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3.73/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Paul (La Réunion) , 1753
Mort(e) à : Paris , 1814
Biographie :

Évariste Désiré de Forges, vicomte de Parny est un poète français.

D'une famille fortunée de l'île Bourbon (La Réunion), il vint poursuivre ses études en France dès 1765, tout d'abord au collège de Rennes, puis au séminaire de Saint-Firmin. Mais il s'aperçut qu'il s'était bien abusé sur sa vocation.

Il entra donc à l'Ecole militaire, obtint un grade dans la cavalerie, et publia ses premières poésies dans l"Almanach des Muses" en 1777.

Lors d 'un séjour dans son île natale, il s'éprit d'une jeune créole d'une grande beauté, qui fut sans doute son seul amour et qu'il chanta sous le nom d'Eléonore. Son père lui interdit de l'épouser. De retour à Paris, il fit paraître le recueil de vers qui demeure son chef-d'oeuvre: les "Poésies érotiques".

A la mort de son père, il s'empressa de s'embarquer pour l'île Bourbon. Eléonore était mariée. Il revint en France sans idée de retour, acheta une propriété près de Saint-Germain-en Laye et y vécut en épicurien.

Il salua la Révolution ,qui le rendit pourtant presque indigent et le réduisit à rechercher un emploi dans l'administration, puis, ayant décidé de vivre de sa plume, il publia en 1799 un poème satirique en dix chants, "La Guerre des Dieux anciens et modernes"., qu'il appela plus tard "La Christianide".

De tous les poètes élégiaques du XVIIIe, Parny demeure le plus grand et annonce déjà Lamartine.
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Source : Dict.des auteurs, Wikipédia
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Évariste de Parny - Élégie


Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
"Vers gravés sur un Oranger

Oranger, dont la voûte épaisse
Servit à cacher nos amours,
Reçois et conserve toujours
Ces vers, enfants de ma tendresse ;
Et dis à ceux qu'un doux loisir
Amènera dans ce bocage,
Que si l'on mourait de plaisir,
Je serais mort sous ton ombrage."
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"Va, crois-moi, le plaisir est toujours légitime"
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À MES AMIS


Rions, chantons, ô mes amis,
Occupons-nous à ne rien faire,
Laissons murmurer le vulgaire,
Le plaisir est toujours permis.
Que notre existence légère
S’évanouisse dans les jeux.
Vivons pour nous, soyons heureux,
N’importe de quelle manière.
Un jour il faudra nous courber
Sous la main du temps qui nous presse ;
Mais jouissons dans la jeunesse,
Et dérobons à la vieillesse
Tout ce qu’on peut lui dérober.
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Évariste de Parny
L’absence

Huit jours sont écoulés depuis que dans ces plaines
Un devoir importun a retenu mes pas.
Croyez à ma douleur, mais ne l’éprouvez pas.
Puissiez-vous de l’amour ne point sentir les peines!
Le bonheur m’environne en ce riant séjour.
De mes jeunes amis la bruyante allégresse
Ne peut un seul moment distraire ma tristesse;
Et mon cœur aux plaisirs est fermé sans retour.
Mêlant à leur gaîté ma voix plaintive et tendre,
Je demande à la nuit, je redemande au jour
Cet objet adoré qui ne peut plus m’entendre.

Loin de vous autrefois je supportais l’ennui;
L’espoir me consolait : mon amour aujourd’hui
Ne sait plus endurer les plus courtes absences.
Tout ce qui n’est pas vous me devient odieux.
Ah! vous m’avez ôté toutes mes jouissances;
J’ai perdu tous les goûts qui me rendaient heureux.
Vous seule me restez, ô mon Eléanore!
Mais vous me suffirez, j’en atteste les dieux;
Et je n’ai rien perdu, si vous m’aimez encore.
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Évariste de Parny
De grâce, messieurs, moins d’effets !
Moins de fracas, moins de merveilles ,
Et par pitié pour les oreilles,
Parlez français à des Français.

(A quelques poëtes - pièce de vers lue en séance publique de l'Académie française le 13 août 1806)
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Évariste de Parny
BILLET

Apprenez, ma belle,
Qu'à minuit sonnant,
Une main fidèle,
Une main d'amant,
Ira doucement,
Se glissant dans l'ombre,
Tourner les verrous
Qui dès la nuit sombre,
Sont tirés sur vous.
Apprenez encore
Qu'un amant abhorre
Tout voile jaloux.
Pour être plus tendre,
Soyez sans atours,
Et songez à prendre
L'habit des Amours.
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La variété est la source de tous nos plaisirs, et le plaisir cesse de l'être quand il devient habitude.
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DIALOGUE


Quel est ton nom, bizarre enfant ? — L’Amour.
— Toi l’Amour ? — Oui, c’est ainsi qu’on m’appelle.
— Qui t’a donné cette forme nouvelle ?
— Le temps, la mode, et la ville, et la cour.
— Quel front cynique ! et quel air d’impudence !
— On les préfère aux grâces de l’enfance.
— Où sont tes traits, ton arc, et ton flambeau ?
— Je n’en ai plus ; je triomphe sans armes.
— Triste victoire ! Et l’utile bandeau
Que tes beaux yeux mouillaient souvent de larmes ?
— Il est tombé. — Pauvre Amour, je te plains.
Mais qu’aperçois-je un masque dans tes mains,
Des pieds de chèvre, et le poil d’un Satyre ?
Quel changement ! — Je lui dois mon empire.
— Tu règnes donc ? — Je suis encore un dieu.
— Non pas pour moi. — Pour tout Paris. — Adieu.
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À Éléonore (III)

Ah ! si jamais on aima sur la terre,
Si d'un mortel on vit les dieux jaloux,
C'est dans le temps où, crédule et sincère,
J'étais heureux, et l'étais avec vous.
Ce doux lien n'avait point de modèle :
Moins tendrement le frère aime sa sœur,
Le jeune époux son épouse nouvelle,
L'ami sensible un ami de son cœur.
Ô toi, qui fus ma maîtresse fidèle,
Tu ne l'es plus ! Voilà donc ces amours
Que ta promesse éternisait d'avance !
Ils sont passés ; déjà ton inconstance
En tristes nuits a changé mes beaux jours.
N'est-ce pas moi de qui l'heureuse adresse
Aux voluptés instruisit ta jeunesse ?
Pour le donner, ton cœur est-il à toi ?
De ses soupirs le premier fut pour moi,
Et je reçus ta première promesse.
Tu me disais : « Le devoir et l'honneur
Ne veulent point que je sois votre amante.
N'espérez rien ; si je donnais mon cœur,
Vous tromperiez ma jeunesse imprudente
On me l'a dit, votre sexe est trompeur. »
Ainsi parlait ta sagesse craintive ;
Et cependant tu ne me fuyais pas ;
Et cependant une rougeur plus vive
Embellissait tes modestes appas ;
Et cependant tu prononçais sans cesse
Le mot d'amour qui causait ton effroi ;
Et dans ma main la tienne avec mollesse
Venait tomber pour demander ma foi.
Je la donnais, je te la donne encore.
J'en fais serment au seul dieu que j'adore,
Au dieu chéri par toi-même adoré ;
De tes erreurs j'ai causé la première ;
De mes erreurs tu seras la dernière.
Et si jamais ton amant égaré
Pouvait changer, s'il voyait sur la terre
D'autre bonheur que celui de te plaire,
Ah ! puisse alors le ciel, pour me punir,
De tes faveurs m'ôter le souvenir !

Bientôt après, dans ta paisible couche
Par le plaisir conduit furtivement,
J'ai malgré toi recueilli de ta bouche
Ce premier cri si doux pour un amant !
Tu combattais, timide Eléonore ;
Mais le combat fut bientôt terminé :
Ton cœur ainsi te l'avait ordonné.

Ta main pourtant me refusait encore
Ce que ton cœur m'avait déjà donné.
Tu sais alors combien je fus coupable !
Tu sais comment j'étonnai ta pudeur !
Avec quels soins au terme du bonheur
Je conduisis ton ignorance aimable !
Tu souriais, tu pleurais à la fois ;
Tu m'arrêtais dans mon impatience ;
Tu me nommais, tu gardais le silence :
Dans les baisers mourut ta faible voix.
Rappelle-toi nos heureuses folies.
Tu médisais en tombant dans mes bras :
Aimons toujours, aimons jusqu'au trépas.
Tu le disais ! je t'aime, et tu m'oublies.


À découvrir sur le site https://www.poesie-francaise.fr/evariste-de-parny/poeme-a-eleonore-III.php
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À Éléonore

Aimer à treize ans, dites-vous,
C'est trop tôt : eh, qu'importe l'âge ?
Avez-vous besoin d'être sage
Pour goûter le plaisir des fous ?
Ne prenez pas pour une affaire
Ce qui n'est qu'un amusement ;
Lorsque vient la saison de plaire,
Le cœur n'est pas longtemps enfant.

Au bord d'une onde fugitive,
Reine des buissons d'alentour,
Une rose à demi-captive
S'ouvrait aux rayons d'un beau jour.
Égaré par un goût volage,
Dans ces lieux passe le zéphir
Il l'aperçoit, et du plaisir
Lui propose l'apprentissage ;
Mais en vain : son air ingénu
Ne touche point la fleur cruelle.
De grâce, laissez-moi, dit-elle ;
À peine vous ai-je entrevu.
Je ne fais encor que de naître ;
Revenez ce soir, et peut-être
Serez-vous un peu mieux reçu.
Zéphir s'envole à tire-d'ailes,
Et va se consoler ailleurs ;
Ailleurs, car il en est des fleurs
À peu près comme de nos Belles.
Tandis qu'il fuit, s'élève un vent
Un peu plus fort que d'ordinaire,
Qui de la Rose, en se jouant,
Détache une feuille légère ;
La feuille tombe, et du courant
Elle suit la pente rapide ;
Une autre feuille en fait autant,
Puis trois, puis quatre ; en un moment,
L'effort de l'aquilon perfide
Eut moissonné tous ces appas
Faits pour des Dieux plus délicats,
Si la Rose eut été plus fine.
Le zéphir revint, mais hélas !
Il ne restait plus que l'épine.
À découvrir sur le site https://www.poesie-francaise.fr/evariste-de-parny/poeme-a-eleonore.php
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