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Critiques de Alain Duault (27)
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Johann Strauss, le père, le fils et l'esprit ..

La valse a-t-elle trop duré ? Régné trop longtemps ? Un peu - beaucoup... trop... de plaisir dans l'ivresse d'une Vienne qui se mentait à elle-même : la Sécession n'allait pas tarder à mettre fin à cette fête permanente, faite d'illusions, de faux-semblants, et faire craquer ce moule juste avant le cataclysme de 1914 ; et pourtant, la défaite de Sadowa aurait dû constituer une alerte. Mais les Viennois regardaient ailleurs. Ils pensaient que les réjouissances et festivités - "les plaisirs et les jours" dureraient toujours.

Aujourd'hui, on regarde tout cela avec plus qu'un brin de nostalgie, et les airs de valse résonnent à nos oreilles comme des souvenirs évanouis, et elle revient la Belle danseuse au bois dormant pour un éphémère Concert du Nouvel An censé inaugurer une année de bonheur et de prospérité, alors que le monde tout autour bouge, craque et devient de plus en plus menaçant. Tout comme sous les Strauss, Vienne retient l'attention pendant un moment.

Puis, tout nous revient, dès le lendemain, et la dure réalité.

Alors, entrons dans la danse, et oublions ce qui ne va pas, pour nous enivrer de belle musique et de bon vin en nous imaginant pénétrer dans la salle du Musikverein.



J'aime beaucoup moi aussi ce bel air de fête, et je m'y abandonne, comme tout un chacun. Et rituellement, je communie lors de cette grand' messe qui nous réunit nombreux, pour ne pas dire tous, autour du petit écran qui, avec le temps, devient bien plus grand. Alors que préférez-vous : le Beau Danube qui n'est pas très bleu, la Marche de Radetzky, la si jolie valse de l'Empereur, ou quelle autre encore, toutes, c'est vrai, nous entraînant, toutes nous appelant à virevolter enlacés corps à corps dans le bal le mieux costumé au monde.



Les Strauss père et fils, avec et après Lanner, ont fait danser tout Vienne et tout le (beau) monde, tout le "gratin" mondain et international a adopté la valse, devenue symbole et synonyme de fête sur tous les continents.

Le père a réussi, y compris à cocufier sa femme, et à faire de nombreux enfants aussi bien avec sa maîtresse qu'avec son épouse. Si l'on gratte un peu le vernis, apparaît bientôt une réalité dérangeante. Mais la légende perdure, elle est tenace, car l'oeuvre des Strauss est sans doute plus belle que leur vie. Le fils, poussé par sa première compagne Henrietta, composera La Chauve-Souris, puis se remariera très vite après la disparition de son épouse, mais, malheureux comme les pierres, et empêché par l'Église catholique de divorcer pour pouvoir convoler en troisièmes noces avec Adèle, il passera au protestantisme.

La musique des Strauss demeure et elle accomplit le miracle d'avoir réuni dans une même vénération Johannes Brahms et Richard Wagner, dont les partisans respectifs se déchiraient par ailleurs à belles dents. Qui n'aime pas la valse ? Impossible d'échapper à tant de beauté légère et à tant de grâce.

Champagne !

Et bravo à Alain Duault pour ce très beau livre.
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Car la douceur de vivre est périssable

Musicologue, animateur d'émissions musicales, romancier, Alain Duault est aussi poète. Il a d'ailleurs reçu le grand prix de poésie de l'Académie française en 2002.



Ce recueil, publié cette année à 73 ans, est magnifique: ode sensuelle à la vie et à l'amour, mélancolie des saisons qui passent, observation des cruautés du monde actuel, il présente des textes variés, quatrains souvent ou une seule longue strophe , l'enjambement y est presque toujours utilisé.



Mes trois parties préférées sont " Applaudissements", hymne à ces êtres et ces petits bonheurs du jour qui nous font tellement aimer la vie, " L'amour obstinément", et " Fatalité des saisons".



De nombreuses images sont d'une telle beauté frémissante!



" L'impression d'un soleil levant, c'est comme un verre

Empli d'un vin léger, le télégramme d'une femme, elle

Vient, elle va venir, une promesse de lumière au matin"



Ou



" Ciel cristallin ciel vert d'après l'ondée ciel chartreuse

Dans l'air acide où tout se gorge de soupirs l'éternité

Est faite de ténèbres lumineuses d'hirondelles de vent"



Et avec le poète, oh oui, moi aussi



" J'applaudis les quelques minutes avant de se confier à la nuit

Quand on examine ce que fut notre journée finie J'applaudis

Les rivières de chagrin l'intime les fragilités de tous ceux qui

Nous emportent Et la mer comme l'écho d'une fête lointaine"



J'applaudis ces mots en bel accord, bouleversants, merci.

Un poète à découvrir, assurément!





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Verdi, une passion, un destin

J'ai eu envie de lire cette biographie de Giuseppe Verdi après avoir assisté à son opéra Rigoletto, en mars. J'ai vraiment bien fait ; elle est excellente.

Il faut déjà dire que son auteur est le remarquable Alain Duault dont j'ai déjà lu l'aussi excellente biographie des Strauss. Vous le connaissez peut-être si vous allez dans les cinémas UGC : c'est l'homme qui présente Viva l'Opéra ! les oeuvres lyriques et ballets sur grand écran. Un grand professionnel de la musique classique et aussi une belle plume.



La vie de Verdi est profondément liée à celle de l'Italie de son époque. Il fait partie du trio qui symbolise l'unification du pays, avec évidemment Garibaldi et – un homme que je ne connaissais pas – l'écrivain Alessandro Manzoni. Verdi a en effet écrit plusieurs opéras qui faisaient écho au joug autrichien subi par le peuple italien. Qui ne se souvient du fabuleux choeur des esclaves Hébreux à Babylone « Va pensiero » dans Nabucco ? Il y a une scène fameuse dans « Sissi face à son destin », où le peuple italien entonne le chant en présence de François-Joseph et Sissi à la Scala. Verdi suivra toute sa vie la politique italienne, ses succès et ses revers, mais sans trop participer en dehors de son rôle symbolique. Il fut quand même élu au premier Parlement italien mais y resta peu de temps, pas sa tasse de thé.



Alain Duault nous montre bien quel bourreau de travail était Verdi. le texte enchaine la création des opéras à la vitesse où le compositeur les écrivait. On observe les affres de la création, les réactions de Verdi à l'accueil des ses oeuvres. Parfois il fait des fours, souvent c'est l'explosion d'enthousiasme. C'est dingue ce que l'opéra était populaire en Europe au 19ème siècle ! Au niveau de la fièvre moderne du football. le compositeur a parfois eu du mal à passer le barrage de la censure. C'est le cas pour Rigoletto par exemple, qu'il lui a fallu éloigner de l'oeuvre de Victor Hugo dont il s'inspire (Le Roi s'amuse). Verdi n'était pas un gars patient et sa colère était vive.

En vieillissant, Verdi ralentit sa production et innove, parfois à la surprise du public. Mais ses dernières oeuvres se font rares car il faut que ses amis parviennent à convaincre le maestro. Ce sont cependant des succès phénoménaux : Aïda, Othello, Falstaff (les deux derniers inspirés de Shakespeare qu'il adorait). Verdi a créé Falstaff à 80 ans. L'histoire de la création de Aïda est fantastique, ne serait-ce que pour les décors créés à Paris et bloqués pendant le siège allemand de la guerre de 1870.

Parmi ses oeuvres finales, je ne peux oublier son Requiem.



Comme on a affaire à un Découvertes Gallimard, les illustrations sont nombreuses. Verdi a fait l'objet de nombreuses peintures, gravures, caricatures et, sur la fin de sa vie, aquarelles et photographies. Par exemple https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1e/Verdi-Delfico-1860.jpg

On trouve aussi des illustrations liées à l'Histoire de l'Italie et aux opéras eux-mêmes. Par exemple la maquette fantastique des décors de Aïda : https://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1006520-Philippe_Chaperon_maquette_de_d%c3%a9cor_pour_A%c3%afda.jpg



Je finirai en ajoutant que le lecteur qui connait la musique profitera plus que moi des détails musicologiques dithyrambiques qui émaillent la description des opéras. Personnellement j'ai toujours du mal à visualiser des phrases comme « si la recherche d'une couleur instrumentale et l'enrichissement harmonique s'affirment, ce n'est jamais en renonçant à la séduction mélodique ». Mais là je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

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Johann Strauss, le père, le fils et l'esprit ..

Je m’étais promis de lire cette biographie de la Strauss company lors d’une fin d’année, un peu avant le concert du nouvel an à Vienne. Promesse tenue !! (après plusieurs années d’échec quand même).



J’adore cette musique entrainante qu’est la valse, mais je ne connaissais absolument rien de leur vie. Johann père, Johann fils, Josef, je les mélangeais tous et je ne savais pas qui avait composé quoi.

Alain Duault remédie à ce manque avec grand brio. Je découvre au passage un véritable auteur qui sais faire passer l’émotion qu’il ressent grâce à la musique. A travers ses mots, la valse devient une danse charnelle, presque érotique, qui pour la première fois fait enfin parler les corps. Homme et femmes se touchent, s’envolent dans des tournis insensés ; les couples doivent faire leur place sur la piste. Terminé les lignes ordonnées des menuets et autres danses calibrées comme les jardins de Versailles où c’est à peine si les mains s’effleuraient.

Grâce à Johann Strauss père, puis Johann fils et ses frères Josef et Eduard, la joie de la danse envahit l’Europe au grand dam des bien-pensants qui voient dans la valse « une indécente et abominable façon de faire tourner les femmes ». C’est fou ce que cela rappelle l’impact du rock dans les années 1950. Personnellement, c’est à travers le rock que mon corps préfère s’exprimer, court-circuitant mon esprit qui prend des vacances. Je comprends tout à fait ce sentiment qui a fait vibrer d’abord les Viennois.

Johann Strauss fils a aussi écrit des opérettes – la plus célèbre étant la Chauve-Souris. Je l’ignorais même si je connaissais l’air de l’ouverture.



Mais les relations familiales n’auront pas été de tout repos. Johann père menait une double vie et considérera d’emblée son fils Johann comme un concurrent. Ce dernier devra faire son Œdipe pour exister. Johann fils est probablement le plus talentueux de la fratrie ; et Eduard en éprouvera toujours une certaine amertume haineuse. Apparemment, à la mort de son frère Johann il brûla ses compositions non encore publiées. Quant à Josef, il aurait préféré être ingénieur mais il se tuera quasiment aux tâches de composition et de chef de l’orchestre familial que Johann fils dirigeait comme une entreprise.



Alain Duault ne manque pas de doubler les biographies de la vie politique du 19ème siècle. La découverte de la valse par la diplomatie européenne au congrès de Vienne donne une dimension festive à cet événement historique. Lors des révolutions de 1848, Johann père le conservateur et Johann fils le républicain s’opposent. Le père écrira à cette occasion son œuvre la plus célèbre : la Marche de Radetzky. Johann fils est aussi le porte-étendard de luxe de la diplomatie autrichienne qui recherche l’alliance de la France pour réduire la menace de la Prusse de Bismarck. A l’occasion de l’exposition universelle de Paris de 1867 nait (renait en fait) le Beau Danube Bleu. La valse « symphonique » est née.



La longue chronologie des Strauss et leur temps balaie le 19ème siècle sur près d’un tiers du livre. Elle n’est pas essentielle pour une première lecture. Je la considère plutôt comme une référence sur laquelle revenir si nécessaire.



Cette biographie excellente sera bonifiée par une écoute parallèle des œuvres des Strauss. Pour ma part, j’ai hâte d’être au 1er janvier pour le concert du nouvel an.

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Dans la peau de Maria Callas

L'une est blonde l'autre pas.

L'une chante, l'autre aussi.

L'une est une star, l'autre une diva. L'une est américaine, l'autre aussi. L'une et l'autre sont des icônes, des divinités immortelles, des femmes fatales au destin tragique.



L'une est Aphrodite la sensuelle et l'autre Athéna la guerrière. Toutes deux ont eu un père absent et une mère hystérique. Toutes deux étaient myopes et boulottes avant de se transformer en créatures de rêve. Riches et célèbres, couvertes de joyaux et de fourrures comme des reines, courtisées par des milliardaires, jalousées, détestées, vénérées comme des idoles.... Femmes, épouses, amantes, jamais mères, elles atteignent le zénith de la gloire avant de disparaitre, seules, malades, dépressives, addictives, consumées vives par leur trajectoire de comète.



L'une s'appelle Norma Jeane Mortenson, connue sous le nom de Marilyn Monroe,1926/1962, l'autre Maria Sophia Cecelia Kalos, dite la Callas, 1923/1977.



La lecture de cette biographie de Maria Callas m'a fait établir ce rapprochement entre deux personnalités que tout oppose.

Maria ravit les élites de son chant sublime , Marilyn expose dans Playboy son anatomie de pin-up glamour. Tragédienne ou comédienne, elles incarnent des archétypes bien au-delà leurs personnages, créant une légende autour de leurs rôles, de leurs amants, de leur vie privée, de leur carrière. Tout a été dit sur elles, mais on continue de chercher ce qui se cachait derrière la façade, dans les coulisses.



Ce livre hélas n'aide pas à mieux connaitre quelle femme était l'illustre diva.

Le côté intime de sa vie, les confidences que Maria nous fait quelques jours avant sa mort semblent écrites par une midinette qui s'exprime avec naïveté, vanité parfois. Je doute que cette femme intelligente, brillante, douée, ayant côtoyé Churchill et les Kennedy, Pasolini et Karajan, Puccini et Verdi, puisse se reconnaitre dans un récit aussi peu littéraire, plus près de Gala que de la collection Classica. Il manque de la profondeur et du style pour faire revivre la grande Maria Callas, cette prêtresse éblouissante du chant lyrique, cette figure inoubliable et bouleversante.

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Où vont nos nuits perdues et autres poèmes

Bien, alors autant j'aime les mots, les formules improbables qui débouchent sur des images, des impressions spéciales, décalées, autant là...ah certes ici on ne peut pas se plaindre parce que les mots mélangés associés de façon très curieuses, il n'y a que ça, mais justement c'est tellement curieux que j'ai du mal à dire si Duault est un génie ou le contraire...soit c'est tellement puissant que je suis passé à côté, soit il faut avoir un esprit très particulier pour comprendre et aimer cette "poésie". Je reste donc très réservé sur cet ouvrage...
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Dans la peau de Maria Callas

Le si érudit et si cultive Alain Duault «Monsieur musique classique» sur France 3, animateur de deux émissions sur Radio Classique, éditorialiste à Classica, rédacteur en chef d'Opéra Online, il est l'un des meilleurs connaisseurs de l'opéra en France, était tout trouvé pour rédiger ce livre "Dans la peau de Maria Callas", qui fait partie d'une collection initiée par Françis Huster collection « Dans la peau de ».



Maria Callas est certainement l'une des plus grandes stars de l'art lyrique, et même les novices en opéra ( que je suis) ont vu plusieurs fois à la télé son interprétation de la Traviata, tant elle n'avait pas son pareil pour sublimer les personnages les plus tragiques de l'art lyrique. A la lecture de cette lettre imaginaire, pas vraiment une biographie, mais un peu quand même on s'aperçoit qu'elle a eu une enfance particulièrement difficile et qu'elle n'aura jamais réussi à approcher vraiment le bonheur, malgré sa reconnaissance du milieu et son talent immense.



L'écriture est parfois un peu plate et manque d'aspirités, mais Alain Duault est suffisament connaisseur et passionné dans ce domaine et tellement bon raconteur d'histoires qu'on se laisse prendre à cette autre diva de la musique.



Un livre à parcourir avec en toile de fond les plus grands standarts interprétés par cette immense voix qu'était la Callas ( que j'avais vu joué au théâtre il y a quelques années par l'immense Fanny Ardant).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dictionnaire amoureux de l'opéra

je me suis plongé avec une vraie curiosité dans ce dictionnaire amoureux de l'opéra, dont l'auteur Alain Duault n'est autre que le programmateur de ces soirées Viva Opéra. Dans ce dictionnaire éperdument amoureux, d’Alagna à Wagner, Alain Duault, en musicologue averti et fervent, compose une partition personnelle et subjective de l’univers magique de l’opéra.



Alain Duault était en fait la meilleure personne qui soit pour nous ouvrir les portes de l'opéra à ceux qui n'osaient pas: poète, écrivain, «Monsieur musique classique» sur France 3, animateur de deux émissions sur Radio Classique, éditorialiste à Classica, rédacteur en chef d'Opéra Online, est l'un des meilleurs connaisseurs de l'opéra en France.



Un musicologue, animateur de radio et de télévision, passionné d'opéra, organisateur et présentateur des retransmissions d'opéras au cinéma dans le réseau UGC ; c'est le directeur artistique de Viva l'opéra ! dans les cinémas UGC



C'est un "dictionnaire amoureux de l'opéra", c'est-à-dire qu'il égrène l'abécédaire de ses passions lyriques, pour les oeuvres, pour les compositeurs, pour certains airs, pour des chanteuses et des chanteurs, pour tout ce qui fait la chair de l'opéra. Afin que son expérience soit incitatrice...



Pour lui, "l'opéra est à la fois un mystère et une évidence : mystère du mariage des voix avec les sonorités de l'orchestre et le souffle des choeurs, tout en racontant une histoire à travers une mise en scène qui l'éclairé, et évidence d'une émotion qui mêle tout en un seul mouvement puissant, un mouvement qui soulève, qui ravit, qui emporte loin du réel quotidien. C'est cette expérience de l'opéra que je veux vous faire partager, avec mes choix et mes partis pris, avec mes coups de coeur et mes découvertes, avec ma passion et mes passions, afin que, vous qui ne connaissez pas l'opéra, vous n'y résistiez plus, et vous qui l'aimez déjà, vous y nourrissiez votre boulimie d'amour".



Du monde enchanté de l’enfance au quotidien idéalisé de l’adolescence, pour finir sur l’univers mouvementé et chaotique des adultes, l’opéra nous tend un miroir ; en cela, l’opéra ne sert peut-être à rien, mais il nous aide à vivre.

Dans ce dictionnaire, l’auteur nous parle des opéras mythiques (Carmen, Cosi fan tutte, Don Giovanni, La flûte enchantée, La Traviata, etc.), des plus belles salles du monde (La Scala de Milan, Le Covent Garden de Londres, le Met de New-York, le théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg...), dresse le portrait des grands compositeurs (Monteverdi, Purcell, Haendel, Mozart, Rossini, Verdi...) et puis, encore et surtout, nous raconte tout ce qui concourt à la magie du spectacle : les voix, les décors, les costumes, les livrets et bien évidemment la mise en scène.Alain Duault est journaliste, poète, romancier, musicologue, homme de télévision et de radio et éditorialiste à Classica. Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’opéra, Verdi, Chopin, Schuman, etc.



Comme Duault le prétend, "L'opéra est un art de l'excès du débordement de la jouissance sans mesure, de la folie,ne peut ton pas appliquer, terme pour terme, cette définition à l'amour?



Magique, car l’opéra raconte des histoires qui nous parlent de nous-mêmes, de ces rêves qui nous hantent à travers des images, des symboles, des gestes qui peuvent répondre à l’inquiétude essentielle dont nous sommes faits, cet ouvrage demeure une approche d' une sensibilité très personnelle mais qui reflète remarquablement bien les merveilles de l' opéra.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Chopin

Toujours dans la collection « Classica – Répertoire » des Editions Actes Sud, cet ouvrage d’Alain Duault est beaucoup plus conventionnel dans sa démarche que les précédents ouvrages de cette collection que j’ai pu lire à ce jour. Il s’agit d’une biographie chronologique du compositeur, agréable à lire, assez précise, très claire, écrite dans un style classique qui sans être ennuyeux manque un peu de relief.

La vie de Chopin fut très brève, il est mort à 39 ans le 17 octobre 1849 d’une phtisie. Musicien aux dons précoces, ses aptitudes extraordinaires furent tout de suite encouragées par des parents (père français, mère polonaise) mélomanes et attentifs, et son talent fut reconnu par ses contemporains très tôt également. Enfant, le petit Frédéric fut comparé à Mozart (qui fut son compositeur préféré), davantage pour la précocité de ses compositions que pour son talent de pianiste. Il quitta la Pologne assez jeune pour Vienne et accroître son aura (où il rencontre Schumann, du même âge que lui, critique débutant qui aura la formule « Chapeau bas, Messieurs, un génie…), mais eut plus de mal qu’il ne le pensait à trouver des éditeurs pour sa musique. Ainsi, toute sa vie, Chopin donna des leçons de piano (qui lorsqu’il fut célèbre étaient d’un prix exorbitant), au début pour améliorer l’ordinaire puis ensuite pour assurer son train de vie de dandy parisien.

Après Vienne, donc, Paris, où Chopin devint vite le chouchou des salons mondains, mais noua également des amitiés avec des musiciens de son temps : Lizst, Berlioz (chacun n’aimait pas la musique de l’autre mais ils se respectaient et s’encourageaient), Mendelssohn (la star de l’époque), mais aussi avec des artistes comme Delacroix, avant de fréquenter les salons littéraires dès sa rencontre avec George Sand. Les riches familles polonaises habitant Paris lui ont servi de mécènes, et malgré une réputation ternie par le scandale de sa liaison amoureuse avec George Sand, Chopin n’a jamais été un artiste maudit. Seul son décès précoce l’a empêché de donner la pleine mesure de sa créativité.

Alain Duault nous brosse le portrait du compositeur d’une façon assez sentimentale, n’évitant pas parfois (à mon avis) les effets d’une dramatisation un peu facile parce que redondante (à partir du milieu du livre, on retrouve presque à chaque chapitre une formule du style « il ne se doutait pas qu’il ne la reverrait plus », ou « il ne savait pas qu’il n’y retournerait jamais »). Heureusement, l’ensemble reste assez sobre. Sur le plan psychologique, Alain Duault nous présente un Chopin éternel amoureux (souvent platonique), fragile sur le plan santé mais d’un caractère plus affirmé que ce que l’on pourrait croire à cause de certaines idées reçues léguées par la postérité. Sa liaison avec George Sand tient une place assez importante dans le récit sans peser par des détails mélodramatiques comme bien souvent lorsqu’il s’agit d’évoquer l’histoire d’amour entre ces deux artistes (Alain Duault démystifie notamment le séjour à Majorque, plus cauchemardesque en raison de l’état de santé de Chopin qu’idyllique – considéré comme pestiféré par les Majorquins, le retour en fut précipité).

L’analyse des œuvres de Chopin est assez succincte : l’auteur nous informe de leurs compositions au fur et à mesure du récit, mais ne s’attarde qu’à de très rares exceptions sur ce qui fait leur réel intérêt les unes par rapport aux autres. Pour lui l’œuvre majeure de Chopin demeure ses « Préludes ». Toutefois, il nous donne des éléments techniques et musicologiques de base pour bien les situer dans le contexte de son époque et apprécier ce que le musicien a apporté de nouveau à la composition, notamment en sortant le piano dit « romantique de salon » d’une mièvrerie convenue (cependant Liszt avait déjà commencé, mais était davantage reconnu comme interprète « démoniaque »).

Au final, cette biographie non dénuée de charme conviendra à un lecteur curieux surtout de la vie du compositeur. Il lui appartiendra de vouloir ou non compléter ses connaissances par d’autres sources plus approfondies. En annexe, Alain Duault conseille quelques interprètes pianistes selon ses préférences : en tout premier lieu, Nikita Magaloff (l’intégrale), puis Claudio Arrau, et « éventuellement » Rubinstein et Pollini. On peut regretter que l’œuvre non pianistique ne soit que très peu évoquée.




Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Dans la peau de Maria Callas

Merci à Babelio et à l'éditeur Le Passeur pour cet envoi. Nul besoin d'être fan de Maria Callas ou d'opéra pour apprécier ce livre: c'est avant tout un récit qui parle de solitude, d'abandon, de coeur brisé et de passion. Alain Duault nous donne accès aux pensées de la diva, à ce qui la hante alors qu'elle vit ses derniers jours. C'est un exercice de style bien périlleux, qui est, à mon avis, en partie réussi seulement: difficile de ne pas entendre l'auteur érudit à travers l'écriture, et difficile d'adhérer au parti pris de la narration (tous les jours Maria raconte sa vie et ses souvenirs, en avançant de manière quasi chronologique, jusqu'au jour fatidique).

Cependant si l'objectif est d'aider le lecteur à mieux connaître ce destin de femme incroyable et de nous plonger dans les méandres et les doutes de la vie d'artiste, tout à la fois adulée et critiquée violemment, alors c'est réussi.

Peut-être que le décalage qui m'a le plus dérangé c'est l'écart entre le style assez plat et linéaire, ronronnant parfois, et la passion et les émotions qu'on ressent en l'écoutant. Mais même un très grand auteur ne pourrait pas restituer ce frisson, cette fébrilité et la chair de poule à l'écoute de "Casta Diva" (très belle archive sur le site de l'Ina).

Juste un détail: j'entendais pour la première fois (c'est dire ma culture limitée dans ce domaine!) le nom de Georges Pretre à sa mort en janvier dernier. Ça vous arrive parfois à vous aussi cet étrange phénomène: qq'un ou quelque chose qu'on ne connaissait pas et qui vient de manière récurrente nous faire un clin d'oeil après l'avoir découvert? Je lisais et apprenais que Maria Callas le tenait en très haute estime ("mon cher Georges"), et le lendemain je tombe par hasard sur un hommage et un extrait où on les voit ensemble ("la sonnambula" à retrouver également sur le site de l'Ina). Où et quand vais-je à nouveau croiser ces artistes?... Mystère!
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Verdi, une passion, un destin

Ce livre de la merveilleuse collection "Decouvertes Gallimard" est un très bel hommage à Verdi dont on fête cette année le bicentennaire de la naissance, comme Richard Wagner, son contemporain nordique. Ce qui frappe au premier abord est la richesse de l'iconographie, foisonnante, l'inventivité de la mise en page sur ce papier glacé, qui cadre si bien avec le génie verdien. Cette collection a une vocation pédagogique qui ne cède rien à une louable ambition esthétique. La biographie du compositeur nous est présentée, détaillée juste ce qu'il faut pour le néophyte sans l'étouffer sous des commentaires superlus. Les principales oeuvres, surtout les opéras, sont résumés, abondamment illustrés aussi, ce qui nous permet d'admirer les fabuleux théâtres lyriques italiens, de la Scala de Milan, à la Fenice de Venise, etc.. L'équilibre est parfait dans la sensation que l'on peut avoir d'en savoir assez pour ce faire une idée de Verdi, et celle d'avoir envie d'en apprendre plus. Et c'est la toute la réussite du livre : une fois refermé, la curiosité subsiste. On ne peut que regretter une chose : le format du livre gagnerait à être un peu plus grand, mais celà contredit un peu l'utilité du livre qui rejoint un peu celle du livre de poche. Par ailleurs, il faudrait inventer un système qui permette d'entendre des extraits musicaux des oeuvres verdiennes tout en tournant les pages...Ainsi, le plaisir serait idéal...

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Dictionnaire amoureux de l'opéra

Un dictionnaire riche, foisonnant, généreux, enthousiaste. Bien au-dessus de l'étiage habituel d'une collection (les Dictionnaires amoureux) assez médiocre. Les érudits trouveront peut-être à y redire mais les amateurs ne bouderont pas leur plaisir.
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Dictionnaire amoureux de l'opéra



"Le grand cinéaste Billy Wilder racontait un jour : 'Hier soir je suis allé voir Les Maîtres chanteurs de Wagner. Le spectacle commençait à six heures. Trois heures après j'ai regardé ma montre : il était six heures et quart...!"



Aimer l'opéra n'est pas exempt de surprises. Lire "Début du spectacle 14 h 30, fin du spectacle 18 h 45", par exemple. Là c'est un de mes records, d'ordinaire cela ne dure "que" trois heures en moyenne. Trois heures de bonheur la plupart du temps (je choisis mes spectacles; pas de Wagner)



Alain Duault est bien connu sur Radio classique et j'ai découvert qu'il était au départ de la retransmission d'opéras du Met au cinéma. Mais ce qui compte est qu'il est un passionné d'opéra, et qu'il en parle avec un enthousiasme dévastateur. Dans cet opus, il privilégie ce qu'il aime, ce n'est donc pas exhaustif, car il préfère donner envie plutôt de critiquer défavorablement. Il a eu la chance d'assister à des spectacles d'anthologie, de rencontrer interprètes et chef d'orchestre, de fréquenter des salles mythiques, au cours des dernières décennies. Le veinard!

Les entrées de ce Dictionnaire font la part belle à des interprètes (Callas, Maria Malibran), ou des compositeurs (Rossini, Verdi) dont la vie est déjà un roman, sans oublier des œuvres ou des auteurs plus confidentiels mais qui ont su parler à son cœur.



Parmi tant d'autres...

Servir

A un dîner où quelqu'un lança 'Mais à quoi sert l'opéra?' il répondit :'à rien'.

"C'est évident : l'opéra ne sert à rien. Comme la poésie ne sert à rien, comme le théâtre ne sert à rien, comme regarder le ciel qui se referme telle une main sur l'horizon ne sert à rien, comme ... On pourrait en aligner, des gestes qui ne servent à rien. Sinon qu'ils sont le nœud de nos existences. (... deux pages, trop long... l'amour ... la beauté...) Oui, sans doute, l'opéra ne sert à rien - mais il nous aide à vivre."





Casta diva

Dès le prélude, avec cet accompagnement tout en élégiaques arpèges de cordes sur lesquels la flûte fait entendre un chant mélancolique, une de ces mélodies dont Bellini avait le secret et qui devait tant émouvoir Chopin, on se sent happé, comme en apesanteur. Et la vois s'élève comme un lent envol, une manière d'abord de contemplation sereine qui peu à peu monte, s'exalte, déploie son tissu. Le chœur vient tisser derrière cette voix une vague sur laquelle elle s'appuie pour continuer de dérouler un long ruban argenté, cette lumière de lune qu'elle incarne. Et ce qui fascine, c'est la continuité quasi hypnotique des arpèges sur lesquels la voix s'incurve, à partir desquels elle s'élance pour sculpter une sorte de statuaire mélodique où l'intimité troublée semble faire palpiter la majesté sereine de la prêtresse. On est comme suspendu, soulevé dans une sorte de lévitation inouïe, emporté dans la forêt obscure où cet hymne lunaire préfigure la 'perfection de la tragédie' que représente Norma selon le philosophe Schopenhauer."

Il s'exprime bien, n'est-ce pas? J'en serais bien incapable... Pour lui, la meilleure dans cet air, c'est Callas, je vous mets le lien où elle est filmée (http://www.ina.fr/video/I08016689)
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Une femme de feu

Alain Duault retrace dans "une femme de feu" la courte vie de La Malibran, la Callas du XIXème siècle. Ce n'est pas une biographie ordinaire. Il part des lettres qu'il a retrouvées et parle à la 1ère personne du singulier. Il devient "Je", il devient la Malibran avec la sensibilité d'un homme de talent, musical ou littéraire. La première lettre est du 21 août 1836 dans laquelle la Malibran dit les douleurs qui sont les siennes, physiques et morales puisqu'elle sait qu'elle va mourir.

Alain Duault a présenté ce livre à Cassis. J'ai eu la chance de pouvoir discuter avec lui après sa présentation. Cette sensibilité qui est dans sons récit, il sait aussi la faire passer à son interlocuteur.
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Johann Strauss, le père, le fils et l'esprit ..

Une dynastie, les Strauss ? C'est plus compliqué que ça, mais cette famille de musiciens a fait danser Vienne et l'Europe entière durant tout le XIXe siècle, c'est certain. Alain Duault dresse le portrait de ces deux Johann, père et fils, qui ont consacré leur vie à la musique et fait de la valse une danse universelle. Il nous raconte des anecdotes marquantes, assorties d'une solide discographie.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Dans la peau de Maria Callas

Tout d'abord, je dois remercier Babelio, la maison d'édition Le Passeur pour l'envoi aussi rapide du livre mais je dois également remercier l'auteur Alain Duault pour la dédicace, c'est bien la première fois qu'on me dédicace un livre et un que j'ai reçu pas un où j'ai dû faire la file pendant des heures.



Je dois dire que je suis relativement novice en matière d'opéra mais je connais au moins la Callas de nom et je connais son timbre de voix. Ce livre m'a également permis de découvrir des opéras que je ne connaissais pas et dont Youtube fut mon sauveur pour certaines chansons dont on parlait dans ce livre pour au moins mettre une note sur ce qu'il était dit.



On sent en lisant ce livre que l'auteur est un réel adepte de l'opéra et qu'il a également fait ses recherches (en même temps, il a écrit le dictionnaire pour les amoureux de l'opéra, ça serait bête qu'il connaisse pas son sujet).



Malgré que ça soit une biographie fictive, on se prend au jeu d'entrer dans la vie de Maria Callas ou plutôt dans les 15 derniers jours de sa vie. Je connaissais certains détails grâce à Secrets d'histoire (et Stéphane Bern) mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier cette écriture.



Ce livre m'a donné envie de regarder ou d'écouter La Traviata mais celle avec Maria Callas.
Lien : http://sayyadina.over-blog.c..
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Verdi, une passion, un destin

» Le romantisme et l’Italie( Vittore Emanuele Re D’Italia) s’incarnent dans ce géant de la musique aux 28 opéras ce sont deux de mes passions et donc j’adore Verdi . Je ne sais rien de mieux comme tonifiant qu’un chœur de Verdi ! Ce petit livre bien illustré retrace cette vie mouvementée et féconde.



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Dans la peau de Maria Callas

Ecrit à la 1ère personne, on s'imagine devenir La Callas !! Une femme qui a connu de grands personnages, au sens propre comme au figuré, et qui a fini sa vie dans une grande solitude, avec les cicatrices, jamais refermées, de son chagrin d'amour. Elle qui a tant chanté l'amour sur tous les tons !!! Vous ne l'écouterez plus jamais de la même oreille !
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Robert Schumann : Le goût de l'ombre

Allez, une petite anecdote. Je croise régulièrement Alain Duault, le matin lorsqu’il se se rend à RTL pour sa chronique. Avec sa mallette et son pas alerte, on dirait un vieil héros de Gérard de Villiers. Il marche le nez au vent, perdu dans ses notes et ces impressions musicales !



Sa biographie de Robert Schumann est sensible et poétique. Duault décrit très bien les œuvres du romantique allemand. On est d’ailleurs surpris qu’en 46 ans de vie, Schumann ait composé autant.



On se souvient alors de l’amour de Robert pour Clara (amour réciproque), de la folie de Schumann, notamment lorsqu’il condamne ses doigts ou lorsqu’il se jette dans le Rhin.



Duault raconte une vie de compositeur, difficile, exigeante et bien remplie entre les travaux, les compositions et les représentations (en plus de celles de Clara). Sans oublier les huit enfants.

Une vie qu’on estimait courte et que la postérité avait rendue infime.



Alain Duault remet Robert Schumann à sa juste place de romantique allemand essentiel dans l’histoire de la musique classique. Et il propose la discographie idéale du compositeur.



Ce type de biographies est nécessaire pour aiguiser la curiosité et la culture.
Lien : http://livrespourvous.center..
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Le ciel jaloux des roses

Où est la littérature ? Où est la poésie ? Comment cet ouvrage peut-il se retrouver à côté de Bobin ou de Char dans la collection blanche ? Je ne comprends pas. Les bribes de mémoire de ces voyages ne racontent rien de nous, rien de l'âme de ces villes. Il ne s'agit que de descriptions où le je étouffe tout, d'éclairages "culturels" dignes d'une page Wikipedia ou d'un Petit Futé. Ne parlons pas du style... Bref, c'est une grande déception.
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