AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Abla Farhoud (21)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le bonheur à la queue glissante

"Le bonheur a la queue glissante" m'a été conseillé sans hésitation par un libraire . Je l'ai pourtant laissé en attente un an. La couverture me paraissait un peu triste avec le titre et le nom de l'auteur encadré en noir. Mais dès que j'ai lu la première page, je ne me suis pas arrêtée avant la dernière.



La narratrice, une canadienne de 75 ans se remémore toute sa vie. Née au Liban, elle n'a jamais pu apprendre à lire et ne connaît que très peu de mots français. Mais c'est une femme pleine de bon sens et de sagesse qui utilise beaucoup de dictons et de proverbes pour éviter de discuter ou de parler du passé. Ce qu'elle préfère, c'est faire la cuisine tous les jours pour son mari, ses six enfants et ses petits-enfants.



C'est un livre magnifique rempli de tendresse et de fraîcheur , Abla Farhoud mérite bien son prix France-Québec Philippe Rossillon.

C'est un bonheur d'accompagner cette Sitto Dounia à travers ces 150 pages!
Commenter  J’apprécie          470
Le sourire de la petite juive

De la beauté du paysage urbain et de ses habitants…



Un roman qui se présente comme une série de portraits, des portraits que brosse l’héroïne, une écrivaine montréalaise.



Depuis des années, Francine observe les gens qui vivent comme elle sur la rue Hutchison, une rue où beaucoup d’habitants sont des juifs hassidiques. Ces gens très religieux ne fraternisent pas avec les autres et obtenir le sourire d’une enfant devient donc une victoire.



J’ai apprécié la description du travail de romancière et l’évocation du processus d’écriture et parmi les spécimens humains de sa rue, plusieurs personnages colorés, plusieurs amoureux des livres et même un éditeur.



Un bon moment de lecture pour qui aime découvrir la beauté des gens ordinaires (ou extraordinaires...).

Commenter  J’apprécie          322
Au grand soleil cachez vos filles

Retourner sous le grand soleil du Liban des années 60, après avoir vécu dans la liberté du froid et de la neige.



Des membres d’une famille libanaise sont de retour au pays après avoir résidé au Québec pendant plusieurs années. Tour à tour, ces « immigrants » racontent ce qu’ils vivent. Ils sont citoyens du pays, mais n’en partagent pas tout à fait l’identité. Ils apprécient la chaleur du climat, mais les plus jeunes ne parlent pas l’arabe et ont du mal à s’adapter aux coutumes et surtout aux interdits.



Il y a par exemple Ikram qui voulait continuer le métier de comédienne qu’elle avait exercé au Québec. Mais « Tu sais, ma fille, au Liban… », les actrices sont plus ou moins associées aux putains…



Il y a sa grande sœur, revenue depuis plus longtemps, pilier de la famille, raisonnable, elle n’en a pas moins des projets de mariage d’amour…



Un beau roman qui fait voyager au soleil et qui creuse la problématique de la recherche de l’identité lorsqu’on change de pays.

Commenter  J’apprécie          300
Le bonheur à la queue glissante

« Le bonheur a la queue glissante »

Un des nombreux proverbes qu'utilise Dounia, 75 ans, exilée au Canada avec sa famille.

Elle se souvient Doumia.

Elle se souvient de tout.

De son village au Liban.

Du village de son mari, son premier exil.

Du Liban.

De sa vie au Canada.

Elle ne sait pas écrire, pas très bien parler la nouvelle langue, alors que ses enfants maîtrisent tout ça à la perfection.

Elle est silencieuse Doumia.

Elle a toujours subi sa vie.

Mais elle est pleine de sagesse et d'amour pour ses enfants.

Ses réflexions sont simples mais tellement pleines de bon sens.

Elle est attendrissante Doumia.

Il semblerait que ce livre soit inspiré de la vie de la mère de l'auteure.

Elle est admirable Doumia.

Et, malgré sa discrétion et son effacement, quelle belle vie !

C'est plein de tendresse ce livre.

Ce ,n'est pas facile l'exil.

Mais malgré toutes les difficultés rencontrées au cours de sa vie, elle s'en est bien sortie, Doumia.
Commenter  J’apprécie          292
Le sourire de la petite juive

Un livre sur le quotidien, celui d'une rue, à Montréal. Elle a la particularité d'appartenir à deux quartiers. D'un côté, le Mile End, avec sa culture Hipster, tendance, marginale. De l'autre, Outremont, anglophone, avec un certain standing, plutôt riche. L'auteure y habite, sur cette rue, et nous présente, ou plutôt nous raconte ses voisins, ces gens qu'elle côtoie. Pas de grandes aventures, d'actions, de rebondissement... simplement la vie d'une rue et ses habitants qui la composent. Des personnages aux multiples facettes, à leurs histoires qui se croisent... Un roman sur la simplicité. Agréable.
Commenter  J’apprécie          190
Havre-Saint-Pierre

Depuis Le bonheur a la queue glissante, Abla Farhoud, n'a pas cessé de fondre dans ses écrits son expérience d'ici, du Québec, de Montréal, de la rue Hutchison et celle de l'écrivaine immigrante qui traite du départ, du déchirement, du choc des cultures, de la langue des parents, de l'intégration, mais surtout de l'expérience de la vie, à la frontière entre la réalité et la fiction. Havre-Saint-Pierre, quant à lui, est un roman qui se déroule sur la longue route entre Montréal et cette communauté de Minganie sur la Côte-Nord. Mais, ce parcours sans fin se déroule par-dessus tout en épiant les réflexions de Karam et de Farid, deux frères nés à Bir-Barra au Liban réunis pour un voyage vers le passé, deux frères trop longtemps séparés et ayant de la difficulté à se reconnaître dans leur histoire familiale, dans la fracture du temps, dans le souvenir de Salwa, cette sœur disparue trop rapidement. Ce dernier voyage dans l'œuvre d'Abla Farhoud en est un de lumière malgré le déchirement de la mémoire.



En lisant Havre-Saint-Pierre, on entend encore la douce voix d'Abla.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
Commenter  J’apprécie          100
Le sourire de la petite juive

Françoise Camirand écrit sur ce qu’elle voit de la rue Hutchison. Elle dépeint ses personnages comme autant d’images de la vie qu’elle tente de cerner. Abla Farhoud fait de même. Hinda Rochel, la petite juive, rédige son journal et semble ne pas vouloir suivre la voie qu’on a tracée pour elle.



Au départ, on se demande où nous mènent tous ces portraits sans rapport les uns avec les autres comme autant d’histoires qui n’ont pas de suite. Puis l’on comprend qu’ils sont des miroirs de Françoise et sans doute d’Abla Farhoud, des parts d’elles-mêmes et peut-être de nous, alors on se laisse porter par les mots. C’est tout de même avec plaisir que l’on retrouve, à intervalles réguliers, Françoise et Hinda Rochel comme un ancrage dans cette écriture mouvante. Et l’on s’attache malgré nous à cette petite communauté urbaine. J’ai aimé.
Commenter  J’apprécie          60
Le sourire de la petite juive

Quoi dire et penser de ce livre … je ne connais pas la rue Hutchison mais une chose est sure … Abla Farhoud m’a donné l’envie d’y aller et de respirer son histoire. Car son histoire c’est aussi la vôtre, la leur et la mienne !



La rue Hutchison en est une parmi tant d’autres. Elle est à la fois une œuvre littéraire, un tableau, une chanson, une danse, une musique, une croyance en quelque chose … la VIE !
Commenter  J’apprécie          30
Le bonheur à la queue glissante

J'ai lu "Le bonheur a la queue glissante" parce qu'un extrait faisait partie d'un examen de fin d'année en français de 4e secondaire et que ça m'a intriguée et donné envie de lire la suite. Le récit est celui de la vie d'une Canadienne d'adoption née au Liban. Elle raconte sa vie de manière très colorée et originale. Les thèmes du bonheur, de l'identité, de la connaissance et de l'immigration sont abordés avec intelligence.
Commenter  J’apprécie          33
Au grand soleil cachez vos filles

Dans ce roman choral, Abla Farhoud donne la parole aux principaux membres de la famille Abdelnour au moment où ils se réinstallent au pays du soleil après une expérience québécoise dans les années 60. Chacune et chacun des membres de la famille a son regard personnel sur cette réinstallation, sur ce retour, sur l’adaptation que cela suppose, sur le quotidien à reconstruire, sur la vie et les espoirs à réanimer, sur le choc créé par sa propre culture, sur les codes et les signes des relations humaines, sur les contradictions de son peuple d'origine, sur la nouvelle organisation des liens familiaux, sur le soleil et ses effets sur la vie des filles.



Ce sont les membres de la famille Abdelnour qui s'expriment de chapitre en chapitre, mais j'entends le souffle d'Abla derrière. J'entends celle qui nous a offert le merveilleux roman Le bonheur a la queue glissante. On l'entend encore de façon plus criante dans la voix d'Ikram, cette jeune femme qui a entrepris une carrière de comédienne au Québec et qui tente, à l'encontre des codes et du Liban des années 60, de la faire revivre sous le soleil. J'ai l'impression qu'Abla reconstruit pièce par pièce les éléments de son identité et, généreuse, par la publication de ses romans, elle nous donne accès à ce chantier, elle nous donne à voir et à lire cette quête vers elle-même. J'espère d'autres volets de cette recherche.


Lien : http://rivesderives.blogspot..
Commenter  J’apprécie          20
Au grand soleil cachez vos filles

Résumé : Une famille avec 6 enfants de tout âge décide de retourner vivre dans leur pays natal. Enfin, le père a décidé de rentrer au Liban. Les autres ont acquiescé ou ont du suivre le mouvement. Après plusieurs années passées à Montréal, ce livre montre l'adaptation nécessaire lors d'un retour au pays. À Montréal, quand tu arrives, tu dois t'habituer à l'hiver, au froid. Au Liban, tu dois t'habituer au soleil, avec tout ce que que cela implique culturellement. Ce livre est un témoignage féminin sur la culture humaine qu'on rencontre chez les libanais : la cool attitude, le "on verra demain", le côté gentil et serviable, mais aussi l'envers du décor, ces codes qui ne sont écrits nulle part mais que tout le monde connaît... sauf peut-être les nouveaux arrivés.

Ce que j'ai aimé et pourquoi je recommande ce livre :

Le choix narratif qui a été fait par l'auteure : Chaque chapitre a un narrateur et et donc un point de vue différent. Ça ajoute un certain dynamisme et et de l'interaction, une certaine analyse entre les personnages. On a ainsi accès à une multi-introspection que personnellement j'ai beaucoup aimé.

Les références linguistiques : on retrouve de nombreuses expressions arabes propres au Liban par exemple, mais aussi québécoises et ça fait plaisir de retrouver des petits bouts de la province québécoise sous le soleil de Méditerranée.

L'approche sociologique : Derrière l'histoire de cette famille, d'adolescents aux rêves peut-être trop fous, on aperçoit des traits de société dont on ne parle pas forcément et qui nous permet donc d'entrer un peu plus à l'intérieur de cette culture.

Le féminisme non révolutionnaire : Derrière ces faits culturels, on comprend aisément le désarroi de ces files qui découvrent des codes auxquels elles ne sont ps habitués. Les fréquentations avec les garçons, ce qu'on a le droit de faire quand on est une femme, ce qui ne se dit pas, etc. Le soleil, il donne une excuse aux regards des hommes, un regard différent de celui d'Amérique du nord.
Lien : https://youtu.be/iGifNJ2MUZ4
Commenter  J’apprécie          20
Le bonheur à la queue glissante

Un peu sur le même ton que le roman Toutes celles que j'étais. Elle parle de l'acceptation de vieillir et des petits bonheurs qu'il faut apprendre à savourer.
Commenter  J’apprécie          10
Le sourire de la petite juive

Ce livre est sans aucun intérêt, à moins d'habiter dans le Mile-end de Montréal. On n'y apprend presque rien sur les juifs Hassidim. Une ébauche de roman, sans plus.
Commenter  J’apprécie          10
Havre-Saint-Pierre

Deux frères s’en vont cueillir des fraises avec leurs femmes. L’un a soudain une idée : pourquoi ne partiraient-ils pas tous les deux pour Havre-Saint-Pierre ? L’offre n’a rien de banal.
Lien : https://www.journaldequebec...
Commenter  J’apprécie          00
Au grand soleil cachez vos filles

La langue du roman est simple, mais efficace. Sous les couvers d'une vie illuminée par le soleil et animée par une grande effervescence, on comprend assez rapidement qu'un drame familial se dessine. Ce que j'ai le plus apprécié dans la structure du récit, c'est la division des chapitres en fonction des voix narratives. Cela peut sembler être une technique de mise en récit anodine, mais elle révèle, au contraire, la multiplicité des expériences vécues au sein d'une même famille. le procédé donne vie au tragique. Toutefois, sur une note très personnelle, j'ai trouvé que le roman oscillait entre la fiction et le métadiscursif, comme si, par la voix des personnages, l'autrice tentait de faire passer un message au lieu de nous laisser tirer nos propres conclusion. À mon sens, il s'agit d'un manque de confiance envers le lectorat. Les thèmes abordés restent particulièrement intéressants et d'actualité. Un roman sur la transformation des mentalités et nos rapports identitaires complexes.
Commenter  J’apprécie          00
Le bonheur à la queue glissante

Le malheur d'être née femme au Liban. L'exil, le déracinement, la barrière de langue, l'oublie de soi. Le destin de Dounia est d'une tristesse sans nom.
Commenter  J’apprécie          00
Le sourire de la petite juive

Certains livres ne sont pas de grands livres, mais on conserve d’eux un agréable souvenir. C’est le cas du roman d’Abla Farhoud, Le sourire de la petite juive, qui met en scène les résidants de la rue Hutchison, qui a la particularité de faire partie de deux quartiers à la fois, Outremont du côté ouest de la rue, le Mile End du côté est.



C’est là que vit l’auteure depuis plus de trente ans, là qu’elle regarde vivre ceux qui l’animent, de nombreux juifs hassidiques, et bien d’autres. Ce qui lui a donné de créer le personnage de Françoise Camirand, écrivaine qui pourrait être l’une de ses voisines, voire son alter ego, et celui de Hinda Rochel, qui lit du Gabrielle Roy – même si cela peut sembler invraisemblable. Et pourtant, on y croit. Comme on croit à chacun des personnages, aux situations décrites, aux émotions véhiculées, à cette vie qui ne ressemble à aucune autre et qui fait que la rue Hutchison est unique.



Il y a quelque chose d’attachant dans la façon de raconter d’Abla Farhoud qui fait que, même si elle ne s’attarde pas longtemps sur la plupart des personnages en dehors de Françoise et de Hinda, probablement dans le but de nous offrir un large éventail possible des résidants de la rue Hutchison, j’ai aimé l’espèce de tendresse envers les êtres humains, dans la beauté de leurs différences, qui se dégage de ce roman.



Le sourire de la petite juive, vous l’aurez compris, a réussi à me faire sourire.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
Commenter  J’apprécie          00
Au grand soleil cachez vos filles

On ouvre le roman et, d’un seul coup, dès le long premier paragraphe, c’est la vie qui jaillit, étourdissante, foisonnante. Comment ne pas être happé ?
Lien : http://www.journaldequebec.c..
Commenter  J’apprécie          00
Au grand soleil cachez vos filles

La romancière poursuit sa quête d’une paix intérieure par l’assemblage des fragments identitaires qui l’habitent.
Lien : http://www.ledevoir.com/cult..
Commenter  J’apprécie          00
Le sourire de la petite juive

Un beau roman. Tout simple. Pas de tragédie, de suspens ou d’aventures extraordinaires. La romancière écrit sur la vie de ses voisins qu’elle côtoie depuis de nombreuses années sur la rue Hutchison, à Montréal. Elle le fait avec finesse et grand talent.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Abla Farhoud (116)Voir plus

Quiz Voir plus

La Peste

De quel régime la Peste est elle l'allégorie ?

Le régime soviétique
Le fascisme
Le nazisme

6 questions
201 lecteurs ont répondu
Thème : La Peste de Albert CamusCréer un quiz sur cet auteur

{* *}