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3.8/5 (sur 106 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 25/12/1941
Mort(e) le : 02/07/2008
Biographie :

Pseudonyme de Alain Sicard, Alain Dister est l'auteur de nombreux ouvrages concernant le rock. Il a travaillé pour le magazine spécialisé Rock & Folk. Son ouvrage, Oh hippie, days !, rend compte de l'Amérique de la fin des années 1960 (la libération sexuelle, les drogues, la musique psychédélique, etc), qu'il a lui-même vécue, avec une touche Beat Generation (sujet sur lequel il a d'ailleurs écrit un livre).

Photographe, notamment connu pour ses photographies du monde du rock'n'roll et des États-Unis des années 1960, il a exposé ses œuvres dans divers musées et galeries à travers le monde. Alain Dister était producteur pour France Culture et critique d'art pour la revue Connaissance des arts. Il vivait et travaillait à Paris et en Bourgogne. Son regard sur les attitudes, les esthétiques du rock, du punk et de divers courants non pris en compte à l'époque par la culture académique (notamment en France) fait de lui un témoin de la "contre-culture".

Alain Dister est mort mercredi 2 juillet 2008 à Paris des suites d’un cancer. Il était âgé de 66 ans.
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Source : wikipédia
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Bibliographie de Alain Dister   (23)Voir plus

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'est pas d'Alain Dister, mais je ne peux manifestement pas mettre ce morceau dans "Anonyme".

Voici pour moi la plus émouvante "mélodie rock" de tous les temps, avec :
-- Le discret John Paul Jones entamant aux claviers ce petit air qui deviendra furie dix minutes plus tard ;
-- Roger Plant au mieux de sa forme et de sa voix, le projecteur lui faisant des cheveux d'ange ;
-- Puis dans un second temps, Jimmy Page, performant sur sa guitare à deux manches ;
-- Enfin, quand le morceau va crescendo, le puissant John Bonham, parti trop tôt en 1980.
.
En plus, prendre un "stairway" pour atteindre le ciel, quelle bonne idée : c'est ce que je voudrai faire quand le partirai !
.
En 2012, un hommage national a été rendu aux USA avec Barack Obama, sa famille envers les trois membres restants du groupe anglais : ils avaient vieilli, mais on reconnaissait le sourire de Jimmy sous ses cheveux blancs attachés comme si c'était une perruque de marquis. Tous trois souriaient, d'ailleurs : même si la performance de la chanteuse n'égalait pas, et ne voulait pas égaler la puissante voix de Roger, l'orchestre et le chœur donnaient de la magie à cet hommage !
Je vous laisse écouter l'original des années 70, si vous voulez...

D.W
https://www.youtube.com/watch?v=6hBLHkmBKDg
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[...] ... Jeudi 18 août 1966 :

Un couple de motards astique ses machines anglaises, une BSA Goldstar et une Triumph Bonneville, toutes deux bizarrerment équipées de pneus à crampons, comme des trails, sans doute pour explorer les chemins caillouteux qui remontent le long des canyons, entre Half Moon Bay et le Golfe de Monterey et plus loin vers le sud, tout au long de la Route One. Elle a le type indien, merveilleux effet d'un métissage pas si lointain. Et lui doit descendre de quelque Irlandais, avec son regard vert et son sourire de loup. Ils ont la beauté de Richard et Mimi Fariña [Mimi n'était autre que la soeur de Joan Baez], héros d'entre deux mondes, plus tellement beats et pas encore hippies, des voyageurs ancrés dans le mythe de la route, prêts à partir pour aller nulle part, juste sentir le vent, la vitesse, la mort toute proche dans un rush d'amphétamines.

Un grand barbu me propose une balade à Berkeley, de l'autre côté du Bay Bridge. "Are you happy ?" demande-t-il dans un grand sourire, en me malaxant l'épaule. "Uh ? Are you really happy ? Es-tu vraiment heureux ?", quelque part entre drague homo et politesse hippie défoncée. En roulant, je fais quelques photos de la traversée du Bay Bridge, de ses haubans et de cette route trop claire que l'herbe rend encore plus blanche. A Oakland, nous nous arrêtons dans une maison fréquentée par des Hell's Angels, qui ont tôt fait de réaliser que je ne suis pas le genre de gars avec lequel ils vont pouvoir passer un moment rigolo. En fait, je n'ai rien de hip, sinon une curiosité naïve qui surprend toujours. En revenant sur San Francisco, je réalise encore quelques photos surexposées de ce fascinant pont suspendu.

Valérie aussi aime bien me promener à travers la ville. Elle a tenu à me faire découvrir la librairie City Lights Books, de Lawrence Ferlinghetti, sur Columbus Avenue. Elle a ramené de France une 2 CV Citroën camionnette grise, ahanante, moche, mais totalement originale dans le contexte. En fait, la voiture la plus inadaptée aux toboggans de San Francisco. Elle grimpe en gémissant et en première les rues escarpées de North Beach, refuse d'en emprunter certaines, risque à tous moments de dévaler une pente sans freins et en marche arrière. Mais elle roule. Elle peut transporter les pots de peinture, les toiles, tout le matériel qui sert au travail de Valérie dans les studios de l'Art Institut, sur Chesnut Street. Valérie, frêle, arc-boutée au volant de sa 2 CV, est une des figures tutélaires de cet endroit paisible, à l'écart du tumulte du monde, indifférent aux bouleversements en cours dans le Haight Ashbury. ... [...]
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La musique appartient à tout le monde. Il n’y a que les éditeurs pour croire qu’elle appartient à quelqu’un.(John Lennon)
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[...] ... Mi-juin 1969 :

La communauté de Vallejo Street est squattée par des gens qui trouvent le quartier moins malsain que le Haight Ashbury. Pas un ne travaille et les défonces vont bon train. Une seule question taraude les esprits : où trouver la meilleure dope ? et quand est-ce qu'on s'envoie en l'air ? et avec quoi ? Les conversations ne tournent plus qu'autour de cela. Moi, la dope, j'en ai ras le bol. Trop d'hallus, de paranos, de niaiseries soi-disant planantes. Trop de jours perdus, de gestes absurdes comme d'aller balancer mon matos photo au premier venu ... Alors, quand une fille m'a offert, avec un petit air de commisération, une capsule de MDA (anagramme de MAD ?), je l'ai balancée dans la première poubelle. Pour cette fille, c'était forcément un remède, une voie obligée. Elle avait même appelé ça un sacrement ... Sacrement, mon cul !

T'as des angoisses, bang, une capsule et terminé ... Pas besoin de réfléchir, de discuter, de confronter les points de vue, ni de mettre en oeuvre quoi que ce soit. Ils sont tous pareils, ces jeunes vétérans des années Ashbury, avec leur dialectique de la drug culture, cette nouvelle tyrannie, taulards d'une relation au produit, manipulés jusqu'à leur autodestruction terminale par ceux qui ont intérêt à les voir disparaître - eux, leurs communautés, leurs mouvements pacifistes, leurs élans libertaires, leur folie généreuse, leur dangereux amour, leur refus du monde de la consommation ...

Quand je rentre du boulot, épuisé, les mains maculées de peinture qu'il va falloir gratter, les vêtements et les cheveux imprégnés d'effluves de térébenthine le dos cassé, les yeux rougis, j'ai du mal à supporter ces assemblées de gens écroulés, en train de tirer sur leurs pétards, leur lenteur, l'odeur même de cette herbe qui n'est même pas de bonne qualité ... Shit, oui, elle porte bien son nom certains jours ... [...]
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Le travail, c' est la vie, vous savez, et sans lui il n' y a que peur et insécurité.(John Lennon)
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Le vieux gag sur le fric, le pouvoir et la gloire … les Beatles avaient tout cela, et ils ont réalisé qu’ils n’avaient rien du tout.(John Lennon)
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Les stars d'aujourd'hui vivent dans le mensonge pré-fabriqué de leur sacro-sainte image et se méfient des photographes qui prétendent plonger dans le secret de leur âme. [...]
Bourgogne, 25 août 1989
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Si tout le monde demandait la paix au lieu d’un autre poste de télévision, alors il y aurait la paix.
(John Lennon)
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Lorsqu'il s'attaque en 1951, après des tentatives étalées sur plusieurs années, à la rédaction définitive de Sur la route, Jack Kerouac n'a qu'une idée en tête : retrouver ce flot naturel, spontané, ce fameux premier jet qu'il admire tant chez Cassady. Pour éviter toute rupture dans le flux de l'inspiration, il décide de taper son manuscrit sur un rouleau continu de 40 mètres. Il travaille vite, sous amphétamines ; tape durant trois semaines, se laisse prendre au cliquetis de la machine comme à un razzmatazz de batterie, s'accorde au beat de la frappe, en rythme avec un jazz intérieur - la grande musique des mots, le swing des syllabes, le jazz des phrases - le beat, la pulsion même du roman.
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A côté de Kerouac ou Ginsberg, qui flirtent avec la sainteté, Burroughs apparaît comme l'âme damnée du mouvement. Il occupe une place à part dans la littérature beat, du fait de son thème exclusif, la drogue. Burroughs massacre les phrases comme les neurones, à coups de mots-couteaux, d'une effrayante lucidité traversée de paranoïas hallucinées. Jack Kerouac rêve. William Burroughs fait des cauchemars.
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