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3.6/5 (sur 82 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) à : Shanghai , le 30/09/1920
Mort(e) à : Los Angeles , le 08/09/1995
Biographie :

Eileen Chang, de son nom chinois Zhang Ailing est née en 1920 à Shanghai, où hormis quelques années passées à Tianqin, elle a grandi.

Admise en 1938 à l'Université de Londres, elle intégra l'université de Hongkong en raison de la guerre. De retour à Shanghai trois années plus tard, elle commence une brillante carrière littéraire ; publication d'articles et de nouvelles.

Mariée en 1944, elle se sépare en 1947 de son mari, part pour Hongkong en 1952, puis pour New-York en 1955, sans jamais cesser d'écrire et de traduire.

En 1956 elle épouse l'écrivain Ferdinand Reyer, de trente ans son aîné qui meurt un an plus tard. Elle se consacre alors exclusivement à l'écriture et ses œuvres sont publiées à Hongkong, Taiwan et aux Etats-Unis. Sur le continent, ses romans ne sont publiés qu'en 1984.

Eileen Chang a été retrouvée morte en septembre 1995 dans son appartement à Los Angeles où elle vivait seule. Dans Shanghai 1920-1940, paru en décembre 1995, sa courte nouvelle intitulée Attente est volontairement placée en dernier pour lui rendre hommage.

Eileen Chang est désormais reconnue comme une des grandes écrivains chinoises de ce siècle. Son roman, Le chant du riz a été publié chez Calman-Lévy en 1958.
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Source : www.bleudechine.fr
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Laure Leroy - Zulma .
A l'occasion du Salon du Livre 2014, Laure Leroy, directrice des éditions Zulma vous présente : Hubert Haddad "Géométrie d'un rêve" http://www.mollat.com/livres/hubert-haddad-geometrie-reve-9782843047206.html Nii Ayikwei Parkes "Notre quelque part" http://www.mollat.com/livres/parkes-nii-ayikwei-notre-quelque-part-9782843046759.html Eileen Chang "Love in a Fallen City : Ah Hsiao est triste en automne" http://www.mollat.com/livres/zhang-ailing-love-fallen-city-9782843046926.html Notes de Musique : Tres Tristes Tangos/Unknown Album/Planta Baja. Free Music Archive.

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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Un pâle soleil avait fait son apparition et se répandait dans l'appartement en lumière bleue, brumeuse comme de la fumée de cigarette. Sur le lit étaient éparpillés des coussins de soie colorée, au chevet il y avait une radio et des magazines, et devant, des mules, un petit tapis rouge et bleu de Pékin et une corbeille à papier en forme de lanterne de palais. Des tables gigognes en acajou sculpté, emboîtées les unes dans les autres. Un masque d'opéra de Pékin suspendu à un angle du mur. Sur la table, une paire de chandeliers d'étain. La pièce était pleine de petites fantaisies, on aurait dit le boudoir d'une prostituée de luxe russe blanche. Des fétus de Chine picorés brin par brin pour bâtir un petit nid sûr et douillet. Le plus raffiné, c'était la série de verres en cristal mauve posés sur la commode, de différentes tailles pour des alcools variés. Ou encore un assortiment de bouteilles parfaitement alignées et fermées par de gros bouchons en forme d'oeuf, en bois laqué de rouge, bleu ou vert. Il y avait aussi, dans la salle de bains, une panoplie d'au moins sept ou huit peignes en verre d'un gris jaunâtre, rangés par ordre de taille, avec des dents qui aillaient s'amincissant. La vision de ces peignes faisait assez mal au coeur, parce que le patron commençait déjà à se dégarnir, il semblait que plus il prendrait un soin jaloux de sa chevelure, plus elle s'éclaircirait au moindre contact, rare et fragile comme des cils.

Extrait de "Ah Hsiao est triste en automne" (L'étuve aux fleurs d'osmanthe)
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Appuyé au rebord de la fenêtre, Liu-yuan tendit une main qu'il posa sur le carreau pour intercepter la vue aux yeux de Lio-su, sans cesser de la regarder avec un sourire. Lio-su baissa la tête. Liu-yuan s'adressa à elle en souriant :
- Vous savez ? Votre talent particulier, c'est de baisser la tête.
Elle releva la tête.
- Pardon ? dit-elle. Je ne comprends pas.
Il reprit :
- Certains ont un talent particulier pour parler, d'autres pour rire, d'autres pour tenir une maison, le vôtre, c'est de baisser la tête.
- Je ne sais rien faire, dit Lio-su, je suis quelqu'un de parfaitement inutile.
- Les femmes inutiles sont de loin les plus redoutables, répondit-il en souriant.
Elle s'éloigna de lui.
- Je ne veux plus parler avec vous, dit-elle en souriant, allons jeter un coup d'oeil à côté.
- A côté ? Dans la chambre de madame Hsu ou dans la mienne ?
Lio-su sursauta de nouveau.
- Vous êtes logé dans la chambre voisine ?
Tout en lui tenant la porte, Liu-yuan répondit :
- Ma chambre est dans une telle pagaille qu'elle ne peut recevoir aucune visite.


Extrait de "Love in a fallen city"
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Madame Liang enfila ses mules, jeta son mégot dans un pot d'azalees, puis elle s'en alla. L'azalee était couverte de fleurs, serrées et denses. Le mégot tomba sur l'une d'entre elles dont les pétales roussirent en un instant.
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Une femme qui, malgré de grandes qualités, ne parvient pas à s'attacher les sentiments de l'autre sexe, ne s'attire pas non plus le respect du sien. Les femmes ont ce rien de bassesse.

Extrait de "Love in a fallen city"
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La vraie vie, la vie humaine faite de chair et de sang, lui faisait peur. Évidemment, les êtres humains sont vivants, même si nous préférons nous en souvenir le moins souvent possible.
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Retrouvez chez vous, s'il vous plaît, un vieux brûle-parfum de famille, tout constellé de vert-de-gris, allumez-y des copeaux d'aloès et écoutez-moi vous raconter une histoire de Hongkong d'avant-guerre : lorsque les copeaux auront fini de brûler, mon histoire, elle aussi, sera terminée.
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- Vous voulez que je sois une femme irréprochable en compagnie d'autrui, et une femme de mauvaise vie en votre compagnie.
Il réfléchit , et répondit:
- Je ne comprends pas.
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Le monde entier paraissait une dent cariee, engourdie et sans grande sensation, hormis une douleur sourde, quand le vent se levait.
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A se distribuer tous les deux mutuellement des claques, ils attrapèrent le fou rire. Soudain, Lio-Su se sentit offensée, elle se leva et se dirigea vers la pension, et cette fois Liu-Yuanne la suivit pas. Arrivée à couvert sous les arbres, sur un chemin dallé qui passait entre les abris de canisses, elle s'arrêta, secoua le sable de sa courte jupe, se retourna et regarda: Liu-Yuan n'avait pas bougé, il s'était allongé face au ciel, les deux mains croisées derrière le cou, visiblement replongé dans ses rêves ensoleillés, et de nouveau transformé en une feuille qui se dore aux rayons du soleil. Lio-Su regagna l'auberge et se mit à la fenêtre pour regarder à la jumelle: cette fois, quelqu'un était venu s'allonger auprès de lui: une femme, avec une tresse enroulée sur la tête. Sahayini. Même réduite en cendre, Lio-su l'aurait reconnue.
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Au même moment retentit une déflagration qui ébranla ciel et terre, le monde entier devint noir, comme pris dans un coffre gigantesque dont le couvercle venait de se rabattre brutalement, avec tout un trousseau de chagrins et de haines inépuisables, en flots chatoyants, enfermé à l'intérieur.
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