Citations de Alan Moore (545)
Le seul temps existant dans un livre est celui que nous y introduisons en tant que lecteurs, nos yeux et notre esprit avançant sur les mots immuables comme le faisceau d'un projecteur passe sur les images statiques et immuables qui composent un film. Le temps et son passage n'existent que dans nos perceptions, sans que les personnages de la littérature en sachent rien. Nous changeons, pas eux.
" vous rougissez ! Je me demande pourquoi nous n'avons honte qu'en regardant ce qui cause le plaisir. Si nous étions capables d'avoir honte de la misère, le monde entier serait plus agréable."
Je voulais faire infirmière, puis j’ai compris que les putes étaient mieux payées et mieux traitées.
- Par ailleurs, on dit bien « le moine qui atteint le satori descend en enfer avec la sûreté d’une flèche ». Et « si tu croises le Bouddha sur ta route… »
- Laisse-moi deviner : « Tu l’écrases ».
- C’est presque ça ! Vous comprenez le zen !
Les chats jouent avec les souris… Tous les chats font ça ! Sauf que ceux-là ont des mines, des grenades et d’autres explosifs. Ils sont comme ça.
Où nous arrivons, c’est là où il fallait qu’on aille.
"C'est un royaume composé d'absences
Les espaces entre les bâtiments, de l'air vide
Où chantent à présent d'autre oiseaux
Ses bâtiments imposants s'il n'y a rien ici
C'est la principauté du passé
Avec des frontières dessinées à l'encre qui s'efface
Une histoire de trous
Peuplée par des noms qui n'ont pas été prononcés depuis des années
C'est ma page que les marges blanches ont mangée
Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les cicatrices de la gomme
Un sac vide plein de trous
Un silence contenu entre guillemets"
Mick se sentait encore moins qualifié pour donner son avis sur un texte poétique que sur une oeuvre d'art, mais il aimait bien la forme et la démarche de ce texte, un bison boiteux avec une jambe plus courte que les autres et une dignité particulière dans ses trébuchements.
Malgré la vitesse à laquelle la vague de déprime s'abattit sur lui, Mick n'eut pas conscience de son arrivée, et fut aussitôt convaincu que ce qui bouillonnait telles des vapeurs toxiques dans son esprit avait toujours été sa vision des choses, son optimisme habituel rien d'autre qu'une imposture, un voile fragile derrière lequel il se cachait pour se protéger de ce qu'il savait être l'inéluctable vérité. Mais ça ne rimait à rien. Ça ne rimait à rien, et toute cette peine, cette mascarade, cette humiliation ne servaient à rien, vivre ne servait à rien. Quand le coeur lâchait ou quand le cerveau mourait, il l'avait toujours su au fond de lui, on cessait juste de penser. Tout le monde le savait, la mort dans l'âme, quoi qu'on en dise. On cessait d'être ce qu'on était, on capitulait et après ça on était téléporté nulle part, nul ciel, nul enfer ni réincarnation en une personne meilleure. Il n'y avait rien après la mort, rien d'autre que le néant, et l'univers cesserait d'être pour nous à l'instant où nous exhalerions notre dernier souffle, comme si ni l'univers ni nous n'avions jamais été là. [...]
Il essaya d'opposer une vague résistance à la conscience qui pesait sur lui, essaya de faire appel à tous les arguments qu'il était sûr d'avoir opposés un jour à ces ténèbres sans espoir. L'amour. C'était naguère un de ses mantras protecteurs, il en étai sûr, sauf que l'amour ne rendait les choses que plus cruelles, faisait que vous perdiez encore plus.
Dernièrement, j’ai pensé à toi. Et à moi. Et à ce qui va finir par nous arriver. Nous allons nous entretuer, pas vrai ? C’est peut-être toi qui me tueras. Ou moi qui te tuerai. Tôt ou tard. Alors, je veux essayer d’en discuter avec toi avant d’en arriver là. Juste une fois.
La vie est trop dure, quelle que soit la manière dont vous portez votre cape.
Elle suppose que toutes les personnes qui traversent la place sont également préoccupées par leurs propres questions idiosyncratiques. C'est ça la réalité, cette effervescence d'illusions, de souvenirs, d'angoisses, d'idées et de spéculations, en permanence dans six milliards de cerveaux. Les événements qui surviennent dans le monde ne sont que la pointe concrète et suante de l'immense iceberg fantôme, dont l'intégralité échappe à l'entendement et à l'expérience individuelle. Pour Alma, la question est de savoir pour qui ou quoi la réalité est réelle. Il faudrait postuler un point hypothétique d'omniscience absolue en dehors du monde humain, une entité occupée en permanence à tout savoir et par conséquent n'ayant pas le temps d'agir elle-même, un point inerte et immobile de compréhension profonde, de profonde réceptivité.
L’unique endroit où les Dieux existent sans aucun doute est dans nos esprits où ils sont incontestablement vrais dans toute leur grandeur et leur monstruosité.
Bon, nous sommes agents de police… Que personne ne sorte par des voies impénétrables.
[Musique de métallos sur laquelle chantent des robots]
Ça fait flipper les autres mécanos
Mais ils voudraient avoir le même
Joue avec mes pistons, ils sont beaux
Ils vont le planter, ton système !
Je suis plaqué, je suis chromé
Et très largement lubrifié
Toutes les mécaniques que j’ai tringlées
Savent que ça n’a rien d’exagéré !
Son regard fait bien plaisir :
Je sais qui elle admire…
Mes cylindres l’ont bien poutrée…
Et va falloir la re-câbler…
Je veux trouver une prise
Dans laquelle me brancher…
Dans la benne, j’ai une fusée…
Va la retirer d’où je l’ai mise…
Mon radar va la trouver…
Derrière elle, je vais me brancher…
Elle s’en souviendra toujours…
La visée laser, c’est sans détour !
Il y a une blague... Un gars va chez le médecin. Il est déprimé, la vie lui paraît trop dure... Il explique qu'il se sent seul dans un monde hostile, que l'avenir lui paraît épouvantable. Le médecin répond : "Le clown Paillasse se produit en ville ce soir. Allez le voir, le spectacle vous ragaillardira." Le gars s'effondre. "Mais, Docteur... Je suis Paillasse." Bien bonne. Rire général. Roulement de tambour. Rideau.
JE SUIS LE… « BUUURP »… LE ROI DU MONDE !
Dr MANATTHAN : J’avais presque oublié l’excitation de ne pas savoir, les délices de l’incertitude…
Ce que Tom avait aimé, enfant, dans la Bible, c'est le fait que Jésus était un charpentier, avec de grosses mains calleuses, qui sentait la sciure et jurait comme tout le monde quand le marteau s'abattait sur son doigt.
La rumeur n'a pas toujours tort.
Tacite
Tout ce en quoi nous croyons, ce pour quoi nous luttons ... ce n'est qu'une horrible, monstrueuse farce !