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3.59/5 (sur 600 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Colombes , le 28/04/1982
Biographie :

Alexandre Postel né en 1982. Il enseigne la littérature française à Paris. Un homme effacé est son premier roman.
Il a reçu le Goncourt du premier roman.

Source : Decitre, Wikipedia
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1875, Flaubert est déprimé…. Fuyant les grincheux et la morosité ambiante, il quitte sa Normandie pour rejoindre la Bretagne. Là, à Concarneau, dans ce début d'automne, au gré de rencontres inattendues, le moral revient et le goût de l'écriture aussi. Partant d'un fait avéré, Alexandre Postel, prix Goncourt du 1er roman 2013, nous offre un portrait décalé et touchant de Gustave Flaubert dans un décor aux couleurs automnales. Pour découvrir l'émission en intégralité, rendez-vous sur : https://www.web-tv-culture.com/emission/alexandre-postel-un-automne-de-flaubert-51858.html

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Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
La transmission du savoir, et son apprentissage, ont une source commune : le désir ; désir de savoir, bien sûr, mais aussi désir de plaire. Le professeur a un besoin vital de plaire à son public : faute de quoi ses cours sont désertés, et la transmission périt. Un professeur qui ne sait pas plaire est une pâte sans sel et sans le levain. Quant à l’étudiant… sans le désir de plaire à son maître, le désir de l’imiter, le désir de surpasser les autres, l’étudiant croupirait dans l’indifférence et l’oisiveté.
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Les cours ? Le noble métier d'enseignant ?
Il n'avait jamais eu l'impression d'exercer un métier particulièrement noble." On essaie de nous le faire croire pour compenser la médiocrité de nos salaires, mais , au fond , c'est de la blague.....Les élèves , on ne peut rien pour eux ....Les mauvais sont irrécupérables ; les bons n'ont pas besoin de nous . Quelques - uns , parfois , nous témoignent de la reconnaissance , et on accepte ça le coeur tout palpitant , pauvres de nous , palpitant d'orgueil et d'émotion , et jamais on n'a l'humilité de se dire que n'importe quel collègue aurait fait l'affaire....." (p 144 )
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Malgré toutes les choses qui le séparent de ces ouvrières de la mer, c’est un sentiment de proximité qu’il éprouve. L’activité de ces femmes n’est pas si différente de la sienne : de même que la sardinière ressuscite les poissons morts dans la vie éternelle de la conserverie, le travail de la phrase ne consiste-t-il pas à figer les idées dans l’éternité du style ?
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Flaubert retourne donc, un soir de mars, au 21 rue de Clichy – et sitôt qu’il a passé la porte, il regrette d’être venu, tant son humeur en ce printemps est encline à tout flétrir. Il maudit les conseils ineptes de la mère Sand et plus encore sa propre naïveté en voyant s’empresser dans le salon, sous un oppressant plafond de soie cerise, publicistes, politiques, et affidés de toute sorte : ces barbes noires dont aime à s’entourer la barbe blanche lui répugnent. Il ne comprend pas qu’un homme capable d’écrire « Booz endormi » puisse goûter une compagnie pareille. Il ne songe qu’à repartir au plus vite.
Mais Hugo l’a remarqué, vient lui serrer la main, le présente à un illustrateur, à un député républicain, à un chroniqueur du Rappel auquel il vante la noble prose et la pensée élevée de La Tentation de saint Antoine ; puis il lui glisse, avant d’accueillir un autre visiteur : « Restez dîner, nous causerons. » Flaubert répond qu’il en serait honoré. Il a vu briller dans l’œil du maître, durant ce bref échange, la flamme d’une connivence profonde ; un mince espoir renaît dans son cœur.
Cet homme-là a tout vu, tout lu, tout vécu. C’est en le lisant que Flaubert a appris à respirer le monde. Son souffle a fait battre son cœur, ses vers sont entrés dans son sang. Et puis, Hugo connaît la souffrance et la tentation du néant. On dit que la nuit, cherchant le sommeil, il entend des bruits mystérieux, des frappements ; que des voix d’enfants murmurent à son oreille « papa, papa » ; qu’il aurait fait placer, au chevet de son lit, une veilleuse qu’il n’éteint jamais. Pourtant, ni la force ni l’espérance ne l’ont quitté. Du fond de l’ombre qu’il porte en lui, toujours par quelque soupirail il entrevoit la clarté.
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Nathanaël paraissait avoir froid. Ses mains étaient agitées d'un léger tremblement.
- A un moment, donc, il nous demande de retirer nos chaussettes. Il nous dit qu'il n'y a rien de plus beau qu'un pied d'homme... Il nous parle des statues grecques, des pieds chinois... Il nous dit qu'on a bien de la chance d'avoir de longues jambes... que lui, il a les jambes courtes et grasses... Avec Boughezal on s'est regardés, on trouvait ça bizarre, mais on l'a fait... le whisky, la fête... on a enlevé nos chaussettes... on faisait semblant de trouver ça drôle, vous voyez ?
(p. 110-111)
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Et je vous le demande moi: quelle élite est plus foncièrement, plus authentiquement démocratique que celle qui s'est donné pour mission de transmettre le savoir à ceux qui en sont privés?
Faire profession d'enseigner, n'est ce pas permettre à chacun d'accéder à l'élite?
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[...] D'où vient l'inspiration, comment naissent les livres, ce qui pousse un homme à écrire, ces questions-là ne méritent pas qu'on s' y attarde. Tenter d'y répondre, c'est, comme Isis, se vouer à rassembler les membres épars du cadavre d'Osiris : de même que la déesse ne retrouva jamais le sexe du dieu démembré, l'organe générateur de l'art échappera toujours aux regards.
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Les diplômes que nous leur conférons donnent aux médiocres la confiance qui leur manquait pour laisser libre cours à leur médiocrité. Ils arrivent timides, ils repartent confiants.
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- La femme qui peint des huîtres...Tu sais quand ils me verront autrement ? avait -elle demandé un jour à North. Dans sa voix rôdait la torpeur mélancolique qui s'emparait d'elle aux heures où le soleil cognait trop fort. North avait secoué la tête.
- Quand les poulpes auront des gants.
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[...] selon l'Unicef, chaque année dans le monde, près de 2 millions d'enfants sont sexuellement exploités à des fins lucratives. D'une certaine manière, la consommation d'images [pédopornographiques] est déjà un passage à l'acte.
(p. 74)
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