AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.62/5 (sur 247 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Donville
Biographie :

Adeline Fleury est journaliste, romancière et essayiste.

Elle a été reporter pendant quinze ans, essentiellement pour les pages Société du "Journal du dimanche". Depuis 2014, Adeline Fleury a fait le choix de se consacrer entièrement à l’écriture.

Entre romans, essais et piges, l’écrivaine trouve également le temps de se glisser dans la peau de personnalités pour raconter leur histoire.

Auteure d’un essai remarqué sur le désir, "Petit éloge de la jouissance féminine" (François Bourin, 2015), elle se fait reporter de l’intime pour explorer la féminité.

Elle a été en lice pour le prix du Premier roman français avec "Rien que des mots" (2016). En 2018, Adeline Fleury est journaliste littéraire au Parisien Week-End.

Elle est fille de l'écrivain Georges Fleury (1939).

page Facebook : https://www.facebook.com/Adeline-Fleury-auteur-1205687969537014/
Twitter : https://twitter.com/adelinefleury

Bibliographie :
– Les frénétiques (Julliard 2022)
– Petit éloge de la jouissance féminine (Les Pérégrines, 2022)
– Ida n’existe pas (Les Pérégrines, 2020)
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Adeline Fleury   (11)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

VLEEL 297 Rencontre littéraire avec Adeline Fleury, Le ciel en sa fureur, Éditions de l'Observatoire


Citations et extraits (128) Voir plus Ajouter une citation
Pour la première fois, la fillette du pavillon numéro 13 se sent belle et légère. Elle fait tout ça pour lui. Ça en vaut la peine puisqu'il lui envoie un bouquet de papillons noirs. Elle ne s'était pas trompée, ce garçon est magique. Le vol des papillons accélère, elle court à perdre haleine pour les suivre, au bout du champ elle débouche sur un sentier qui longe un ruisseau. Elle n'était jamais venue jusqu'ici, elle se laisse gagner par le pouvoir de la campagne, le ruissellement du cours d'eau, les senteurs des herbes encore gorgées de rosée. Tout est plus intense ici qu'au lotissement. Le garçon blond lui ouvrait un nouveau champ des possibles, quelque chose d'insoupçonné. Les papillons s'arrêtent au bout du chemin, le garçon s'y tient, il esquisse un sourire, c'est la première fois qu'elle le voit sourire, il a l'air d'un ange, elle sait qu'il faut se méfier des anges, que leur colère peut être effroyable, mais la fillette du pavillon numéro 13 n'hésite pas un seul instant lorsque le garçon magique lui tend la main. Sans un mot, elle le suit le long du ruisseau aux Rats.
Commenter  J’apprécie          180
Elle assiste au spectacle de la magie des liens qui se renforcent entre son géniteur et sa progéniture. l'histoire s'écrit, sans artifice verbal, sans figure de style. Sans se parler, le vieil homme et l'enfant se comprennent. sans se parler, ils s'aiment. (p. 82)
Commenter  J’apprécie          260
Même si elle peut en lire à satiété sur sa Linum, le plaisir n'est pas le même. Il ne sera jamais plus le même ! Il n'y aura plus jamais cette sensualité au tourner des pages, cette légère odeur d'encre séchée, cette rugosité du papier vieilli qui faisaient que les personnages s'animaient à la lecture, que l'auteur lui parlait, l'enrobait de ses mots. Non, la magie des mots n'opère plus du tout par écran interposé. (p. 63)
Commenter  J’apprécie          240
Mère écrivain ! Père écrivain ! grand-père écrivain ! Trinité maudite.
"Qu'as-tu fait pour mériter pareille ascendance ? Les mots tu devras éviter. L'imaginaire tu fuiras. A leur sournoise petite musique, la vraie vie tu préféreras. (p. 14)
Commenter  J’apprécie          220
Alors, lui, il a tout de suite trouvé normal de soigner les bouquins, de les nettoyer, les panser avant de les repenser. Elles méritent toute son attention ces reliques, certainement pas la mise au rebut, la mise au bûcher, encore moins l'oubli à jamais.
(...)Il sait maintenant qu'il est le fruit de l'amour fusionnel de deux êtres passionnés de littérature et qu'il a bien failli naître sur un parterre de livres déchiquetés. Tout ça c'est son histoire, tout ça l'a poussé vers une humanité marginale. Plus que l'amour, il a les mots en héritage. Il n'écrit pas, il restaure le passé. (p. 148)
Commenter  J’apprécie          170
Autodidacte de la pire espèce. de ceux qui en font trois fois plus que les autres., qui ont arraché leurs victoires au front de la bataille sociale. (...)
Il voyait peu le jour, et c'est une tornade de nerfs qui remontait pour partager le dîner familial. Peu de mots échangés, normal, toute la journée les mots l'avaient vidé. Adèle et sa mère s'y étaient faites. Il écrit...
Profession du père ?
"Ecrivain" (p. 28)
Commenter  J’apprécie          160
Les superstitions entourant les fantômes sont bien plus commodes à se représenter, que la réalité de la finitude et de sa pourriture.
Commenter  J’apprécie          130
J'ai vu qu'il s'agissait d'une petite fille. J'ai pensé " A quoi bon qu'elle vive". Une pulsion redoutable s'est emparée de moi, le nourrisson s'epoumone et je pose ma main sur sa petite bouche outrageusement dessinée, je veux etouffer ses cris et bien plus encore. J'ai voulu tuer ma fille que je ne connaissais pas par amour, j'ai voulu tuer ma fille que je ne connaissais pas pour la protéger des pires choses qui pouvaient lui arriver, comme s'il y avait pire que la mort. La vie, quand on est une fille. Elle connaîtrait des choses horribles et il valait mieux que ça arrete comme ça, avant que tout commence. Il n'y a pas de mot pour qualifier ces pensées. C'est effroyable. Une mère ne peut pas avoir pareilles pensées.
Commenter  J’apprécie          110
La Vieille porte le monde dans les yeux, les catastrophes, les grandes découvertes, les guerres, les passions dévorantes. La succession des saisons, les migrations des oiseaux, l'éclosion des fleurs, la crue des rivières, les tempêtes et les grandes marées d'équinoxe. Cette femme-là n'est pas simplement humaine, elle est animale, végétale, minérale, elle est la vie.
Commenter  J’apprécie          90
"Pourquoi ce désir fou de m'écarter des livres ? Pourquoi cette volonté de ne pas m'inclure dans cette belle dynastie d'amoureux des mots. Ce n'est pas une malédiction, maman, c'est un don de Dieu que de pouvoir écrire. Quoi de plus efficace que les mots pour faire tourner le monde ? Moi je suis fier de cet héritage. Un grand-père qui transmet l'Histoire aux générations nouvelles, un père qui raconte des histoires, une mère qui décortique les évolutions de la société. Quels legs magnifiques ! Alors, pourquoi m'as-tu privé du droit de la création ? Moi aussi j'ai mon mot à dire, ma part d'histoire à écrire. Désormais, maman, je serai le seul narrateur du roman de ma vie. En te privant de ton journal intime, je te punis. Je te retire la parole pour mieux composer mon existence. (p. 142)
Commenter  J’apprécie          70

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Adeline Fleury (347)Voir plus

Quiz Voir plus

Récits de voyage

Il a écrit en 1830 "Voyage à Tombouctou". Il fut le premier Européen à découvrir cette ville.

Pierre Savorgnan de Brazza
René Caillié
Charles Gordon

12 questions
124 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}