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Citations de Alain Decaux (119)


< < J'approchais de Damas quand soudain, vers midi, une grande lumière venue du ciel m'enveloppe de son éclat. Je tombe à terre et j'entends une voix me dire : "Saul, Saul, pourquoi me persécuter ?" Je réponds : "Qui es-tu, Seigneur ?" La voix reprend : "Je suis Jésus le Nazôréen, c'est moi que tu persécutes." Mes compagnons avaient bien vu la lumière mais ils n'avaient pas entendu la voix qui me parlait. Je demande : "Que dois-je faire, Seigneur ?" Et le Seigneur me répond : "Relève-toi, va à Damas, et là on t'indiquera dans le détail la tâche qui t'est assignée." Mais comme l'éclat de cette lumière m'avait ôté la vue, c'est conduit par la main de mes compagnons que j'arrive à Damas. > >
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Il n'est pas mauvais de rappeler que, si Versailles a pu s'élever, c'est parce que Louis XIV - avec Colbert - a su restaurer les finances ruinées par la Fronde. Il n'est pas mauvais de rappeler que c'est après chaque guerre - après chaque victoire - que Versailles a grandi. La paix d'Aix-la-Chapelle (1668) a donné le départ de la grande construction de Le Vau. Celle de Nimègue (1678) a permis à Mansart de réaliser ses plans. Après celle de Ryswick (1697), Louis XIV pourra parachever son œuvre.
Versailles est pour le grand roi une conquête après toutes les autres.
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Le voyage royal allait se dérouler selon les prévisions de Cavour. Aux Tuileries, le roi remporta un vif succès de curiosité. Le comte Horace de Viel-Castel put constater : "Le roi de Piémont est un véritable sous-officier ; il en a le ton et les manières ; il fréquente beaucoup les filles et paraît fort disposé à traiter cavalièrement toutes les femmes ; sa conversation est plus que légère ; la légèreté du fond n'est pas même gazée par la pudeur de l'expression, il aime le terme grossier, il parle sans retenue de ses bonnes fortunes et il nomme les femmes les plus considérables de Turin en disant simplement : Celle-là a couché avec moi."
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Raspoutine a Nicolas 2 .
- vous faites votre mauvaise tête, pourtant les événements vont dans votre
sens, même si pour l, instant vous ne vous en rendez pas compte. persévérance et fermeté vous seront
indispensable pour mener à bien les lourdes responsabilités qui vous sont
confiées. les influx planétaires. vous dotent d'une grande force de caractère,
et d, une autorité naturelle qui vous aidera à vous imposer.
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Dans l'avion du GLAM que je partage avec Bernard Kouchner, nous accompagnent Yves Sabouret, qui, au nom de la Fondation Hachette, apporte cent mille livres aux Roumains, et Emmanuel Le Roy Ladurie, venu étudier une collaboration de la Bibliothèque nationale française avec les bibliothèques sinistrées du fait de la révolution.
L'Académie roumaine m'invite à parler devant elle.[...]
Je reviendrai en Roumanie en avril 1991.
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Je suppose que vous aimez les bandes dessinées. Sachez que la première des B.D existe toujours, qu'il n'en est pas de plus grande en France et qu'elle se
trouve aujourd'hui toujours en Normandie ?
Un conseil : obtenez de vos parents qu'ils vous conduisent à Bayeux. Une immense tapisserie y est exposée, tout en longueur, qui raconte en de merveilleux dessins la conquête de l'Angleterre par Guillaume. Vous y verrez tout : les bateaux, les chevaliers qui s'y entassent, les chevaux que l'on embarque, l'attente des vents favorables, le départ enfin, le 28 septembre 1066.
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Décidément, les historiens devraient être modestes.
Leurs livres, leurs articles, l'amas des documents publiés, tout cela n'avait pas sauvé de l'oubli Sacco et Vanzetti.
Et puis, tout à coup, un film est sorti sur les écrans.
Dans ce film a jailli une chanson, rythmée par l'admirable voix de Joan Baez.
Cela a suffi pour que les vieux se souviennent. Pour que les jeunes questionnent : Sacco et Vanzetti, qu'est-ce que c'est ?
Des millions d'hommes et de femmes dans le monde ont crié : "Sauvez de la mort des Innocents !"
On manifesté à Boston, à New-York, à Londres, à Paris, à Berlin, à Tokyo, à Buenos Aires, à Sydney, à Rio de Janeiro.
Pour que ne meurent pas Sacco et Vanzetti, d'autres hommes sont morts.....
(extrait de "L'histoire vraie de Sacco et Vanzetti" de l'édition parue chez "Presses Pocket" en 1978)
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Je rappellerai ici l'avertissement que j'inscrivais en tête du premier volume de cette série : depuis mon adolescence, je n'ai cessé d'être fasciné par ce siècle.
Que ce soit pour l'édition, la presse, la radio ou la télévision, je lui suis revenu sans cesse.
Sans autre raison que ma curiosité, je me suis arrêté à certains épisodes ou à certains personnages. Il m'a fallu les juxtaposer pour leur découvrir une cohésion.
Le premier volume couvrait les années de 1905 à 1932, le second voulait ressusciter celles de cet entre-deux-guerres qui marqua la course à l'abîme.
L'ouvrage que je propose aujourd'hui évoque la période de 1940 à 1945.
Elle m'a parue absolue car, dans tous les domaines, cette guerre est allée au-delà des conflits qui l'ont précédée.
Il ne s'agit pas d'une histoire de notre siècle - trop de chapitres feraient défaut - mais du simple regard d'un écrivain porté, selon les cas, vers ce qui l'a émerveillé, déconcerté, accablé.
A.D.
(Introduction à l'édition parue chez "Pocket" en 1996)
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[...] ... Une constatation importante : jusqu'ici, l'Inconnue n'a pas dit un mot de ses éventuelles prétentions. L'affaire n'a pris son essor qu'en-dehors d'elle, on pourrait dire : malgré elle. ... [...]
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[...] ... [L'Inconnue] était couchée dans un lit près du mur, la tête tournée contre la fenêtre, en pleine lumière. Quand elle nous entendit entrer dans la salle [la baronne était venue en compagnie de la comtesse Zenaïde Tolstoï qui, pour sa part, trouvait un air de ressemblance entre l'Inconnue et la grande-duchesse Tatiana], elle se cacha sous la couverture pour se dérober à nos regards, et nous ne pûmes obtenir d'elle qu'elle nous montrât son visage. L'infirmière et Mme Tolstoï me dirent qu'elle agissait toujours ainsi quand quelqu'un voulait la voir ... [...]

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Sous les chaînes, l'amour, en tous lieux, en tout temps, a tempéré la souffrance.
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Gardons-nous, pourtant, de trop céder à la tentation de la généralisation. Dans la pire des époques, sous la condition la plus vile, la femme a vu chaque année naître le printemps.
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La gloire du Gaulois, ce sont ses armes. L'orgueil de la Gauloise, ce sont ses bijoux.
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Qu'elle ait eu la volonté d'aimer, qu'elle ait cru aimer, c'est incontestable. Mais ses jugements quant à l'amour sont aussi changeants que ses attitudes : "Je ne crois pas à l'amour, écrit-elle un jour, c'est une maladie qui s'en va comme elle vient, peu à peu..." Dans une autre lettre, elle paraît rendre à l'amour la primauté qu'ailleurs elle lui ôtait ; elle trace cette phrase mélancolique : "Où il n'y a pas d'amour, il ne reste rien à la longue." Ne pourrait-on penser que le fond de sa pensée, c'est dans une autre phrase qu'elle l'a laissé percer : "Je ne crois pas aux amours et je ne compte que sur celui du moment." Au vrai, elle manquait de confiance dans l'avenir ; de cruelles leçons l'avaient convaincue qu'il n'existait pas de longues amours et, devant les protestations de ses amants, elle demeurait sceptique.
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Le général Fleury, aide de camp de l'empereur et qui compta au nombre des soupirants de la comtesse - mais soupirant éconduit ! - a évoqué dans ses Mémoires, non sans aigreur, cette hostilité que souleva dans Paris l'attitude déplaisante de Virginia : "Infatuée d'elle-même, écrit-il, toujours drapée à l'antique, ses cheveux magnifiques pour toute coiffure, étrange dans sa personne et ses manières, elle apparaissait aux heures de réunion comme une déesse descendue de la nue. Elle se faisait conduire par son mari dans une partie retirée du salon, se laissait admirer comme une châsse, absente au milieu de la foule, affrontant tous les regards sans que l'admiration indiscrète qu'elle excitait troublât le moins du monde le calme glacial de son attitude. Elle ne parlait presque jamais aux femmes. Quelques rares admirateurs avaient seuls l'aubaine d'un sourire, d'un mot ou d'un salut. Semblable à une grande artiste qui vient de chanter dans un monde qu'elle ne connaît pas, elle attendait, patiemment, indifférente, que les maîtres de maison vinssent lui faire compliment."
Une transformation soudaine apparaissait sur son visage, lorsque les souverains lui adressaient la parole : "Dès que, poursuit Fleury, l'empereur ou l'impératrice s'approchait d'elle, sa physionomie se transformait, sa bouche, jusque-là dédaigneuse, laissait voir ses admirables dents, ses yeux brillaient, traduisaient son triomphe, sa vanité satisfaite ; à tous elle semblait dire : Je ne suis pas ici pour vous, je suis d'une autre essence que vous."
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Virginia ne manquait aucune réception. On la voyait aux Tuileries, on la voyait chez Morny, chez la princesse Mathilde, chez le compte Le Hon. On la voyait chez le duc de Bassano, chez les Tascher de La Pagerie, chez les Holland, chez lady Cowley, femme de l'ambassadeur d'Angleterre...
Presque chaque jour, elle changeait de toilette. Il lui venait des idées neuves, audacieuses, pour la réalisation desquelles tous étaient mis à contribution. Un jour, elle décidait de s'habiller, pour un bal masqué, d'une robe de tulle d'or ; elle parcourait tout Paris sans en découvrir. Le soir, à un bal chez Morny où elle s'était vêtue "en or, avec la couronne, les cheveux plats", elle parla avec le compte Jules de Castellane de son caprice : "Castellane a parié de me trouver ce tulle d'or."
Il était 4 heures lorsqu'elle rentra, ce jour-là, dans son appartement [...]. A 10 heures; on l'éveillait : " On m'a éveillée pour Castellane qui est venu me porter le tulle...". Ce serviable Castellane ne devait pas s'en tenir là : "Je me suis levée, puis il a été en chercher d'autre avec les étoiles qui allaient bien."
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Napoléon, à qui la cinquantaine approchant n’ôtait pas son goût pour les jolies femmes, se sentait très facilement attiré par ces "occasions tendres de causer", les mollia fandi tempora de Properce. Les occasions, à la cour, s'offraient à lui, nombreuses. Il les cueillait au gré de son désir. Ceci ne l'empêchait pas d'aimer sincèrement l'impératrice :
- L'impératrice, disait-il à la princesse Mathilde, je lui ai été fidèle pendant les six premiers mois de notre union, mais j'ai besoin de petites distractions et je reviens toujours à elle avec plaisir.
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Cinq ans après que Jeanne eut été brûlée sur le marché de Rouen, une femme inconnue arriva à la Grange-aux-Hormes, près de Saint-Privey, en Lorraine. Lorsqu'on lui demanda quel était son nom, elle répondit qu'elle se nommait Claude.
Elle cherchait à rencontrer les deux frères de la Pucelle d'Orléans, ces hommes "dont l'un, dit le chroniqueur , était chevalier et s'appelait messire Pierre et l'autre Petit Jehan, écuyer" Elle y parvint. Et lorsqu'ils la virent, grande fut leur surprise. Trait pour trait, l'inconnue évoquait, à leurs yeux, Jeanne leur soeur défunte! ils l'assaillirent de questions. Elle dit qu'en effet elle était Jeanne, la Pucelle d'Orléans. Alors, ils la reconnurent.
Ainsi commence l'un des plus extraordinaires épisodes de l'histoire de France. Ici, nul roman. Des textes, au contraire peu discutables...
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On ne quitte pas aisément sa famille, sa maison, ses amis, son travail, son passé. Ceux qui le feront seront des gens moralement à bout de force. Leur audace se révélera celle du désespoir.
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Une biographie magnifique sur un artiste, romancier, dramaturge et poète, mais surtout sur un homme empli de convictions, d'engagements et d'humanité. Un récit sans complaisance, un récit fort sur une vie si riche.
J'y ai découvert des aspects insoupçonnés de Victor Hugo, d'autres plus convenus, plus connus. Cela m'a donné envie de redécouvrir certains de ses écrits.
C'est toujours un plaisir de lire Alain Decaux, et cette biographie ne fait pas exception.
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