Podcast - Alain le Ninèze parle de Moi, Oedipe, France Culture
Apprenant une terrible prophétie qui le voue au parricide et à l'inceste, le jeune prince Oedipe fuit le royaume de Corinthe pour tenter d'échapper à son destin. Ses pas le mènent à Thèbes, ville dévastée par le Sphinx, qui propose une énigme à tous ceux qui croisent sa route. En la résolvant, Oedipe élimine le monstre et est accueilli en héros par les Thébains. Tout semble alors lui sourire. Jusqu'au jour où un doute l'assaille et l'amène à lancer une enquête sur ses origines
Doit-on absolument tout savoir sur soi-même? L'homme est-il libre ou bien est-il le jouet du destin? Peut-on faire le mal en croyant faire le bien? Oedipe arrivé au soir de sa vie, nous raconte ici son aventure dans une autobiographie fictive.
Pour plus d'informations sur le livre, c'est ici : http://ateliershenrydougier.com/moi_oedipe.html
Lire un extrait : https://fr.calameo.com/read/005553960fbfdfe748a85
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Alors, écoute bien. Il existe un être qui n’a qu’une seule voix et qui, le matin, marche sur quatre pattes, le midi sur deux pattes et le soir sur trois pattes. Quel est cet être ?
Cela fait dix-huit jours que j'arpente les sentiers caillouteux de l’Attique, tâtant devant moi le sol de mon bâton d’aveugle. Tous m’ont abandonné quand j’ai été banni. Tous se sont éloignés avec horreur du pestiféré que je suis devenu. Tous, sauf ma chère Antigone qui m’accompagne sur le chemin de l’exil.
(incipit)
JE M'APPELLE PSYCHÉ, un mot grec qui signifie « l'âme ». Peut-on rêver d'un plus beau nom ? La pureté, la transparence, la grâce et la légèreté d'un papillon voletant de fleur en fleur dans le ciel bleu de l'été, voilà ce qu'évoque ce mot. Pour moi, il évoque aussi le bonheur de mon enfance. Fille de la reine et du roi de Milet en Asie Mineure, je vivais avec mes sœurs au palais, protégée des noirceurs et des duretés de la vie. Mes jours s'écoulaient comme dans un rêve.J'étais Insouciante, innocente et joyeuse. Et en plus, j'étais belle. D'une beauté, disait-on, à faire pâlir de jalousie Vénus. Et c'est en effet ce qui arriva, pour mon plus grand malheur... Mais n'anticipons pas ! Pour l'instant, je vis au palais royal de Milet, j'ai atteint l'âge auquel les filles sont mariées, mes deux sœurs le sont déjà. Mais pas moi. Non. A ce jour, aucun prétendant n'a demandé ma main. Les hommes ont peur de ma beauté, semble-t-il. Je leur plais, c'est visible : ils s'inclinent devant moi comme devant la statue d'une déesse, ils m'admirent, me font des compliments, et puis... ils se sauvent en courant ! Allez comprendre pourquoi.
(INCIPIT)
[…] dans la foule de ces touristes qui, eux, me fatiguent de plus en plus avec leurs manies, dont la dernière est de se photographier eux-mêmes avec mon image en arrière-plan. Cette mode étrange est apparue il y a quelques années. Les premières fois, c'est avec stupeur que j'ai vu les gens me tourner le dos, tendre leur appareil à bout de bras et cadrer leur propre visage dans l'objectif de façon que l'on m'aperçoive de loin derrière eux… Maintenant, je sais pourquoi ils font cela. Ils veulent pouvoir prouver, une fois rentés chez eux, qu'ils m'ont bien vue, qu'ils sont réellement allés dans cette salle du Louvre qui m'est consacrée. Je ne les condamne pas, c'est la rançon de ma célébrité. Mais quand même ! M'utiliser comme arrière-plan de leur autoportrait, moi, la Joconde... Quelle impudence !
- Aucun sujet ne m'est interdit, Cecco ! Je montre aussi la mort parce qu'elle fait partie de la vie. Mon modèle, c'est le monde. Le monde avec ses merveilles et ses horreurs.
Dans cette société tentée par le repli individuel ou communautaire, l'étude des textes littéraires, avec celle de l'histoire, est le fondement d'une culture commune. [...] C'est le ciment du corps social.
L'esprit critique est le meilleur rempart contre toutes les formes d'oppression.
Certains tableaux ont cette étonnante capacité de nous reenchanter, corps et âme, de mobiliser notre mémoire, notre imaginaire, nos émotions.
Les évènements que Gerstein vécut après son engagement dans la SS et les choix auxquels ces évènements le confrontèrent transformèrent les derniers évènements de sa vie en un extraordinaire drame personnel; ce drame, cependant, ne prend sa véritable signification que dans son contexte général: l'effondrement moral d'une civilisation toute entière.
Bertrand RUSSELL
Il n'est pas désirable d'admettre une proposition quand il n'y a aucune raison de penser qu'elle est vraie.