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Critiques de Alexandre Dumas fils (179)
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La Dame aux camélias (roman)

« Ne faites pas à ces filles-là l'honneur de les prendre au sérieux. Elles ne savent pas ce que c'est que l'élégance et la politesse ; c'est comme les chiens auxquels on met des parfums, ils trouvent que cela sent mauvais et vont se rouler dans le ruisseau. »

Voilà comment on traite les « femmes entretenues », comme on disait à l'époque d'Alexandre Dumas fils.

Femmes entretenues, ou cocottes, ou prostituées de luxe...Etres humains ? Sûrement pas !

Elles étaient considérées comme de simples et beaux objets à exhiber, coûteux, il est vrai. Un objet perd de son éclat si on ne l'entretient pas, tout le monde sait ça.





Alexandre Dumas nous dépeint très bien l'ambiance de ce 19e siècle, du moins l'ambiance chez les riches et même les très riches, qui adoptaient une femme comme ils adoptaient un bel animal.

Marguerite Gautier était une très jeune femme d'une vingtaine d'années, adulée, caressée, exhibée, et elle en profitait, évidemment. Difficile de se passer des richesses lorsqu'on les a connues. Mais l'amour vient frapper à sa porte en la personne d'Armand Duval, un très jeune homme...

Les conventions vont s'en mêler - le père est un personnage tout-puissant - , les amis et faux-amis, les dettes et les créances, mais aussi la jalousie qui taraude Armand ainsi que la tuberculose qui s'installe chez Marguerite. L'amour et la mort, encore une fois, se mélangent pour former un cocktail explosif, à la plus pure façon romantique.





L'analyse de l'amour entre Marguerite et Armand m'a semblé tout à fait judicieuse et détaillée, et je reconnais là un grand sens de la psychologie chez Alexandre Dumas (honte à moi, je n'avais rien lu de lui ni de son père !).

N'empêche, je me demande pourquoi les grands auteurs du 19e siècle, que ce soit Dumas, Maupassant ou Zola, s'intéressent tellement à la « femme entretenue ».

Hantait-elle leurs rêves ? Question à approfondir !





Je terminerai par cette phrase qui me fait bondir: « Se soigner, c'est bon pour les femmes du monde qui ont une famille et des amis ; mais nous, dès que nous ne pouvons plus servir à la vanité et au plaisir de nos amants, ils nous abandonnent. »

Question encore d'actualité, je suppose...

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La Dame aux camélias (roman)

Je ne vais pas raconter l’histoire, tout le monde la connaît, toujours est-il que j’ai beaucoup aimé lire enfin ce roman grâce au site « ebooks libres et gratuits ». Une belle histoire d’amour, dans ce monde de brutes, cela fait du bien. Je ne l’avais jamais lu, mais j’ai une passion pour Verdi et « La Traviata » fait partie de mes opéras préférés. Ahhhhhhhhhhhh « Libiamo ne’ lieti calici… », Pavarotti, Callas…



L’Incipit est superbe:



« Mon avis est qu’on ne peut créer des personnages que lorsque l’on a beaucoup étudié les hommes, comme on ne peut parler une langue qu’à la condition de l’avoir sérieusement apprise. »



Marguerite était jeune et belle, arborant ses camélias; elle avait pignon sur rue, mais la tuberculose la rongeait, tel le nénuphar de Chloé de « L’écume des jours » et par amour pour Armand, elle a accepté de perdre le confort que lui apportaient ses protecteurs, fuyant les bijoux et toilettes, les sorties le soir pour abriter son amour à la campagne.



Alexandre Dumas fils aborde la différence entre les milieux sociaux, la manière dont réagissaient les gens du monde, les critiques acides, le rôle de l’argent, la difficulté d’échapper à son milieu social… Il nous présente une Marguerite qui s’affirme et veut rester libre, indépendante, quitte à vendre tout ce qui lui appartient.



J’ai aimé la façon dont le narrateur rapporte l’histoire, avec le long récit d’Armand Duval, décrivant, de belle manière, les splendeurs et les misères de celles qu’on appelait courtisanes, demi-mondaines ou autres qualificatifs. Cette manière de raconter fait penser à « Manon Lescaut» de l’Abbé Prévost : c’est précisément ce livre, acheté aux enchères par le narrateur lors de la vente des biens de Marguerite, qui déclenchera sa rencontre avec Armand…



« Manon était morte dans un désert, il est vrai, mais dans les bras de l’homme qui l’aimait avec toutes les énergies de l’âme, qui, morte, lui creusa une fosse, l’arrosa de ses larmes et y ensevelit son cœur ; tandis que Marguerite, pécheresse comme Manon, et peut-être convertie comme elle, était morte au sein d’un luxe somptueux, s’il fallait en croire ce que j’avais vu, dans le lit de son passé, mais aussi au milieu de ce désert du cœur, bien plus aride, bien plus vaste, bien plus impitoyable que celui dans lequel avait été enterrée Manon. »



Le sentiment amoureux est bien exploré par l’auteur dont l’écriture est simple mais assez belle pour faire rêver le lecteur. On fait, bien-sûr, le rapprochement avec la propre histoire de l’auteur avec Marie Duplessis.



J’ajouterai au passage que le e-book nous propose une illustration pour chaque chapitre, ce qui lui confère un charme supplémentaire.



Ce roman m’a plu, mais ce n’est pas un coup de foudre. peut-être l’ai-je lu trop tard, ou alors déçue par rapport à la magie de « La Traviata »…



Note: 8/10



Challenge XIXe siècle
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La Dame aux camélias (roman)

Faut-il vraiment redire l’histoire tragique de Marguerite Gautier, fameuse demi-mondaine, amoureuse sublime et courtisane au noble cœur ? Dès le début, on sait qu’elle est morte jeune et belle. Elle doit son surnom fleuri aux bouquets de camélias qu’elle ne manquait jamais d’arborer lors de ses sorties au théâtre. Mais c’est en recueillant le long récit, la presque confession, du jeune Armand Duval que le narrateur retrace la vie et les souffrances de la belle Marguerite Gautier. Il découvre les amants richissimes de la courtisane, les amitiés intéressées qu’elle traîne dans son sillage et la maladie de poitrine qui la ronge et la terrasse, comme l’incarnation physique de sa souillure morale.



La situation de Marguerite est délicate. En tant que femme entretenue, elle ne peut compter sur les largesses de ses amants pour payer ses folies et solder ses dettes. « Nous ne nous appartenons plus. Nous ne sommes plus des êtres, mais des choses. Nous sommes les premières dans leur amour-propre, les dernières dans leur largesse. » (p. 178) Et Marguerite se veut indépendante. Tout le roman peut se lire comme un premier traité du féminisme dont George Sand, proche de l’auteur, n’aurait pas eu à rougir. C’est l’amour payé de retour pour le jeune Duval qui causera la perte de la dame aux camélias. « Quand Dieu permet l’amour à une courtisane, cet amour, qui semble d’abord un pardon, devient presque toujours pour elle un châtiment. Il n’y a pas d’absolution sans pénitence. » (p. 139) Finalement, le grain de sable qui enraye la machine, c’est la fierté d’Armand. Le jeune amoureux voudrait guérir sa belle de sa vie de débauche. Pour cela, il est prêt à payer pour toutes ses folies, devenant ainsi un homme comme ceux que Marguerite aimerait fuir. Mais Armand est trop fier pour profiter des générosités d’un autre. Même si sa condition sociale est supérieure à celle de Marguerite, il est insuffisamment fortuné pour l’entretenir complètement. Et c’est pour le sauver de la banqueroute et du déshonneur que Marguerite part dans les bras d’un riche amant.



Le récit du narrateur s’ouvre sur la vente des biens de la courtisane, vente qui doit régler les dettes qu’une vie de faste et de dépenses n’a cessé d’accumuler. Cette vente publique, aux yeux du sensible narrateur, c’est une curée qui dépouille pour toujours la belle de ses précieux atours, mais qui ne saurait flétrir sa grâce. Cela fut déjà dit et ce n’est presque un secret pour personne : le narrateur est une figure de l’auteur lui-même et celui-ci s’est inspiré de sa liaison avec la belle Marie Duplessis pour écrire son chef-d’œuvre. Le narrateur révèle une empathie peu commune pour la dame aux camélias et ses consœurs. « J’ai une indulgence inépuisable pour les courtisanes, et je ne me donne même pas la peine de discuter cette indulgence. » (p. 21) Mais il tente de dissimuler cette sensibilité derrière des arguments spécieux où seule la beauté compte. « Je regrettais la mort de cette fille comme on regrette la destruction totale d’une belle œuvre. » (p. 25) Je ne suis pas loin de penser qu’en écrivant cette œuvre, outre ses prétentions littéraires, l’auteur a tenté de faire quelque peu amende honorable pour l’issue tragique de sa liaison avec Marie Duplessis. Dans son roman, la belle Marguerite est dotée de qualités d’âme dont ses congénères ne disposent pas. Même si le fantôme de Manon Lescaut et son lot d’intertextualité plane sur le texte, Dumas fils a fait le portrait d’une courtisane qui, même si elle a toujours voulu être libre, est une femme qui se serait repentie par amour, mais qui se perd pour l’honneur.



Alexandre Dumas fils dresse un portrait au vitriol d’une société bourgeoise très sûre de ses avantages et de sa position, et bien prompte à stigmatiser les marginaux. Le style de Dumas fils n’est pas celui de Dumas père. Il est moins ample, mais pas moins romanesque. Paradoxalement, il est également très théâtral et ce n’est pas pour rien que le roman a été adapté si rapidement et si souvent sur scène et au cinéma.



Parlons maintenant du téléfilm de Desmond Davis, étrangement intitulé Camille dans le générique liminaire. Je n’ai pas été convaincue par cette adaptation. Le film s’ouvre sur le journal final de Marguerite Gautier, ce qui prive l’intrigue du ressort dramatique que constitue le secret entourant la fuite de la belle. Contrairement au roman, il n’y a pas de narrateur qui aide Armand dans ses démarches et l’accompagne dans ses souvenirs. Le réalisateur a choisi de présenter le passé de Marguerite avant son arrivée à Paris. Là où Dumas fils ne faisait qu’évoquer un passé de pauvre provinciale, le téléfilm montre une jeune Marguerite dans une ferme crasseuse, puis battant le pavé parisien jusqu’à trouver son premier protecteur. C’est ainsi que le duc, si discret dans le roman, devient une sorte de Pygmalion dans cette adaptation, ce qui est erroné puisque lors de leur rencontre, la jeune femme est déjà une demi-mondaine accomplie.



Pour ce qui est de l’interprétation, j’ai trouvé Greta Scacchi très mauvaise dans le rôle de la courtisane. Elle est blonde, ce qui est bien loin de la beauté brune que Dumas décrit tout au long de son roman. J’ai trouvé son jeu maladroit, voire grossier. Ben Kingsley incarne Duval père et sa prestation ne vaut même pas un commentaire. Quant à Colin Firth, quelle déception. Colin, mon chou, je t’ai trouvé bien falot dans toute cette histoire. Tu n’incarnes pas vraiment le héros follement romantique de Dumas fils. Pour cette fois, désolée de te le dire, mais tu es trop british pour le rôle. Note bien que j’adore ta distinction d’outre-Manche, mais cette fois, ça n’a pas pris. Toutefois, te voir torse nu est toujours aussi agréable, alors mettons que ce n’est rien et oublions ce rôle sans épaisseur.

Sans hésiter, lisez l’excellent roman d’Alexandre Dumas fils et cherchez une meilleure adaptation si vous ne pouvez vous passer d’écran.

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La Dame aux camélias (roman)

Voilà un classique avec une belle dimension romantique et une grande dimension dramatique. Dumas s'attache davantage à la femme qu'au couple et fait de Marguerite Gautier une véritable égérie de son sexe.



Roman tout en contrastes à travers lequel s'affrontent tous les paradoxes : le vice et la vertu, la luxure et l'amour, le plaisir et le devoir, la jeunesse et la vieillesse, la vie et la mort, la santé et la maladie, la fortune et la misère, la beauté et la noirceur...



Le touchant duo d'amour entre Armand le bourgeois et Marguerite la courtisane s'exprime et tire son essence de toutes ces confrontations, comme autant de clash qui véhiculent une émotion tout en violence. Dans ces conditions, rien de plus normal que nos tourtereaux siègent parmi les plus célèbres amants maudits de la littérature.



Je ne louerai pas excessivement le style de l'auteur qui n'a rien de très remarquable en comparaison de ceux de ses contemporains ; je me contenterai de dire que la narration est agréable, la lecture se fait fluide, le vocabulaire est très accessible et l'ensemble très cohérent. A mon sens, à sa parution, ce roman a dû être plus remarqué pour son fond que pour sa forme.



A découvrir, particulièrement si on s'intéresse à la condition féminine au 19ème siècle. L'aspect social et sociétal du roman ne laisse pas indifférent.





Challenge 19ème siècle 2015

Challenge ABC 2015 / 2016
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La Dame aux camélias (roman)

Retour à un grand classique de la littérature ( et du théâtre... ce n'est qu'une nuance ), dont le cinéma n'a eu de cesse de le faire revivre, génération après génération, à travers le monde. Au passage, un sourire à Garbo qui, pour moi, est jusqu'à présent "l'Unique" ( comme disait Camus à propos de Casarès )...

Peu utile de revenir sur la relation de Dumas fils avec Marie Duplessis, la courtisane dont le nom se cache derrière celui de Marguerite Gautier, et dont la vie a inspiré l'illustre roman.

Peu nécessaire également de proposer le résumé de ce qui est devenu le mythe de la courtisane rachetée ( pas de mauvais jeu de mots ) par l'amour, le sacrifice, l'héroïsme et la mort.

Cette oeuvre, plus connue que son créateur ( je n'exagère pas ! ) a la saveur exquise des bonbons dont Marguerite était si friande, la beauté et l'ivresse du "parfum" des bouquets de camélias ; ces vingt-cinq bouquets blancs et ces cinq bouquets rouges qui ornaient mens(tr)uellement la loge de la belle créature lorsqu'elle se rendait au théâtre.

Sa force, son génie, c'est l'intemporalité et l'universalité de la passion qui est trop au-delà de la vie pour se survivre à elle-même sans se renier, s'altérer, se faner.

Sa force c'est d'instiller cette passion au coeur et dans le coeur de mortels qui ne sont pas faits pour affronter la noblesse de l'Olympe, mais pour se satisfaire de la terne médiocrité, de l'ordinaire tiède et du banal mou et rassurant.

Sa force enfin, c'est d'avoir permis la rencontre de l'absolu et de la grandeur avec le commun et le vulgum... et qu'une plume inspirée nous ait peint cette rencontre aux couleurs d'un romantisme soigné et d'un réalisme approprié et saisissant ( l'exhumation et la translation du corps décomposé de Marguerite, son agonie et sa mort en sont les exemples les plus frappants )

Je ne peux pas ne pas avoir un mot pour l'habileté de Dumas, scribe et ami d'Armand Duval, qui va se charger de la confession déchirante de ce dernier pour "prendre ses distances" dans la narration tout en nous permettant de pénétrer dans le coeur et l'âme des deux amants, et réussir le tour de force de structurer son roman de manière parfaite. Sentait-il déjà les appels du théâtre et les piétinements impatients du cinématographe ?

À lire et à relire cet immense chef-d'oeuvre !

Préparez vos mouchoirs... moi, j'en ai chaque fois besoin...

PS : j'aurais voulu, pour une fois, accorder cinq étoiles à une telle oeuvre... mais le petit côté "moralisant" de Dumas fils me retient de le faire.
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La Dame aux camélias (roman)

Voilà une des histoires romantiques les plus célèbres car non seulement elle a donné lieu au roman dont il est question ici mais également à une pièce de théâtre et aussi au tout aussi célèbre opéra de Verdi : La Traviata. Adapté également de nombreuses fois au cinéma, ce grand classique ne pouvait pas manquer plus longtemps à ma culture littéraire.



Ce qui m’a surprise en premier lieu lors de cette lecture, ce fut sa grande simplicité dans le style d’écriture. Ici, on ne rencontre point de longues descriptions s’étalant sur des pages et effrayant bon nombre de lecteurs. Le roman est d’ailleurs assez court et se lit très vite car tout est concentré sur l’intrigue et les sentiments des personnages.

On rentre donc très rapidement dans le vif du sujet.

Ce n’est pas pour rien qu’Alexandre Dumas fils fait lui-même référence, dans son texte, à un autre grand classique de la littérature française : Manon Lescaut. Car il existe, en effet, certaines similitudes entre ces deux romans dont la première est la construction.



Tout comme dans le récit de l’abbé Prévost, La Dame aux Camélias utilise le procédé du récit dans le récit. Le lecteur fait donc tout d’abord connaissance avec le narrateur dont il ne sait finalement pas grand chose et dont il ignore même le nom. Et c’est à travers ce narrateur que le lecteur apprend petit à petit l’histoire de la relation tragique entre Armand et Marguerite.

Nous voici avec un deuxième point commun avec Manon Lescaut : les personnages. Armand, tout comme Des Grieux, est profondément épris d’une courtisane.

Pourtant, là où j’ai beaucoup douté des sentiments de Manon pour Des Grieux, ceux de Marguerite envers Armand sont plus clairs même si je reconnais avoir eu à un endroit un léger soupçon mais très vite dissipé.



Le début du roman m’a beaucoup rappelé Un amour de Swann de Proust dans lequel Proust détaille en profondeur les sentiments de jalousie de Swann à l’encontre d’Odette. Le jeu du chat et de la souris auquel se livrent Odette et Swann est identique à celui d’Armand et Marguerite. Les sentiments (jalousie des hommes) et les comportements (dédain des femmes) des personnages sont similaires. Les scènes se ressemblent aussi comme celle où Armand/Swann guette le retour chez elle de Marguerite/Odette.

Le parallèle entre les deux couples s’arrête là car le duo Armand/Marguerite évolue bien différemment de son « presque reflet » proustien.



La relation entre Marguerite et Armand m’a profondément touchée et émue. Alexandre Dumas a merveilleusement exprimé les pensées et sentiments de ses personnages et d’Armand en particulier.

Savoir qu’en plus, cette histoire est basée sur du réel puisqu’Alexandre Dumas s’est inspiré de sa relation avec Alphonsine Plessis, n’a fait qu’ajouter au réalisme tragique du récit, de quoi vraiment me bouleverser.

Je me suis de plus beaucoup reconnue dans la réaction d’Armand, dans son désir de vengeance. C’est fou comme l’amour, quand il est passionné, peut atteindre des extrêmes, tant dans la passion elle-même que dans son exact contraire : la haine.



Avec La Dame aux Camélias, j’ai senti une proximité et un attachement à Armand et Marguerite alors que je n’avais éprouvé que de l’antipathie à l’égard de Des Grieux et Manon.

Le dénouement est aussi tragique que dans Manon Lescaut où il m’avait bien fallu ça pour éprouver enfin un peu de compassion pour les personnages.



Finalement bien que l’intrigue ne soit pas particulièrement originale (puisque certains des aspects sont régulièrement repris dans nombre de romans ou films sentimentaux), la force et la justesse des sentiments, le réalisme de l’histoire font que ce classique restera un de mes très bons souvenirs de lecture.


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La Dame aux camélias (roman)

Cette dame aux camélias reste bien mystérieuse. Seul roman d’Alexandre Dumas fils, on pourrait se demander si ce nom porteur et providentiel n’était pas un écran de fumée pour quelqu’un d’autre. On sait que le père a utilisé les services d’un nègre durant toute sa vie littéraire et il est quand même étonnant que son fils ait écrit cet unique chef-d’œuvre sans jamais avoir récidivé. Polémique sans doute stérile et qui s’oublie d’elle-même devant la qualité de ce roman. L’auteur fait une analogie avec «Manon Lescaut» de l’Abbé Prévost en citant ce classique dés la première page . C’est vrai qu’il y a beaucoup en commun entre ces deux personnages féminins. Elles vivent toutes les deux de leur corps et se font entretenir par des hommes prêt à sacrifier leur fortune pour elles. Les deux ont aussi un amant jeune et désargenté. Pourtant, c’est là que s’arrête la comparaison. Quand Manon Lescaut se précipite sur une bonne occasion dès que l'argent lui manque, la dame aux camélias elle est prête à sacrifier son confort pour le jeune homme qui occupe ses pensées et son coeur. Alexandre Dumas fils preuve d’humanisme en dénonçant vigoureusement l’impossibilité dans la société du 19ème siècle de changer de statut ou d’aller au-delà de sa réputation. L' obsession du bon parti avait cours dans les milieux bourgeois ou la plus grande des peurs était la mésalliance. Sous la pression de la famille et de l'entourage, au lieu d’un merveilleux bonheur cette histoire se terminera en drame. A lire obligatoirement pour ressentir la force de cet amour sacrifié sur l’hôtel de la société...
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La Dame aux camélias (roman)

Une déchirante histoire d'amour! Les amours impossibles qui emportent tout sur leur passage!



L'amour surgit sans tenir compte des principes des hommes, sans tenir compte des interdits pour lesquels la société a prodigieusement érigé des barrières surtout lorsqu'on se retrouve au XIXe S où la bourgeoisie est encore une classe fermée, verrouillée, nul n'entre ici s'il n'est fortuné de naissance, pour les autres battez-vous pour se faire une place, c'est en cela que s'inscrit la vie de Marguerite Gautier, une femme courageuse qui brave le regard hautain des autres, qui brise les principes d'une bonne femme soi disant, en faisant sa fortune avec le commerce de son corps, une fille du monde, une entretenue, une fille de joie, une courtisane, une prostituée...celle qui a vendu son cœur...mais l'amour...



Comment aimer une courtisane étant pauvre? Encore il faudrait briser avant tout la gène du regard des autres. Armand Duval est amoureux, il décide de se lancer sur ce terrain mais le vent qui va souffler non seulement emportera tout mais il va déchirer tous ses muscles...L'auteur nous enferme alors dans sa tête, on se trouve coincé comme dans un labyrinthe où on se dit il va y passer...



C'est un livre qui vibre, qui tremble comme si l'auteur avait tremblé devant la beauté de Marguerite...non c'est comme respirait la folie dans les veines de Armand Duval...plutôt quand le cœur tonne des coups de carillon!

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La Dame aux camélias (roman)

Premier roman d’Alexandre Dumas fils, La dame aux camélias est considéré comme l’un des plus illustres exemples du romantisme en littérature. Tiré de l’histoire vraie et embellie des amours malheureuses de l’auteur avec la courtisane Marie Duplessis, ce roman très émouvant est plein de revirements, de coups de tête, des sursauts de la vie. D’un style d’une très grande subtilité, il nous immerge dans le quotidien fastueux et hérissé d’épines, de contraintes et de misères (je frôle le Balzac) de la vie des courtisanes.



Comme bien des jeunes hommes, Armand Duval est impulsif, orgueilleux, maladroit, mais c’est un cœur sincère qui aime sans réserve et veut se donner tout entier à l’objet de son amour. Il est prêt à affronter de manière inconsidérée le scandale dans lequel l’entraîne de plus en plus dangereusement sa passion. S’il n’est pas le premier à obtenir le corps de Marguerite, il est cependant le seul à avoir conquis son cœur. Et ce cœur, retranché derrière les remparts de froideur sarcastique d’une femme blasée à qui l’on n’en fait pas accroire, prédatrice des hommes hautains à la bourse bien remplie et proie des créanciers impitoyables, ce cœur se révèle le temps d’une saison d’amour et se prend à rêver à des projets pour aussi longtemps que sa santé déclinante pourra le soutenir.



L’idylle d’Armand et Marguerite fut aussi brève qu’intense. Ils auront tous deux connu cette flamme incomparable et elle aura connu la rédemption. Dans cette brève parenthèse d’un amour inconditionnel et total, où ils perdent la notion du temps et où la simplicité des sentiments est la seule nourriture qui leur importe, nos héros retrouvent l’innocence perdue qui rehausse les couleurs de la vie.



Histoire poignante, intemporelle, et au ton juste, La dame aux camélias est un chef-d’œuvre de la littérature amoureuse sans la moindre fadeur, sans aucun artifice qui la ferait basculer dans la frivolité. Un classique à mettre entre toutes les jeunes mains, une bonne lecture pour l’âge du lycée et une relecture de temps à autre.
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La Dame aux camélias (roman)

Comme le monde change en si peu de temps, me dis-je quand je lis ces romans d'un siècle ou plus passé. On y entend le galop d'un cheval sur le pavé d'une rue sombre, on y sent encore le parfum de jardins sauvages au bout d'un sentier, en périphérie de Paris. Les jeunes hommes de bonne famille y dilapident l'argent de leur père en plaisirs oisifs et peuvent entretenir une courtisane avec l'accord tacite de ce dernier, à condition de ne pas en tomber amoureux.

C'est malheureusement ce qui arrive à Armand, et je ne dirai pas ce pauvre Armand car c'est bien la belle et moqueuse Marguerite Gautier, adulée de tous côtés mais tuberculeuse, qui est à plaindre ici.

C'est Armand qui nous livre le récit de cette liaison tumultueuse et maudite, de la passion qui le pousse à un comportement odieux, mais peut-on dire faute avouée à moitié pardonnée?

Il y a de nombreuses qualités à ce roman: une écriture ciselée et précise qui flirte avec un romantisme échevelé, une analyse des sentiments fine et sans pitié, et la transformation des deux personnages principaux entre le début et la fin du roman... on ne sait plus vraiment qui défendre, qui protéger. J'ai pourtant fait mon choix, et ce sera Marguerite, la tragique Marguerite.

Encore une fois, il ne me reste plus qu'à voir le film avec la sublime Isabelle Huppert dans le rôle principal.



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La Dame aux camélias (roman)

Voici un classique que je voulais lire depuis longtemps et par la même occasion une lacune comblée. Je craignais une lecture austère et un brin ampoulée. Il n’en est rien. « La dame aux camélias » se lit vraiment très facilement, je l’ai lu en quelques jours et suis ressortie ravie de ma lecture.



Tout a été dit sur ce roman qui fait du patrimoine de la littérature française alors je ne vais pas m’étendre longuement.

« La dame aux camélias » est un habile mélange de deux courants, le romantisme et le réalisme. Je trouve que l’équilibre est ici idéal, les sentiments exaltés offrant un agréable contrepoids à la dureté de la peinture sociale et la véracité de cette dernière permettant au récit d’avoir une portée au-delà d’une simple histoire d’amour.

On retrouve pas mal de traits caractéristiques du mouvement romantique. L’outrance des sentiments est telle qu’on devrait parler de passion plus que d’amour. Tout au long du roman, Armand et Marguerite se déchirent et se rabibochent en pleurant à grande effusion, en se jetant aux pieds l’un de l’autre. Ca pourrait être mièvre ou grandiloquent mais grâce à un talent de narration certain et des dialogues finement ciselés, Dumas fils parvient à livrer une histoire à laquelle on croit et qui touche le cœur. Il faut dire que l’évocation de la société mondaine de l’époque est saisissante et, par certains aspects, révoltante. En effet, comment rester insensible à la vie des courtisanes, au caractère éphémère de leur destinée qui plane comme une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. L’auteur a de la compassion pour les courtisanes et dénonce l’hypocrisie et l’inhumanité des hommes de la bonne société qui profitent des charmes de ces belles mais, pour la plupart, les abandonnent lorsque leur beauté se ternit ou qu’elles sont dans le besoin. Mais, pour autant Dumas n’absout pas totalement les femmes entretenues. Ainsi, pour l’auteur ce n’est qu’en se sacrifiant que Marguerite peut trouver son salut moral. Il y a un petit côté moralisateur là-dedans qui correspond bien à la mentalité de Dumas fils mais bon, ça ne m’a pas gênée, ça participe à l’aspect romantique du récit. Evidemment, ça finit mal et c’est plus beau comme ça.



« La dame aux camélias » est un beau roman qui se lit tout seul, on n’est pas loin du page-turner. Si l’écriture tout en étant fluide et agréable n’a rien de particulièrement remarquable, le talent de l’auteur pour donner vie à des personnages vivants et attachants et pour ciseler des dialogues subtils procure un grand plaisir de lecture. « La dame aux camélias » mérite bien son statut de classique tant l’histoire racontée et les personnages sont beaux.

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Le fils naturel

"Le fils naturel" est une comédie dramatique écrite par Alexandre Dumas Fils en quatre actes précédés d'un prologue.

Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, le 16 janvier 1858, sur la scène du théâtre du Gymnase.

Lorsqu'au prologue, une première fois, le rideau se lève ...

Charles Sternay vient de quitter Clara Vignot, sa maîtresse, la mère de son enfant, de son fils naturel, Jacques, qu'il abandonne pour réaliser un avantageux mariage avec Henriette.

Lorsqu'au premier acte, une seconde fois, le rideau se lève ...

Plus de vingt ans ont passé.

Jacques, le fils naturel a grandi.

Il est devenu un jeune homme sérieux, féru d'économie, de politique et d'histoire.

Ignorant tout du secret de sa naissance, il aime Hermine, la nièce d'Henriette et de Charles Sternay ...

La pièce, dans l'édition d'origine est précédée d'une brillante préface.

Alexandre Dumas Fils y avoue une prédilection pour ce morceau de scène dans lequel il entrevoyait le départ pour un théâtre nouveau.

Il y concède même avoir songé à l'idée de donner "Le fils naturel" sous un nom d'emprunt afin d'en voir la véritable portée.

Car, au risque d'entendre crier les apôtres de l'art pour l'art, il veut inaugurer le théâtre utile !

Le prologue se passe à Paris, en 1819, chez Clara ...

Le 1er acte, à Ingouville, chez Mme Sternay ...

Le 2ème acte, au Havre, à l'hôtel de France ...

Le 3ème acte, à la campagne près de Paris, chez le marquis d'Orgébac ...

Le 4ème acte, à Paris, chez Clara Vignot ...

Alexandre Dumas Fils, avec "le fils naturel", nous offre une pièce d'une grande humanité, dépoussiérée de tout maniérisme.

Son écriture est superbe.

Le rythme y est rapide, sans pourtant trop y bousculer l'émotion.

Dumas s'affirme ici comme un auteur moderne, efficace et déterminé dans son propos.

Il dénonce l'hypocrisie, la froide logique des intérêts et l'égoïsme social bourgeois.

Il oppose la bassesse à la grandeur d'âme, la mesquinerie à la générosité, l'intérêt au sentiment.

Les personnages sont finement peints.

Ils emplissent pourtant, par leur épaisseur, toute la scène.

Les dialogues sont justes, les situations adroites.

L'intrigue est prenante.

Et l'on se surprend à redouter quelque funeste épilogue possible que l'auteur aurait pu choisir ...

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La Dame aux camélias (roman)

J'aime, j'aime, j'aime la littérature du XIXème ! Ce livre le montre encore ! Que les personnages des romans d'aujourd'hui ne ressemblent à Armand et Marguerite !



La dame aux camélias fut l'un des plus gros succès de ce grand siècle. Ce roman révéla Alexandre Dumas fils, qui s'inspira pour l'écrire de l'histoire de Marie Duplessis. Verdi en fera ensuite un opéra sublime, La Traviata.

Armand Duval, donc, tombe éperdument amoureux de Marguerite Gautier, l'une des plus célèbres courtisanes de Paris, dès le premier regard. Il lui est présenté, elle se moque de lui. Deux ans plus tard, ils se retrouvent et les larmes qu'Armand verse en la voyant prise d'un terrible accès de toux (Marguerite est phtisique) bouleversent la jeune femme qui accepte alors d'être sa maîtresse. Armand n'a pas d'argent, il devra surmonter la jalousie que lui inspirent les amants que la courtisane garde afin d'entretenir son luxe.

Seulement, Marguerite finit par tomber réellement amoureuse de lui. Elle ne rêve plus que d'une chose : aller vivre à la campagne, retirée du monde, avec cet homme qui l'aime pour elle-même et non pour clamer partout qu'il a une jolie maîtresse. Cette fille entretenue commence alors à vendre tout ce qu'elle possède, cachemires, voiture, chevaux, bijoux... puisque son amant est sans fortune.

Là-dessus, entre en scène le père d'Armand. Cet honnête homme s'oppose fermement à la liaison. Quelle réputation donnera-t-elle à Armand et à la famille? Il rencontre Marguerite en secret et la supplie de sacrifier son amour à l'avenir de son amant. Transformée par ces mois d'idylle, Marguerite accepte avec noblesse et mourra seule et poursuivie par ses créanciers, agonisant sous la vengeance d'Armand qui croit qu'elle l'a quitté pour récupérer son luxe.



J'ai honte de l'avouer, durant la première moitié de ce roman, j'ai eu du mal à voir Marguerite autrement qu'en "pute de luxe" (pardonnez-moi mais, après tout, c'est à peu près ce qu'étaient les courtisanes). Il me semblait qu'elle se moquait d'Armand, même si je comprenais tout à fait qu'ayant un amant sans fortune, il fallait bien qu'elle en garde d'autres pour l'argent.

S'en sont suivis des chapitres comme je les aime, pleins de déclarations d'amours, de belles intentions... Oui, si je lis autant, c'est pour rêver un peu !

Jusqu'aux dernières pages cependant, le doute m'est resté sur les raisons du départ de Marguerite. A-t-elle voulu éviter une brouille entre Armand et son père? En a-t-elle eu assez de cette vie sans bijoux? Ah ! ces dernières pages ! Les confessions de Marguerite ! C'est là que le personnage prend toute sa grandeur !



Challenge ABC 2014/2015
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La Dame aux camélias (roman)

Bon, autant le dire tout de suite, je n’ai pas été emballée.

Si l'histoire de Marguerite Gautier est touchante, j’ai tout de même eu l’impression que le livre avait vieilli. Toutes ces subtilités sur ce qui est admis ou non dans le monde des courtisanes me paraissent assez difficiles à appréhender aujourd'hui.

Restent quelques phrases bien trouvées : “ ces dames ne surprirent que ce qui était à vendre depuis le décès, et rien de ce qui se vendait du vivant de la locataire.”, à propos de la visite de l’appartement de Marguerite Gautier avant la vente et de la présence “d'honnêtes femmes”.
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La Dame aux camélias (roman)

Marguerite Gauthier est la courtisane la plus en vue de Paris. Partie de sa campagne natale, elle s'est imposée en peu de temps à la capitale, et les hommes en vue n'hésitent pas à dépenser des sommes folles pour être vu à son bras. Au nombre de ses admirateurs, Armand a peu de chance de compter parmi les élus. Ses revenus modestes ne lui permettent a priori pas de satisfaire les luxueux besoins de sa belle.



Et pourtant, lors d'un dîner que sa maladie la force à quitter, Marguerite s'éprend du jeune homme, le seul à s'inquiéter pour elle et à prendre des nouvelles de sa santé. Cet amour naissant sera soumis à de nombreux obstacles : Armand ne supporte pas d'imposer à Marguerite une diminution drastique de son train de vie, et supporte encore moins de voir sa bien-aimée passer quelques nuits avec d'autres amants bien plus riches pour assurer leur confort quotidien. La pression sociale ne sera pas moins contraignante : si la bonne société supporte facilement, ou même encourage, des passions éphémères pour de belles courtisanes, elle accepte beaucoup moins facilement qu'on les épouse et qu'on associe à un nom de famille respectable une profession qui l'est beaucoup moins.



L'histoire pourrait paraître banale, mais il n'en est rien ! Dumas décrit parfaitement ses personnages, leurs espoirs, le poison de la jalousie et la cruauté dont peuvent faire preuve les amants en colère. La force des sentiments qu'ils expriment ne laissera personne indifférent.
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La Dame aux camélias (roman)

Armand s'éprend de Marguerite, une courtisane. D'étreintes sincères en cruelles désillusions, ces deux êtres vivront une passion condamnée.

Marguerite ne peut se dévouer entièrement à cet amour car elle est endettée et bientôt "poitrinée". Armand est prêt à oublier sa vie d'antan à condition qu'elle n'y retournât point.

Mais voilà, les créances et les nécessités ne sont guère touchées par les belles histoires. Armand ne saurait tout éponger sans conséquence... Marguerite se voit donc contrainte de prendre une décision radicale.



Une histoire bouleversante qui dépeint avec sensibilité et férocité la dure réalité de la vie de ces courtisanes, enfermées dans un cercle vicieux, et au delà la difficulté d'avoir une relation amoureuse pérenne, en dépit de sa condition sociale.

Une belle découverte.
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La Dame aux camélias (roman)

" La Dame aux camélias est un roman d 'Alexandre Dumas fils .IL fut publié en

1848 .La Dame doit son surnom aux bouquets de camélias qu 'elle porte pour son embellissement durant ses sorties au théâtre .Les principaux protagonistes

de cette histoire sont le jeune Armand Duval et la courtisane Marguerite Gautier Alexandre Dumas fils a écrit cette histoire en s 'inspirant d 'un fait divers réel .

Dans ce roman du XIXe Siècle, l 'auteur brosse un tableau de la bourgeoisie à cette époque . Cette bourgeoisie arrogante, qui de part sa fortune se permet de se payer des femmes de joie, de plaisir ou des courtisanes qu 'ils entretiennent.

Ils ne cherchent que la chair humaine et le plaisir qui découle ! Cette classe de la société qui du fait de ses avantages, de sa fortune, est rapide à juger les marginaux .

Armand est plus qu ' amoureux de Marguerite .IL est sincère dans son amou pour Marguerite mais il n 'est pas riche pour rivaliser avec les gens riches qui

entretiennent Marguerite qui elle s 'est habituée à un train de vie fort coûteux .Marguerite, elle aussi, s 'est mise à aimer le jeune homme car il l 'aime pour ce qu ' elle est .Son amour est désintéressé alors elle l 'a profondément aimé le personnage de Marguerite est complexe car cette dernière mêle candeur et prostitution, gaieté et mélancolie .Les deux amants n 'ont connu que rares moment de bonheur .Marguerite meurt emportée par une maladie pulmonaire .

Un très beau roman, maintes fois relus avec le livre de son père, le Comte de Monte Cristo .
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Les femmes qui tuent et les femmes qui votent

Un plaidoyer purement féministe qui passe en revue certains passages de femmes traduites en justice pour des crimes dont on aurait simplement juger l'homme d'être l'instigateur ou l'incitateur mais la vérité collective ou l'intelligence de masse voudrait que la femme soit seule coupable. Ce que Alexandre Dumas fils déplore bien...
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La Dame aux camélias (roman)

La Traviata – Marguerite – La Dame aux Camélias – La femme qui a inspiré un opéra, des romans, des musiques, des dizaines de film. Une femme éternelle, un destin terrible, et une histoire d’amour extrêmement belle.



Camélias blancs, camélias rouges, ces fleurs sont présentes dans tout le texte, sans devenir obsédante. Evoquant juste ce qu’il faut de fragilité et de pureté contenue dans cette femme magnifique, qui s’inscrit dans la lignée de la Manon Lescaut de l‘Abbé Prévot (d’ailleurs Armand, le soupirant, en offre un exemplaire à Marguerite …).



Marguerite est une courtisane. Pas une prostituée vulgaire, mais bien une femme qui a le goût du luxe et qui se vend aux hommes, tout en sachant où aller, où s’arrêter et quel est le prix de chaque chose. Elle a vingt ans, la syphilis, et elle espère bien profiter de la vie pour les mois qui lui restent, sans se soigner : « se soigner, c’est bon pour les femmes du monde qui ont une famille et des amis; mais nous, dès que nous ne pouvons plus servir à la vanité ou au plaisir de nos amants, ils nous abandonnent, et les longues soirées succèdent aux longs jours … ». Elle préfère oublier sa maladie et vivre dans un tourbillon de fêtes, de dîners, de soirées avec ses multiples amants, et jouir de sa beauté.



Jusqu’à ce qu’arrive un événement imprévu, quelque chose qu’elle n’a jamais connu : l’amour. L’amour sous le masque d’un jeune homme qui tombe éperdument amoureux d’elle dès le premier regard, alors qu’elle ne le connaît pas encore. L’amour qu’il va garder caché pendant des années jusqu’à ce que le hasard donne un coup de pouce et les fasse se rencontrer de nouveau. Et là, nous assistons aux plus belles scènes d’amour de la littérature, entre un jeune provincial naïf et débutant, et une femme aguerrie face à tous les sentiments, sauf le plus pur. Elle qui déclarait : « Il nous est défendu d’avoir du cœur sous peine d’être huées et de ruiner notre crédit » sera la plus belle des amantes …



Mais La Dame aux Camélias c’est aussi le roman le plus tragique qui soit, celui du sacrifice, au nom de la famille d’Armand, la renonciation, le mensonge pour le bien de l’autre : Comment ne pas pleurer à cette phrase : « Vous aimez Armand, prouvez-le lui par le seul moyen qui vous reste de le lui prouver encore : en faisant à son avenir le sacrifice de votre amour. »



Sur les airs splendides de La Traviata, il faut à tout prix découvrir ce roman qui est d’une justesse, d’une beauté et d’une modernité incroyable.
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La Dame aux camélias (roman)

Ce roman classique, sensible et passionné, dramatique dans sa construction enchâssée, a été pour moi un véritable coup de cœur.



Il s'agit du récit, presque la confession – mais en quoi y aurait-il péché ? – d’Armand Duval au narrateur, qui était présent à la mise en vente des meubles et affaires personnelles d’une certaine Marguerite Gautier, jeune femme d’une beauté étourdissante, courtisane de profession, récemment défunte. Il se trouve que le seul objet acquis à la vente par le narrateur a été un exemplaire de Manon Lescaut, dédicacé par Armand. On apprendra plus tard, et pour cause ! qu’il a été abondamment lu et relu, baptisé par les larmes de Marguerite. Quand il aura connaissance du lien qui existait entre Armand et Marguerite, le narrateur restituera l’ouvrage au jeune homme, anéanti par la mort de celle qu’il aimait.



Car, bien évidemment, avec une telle entrée en matière, on sait où l’on va tout droit : la mort de Marguerite à 23 ans, de la maladie du siècle, la tuberculose. C’est une issue terrible, et en termes d’amour condamné, en butte à tous les obstacles du destin, Armand et la jeune femme valent bien Tristan et Iseult – du reste, les lecteurs ou spectateurs de l’époque ne s’y sont pas trompés, puisque l’histoire de Marguerite Gautier, la Dame aux camélias, est devenue un mythe à travers le roman, le drame, et l’opéra La Traviatta de Verdi. Or, qui est Marguerite ?



Lorsqu’Armand la rencontre, elle est un peu hautaine et surtout moqueuse (rappelant en ce trait de caractère la Carmen de Mérimée) : il se sent humilié et ne la reverra pas de deux ans. Les rencontres ultérieures se dérouleront mieux, notamment lorsque Marguerite apprend qu’Armand est venu tous les jours prendre de ses nouvelles durant les premières attaques de la maladie, ce dont elle est touchée. Bientôt, elle adopte le jeune homme comme amant de cœur, bien que durant quelques temps elle est obligée de rester entretenue financièrement par deux de ses protecteurs, parce qu’elle croule sous les dettes avec son train de vie somptueux. Elle fait si bien qu’elle parvient à partir à la campagne avec Armand, en s’isolant deux mois tous deux dans une maison tous frais payés. Mais tous les problèmes ne sont pas résolus pour autant, loin s’en faut : une conjonction de circonstances inconnues d’Armand conduira Marguerite, qui pourtant l’aime de tout son cœur, à prendre une décision bien cruelle…



Il est fascinant de constater quelle puissante aura entoure le personnage de Marguerite, qui est bel et bien le centre irradiant du roman, même si c’est le point de vue d’Armand qui est adopté. Elle est d’une beauté presque surréelle, faisant tourner les têtes, au sens propre, lorsque même l’acteur sur la scène du théâtre où elle fait son entrée s’arrête un instant pour voir celle qui détourne toute l’attention des spectateurs. Elle est partie de rien, jeune paysanne normande inculte, pour devenir reine de la vie parisienne. Elle dépense cent mille livres par mois, des hommes se ruinent pour elle, elle mène une vie trépidante, toute de sorties, de fêtes, pour s’étourdir et oublier la mort qui plane. Malgré ce passif, qui rapidement ne les sépare plus tant Armand est épris d’elle, elle a conservé un cœur pur, une faculté d’aimer admirable.



Le ton est parfois un peu trop moraliste, comme si l’amour pour une prostituée ne pouvait passer que par la rédemption ; mais peut-on en vouloir à Alexandre Dumas fils, qui nous livre là une vision empathique de la vie de ces femmes, parfois vendues, toujours abusées, utilisées, pour être ensuite jetées sans ménagement ? C’est véritablement un roman unique, un joyau, sombre et palpitant, porté par une écriture toujours délicate, d’une poétique sensibilité, qui frappe juste – en plein cœur. On ne peut oublier Marguerite, la Dame aux camélias, et je regrette d’avoir attendu aussi longtemps pour lire cette merveille. Je vais lire aussi de ce pas Manon Lescaut d’ailleurs…
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La Dame aux camélias

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