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3.93/5 (sur 86 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nades , le 04/05/1945
Biographie :

Sylviane Agacinski est une philosophe et essayiste, membre de l'Académie française.

Fille d’Henri Agacinski, ingénieur des mines et fils d'immigré polonais, elle est la sœur de la comédienne Sophie Agacinski (1943).

Elle fait ses études au lycée Juliette-Récamier de Lyon, puis suit des cours de philosophie, notamment ceux de Gilles Deleuze, à l’université de Lyon. Elle monte à Paris en 1968, où elle est pendant un an pigiste au journal Paris Match. Elle est ensuite reçue au concours du CAPES (première à l'écrit) et au concours d'agrégation de philosophie.

Nommée professeur agrégée, elle enseigne successivement la philosophie à Saint-Omer, au lycée Gérard-de-Nerval à Soissons, et au lycée Carnot de Paris (XVIIe arrondissement).
C'est à cette époque qu'elle participe à la fondation et à la direction du Collège international de philosophie, aux côtés notamment de Jacques Derrida (1930-2004), directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, avec lequel elle a un fils, né hors mariage en 1984.

Elle est entrée au Parti socialiste en 1978. En 1991, elle est affectée comme professeur agrégée à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), qu'elle quitte en 2010 lors de sa retraite.

Sylviane Agacinski épouse l'ancien ministre Lionel Jospin (1937) le 30 juin 1994. C'est sous son gouvernement qu'elle milite pour la loi sur la parité hommes-femmes de 2000. Dans son ouvrage "Politique des sexes" (Seuil, 2008), elle théorisait philosophiquement la nécessité de la parité pour faire advenir une mixité des sexes dans l'espace public.

Elle a publié de nombreux articles et livres, dont les derniers sont consacrés à la question des rapports entre les sexes. Elle milite également contre la prostitution et la grossesse pour autrui, qu'elle perçoit comme une marchandisation du corps des femmes.
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Sylviane Agacinski
Il y a des jours où le bonheur minuscule du café du matin ne vient pas à bout des nouvelles du jour.
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Le conflit des sexes a prix au XIXème siècle un relief particulier au théâtre, comme si la scène devenait le miroir grossissant de la crise du rapport entre l'homme et la femme, la figure privilégiée de l'immense scène de ménage qui traverse alors la vie privée des Européens : rivalités, confrontations, scènes d'amour perdu, raté, ou scènes de haine - cette haine qui était pour Strindberg l'envers inévitable de l'amour et qu'il appelait "la doublure de la robe". Le théâtre, plus que jamais, dramatise alors la relation entre les sexes, en lui donnant la forme du drame, voire en l'assombrissant.

Prologue
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La misogynie de Strindberg est l'expression pathétique de sa dépendance affective et de son effort pour prouver (et maintenir) la dépendance économique des femmes. Il est conscient que le rôle de soutien et de protecteur du père est le garant de l'autorité. Mais il a peu de chances de s'en sortir au moment d'une mise en question historique de l'autorité maritale.

August Strindberg - Le cas Strindberg
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Il y a quelque chose de terriblement petit, et même ignoble, dans les humanismes qui ne parviennent à estimer l'homme qu'en rabaissant la bête, aveugles à la beauté et à la dignité du vivant.
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Un droit à l'enfant s'est installé dans les esprits.
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Lorsque nous demandons au médecin de produire la vie -de la fabriquer, de la réparer et de la régénérer-, attendons -nous encore de lui qu'il nous guérissent de nos maux, ce qui est déjà merveilleux, ou bien espérons nous secrètement qu'il nous guérisse de là mort elle-même ? La médecine, qui nous sauve effectivement chaque jour, semble chargée de la mission héroïque de faire échec à la mort, au point de la rendre anormale, fautive, illégitime, injuste, comme si elle n'était plus la fin inéluctable de l'existence humaine mais un accident qu'on aurait pu éviter, un échec de la médecine, une défaillance de la puissance biotechnologIque.
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Féminité et virilité échapperaient-elles aux sexes ? Au contraire, elles y conduisent sans cesse, non comme à une réalité naturelle, mais comme à une dualité dissymétrique.
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En apparence, la circulation des parties du corps s'opère selon deux régimes: le don ou l'échange marchand. Elle combine en fait souvent ces deux régimes: d'un côté, des tissus sont effectivement donnés sans contrepartie par des donneurs bénévoles mais, de l'autre, ils sont exploités financièrement par des laboratoires ou des cliniques (par exemple pour fabriquer des vaccins). On en appelle à la générosité des donneurs, quitte à les indemniser parcimonieusement, pour vendre très cher ensuite les fruits de leurs dons.

Le paradoxe du marché du don s'esquisse déjà avec le don du lait, par exemple. En France, les "Lactariums" organisent la collecte et la conservation du lait maternel, un lait qui peut sauver la vie d'enfants prématurés dont la mère ne peut allaiter. Le don du lait est absolument gratuit, comme celui du sang, mais il doit ensuite être acheté comme un médicament, délivré sur ordonnance et remboursé par la Sécurité sociale.
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Comme le relèvent le marché mondial du corps et le business procréatif, ce ne sont pas seulement les barbaries d'Etat qui, aujourd'hui, menacent les êtres humains dans leur dignité, c'est la conjugaison du nihilisme et des effets d'une économie déréglée. En revanche, les Etats sont en situation de pouvoir mettre des limites à la puissance de l'argent et à celle des techniques. Eux seuls peuvent dire le droit, fixer la limite entre l'humain et l'inhumain et par là protéger les citoyens.
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La liberté et la dignité d'autrui sont les conditions sine qua non de ma propre liberté, et leur respect est le cadre même dans lequel elle peut s'inscrire: ce n'est pas une question subsidiaire. Le but de la loi est d'abord de protéger: elle "doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse". N'inversons pas l'ordre des choses en croyant que "l'individu", c'est-à-dire celui qui en a les moyens, doit pouvoir tout vouloir, après quoi l'on cherchera à atténuer les dommages collatéraux en "encadrant" des injustices. L'urgence est aujourd'hui en France, pour la loi, de conserver ou de renforcer la protection des plus vulnérables, et non pas d'imiter l'exploitation biologique effrénée qui existe ailleurs.
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