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Critiques de Alexandre Jardin (826)
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La plus-que-vraie

Il y a des livres qui ramènent à la vie, à l'essence même de l'essentiel. La Plus-que-vraie est un livre inclassable qui donne envie d'aimer et d'être aimé dans un « émerveillement étiré, un élan spirituel et un bouquet de fous rires ». Écrit à quatre mains avec Alexandra Sauvêtre, magicienne que je ne connaissais pas, la Plus-que-vraie est vivifiant et dopé à bloc. Il y a dans ce livre un parfait équilibre entre le yin et le yang, une féminité épicurienne exacerbée arc en ciel et une masculinité terre à terre qui ne demande qu'à s'accoupler avec son soleil dansant. le duo Jardin-Sauvêtre apporte un côté surprenant et efficacement frais et complémentaire.



La Plus-que-vraie c'est comme du Beigbeder au royaume de Shakespeare.



Deux êtres radicalement opposés se rencontrent. C'est un coup de foudre pour Frédéric. Frédéric est au-dehors ce qu'Alice est au-dedans. Il est la raison. Elle est le coeur. Il écrit pour vivre. Elle vit pour écrire. Alice, pourvoyeuse de sublime, se met au défi de faire changer le regard de Frédéric sur l'amour et la vie. Débute un jeu de piste où pour parvenir à retrouver Alice et à s'accorder à elle, Frédéric devra prendre de nouvelles directions, regarder la vie sous un autre angle.

Impossible de ne pas craquer devant cette Alice pleine de fougue, de délice, de frivolité. Son intelligence est celle du coeur, son chemin celui que personne ne voit.

Alice habite l'amour. Tout est amour chez cette femme. Ses réflexions qu'elle dépose dans les pages de Amours de Ronsard m'ont vraiment subjuguée et émerveillée car les pensées d'Alice aurait le talent de réveiller un mort.

« Il n'y a pas d'autre vérité que celle de la poésie. Il n'y a pas d'autre amour que celui qui aime parce qu'il aime, sans être renseigné de rien.



Un homme sans amour fou n'est qu'une parcelle de lui-même, une simple esquisse. »





Frédéric et Alice, vont muer, se transcender mutuellement, renaître à la vie et plonger dans le requiem pour un fou.



Ce livre aurait pu être un coup de coeur, mon bémol se situe à la fin du livre où l'on retrouve l'univers de L'île des gauchers que je n'ai pas lu. Coup de pouce promotionnel ? Panne d'inspiration pour finir cette histoire ? Pas convaincue donc par cette fin assez surréaliste.



Neanmoins, je garderai un très beau souvenir de ce livre qui m'a apporté beaucoup de bonheur et réveillé des sensations anticonformistes oubliées. Dans cette histoire vivifiante, vous y retrouverez une bonne pincée d'humour qui se fait missile contre la médiocrité, de la poésie qui se fait duchesse pour émouvoir les petits princes de pacotille. Les mots sont forts, imagés, vivants, recherchés et jubilatoires.



Je ne connaissais pas Alexandre Jardin mais si tous ses romans sont du même acabit, j'en veux encore !



Soyons mièvres car « la mièvrerie, parfois, défonce les plafonds du bonheur ».



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Des gens très bien

Pour ma première lecture d'Alexandre Jardin, je suis servi! Et de quelle manière!

Alexandre va détricoter une légende familiale maquillée comme une voiture volée: Celle de papy-Jean, collabo Vichyste passé entre les balles et jamais inquiété. Ahurissant!

C'est Alexandre qui va s'y coller, à déboulonner la statue de l'icône familiale Jean Jardin alias le Nain jaune... Et l'entreprise n'est pas aisée, loin s'en faut!

Le livre est passionnant et captive le lecteur parfois figé d'horreur: Comment un groupe de collabos assumés, persuadé pour certains d'agir au mieux des intérêts supérieurs et supposés de la nation ont pu ordonner ces infamies contre les Juifs dont le point d'orgue fut cette rafle du Vél d'Hiv?

L'enfer est, dit-on, pavé de bonnes intention? hum... Il est plutôt occulté par une cécité de confort et de circonstance, genre: "Si nous ne livrons pas les juifs, ce sera pire avec les nazis"... Ou: On ne pouvait pas savoir ce qu'on faisait des juifs raflés remis aux allemands". Et cela, on le comprend et le ressent, ne peut satisfaire ce petit-fils qui aimait et admirait le Nain Jaune!

Papy n'a pas fait de la résistance!

Pour Alexandre jardin, c'est douloureux mais de plus en plus limpide, et il devra l'écrire. Fini les histoires gentilles et bluettes, et en route pour la (sale) histoire.

Le collabo jean Jardin est mort dans son lit, jamais inquiété... Et c'est son petit-fils qui va essayer de réparer et laver l'honneur en dénonçant le déshonneur.

C'est admirable et cela ne vole pas ses cinq étoiles.

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Des gens très bien

Le titre, ironique, annonce d'emblée que dans la famille Jardin il va y avoir du grabuge et que les paternels (père et grand-père) vont en prendre pour leur grade.



Dans un style tranchant et bourré de dérives de langage, Alexandre Jardin nous déballe une confession-délivrance, dans une quête obsessionnelle de rédemption. Il régurgite ainsi des années de honte, de non-dits, du refus de voir l'évidence, pour s'absoudre de la culpabilité qui le ronge.



Il n'épargne personne, avec le débit d'une mitraillette il balance son dégoût pour ces secrets de famille des gens très convenables qui ont commis l'irréparable en se réfugiant dans les bras de leur bonne conscience. Alexandre Jardin n'y va pas de main morte et affuble son grand-père de tous les noms d'oiseaux politiquement corrects. Il dénonce en dressant carrément la liste des gens très bien qui fréquentaient les Jardin et connaissaient la vérité.



Bouleversant et courageux, Alexandre Jardin répète à l'infini : il souhaite cesser d'être complice, il ne supporte plus la douleur morale de connaître la vérité sur l'implication de son grand-père dans le massacre des juifs à Vichy.



Lesté d'ombres il pose son fardeau.









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Tiens bon, Cendrillon !

Cette collection de contes traditionnels revisités invite l’enfant à « entrer dans le conte », au moyen des jeux contenus dans chaque double page (par exemple ici : compter les animaux, chercher une fausse citrouille, identifier la forme des nuages). Dans ce numéro 8 de la série, on est en compagnie de Pablo qui « depuis sa naissance, est très sportif. Il aime s’entraîner et utilise sa force et son adresse pour aider les autres ». C’est un peu grâce à lui et à l’habilité de l’auteur que tout finit bien.

L’éditeur conseille ce livre à partir de 3 ans.
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Fanfan

Un thème récurrent chez Alexandre Jardin qui continue de se poser la question : la passion peut elle se transformer en amour simple, voire en ennui, par la force de l’habitude ; la passion est-elle soluble dans le quotidien ?



Ici, la passion, c’est Fanfan ; et elle aime Alexandre Crusoé. Oui, oui, un descendant en ligne directe du fameux Robinson cher à Daniel Defoë. Elle est belle, spontanée, lui est séducteur, manipulateur, amoureux et... fiancé à Laure.

Il pourrait tromper Laure, mais sa famille traine derrière elle un lourd passé de libertinage qu'il réprouve et combat. Pour ne pas succomber aux affres de cette tare familiale, il décidera de faire une cour effrénée à Fanfan, sans jamais conclure, préférant toujours la fuite.



Un bien beau texte sur l’amour passion – encore un diront les détracteurs de l’auteur, qui lui-même avoue ne pas pouvoir écrire sur autre chose – après « Le zèbre » qui m’avait bien plu. « Fanfan » en est comme une variation au sens musical du terme.

Rafraichissant.



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L'île des gauchers

Pour ceux qui en ont marre d’aimer comme des droitiers et d’analyser l’amour à la manière d’un plan de carrière débouchant sur privilèges stricts, reconnaissance sociale et monnaie tapante, Alexandre Jardin imagine une île sur laquelle se réuniraient tous les gauchers sensibles de ce monde. Attention : l’amour libre n’est pas l’amour anarchique. L’humain ne peut pas aimer n’importe comment et nous retrouvons le classique adage : la seule obligation c’est de ne pas en avoir. Les coutumes, les rituels, les droits et les devoirs ne sont pas néfastes en eux-mêmes mais c’est leur utilisation et la limitation des libertés qu’ils impliquent qui gâchent la spontanéité et l’élan pulsionnel primitif qu’Alexandre Jardin imagine dans leur générosité. Sans naïveté, il part d’un constat simple : il faut cesser de vouloir être aimé le mieux possible –ce qui suscite frustration et colère- mais commencer à aimer le mieux possible –le cercle vertueux se met alors en place et engendre des récompenses affectives sans cesse plus gratifiantes. On pourrait craindre de retrouver les mécanismes de calcul avides et égoïstes du monde des droitiers mais les gauchers vont plus loin : d’accords sur la nécessité de jongler avec des axiomes affectifs de base, ils n’intègrent cependant pas les lois affectives de leur île sans avoir parcouru leur démonstration personnelle. Il s’agit moins de règles qualitatives s’interrogeant sur le comment pour aboutir à un résultat universel, que de s’emparer de processus universels pour les adapter quantitativement à ses besoins : combien de partenaires différents dois-je explorer pour mieux savourer mon élu(e) ? combien de personnalités sont en moi ? en l’autre ? combien de distance devons-nous instaurer entre nos matelas respectifs ? combien de temps devons-nous passer dans le silence pour nous réapproprier ? à quelle fréquence dois-je abandonner ma personnalité pour bénéficier des joies d’une escapade en tenue blanche –symbole de liberté dionysiaque et sexuelle ? combien de temps puis-je m’abstenir de toute relation sexuelle avec mon élu(e) ? –cette question se posant, bien sûr, dans l’objectif de redécouvrir le plaisir sensuel et d’accroître la tension jusqu’à son plus délicieux point de rupture.





Les gauchers ne sont pas des manchots ni des analphabètes : ils ont des bras et savent écrire, mais ils le font d’une manière différente de celle des droitiers. Ils ne tiennent pas avidement à leur élu(e) car ils ont cessé de le considérer comme un faire-valoir social ou comme une assurance vieillesse de solidarité. Ils n’ont pas peur de vivre dans la passion exaltante ou douloureuse de la rencontre amoureuse. Ils ne craignent pas de se confronter sans cesse au regard de l’autre et trouvent dans cette joute mentale et psychologique une nourriture de l’âme qui les pousse sans cesse à s’améliorer, à s’enrichir de nouvelles connaissances et à s’instruire de la nature humaine dans sa globalité. L’amour des gauchers n’est pas un amour craintif et revanchard mais ressemble plutôt à l’amour que pourraient éprouver les surhommes, une fois descendus de leurs sommets. Il faut être vigoureux et majestueux, il faut s’aimer soi-même dans la tolérance et la tendresse la plus divine –acceptant ses défauts et les dorlotant pour les transformer en jolis charmes désuets- avant de rencontrer l’autre et de s’essayer à l’amour. Il faut comprendre cette règle fondamentale de l’architecture amoureuse – « davantage de vie de couple et plus de solitude »- avant de s’aventurer sur l’île des gauchers.





Bien sûr que l’histoire gauchère de Lord Cygogne et de son élue Emily se présente avec toute la bancale ossature d’une utopie qui devrait mieux, d’ailleurs, ne jamais être réalisée –ne serait-ce que parce qu’elle n’est accessible qu’à certains hommes dotés d’une certaine forme de pensée. Bien sûr que leur histoire peut susciter rires et moqueries –ceux-ci cachent souvent l’envie. Bien sûr qu’on méprise ceux qui veulent vivre plus facilement, plus légèrement, plus librement. Et pourtant, qui n’aimerait pas vivre, même provisoirement, l’expérience exaltante qu’Alexandre Jardin nous décrit dans son île des gauchers ?
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Frères

TRISTE ET MALAISANT A LA FOIS

Le dernier Alexandre Jardin est un pan de son intimité.

Il y raconte son frère, mort suicidé, il y a 30 ans... une blessure, une cicatrice toujours béante. Ce livre n'est pas un soulagement, c'est un exorcisme.



Alexandre jardin y raconte surtout sa famille dans ce quelle a de plus glauque. Des parents recomposés, accros au sexe, des mères abusives et tortionnaires, un père passif, un grand-père chef cab de Laval au temps des déportations, un oncle qui se suicide en révélant sa vraie nature.

Il y raconte ses frères, tout d'abord Emmanuel le disparu. Le frère qu'il aimait tant malgré l'abus, le frère des 400 coups, celui qui aurait bien vu Mitterrand en marsupilami, et avec qui il a tué le vieux Milou par mégarde. Son frère trop vivant ou pas assez, son frère pas encore né. Celui qu'au delà des apparences la vie n'a pas épargné.

Il y fait un éloge aussi à son autre frère, Frédéric, le réalisateur. la droiture, les faits.

Ce roman, ou plutôt cette autobiographie, est très intime, parfois trop. En le lisant, on a parfois la sensation d'un voyeurisme cru. De n'être pas à la bonne place, de voir des choses qu'on ne devrait pas voir ou savoir... et qu'à la limite on s'en fout de savoir. Mais de ces choses crues, on devine le pourquoi... peut-être, car la question du pourquoi n'est pas abordée.



Reste l'absent, et c'est un bel hommage qu'Alexandre Jardin lui rend.

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Des gens très bien

Ce livre est un coup de poignard pour Pierre Assouline et son ouvrage : Une Éminence Grise, Jean Jardin, 1904-1976. En effet ce qu'il n'a pas pu, su ou voulut écrire, le petit-fils de Jean Jardin s'en est chargé. Et c'est destructeur !

Il crache le morceaux sur cet homme qui était directement impliqué dans la rafle du Vél d'Hiv des 16-17 juillet 1942. Terminé l'Omertà familiale !

Pierre Assouline pourrait dire, plagiant la phrase célèbre : Alexandre m'a tuer.

Une thérapie pour l'auteur, une découverte historique pour le lecteur qui s'il n'est pas trop exigeant sur la forme passera un bon moment de lecture (Faut-il encore qu'il s'intéresse à cette période).
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Le zèbre

J’avais déjà lu quelques titres d’Alexandre Jardin et je l’avais surtout beaucoup entendu soit en interview, soit lors de ses participations à des émissions radiophoniques de promotion. Son humour, son entrain, son culot, parfois et son écriture m’avaient plu (même si je n’étais pas d’accord avec toutes les idées qu’il avance) Alors j’ai voulu aller plus loin, en reprenant une de ses premières publications.



Gaspard (Le zèbre) et Camille, deux membres apparemment bien normaux d’un couple de petits bourgeois (Notaire et professeur) très classiques, vont chercher chacun de leur côté à sortir de leur quotidien, à raviver la passion de leur couple, sinon dans leur vie.

Gaspard monte des stratagèmes plus ou moins monstrueux pour satisfaire ses objectifs de reconquête, et bientôt, Camille de son côté en devient prisonnière, s’invente elle-même un scénario afin d’entrer dans le jeu de son mari, mais surtout de satisfaire ses propres envies, ses propres rêves.



Ce roman traite d’un thème presque classique, présenté avec une écriture fluide, rythmée, joyeuse, même si la situation ne s’y prête pas.

C’est amusant et parfois, en lisant ce texte on a l’impression d’entendre la voix rieuse et mutine de l’auteur.

Ce livre est bien écrit, avec du vocabulaire et surtout une utilisation des temps à laquelle nous ne sommes plus habitués. Les chapitres sont très courts – Environ deux pages et demi en moyenne – et donnent un rythme très soutenu au récit. On vit intensément chaque journée passée par les acteurs de l’histoire.

Il y a bien sûr quelques facilités (du type « Une montre arrêtée donne l’heure exacte deux fois par jour… » Mais on est face à un nouveau type d’écriture particulièrement intéressant. Ce thème m’a rappelé une chanson de Richard Anthony de 1974 : « Qu’est-ce qui m’arrive aujourd’hui ? Je suis amoureux de ma femme ! » qui peut, à mon avis peut fort bien résumer ce roman, si ce n’est que son issue est nettement plus tragique.



Les questions posées sont du type :

• Peut-on jouer avec les sentiments ?

• Jusqu’à quel niveau ?

• Quels sont les dangers ?

Le texte apporte quelques éléments de réponse : « Maigre butin au regard de l’amour qu’il avait dilapidé dans cette aventure (Page 109) »



« Le zèbre » est un roman qui se lit vite, mais apporte un certain nombre d’interrogations aussi bien au niveau du style que du thème choisi. Expérience intéressante.

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Fanfan

J'étais pas super chaud à l'entame de ce livre. J'avais dû le lire il y a une vingtaine d'année et n'en gardais pas un souvenir impérissable. Mais bon il se trouvait là, je n'allais pas le jeter.

Avant de le lire j'suis tout de même allé faire un tour voir les critiques, peut pas dire que ce soit l'enthousiasme général.

J'y suis donc allé à reculons, l'argument décisif a été le peu de pages, estimant sa lecture à deux soirées.

Une histoire d'amour rocambolesque ou le bellâtre courtise la dame de ses rêves en s'empêchant de passer à l'acte, impossible puisque celui-ci est déjà promis à une autre femme. Les moyens, les subterfuges sont plus farfelus les uns que les autre. Et tout ça pour ne pas arriver à ses fins.

Vite lu, vite oublié. Pas la peine d'en faire cent lignes.

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Fanfan

Dans ce roman à l’eau de rose, Alexandre Jardin conte l'histoire d'un coup de foudre entre une belle équilibriste et un rêveur! Un rien névrotique sous ses airs charmants de bourgeois bien inséré, Alexandre Crusoé souffre de la peur de vivre! Mais lorsqu'il rencontre Fanfan, cocktail détonant de féminité et d'aplomb, de poésie et de liberté, il s'empresse de freiner des quatre fers et choisit de ne pas toucher pour ne pas fléchir, de ne pas vivre l'amour pour en préserver la magie.



Je n'aime pas émettre de jugement hâtif sans connaître, sans avoir au moins essayé de rentrer dans l'univers d'un artiste. Ce livre, beaucoup me l'avaient conseillée. Lasse, il m'est tombé des mains après seulement soixante pages :



J'ouvre le livre, je lis je lis...

"Bon à mon avis ça va démarrer dans pas longtemps"

Je lis, je lis...



Arrivée à la soixantième page, je me demande:

"Mais qu'est-ce que je suis en train de lire là?"



En essayant de faire de cet amour une histoire assez originale qui va à contre-courant de la mode, Alexandre Jardin est tombé dans l’excès du sentimentalisme. J’ai trouvé ce livre trop fleur bleue, c'est dégoulinant, plein de bons sentiments niais à souhait. Une histoire où il ne se passe rien... j'ai arrêté la lecture tellement j'étais tannée de cette platitude inutile. Le personnage se demande tout le temps ce qu'il va faire et finit par se rendre compte à la fin de chaque chapitre qu'il doit séduire Fanfan sans faire les premiers pas... L'idée de base était intéressante et assez originale mais l'écriture et les personnages ainsi que la situation : WAOUH!!! Difficile de faire aussi gnan gnan mais bon... En tout cas cela m'a suffi pour ne pas avoir envie de lire ses autres romans.

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Le singe et le léopard

Histoire inspirée de la fable de Jean de la Fontaine (vous la retrouvez à la fin du livre)



Le Léopard d’Asie qui est très vaniteux veut se faire admirer de tous les animaux, mais le singe va lui prouver que si l’apparence séduit, c’est bien l’esprit plein d’idées qui est le plus important.



Un très bon moyen de faire découvrir cette fable de Jean de la Fontaine à vos enfants. Quel régale pour les yeux, les illustrations sont justes magnifiques ! En plus de raconter une histoire, on inculque des valeurs essentielles.



Vous retrouvez en bas de chaque double pages, des petites idées de questions à poser à l’enfant, d’éléments à lui faire chercher : compter les pandas, trouver la fleur qui a 3 pétales,… de quoi rendre encore plus intéressant et interactif ce moment de complicité avec lui.



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Le zèbre

Voilà je viens de tourner la dernière page de ce roman d'Alexandre Jardin, roman qui a obtenu le Prix Fémina en 1988 et qui a été adapté au cinéma par le regretté Jean Poiret. Avis mitigé! Une histoire rocambolesque qui fait sourire, rire même souvent et pleurer aussi. Difficile de suivre Gaspard Sauvage dit le Zèbre dans son imaginaire.Il est marié depuis 15 ans avec Camille, l'amour de sa vie , notaire de métier il consacre beaucoup de temps à Natacha et à La Tulipe ses enfants.Mais son rêve, que dis-je sa chimère , son chef d 'oeuvre,c'est arriver à ce que son mariage ne s'enlise pas dans la monotonie du quotidien. ET là faîtes lui confiance .......

Tout,tout, il fera tout pour que Camille et lui retrouvent la passion de leur rencontre et croyez moi rien ne l'arrêtera.

Une écriture vive , drôle, grinçante aussi, beaucoup d'émotions, de sentiments mais je n'ai pas accroché , je me suis même parfois, entre deux éclats de rire, demandé ce que je faisais dans cette galère! Bien sûr ceci n'est et ne reste qu'un modeste avis



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Des gens très bien

Alexandre Jardin décide de dévoiler un passé qu'il traine comme une honte. Son grand-père surnommé "Le nain jaune" fut en effet le directeur de cabinet de l'immonde Pierre Laval au moment de la rafle du Vel d'Hiv. Pendant vingt cinq ans, Alexandre Jardin a caché cette tache en écrivant des romans d'amour, en montrant l'image d'un auteur romantique au rire communicatif. Mais la blessure était là silencieuse. Regroupant enquêtes, témoignages et documents l'auteur du "Zèbre" rassemblent les preuves de l'infamie. Avec une autre question : pourquoi Pascal Jardin son père n'a rien dit ? Pourquoi c'est à lui le petit fils d'exhumer cette honte. L'on devine bien évidemment le besoin salutaire d'écrire sur un tel sujet. De prendre ces distances avec cette famille qui n'aura cesser de faire semblant. D'écrire le désamour qui s'installe, la haine qui grandit.

Mais si le livre est passionnant sur le fond et la sincérité bien présente, les figures de style de l'auteur m'agacent souvent et gâche mon plaisir de lecteur. A découvrir pour l'histoire.
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Le petit sauvage

Il y a une vingtaine d'années ( eh oui, je ne suis plus toute jeune...), j'aimais beaucoup le style farfelu, original des romans d'Alexandre Jardin.Puis, je l'ai moins apprécié. Certains engouements littéraires s'effritent, au fil du temps. Je suis sûre qu'il en est ainsi pour chaque lecteur.



Ce roman reste en tout cas l'un de mes préférés : on y retrouve la fantaisie, le goût de l'insolite propres à cet auteur mais c'est aussi pour moi le plus émouvant.



Cette quête de l'enfance, avec sa franchise et son imagination, ses cruautés également est passionnante.L'adulte se refuse ici à le rester.Cortège d'habitudes, d'obligations à effacer.Univers originel à recréer. Et aussi amour hors conventions.Même si cela mène à des extrémités , pour le personnage principal, Alexandre ...



Dans le domaine familial de la Mandragore, il voudra retrouver l'enfant qu'il était, celui dont le père s'ecriait:" Mais tu es fou, petit sauvage!" J'ai été impressionnée (cela m'a d'ailleurs fait penser au livre de Süskind, "Le parfum") par la régénerescence produite par le séjour d'Alexandre dans la grotte, au sein de l'île du Pommier. La vie à l'état brut rejaillit, il s'enfante, comme il l'écrit.



La typographie suit le rythme et le retour à l'enfance s'accompagne d'une présentation du livre de plus en plus débridée, avec dessins, annotations. Cette originalité ajoute aussi au charme prenant de ce roman.



Il nous fait réfléchir sur ce que nous devenons, une fois adultes. Et il exalte un credo: préservons cet enfant en nous! Cet enfant sauvage et ardent, notre part de soleil et d'enthousiasme,d'éblouissement spontané ...

































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L'île des gauchers

Une île où l’on pourrait apprendre à aimer… Quel aubaine !



C’est sur cette île, « l’île des gauchers » qu’on retrouve Lord Cigogne, aux confins d’un archipel du Pacifique Sud. Il a la ferme intention d’apprendre à aimer, et, qui plus est, de rester un mari aimant de son épouse, Emily.

Une île où tout marche à l’envers pour que tout aille de droit en matière d’amour…



Comme d’habitude chez Alexandre Jardin, l’écriture est agréable, pleine d'humour et de vivacité, même si parfois, c’est un peu téléphoné ; mais malgré tout, j’ai bien aimé… Et puis cette idée qu’il faut souffrir , non pas pour être beau, ici, mais pour aimer m’a plutôt séduit.

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Le zèbre

« Le zèbre » est mon premier Jardin…

Il avait bien écrit « Bille en tête » un peu avant, mais les hasards de la chine en vide grenier m’ont mis en présence de celui ci…

C’est tout de même avec une certaine appréhension que j’attaque : un best seller, un auteur (déjà) controversé… J’ai déjà donné avec Amélie Nothomb ; et chat échaudé craint l’eau froide !



Surprise ! c’est frais, c’est enlevé, avec un sens de la formule qui ne manque pas de me séduire.

Et en parlant de séduction, nous voilà au cœur de sujet du livre. Et cette question, lancinante que l’on retrouve en filigrane de l’incipit : la passion est elle soluble dans vingt ans de lit à deux places ?



Gaspar Sauvage (le Zèbre), notaire, est marié à Camille et le couple ronronne… Où est la passion dans tout cela ? Gaspar va partir en reconquête de son épouse, comme au bon vieux temps ; et pour ça, il ne manque pas d’imagination, passion oblige.

Il s’ensuit un roman alerte, un peu (beaucoup) iconoclaste, souvent tendre… mais surtout imprévisible, dont ma lecture s’effectuera avec en tête le si beau texte de Souchon : « Passez votre amour à la machine, faites bouillir… Est ce que les couleurs d’origine peuvent revenir ? »…



Même si Alexandre Jardin est toujours aussi controversé, je ne sais pas vous mais moi, ce « Zèbre » m’a bien plu.



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Ma mère avait raison

Alexandre Jardin fait le portrait de sa mère, une femme libre et exigeante. Il dit tout l'amour qu'il a pour elle. Il ne veut pas qu'elle meurt. C'est beau. Je recommande ce récit.
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L'île des gauchers

Comment pratique-t-on l'art d'aimer ?

Comment empêcher les sentiments amoureux de disparaître avec le temps ?

Ce sont les deux questions que se pose Jeremy Stork-Cigogne, aristocrate fortuné vivant dans un univers sur mesure où chaque objet lui est ajusté.

Car Emily, sa femme, frustrée dans sa relation amoureuse, menace de le quitter.

Il découvre alors l'existence de l'île d'Hélène sur laquelle vit toute une population de gauchers qui, lassés des grimaces de la vie sociale et de l'entassement des biens, mènent une vie de jouissances et d'histoires fortes.

Il décide d'y emmener toute sa maisonnée afin de convertir sa passion pour sa femme en un amour véritable.

S'ensuit une multitude de rites et d'epreuves initiatiques, tous plus farfelus les uns que les autres mais qui ont un même but, lui faire découvrir les aspirations cachées d'Emily et lui apprendre à les satisfaire au mieux.



Une jolie utopie cette île des gauchers, que l'on aimerait réelle malgré quelques extravagances.



La plume d'Alexandre Jardin est agréable, vive et légère.

Un roman plein d'humour et de fantaisie mais qui, il est vrai, tourne un peu en rond dans le propos.

Il a le mérite de nous interpeller sur le sens de notre vie et la place que nous accordons à notre relation amoureuse.

Un bon moment de lecture mais dont les soixante dernières pages m'ont semblé un peu longues.
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Joyeux Noël

Bien que je n'étais pas très enthousiaste au cours des cinquante premières pages de ce livre, j'ai assez vite changer d'opinion. Ce dernier pourrait très bien s'appeler Le roman de ma vérité, la fin des secrets de famille ou encore tout simplement le roman de Norma mais c'est exprès que l'auteur a choisi ce titre "Joyeux Noël' afin de berner son entourage mais plus spécialement ses lecteurs. Et l'on peut dire que c'est réussi car je ne m'attendais absolument pas à découvrir un roman de la sorte.



L'histoire est celle de la famille Diskredapl, surnommée aussi le clan des "Impensable". Mais lorsque je parle d'histoire, je devrais plutôt dire Des Histoires car dans cette famille-là, celles-ci sont on ne peut plus nombreuses et qui plus est, pas toujours bonnes à raconter, même au sein de sa propre famille. C'est pour cela qu'un beau matin de janvier 2004, la vie de tout un chacun bascula dans cette famille car Norma, l'héroïne de ce roman mais aussi l'arrière petite-fille de Népomucène Diskredapl ("le fondateur du clan") révéla certaines vérités, pas toujours bonnes à dire - et encore moins à entendre -, décidant ainsi de rompre tout les tabous et les non-dits qui existent depuis trop longtemps sans cette famille, dans le seul but de se faire bien voir des gens du village et de sauver les apparences. Tout se déroule dans une petite île au large des côtes de la Bretagne où la famille se réunit chaque année pour passer les fêtes de Noël et c'est ainsi qu'en montrant l'exemple et en s'attirant les foudres de sa famille entière, Norma deviendra un exemple à suivre pour toute l'île.



Un roman empli de vérité (c'est logique puisqu'il s'agit du thème principal de l'ouvrage) et qui nous amène aussi à méditer sur nous-mêmes et à être sincère, tout d'abord avec soi mais encore plus avec les êtres qu'on aime. De toute façon, peut-il réellement y avoir amour dans une vie bercée et baignée dans le mensonge ? Je ne le pense pas, tout comme Norma et l'auteur lui-même. A découvrir !
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Alexandre Jardin

Né à Neuilly-sur-Seine en ...

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