« — J'ai du mal à croire que ce genre de choses existe sans que personne n'ait jamais rien vu...
— Nous, nous cachons bien, tu sais. Si ça venait à se savoir, nous serions traqués. Tu ne sais pas à quel point les Psis sont vus comme des bêtes curieuses dans le monde, ni le nombre de ceux que nous avons dû aider à se libérer. Le clan, c'est aussi être assuré que quelqu'un viendra à ton secours, quoi qu'il arrive. »
Anaïs me mijote toujours des trucs super
bons, elle me laisse la meilleure place dans le canapé et
elle ne dit rien quand je veux sortir, même tard le soir. La
femme parfaite. Je ne vais pas la quitter de sitôt, même si
je dois bien avouer que son physique d’humaine est assez
repoussant. Je préfère de loin les minettes graciles.
J’arrive enfin devant la baie vitrée qui donne sur le
salon. Je la vois, étalée dans le canapé au lieu de préparer
mon bol ! Je gratte furieusement et me mets à miauler.
Elle a intérêt à s’activer pour venir m’ouvrir ! Prince
- Bah alors, t'es coincé?
Josselin leva les yeux et fit non de la tête avec un sourire amusé.
- J'hésite entre vomir à l'intérieur ou à l'extérieur de ta voiture, finit-il par répondre en ouvrant la portière, ce qui ne manqua pas de provoquer l'hilarité de Liam.
Mais ici, il y a des gens qui s'inquiètent pour toi. En trois jours, tu as bouleversé notre quotidien à tous et, même si tu crois qu'en si peu de temps, tu ne t'es pas attachée à nous, nous, par contre, nous ne sommes pas prêts à te laisser retourner dans la rue...
– Tu sais, dès que j’essaie d’aborder le sujet , ça finit invariablement en dispute… Il faut qu’elle comprenne qu’il aurait pu lui arriver n’importe quoi ce soir-là! Imagine si ce n’était pas moi qui l’avait trouvé?
– Elle a 22 ans et tu parles d’elle comme d’une gamine. Essaie de la voir comme une femme et tout ira mieux.
Debout, à quelques mètres de son nouveau patron, Maud n’en croyait pas ses yeux. Elle se demanda si la vie n’était pas décidée à lui en faire voir de toutes les couleurs. Alors qu’elle pensait arriver au bout d’une longue période de complications, au final, rien n’était simple... Devant elle se trouvait l’homme avec lequel elle s’était accrochée le matin même et qui avait provoqué son retard. Dès qu’il aurait levé le regard sur elle, elle n’aurait plus qu’à tourner les talons et à rentrer chez elle. Mais qui aurait pu savoir que l’automobiliste si peu aimable qu’elle avait croisé était celui pour lequel elle allait travailler ?
— Bonjour, osa-t-elle, pas tout à fait à l’aise dans ses escarpins.
"En quelques jours, il avait compris que Margot avait pris une place dans sa vie qu'aucune autre avant elle n'avait jamais occupée. L'avouer était difficile, voir à quel point elle ne semblait pas y prêter attention l'était encore plus."
Alice était indéniablement attirante, et Gabriel finissait souvent par fantasmer sur la douceur de sa peau sous ses doigts. Trois jours qu’elle vivait avec lui, trois jours qu’il se disait que plus vite elle s’en irait et mieux ce serait. Il ne pouvait pas céder à des pulsions bassement charnelles. Pourtant, en l’entendant annoncer son départ, un étrange sentiment de déception l’avait envahi. Quoi qu’elle puisse fuir, Gabriel savait bien que cela devait lui faire peur, même si elle n’osait pas lui en toucher quelques mots. Évoquer un retour chez elle semblait l’angoisser et, pire encore, parler de sa famille la braquait complètement.
La confrérie des chats de gouttière était presque au complet: il ne manquait qu’une seule personne de la troupe d’enfants qu’ils avaient été: le temps l’ avait séparé des autres.