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2.97/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Cuba
Né(e) à : La Havane , 1954
Biographie :

Abilio Estévez est né à La Havane en 1954. Il y a étudié la littérature et la philosophie. Son premier roman, Ce royaume t'appartient (Grasset, 1999), a été unanimement salué par la critique, traduit en douze langues, et a reçu en 2000 le prix du meilleur livre étranger.

En 2010, il publie chez Grasset "Le navigateur endormi" et en 2012 "Le danseur russe de Monte-Carlo".

Source : http://www.librairie-gaia.com/Archives/Estevez/Estevez.htm
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Les problèmes qui n’ont pas de solution ne sont pas des problèmes.
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Quelle beauté quand tout disparaît peu à peu, quand l'Ile n'est plus qu'un sillage, un mirage, la pluie m'enchante : grâce à elle on se sent transporté hors du temps et de l'espace, la pluie m'enchante, elle m'arrache à la succession monotone des jours, je ferme la librairie, à cette heure personne ne viendra faire ses achats, encore moins sous cette pluie, la pluie intense redonne aux choses leur vraie valeur, la maison, par exemple, n'est pas tout à fait la même sous la pluie, la pluie la rend accueillante, aimable, elle la transfigure, la pluie me donne envie de lire ou de dormir, ou bien les deux en même temps, oui, comme il serait merveilleux de dormir tandis que la pluie tombe, de lire en dormant ou bien de ne pas lire, car le sommeil serait formé de mots, serait un rêve qui ressemblerait à ceci : la pluie cingle la verrière rouge et les grillages des balcons fleuris de luxuriants volubilis qui enroulent leurs festons fleuris aux feuilles des peupliers que les vents froids font frissonner, et l'on entend pépier du fond de leurs nids nuptiaux de polissons moineaux.
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Mercedes esta sentada al borde del mar. El sol esta en el centro mismo del cielo, hasta el punto que las sombras no existen.
p.225 ed. TUSQUETS,1997
Mercedes est assise au bord de la mer. Le soleil est au centre même du ciel, au point que les ombres n'existent pas. (traduction personnelle du contributeur)
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Josan est couché sur la couverture, près du puits. Dans son jardin, le jeune jardinier marche pieds nus, torse nu avec son vieux pantalon noir coupé ou effiloché jusqu'à mi-jambes, coiffé d'un bandana rouge aux dessins noirs que la sueur rend plus noirs encore.(...) Tout paraît le reflet d'un reflet. Les gens, les plantes, les choses sont multipliées à l'infini. C'est une autre réalité ou plutôt une autre irréalité. Les arbres, les maisons, les gens ont la substance des rêves. Ce ne sont pas des arbres, des maisons, des gens, mais des réminiscences, des songes, des récits, des sottises. Il est réconfortant de découvrir, dans la chaleur suffocante de l'après-midi, l'évidence d'un beau jeune homme dans un jardin mitoyen.
pp.119,120
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Je comprends, je comprends… dis-je pour ne pas avouer que je ne comprends pas, et que, cela s’entend, les seuls voleurs au monde sont les Arabes, que les Européens ne volent pas, et je souris malicieusement à la pensée que, lorsque j’étais enfant, le voleur et l’assassin le plus célèbre de Marianao était un Espagnol de Teruel (comme les amants), qu’on appelait « Le Banderillero ». Et je comprends en outre (comment ne pas le faire) que ces policiers sont là pour défendre une civilisation menacée par quelques brutes sans âme qui conçurent, au hasard, l’algèbre, les hôpitaux, les bains publics et les Mille et Une Nuits.
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La Havane, cette ville – que l’on qualifie en tout cas ainsi –, n’en a jamais été une. La Havane a été, je crois, une avalanche de désirs accumulés et une accumulation encore plus grande de catastrophes. Rien d’autre.
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Les commerces pakistanais, ouverts jusqu’à des heures avancées de la nuit, m’émeuvent. Leur étrange musique me captive. Les chansons que chantent les femmes sont drôles : mariage de pop et de quelque chose de millénaire. J’aime la façon dont regardent ces hommes, c’est un regard que je ne comprends pas vraiment, qui rayonne d’intelligence, de complicité et de bonté, mais un regard embrumé, aussi, de préjugés, d’inimitié et de cruauté. Je n’arrive pas à déceler s’ils me considèrent comme un intrus ou comme un parent, s’ils sont hostiles ou amicaux. J’ignore ce qu’il y a derrière ces yeux noirs, cette amabilité retenue, ces saluts lointains. J’aime, par là même, qu’ils me fassent peur. Qu’est-ce qui se cache derrière ces conversations parlées dans une langue qui ne ressemble à aucune que je connaisse, que je ne comprends pas, à propos de laquelle je n’ai aucune référence ? Ils me plaisent et m’inquiètent, tout comme m’inquiète et me plaît l’inconnu.
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Marcher, et arriver dans un lieu. Puis repartir. Partir, arriver. En définitive, c’était en cela que consistait la survie.
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Le livre de Chateaubriand ne m’a plus quitté. Pendant longtemps, je n’ai pas su que ce n’était que l’extrait d’un ouvrage qui comptait presque trois mille pages. Il a été un compagnon inséparable. Bien meilleur, je le jure, que n’importe quelle personne. Il me protège lorsque j’en vois des vertes et des pas mûres. Il n’attend rien. Il ne me reproche jamais rien. Il ne me juge jamais. Il n’exige rien en retour. Il ne veut pas me transformer. Il ne me jette pas à la figure ma façon d’être. Plus je connais les hommes, plus j’aime mon petit abrégé des Mémoires d’outre-tombe. Et quelle meilleure preuve de fidélité, que même aujourd’hui, cinquante ans plus tard, il continue de m’accompagner dans cette lointaine étape de ma vie, dans la pension Quo Vadis, dans ce parc Güell où je me trouve, à contempler une ville salvatrice appelée Barcelone, en ce matin d’automne.
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Et que penses-tu que cela veut dire quand on te demande de te saigner à blanc dans le présent pour avoir un meilleur futur ? (…)Est-ce qu’ils prétendent nous endormir en nous berçant, comme les Chrétiens avec leur histoire de paradis ? Ca doit être ça. Ecoute, ne te casse pas la tête ; nous souffrons déjà assez à cause de ces gens sans avoir à nous mettre à leur placeet essayer de comprendre ce qu’ils font et pourquoi ils le font. Il me semble qu’ils aiment seulement le pouvoir, et quiconque a goûté au pouvoir inventera les formules les plus insensées pour pouvoir le garder.
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