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3.98/5 (sur 22 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Vilnius, Lituanie , le 21/11/1870
Mort(e) à : Nice, France , le 28/06/1936
Biographie :

Alexandre Berkman (Александр Беркман), né Ovseï Ossipovitch Berkmann, est un écrivain et militant anarchiste russe d'origine juive.

Fils d'un prospère homme d'affaires juif, il grandit à Saint-Pétersbourg, capitale de l'Empire, où on le connut sous le nom d'Alexandre, plus commun dans ce pays. Ses deux parents moururent pendant sa jeunesse et il émigra aux États-Unis à l'âge de dix-sept ans, en 1888.

Il s'y impliqua rapidement dans l'activisme politique et s'intéressa à l'anarchisme par son engagement dans la campagne de libération des hommes accusés pour l'attentat de Haymarket.
À New York, il rencontra Emma Goldman (1868-1940), également immigrante russe avec qui il eut une brève relation. Cette femme, qui devint plus tard leader du mouvement anarchiste, resta très proche de Berkman tout au long de sa vie. Une des influences communes à Berkman et Goldman était l'anarchiste allemand Johann Most (1846-1906).

En 1892, à 22 ans, Berkman essaya d'assassiner Henry Clay Frick, riche industriel impliqué dans un conflit avec des ouvriers de Homestead, en Pennsylvanie. Il a été accusé de meurtre prémédité et fut condamné à vingt-deux ans de prison. Il n'en purgea que quatorze et fut remis en liberté en mai 1906.
Une fois libre, Berkman, physiquement et moralement affaibli, rejoignit Goldman comme figure du mouvement anarchiste aux États-Unis. De 1908 à 1915, il contribua à son magazine Mother earth puis il publia de 1916 à 1917 son propre magazine à San Francisco, The Blast, avant de collaborer à nouveau avec Goldman pour le Mother Earth Bulletin. Pendant cette période, Berkman enseigna, aida des chômeurs et des ouvriers et milita pour les droits civils. Berkman relata ses Mémoires de prisonnier dans son "Prison Memoirs of an Anarchist" (1912) qui l'aida à faire le deuil de cette expérience et lui donna un nouveau regard sur la vie.
En 1919, il se rend en Union soviétique en compagnie d'Emma Goldman et de 247 autres Américains. Dans son livre "Le mythe bolchevik" (1925), il raconte son périple dans la Russie des années 1920, de Moscou à la Sibérie en passant par la Géorgie.
Alexander Berkman émigra en France en 1925. Gravement malade, il met fin à ses jours en 1936.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi tant de pauvreté et de meurtres dans un monde aussi riche et merveilleux ? Pourquoi tant de douleur et de chagrin sur une terre si généreuse et lumineuse par nature ?
“C’est la volonté de Dieu“, dit l’Église.
“Les hommes sont mauvais“, dit le législateur.
“Les choses doivent être ainsi“, dit l’idiot.
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Je considère l’anarchisme comme la conception la plus rationnelle et la plus pratique d’une vie sociale libre et harmonieuse. Je suis convaincu que sa réalisation surviendra de deux facteurs : premièrement, du temps que mettra le système actuel à devenir physiquement et mentalement insupportable à une partie conséquente de l’humanité, en particulier aux classes laborieuses ; et, deuxièmement, du degré de compréhension d’acception que rencontreront les idées anarchistes.
Nos institutions sociales reposent sur certaines idées ; tant que le peuple croira en ces idées, les institutions qu’elles soutiennent ne courront aucun risque. Le gouvernement reste fort parce que le peuple croit que l’autorité politique et la contrainte légale sont nécessaires. Le capitalisme continuera d’exister tant que ce système économique sera jugé juste et adéquat. L’affaiblissement des idées sur lesquelles s’appuie le système actuel, néfaste et oppressif, entraînera la destruction finale du gouvernement et du capitalisme. Le progrès consiste à abolir ce que l’homme a dépassé et à le remplacer par un environnement plus adapté. (Préface de l’auteur - 1928)
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Je veux te parler de l’anarchisme. (…)
Je veux t’en parler, parce que je crois que l’anarchisme est la chose la plus noble et la plus puissante à laquelle l’homme ait jamais pensé, la seule chose qui puisse te procurer la liberté et le bien être et apporter au monde paix et félicité. 
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Abolir ce qui est établi - sur le plan politique, économique, social et éthique -, tenter de le remplacer par quelque chose de différent, tel est le réflexe de l'homme dont les besoins se transforment, du peuple dont la conscience s'éveille.
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Ce voyage est l'histoire d'une désillusion sans retour possible, le récit de la prise de conscience par Berkman, au gré de ses rencontres, de ce que représente le « communisme tel que l'interprète la faction au pouvoir » (p. 278), et qui est donc le contre-communisme, le contraire à ce à quoi aspirait le prolétariat révolutionnaire, et le peuple qui s'était soulevé à l'appel des soviets.

(Préface)
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Le système capitaliste ne produit pas en fonction du besoin de la population, il produit pour générer des bénéfices.
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7 mars. - Un grondement lointain me parvient alors que je traverse la Nevski. Il résonne de nouveau, plus fort et plus proche, comme s'il roulait vers moi. Je réalise tout à coup que ce sont des tirs d'artillerie. Il est 18 heures, Konstadt a été attaquée !
Jours d'angoisse et de canonnades. Mon cœur est engourdi de désespoir ; quelque chose en moi est mort. Les gens dans la rue ont l'air ployés sous l'affliction, abasourdis. Personne n'ose parler. Le tonnerre des armes lourdes déchire l'air.

17 mars. - Konstadt est tombée aujourd'hui. Des milliers de marins et d'ouvriers gisent morts dans les rues. L'exécution sommaire des prisonniers et des otages continue.

18 mars. - Les vainqueurs fêtent l'anniversaire de la Commune de 1871. Trotski et Zinoviev accusent Thiers et Galliffet d'avoir massacré les rebelles de Paris...
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L'impression d'ensemble que j'ai eue en partant a été celle d'un homme qui a une vision claire et un but précis. Pas forcément un grand homme, mais un esprit fort à la volonté inflexible. Un logicien sans émotion, d'une souplesse intellectuelle et d'un courage suffisant pour adapter ses méthodes aux impératifs du moment, mais qui garde toujours en vue son objectif final. "Un idéaliste pragmatique" concentré sur la réalisation de son rêve communiste par tous les moyens, et auquel il subordonne toute considération éthique et humanitaire. Un homme sincèrement convaincu que de mauvaises méthodes peuvent servir un bon objectif, et être de ce fait justifiées. Un jésuite de la révolution qui forcerait l'humanité à devenir libre conformément à l'interprétation qu'il a de Marx. En bref, un vrais révolutionnaire au sens ou l'entend Netchaïev, qui sacrifierait la plus grande partie de l'humanité -s'il le fallait- pour assurer le triomphe de la révolution sociale.
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Le livre que vous tenez entre les mains est exceptionnel. A plusieurs titres. Par ses effets d'abord. Après sa lecture, vous ne serez plus ce que vous étiez auparavant. Il provoquera en vous une autre vision de l'histoire du XXe siècle et, du même coup, une autre appréhension de notre monde contemporain, de notre situation dans le présent.
Exceptionnel en ce que son auteur n'est ni un réactionnaire, ni un conservateur, ni un libéral, mais un révolutionnaire communiste anarchiste, enthousiaste de la révolution d'Octobre. D'où la question : comment, par quelles voies un enthousiaste de la révolution de 1917 a-t-il pu écrire un livre qui a pour titre : Le Mythe bolchevik et pour visée une démystification informée et impitoyable de cet événement qui a constitué jusqu'en 1989 un des piliers de notre monde, de notre horizon historique.

(Préface)
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Le système capitaliste tout entier repose sur le vol des travailleurs. Le système législatif et gouvernemental tout entier encourage et justifie ce vol. C’est cet ordre des choses qu’on appelle capitalisme, et la loi et le gouvernement sont là pour le protéger.
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