— Je t'ai nourri, habillé, j'ai accepté que tu ailles en classe alors que les fils de tous mes confrères sont au magasin à se durcir les doigts sur le cuir.
Il ne pouvait pas dire qu'il me payait mes études et cela manquait dans son argumentation. Il en était d'autant plus furieux. Mais il réclamait pour le manque à gagner et mes années d'enfance. Et à cela je ne pouvais rien rétorquer et j'en étais exaspéré. Il présentait sa note, c'était tout.
— Je t'ai élevé.
— Oui, découvris-je, mais ton père t'a élevé, tu avais une dette ; j'élèverai mes enfants et je serai quitte aussi.