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3.51/5 (sur 83 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Colegiales, Buenos Aires , le 22/04/1959
Biographie :

Alan Pauls est un écrivain argentin né à Buenos Aires en 1959. Professeur de théorie littéraire, traducteur, scénariste, critique de cinéma, il a notamment publié un essai sur Borges, plusieurs nouvelles et trois romans, dont Le Passé, qui reçoit le Prix Herralde en 2003.

Devenu un auteur majeur en Argentine son oeuvre est publié chez Christian Bourgeois : "La Vie pieds nus" 2007
"Histoire des larmes" 2009, "Histoire des cheveux" 2010.


Source : Wikipedia
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Vie de Guastavino et Guastavino, d'Andrés Barba Traduit de l'espagnol par François GaudryDevant la douleur des autres de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Durand-Bogaert le Style Camp de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Guy Durand le Passé, d'Alan Pauls Traduit de l'espagnol (Argentine) par André Gabastou. Mumbo Jumbo, d'Ishmael Reed Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard H. Durand Nouvelle préface inédite de l'auteur Dalva de Jim Harrison Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Voilà un moment qu'il est en train de se salir les doigts avec le dos poussiéreux des livres, sans doute le seul objet capable d'accumuler autant de saleté que l'argent.
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À un âge où les enfants meurent d'envie d'en parler, il peut passer des heures à écouter. Il a quatre ans, du moins c'est ce qu'on lui a dit. À la stupeur de ses grands-parents et de sa mère, réunis dans le salon du petit trois pièces situé rue Ortega y Gasset, d'où son père a disparu huit mois plus tôt, sans explications pour autant qu'il s'en souvienne, en emportant son odeur de tabac, sa montre de gousset, et sa collection de chemises Castillon, sur mesures et ornées de son monogramme, et où il revinbet désormais presque tous les samedis matins, sans doute pas aussi ponctuellement que son ex femme le souhaiterait, pour appuyer sur le bouton de l'interphone et intimer, de ce ton crispé qu'il apprend plus tard à interpréter, lui, comme un indicateur de l'état dans lequel se trouvent les relations de son père avec les femmes, après avoir eu des enfants avec elles, à quiconque lui répond, qu'il descende ! et il traverse donc la pièce à toute allure, dans le pathétique costume de Superman qu'on vient de lui offrir, les bras tendus vers l'avant et faisant grossièrement mine de voler, tel un canard muni d'attelles, une momie ou un somnambule, puis transperce et réduit en éclats la vitre de la porte-fenêtre qui donne sur le balcon.
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On pense qu'une fois la dernière plinthe posée, le dernier luminaire installé, la dernière vis de la dernière poignée de porte vissée, c'est fini : la maison cesse d'exiger, et c'est enfin le tour des autres, de ceux qui vont y habiter. (...) c'est le contraire. C'est une fois achevée qu'une maison commence réellement à vivre, à avoir des besoins, à réclamer sans cesse qu'on s'occupe d'elle.
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Marcher est une opération multiple : c'est à la fois une manière de lire par la marche les signes d'une ville inconnue, une manière de l'occuper physiquement et une manière de réinscrire sur le plan de la ville réelle - la Buenos Aires des années vingt - le tracé d'une ville qui s'est évanouie dans le passé.
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C'est un argent perdu, stérile et glorieux en même temps, aussi désolant que ces fossiles qu'on déterre et qu'on fête comme de providentielles retrouvailles pour l'humanité, tant ce qu'ils semblent expliquer du monde est unique, mais un peu plus tard, examinés avec plus d'attention et patience, ils ne procurent que de l'amertume et finissent par décourager, car la langue dans laquelle ils semblent l'expliquer est une langue morte, non pas impénétrable mais littéralement morte, que seules deux personnes ont parlée et presque toujours sans savoir qu'elles la parlaient et souvent sans même savoir non plus ce qu'elles disaient, ni pourquoi, ni quelle valeur particulière, quel éclat, quel obscur privilège honorait ce que, aveugles, elles prenaient pour monnaie courante.
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Dans le fond, aucune des questions qu’il posait ne l’intéressait réellement. Il se moquait bien que le plafond fût sur le point de tomber, que le mur se fendît en deux d’un moment à l’autre ou que les travaux qui venaient de commencer dans le bâtiment adjacent garantissent deux bonnes années de poussières et de souffrance. Il posait ces questions juste pour les faire parler, pour leur voler ces minutes cruciales qui lui permettaient de se glisser entre les plis les moins évidents du monde qu’il flairait, vibrant et tentant jusque dans son obscurité lorsqu’il était obscur – qui, de par son expérience, non négligeable, représentaient la majorité -, retranché derrière les signes puérils qu’on lui montrait.
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On ne retrouve pas toujours la meilleure façon de retrouver l’équilibre.
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No pasa día sin que piense en el pelo. Cortárselo mucho, poco, cortárselo rápido, dejárselo crecer, no cortárselo más, raparse, afeitarse la cabeza para siempre. No hay solución definitiva. Está condenado a ocuparse del asunto una y otra vez. Así, esclavo del pelo, quién sabe, hasta reventar. Pero incluso entonces. O no ha leído que...? No les crece también el pelo a...? O eran las uñas? (página 9)
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La machine, une Olympia française, ne facilitait pas les choses. À peine me mettais-je à écrire, enhardi par la première étincelle qui faisait vibrer le désert de l'attente, que mes doigts s'enlisaient dans une bataille inégale avec les ruses du clavier. Ils s'inclinaient comme il fallait le prévoir, surpris par des accents indésirés ou par l'agencement trompeur des caractères, et le pire était que ce duel absorbait le temps et l'énergie que j'avais péniblement engrangés pour écrire. Certes chaque dérapage (le signe qui apparaissait toujours à la place du «ñ», les «o» et les «i» fatalement inaccentués, les malicieuses transpositions de la typographie) m'offrait en même temps une bouture inattendue de littérature précoce. Un autre écrivain, moins enclin que moi à se formaliser de ce genre d'accidents, aurait su célébrer et exploiter ces rejetons d'inspiration sauvage. Je ne sais combien d'histoires, de livres j'ai ainsi laissé filer, occupé que j'étais à régler le différend entre mes doigts et les touches du clavier, avant de les laisser agoniser et mourir enfin dans ces chausse-trappes dactylographiques qui étaient comme leurs urnes funéraires
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Tellas allait faire un tour du côté des boutiques de mode, pendant que je jetais un coup d'œil sur les livres. Nous nous fixions ce contrat, tout en sachant pertinemment que nous ne le respecterions pas. Mes explorations me lassaient en général beaucoup plus vite que Tellas, si bien que je me mettais, une demi-heure après, à longer les vitrines, et à la chercher comme un amant trahi. Juste au moment où, décollant les yeux de la paire de chaussures qu'elle essayait et les levant, songeuse, vers la rue, elle apercevait mon visage anxieux penché au milieu des mannequins à moitié vêtus, à ce moment-là, Tellas semblait se souvenir des termes de notre pacte et approchait de la porte en claudiquant (un pied nu, à l'autre une chaussure qu'elle n'achèterait pas), et me recevait avec le soulagement de qui voit apparaître un messie dont il n'a jamais eu besoin
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