire d'un diplôme des métiers d'art (DMA) en illustration à l’École supérieure des arts et industries graphiques (l’École Estienne).

"Le Grand combat" (2014), qui a été son travail de fin d’étude dans une version plus courte, est son premier livre.

Il publie en 2016, avec Maximilien Le Roy, "L'esprit rouge", un portrait édifiant d'Antonin Artaud.

son blog : http://zephirblog.blogspot.com/

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La Mécanique des vides


Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Ce monde est laid et les hommes y sont vils et condamnés. Ils ne le savent pas et ne veulent pas le croire. Mais c'est pourtant la vérité. Moi aussi, figurez-vous, j'ai besoin d'un peu de bonheur terrestre. Mais cette terre-ci n'a jamais pu me le donner. Je me vois au milieu d'une vie qui n'est plus qu'un simulacre. Il n'y a plus d'art, plus de littérature, plus de théâtre et plus de poésie... Il n'y a plus que de la guerre et de la famine partout.
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- Je suis pourtant venu ici pour apprendre. Et pour ramener des enseignements à l'Europe. Ce n'est pas la culture européenne que je suis venu chercher ici, mais la civilisation originelle mexicaine.
- Vous la fantasmez. Elle n'existe plus – si tant est qu'elle ait jamais existé... Pourquoi diable vouloir ramener ce pays en arrière ?
- Luis... Vous croyez vraiment que le règne des machines est un progrès ?
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Combien de jours, combien de siècles depuis mon arrivée dans ce monde si étrange ? J’ai été tant de fois confronté à l’incompréhensible qu’il m’est devenu familier. J’ai vu des régions où ceux qui avaient perdu la raison la cherchaient partout. J’aimerais pouvoir décrire ce que je traverse. J’aimerai pouvoir figer ça sur le papier. Je crois que nommer les choses m’aiderait à percer le mystère de ma présence ici. J’ai vu des pluies où chaque goutte était la larme d’un inconnu lointain. Mais les lettres que je dessine ne cesse de fuir. Le carnet que m’a donné Irma reste irrémédiablement vierge. Je me repasse chaque soir les scènes de la journée, je ne veux rien oublier. Je grave tout contre les parois de mon crâne. Plus mes mots s’enfuient, et plus j’ai de peine à mettre de l’ordre dans mes pensées. Je reste parfois de longs instants avant de trouver un terme tout simple pour désigner ce que je vois. J’ai vu des plaies si douloureuses que des corps à bout de forces en habillaient les murs. Au fil des mois, j’ai cessé de croire que les mots que nous poursuivons nous mèneront quelque part. je crois qu’Irma le sent depuis le début mais s’en fiche complètement. Dormir chaque soir face à un horizon différent semble être tout ce qu’il lui faut. Je me suis attaché à cette petite famille qui parvient à prendre la vie comme un jeu même lorsque toute joie semble avoir déserté. J’ai appris les gestes de leur quotidien. J’ai appris à communiquer en me passant des mots. J’ai vu la progression des grosses énarks brunes, ces araignées dont les toiles sont faites de barbelés. Je ne sais toujours pas grand-chose de ‘histoire d’Irma. Avec elle, l’existence se conjugue au présent et parler de ce qui n’est plus n’a pas grand intérêt. Nous traversons des grands espaces, allons de rencontre en rencontre. Toujours en gardant le cap que nous donnent les mots. J’ai vu des abris antimanques où les cœurs brisés se réfugient lors des épidémies de ruptures. Irma et Oca sèment leurs graines en chemin. On laisse derrière nous des histoires qui semblent faire germer de nouvelles idées dans la tête des personnes qui les lisent.
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Les bipèdes qui pensent trop poussent leurs vides en avant et dévorent notre jungle.
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On disait d’elle que rien ne lui avait jamais fait défaut. Elle avait eu sa place dans le monde et ne s’était pas souciée du destin qui lui accordait tout. Elle était devenue ce que tous rêvent de devenir. On dit qu’un événement laissa un jour une large entaille dans sa vie. On ne dit pas s’il fut affaire d’amour ou de mort. On sait seulement qu’elle renonça au monde. Elle se déroba aux regards qui n’avaient jamais cessé de piller sa figure. Elle alla sans parure, abandonnant ses biens. Elle prit le cœur d’un volcan pour foyer. Son corps était indemne, sa mémoire seule brûlait. La lave était une confidente qui accueillait ses drames. Elle passait des heures à contempler tous les mouvements du feu. Elle vivait au rythme de l’éruption. On gravissait parfois le volcan pour épier celle que le feu ne touche pas. Un jour, elle disparut. Pour certains, elle avait quitté le volcan en y laissant les peurs qui la coupaient du monde. Pour d’autres, elle avait fini par s’y consumer entièrement.
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Si je ne me trompe, les humains sont des étranges bestioles qui voient le monde à travers tout un tas de mots. Il paraît qu’ils ne peuvent plus regarder quoi que ce soit sans en avoir en tête. On dit même que si certains de leurs mots changent, c’est toute leur réalité qui se modifie du même coup.
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Connais-tu, toi aussi, cette sensation qui nait face à la vague immense ? Quand tu sais, quand tu sens qu’elle est trop forte pour toi. Que tu es trop près pour t’enfuir, et trop loin pour y plonger avant qu’elle ne se brise. Tu as quelque chose comme trois éternelles secondes pour réaliser que le hoc est inévitable. Bloquer en toi le plus d’air possible, fermer les yeux face au tonnerre de l’écume qui te galope dessus. Et vivre comme tu peux le soulèvement de ton corps abandonné aux forces de la mer !
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De mon nom, je ne sais rien. De mon âge non plus. J’ai depuis longtemps cessé de chercher un sens aux faits que je m'apprête à décrire. J’ai été mis au monde par les entrailles d’une terre folle. Je suis arrivé en ces lieux déjà adulte. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vécu avant ça. Tout commence par une phrase : C’est ici que tout s’achève. C’est avec ces quelques mots vissés dans le crâne que j’ai pour la première fois ouvert les yeux. C’est d’abord l’odeur forte qui me frappe quand je prends conscience. Le sol vibre contre moi, il est humide et chaud. Mes yeux doucement s’habituent à la pénombre. Une migraine me vrille les tempes. Je ne comprends pas ce que je vois. Je ne pense à rien, une sorte d’instinct me pousse à m’enfoncer dans l’étroit tunnel.
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J’ai vu une brume pleine de rires descendre des montagnes et rendre fous de joie les êtres qu’elle atteignait.
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J'ai pensé à ce moment-là vivre les trois jours les plus heureux de mon existence. J'avais cessé de m'ennuyer, de chercher à ma vie une raison et j'avais cessé d'avoir à porter mon corps. Je compris que j'inventais la vie.
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