Le Kata, c'est une sorte d'enveloppe avec des éléments qu'on ne doit pas modifier. Son rôle premier est la transmission de la connaissance à travers le temps. C'est la mémoire collective et historique. C'est un guide pour contrôler les déviations toujours possibles.
Par exemple, mes élèves me posent souvent une question : "Vous faites comme cela. Pourquoi ne pourrait-on pas faire comme ça ?" On change le Kata et de nouveau, la même question se reposera. Avec l'expérience, donc la connaissance des Kata, on saura répondre à toutes les questions. On gagne un combat avec l'expérience et la pratique. Mais on ne change pas un Kata.
A1ki signifie unir, harmoniser en soi son énergie (ki), afin de libérer son élan vital et, par son intermédiaire, s'unir à l'énergie universelle. La réalisation de cet état « d'harmonisation » permettrait de se défendre contre une agression avant même d'avoir réalisé qu'elle ait lieu. Ce principe d'harmonie totale est le moteur de toutes les activités spontanées où l'homme, « toutes facultés unifiées », s'unit avec la matière pour créer - intuitivement. Les calligraphes zen, les grands artistes et les artisans de génie, par exemple, créent dans cet état. On peut affirmer, sans avoir peur d'être contredit, qu'ils pratiquent à travers leurs techniques propres, la voie de l'aïki.
Il y a autant de Te Hodoki que de saisies. Le programme de base comprend ceux correspondant aux saisies de référence. L'ensemble des Te Hodoki est une pratique de base essentielle à l'étude de l'aikibudo - Sans les Te Hodoki, il n'y a pas d'ëilkibudo possible. Sur chaque saisie, plusieurs dégagements sont envisageables, notamment en fonction de la défense souhaitée. Toutefois dans ce programme élémentaire, il n'est indiqué qu'une forme de dégagement et parfois deux, là où c'est nécessaire.
Ce modeste ouvrage présente les bases de l'aïkibudo et l'ensemble du programme qui doit être acquis po ur un prétendant au 1er dan. C'est donc un guide à l'usage des pratiquants désirant passer le cap de la ceinture noire, première porte vers une découverte plus vaste et riche de l'art martial.
L'aikibudo va à la source de l'attaque au lieu d'agir sur l'effet. Irimi, c'est entrer au cœur de l'action engagée, sans dévier à gauche ni à droite. Cela nécessite attention, intuition, sang-froid et détermination. Irimi, c'est traverser l'action, remonter le courant pour le maîtriser.